Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Le but de cette étude est d’expliquer la répartition d’une espèce cryptique d’un copépode dominant (Eurytemora affinis) dans la zone de transition de l’estuaire (ZTE) du Saint-Laurent. Sur les six clades existants, deux clades (atlantique (A) et nord-atlantique (NA)) se retrouvent dans la ZTE. Ces deux clades présentent une répartition géographique différente. Le clade A domine dans les eaux inférieures à 0.5 PSU, alors que le clade NA domine dans les eaux entre 0.5 et 20 PSU. Cependant, des études ont montré que la salinité n’est pas le seul facteur responsable de cette répartition. Les performances de chacun des deux clades, ainsi que leurs types d’alimentations influent sur leurs répartitions. Pour vérifier cette hypothèse, une expérience in situ de transplantations réciproque a été réalisée avec un design expérimental en jardins communs.

Nous présenterons ici les résultats issus de l’utilisation combinée de plusieurs indices physiologiques (lipides totaux, acides gras et ratio ARN/ADN). Ces derniers, permettent de mieux comprendre la place importante de ces deux clades dans le réseau trophique de la ZTE, ceux qui représente les informations importantes du statuquo d’une des plus importantes espèces de la production secondaire de la ZTE du St-Laurent. Par ailleurs, cette étude s’intègre dans le programme de recherche sur la dynamique spatiale et trophique du zooplancton en relation avec l’évolution des conditions climatiques dans le St-Laurent.



La croissance de l’industrie aérospatiale accentue les enjeux concernant la disposition des avions en fin de vie. Alors que leurs nombres est en croissance, le statu quo reste la disposition dans des déssertes d’aéroport et ainsi, la revalorisation est une thématique en plein essor.  Cette recherche vise à développer une méthode holistique basée sur l’évaluation intégrée de l’efficacité des ressources pour la revalorisation d’avions en fin de vie. La méthode proposée vise à maximiser la valeur récupérée des pièces et à minimiser les impacts environnementaux de l'ensemble des processus de démantèlement, d'assemblage et de recyclage. Dans ce contexte, outre la durabilité et l'efficacité des ressources, les réglementations et les contraintes industrielles doivent être prises en compte. Ainsi, l’approche multicritère est développée afin d’effectuer l'analyse multidimensionnelle et de trouver un compromis optimal entre les critères. L'outil de décision multicritère développé est basé sur une méthode intégrée de l'efficacité des ressources. Cet outil permettra de déterminer l’impact de plusieurs facteurs, de contribuer à ce problème et de faciliter le processus de prise de décision qui se veut complexe. En outre, l'approche proposée prend en compte les indicateurs de l'objectif 12 de développement durable de l’ONU. Pour l'aide à la prise de décision au niveau du système, des pièces et dans le contexte du développement durable, une évaluation holistique de la durabilité sera effectuée.

L'engagement des parties prenantes dans la modélisation participative est un outil puissant pour tenir compte des interactions entre les processus environnementaux et socio-économiques, autant que pour l’élaboration de meilleurs systèmes de gestion. Cependant, les méthodes permettant de garantir l'inclusion des parties prenantes dans la modélisation participative, surtout parmi les communautés marginalisées et indigènes, sont rares. L’impact des dynamiques de pouvoir malsaines dans le contexte participatif apparait dans l’évaluation et la sélection des politiques candidates qui représentent habituellement les perspectives plus dominantes des parties prenantes occupant des positions hiérarchiques élevées. Dans cette étude, une activité de modélisation participative en gestion des ressources d’eau est réalisée dans la région majoritairement indigène du lac Atitlán à Tz’olöj Ya’, Guatemala pour développer un modèle des dynamiques des systèmes socioéconomique-environnemental. Le modèle intégré est ensuite appliqué au développement et à l’évaluation de différentes trajectoires de politiques environnementales futures, chacune représentant les perspectives distinctes des parties prenantes. Les impacts de ces trajectoires sur le système sont évalués selon des indicateurs associés à chaque perspective. Ces résultats serviront à développer une vision de politique intégrée, assurant l'inclusion des perspectives et des connaissances de toutes les parties prenantes du bassin versant.

Les plantules qui se développent dans un contenant requièrent des conditions environnementales spécifiques, particulièrement au niveau des racines. Les contenants biodégradables souples ont fait leurs preuves mais la biodégradabilité de structures solides et dures demeure plutôt méconnue. L’objectif de cette étude est de développer un contenant à ciment solide biodégradable dans le sol. Basé sur une étude pilote, nous avons sélectionné 80 combinaisons de liants (colle à base de fécule de patates, farine de riz, farine de blé et un mélange de gélatine, glycérine et de vinaigre blanc (GGV)), de substrats (copeaux de bois, maïs, chanvre, chaux dolomitique, marc de café, son d’avoine) et de pigments (alimentaires et minéraux). Chaque composante de ciment avait été façonnée en forme de contenant de différentes épaisseurs, compressée manuellement. Plusieurs paramètres dont le temps de séchage, le poids et l’efficacité de coloration du pigment des réceptacles ont été comparés. Les résultats préliminaires révèlent que le liant GGV sèche 2 fois plus vite que les autres. Après séchage, pour un volume initial similaire, le marc de café est environ 2 fois plus léger que la chaux. Indépendamment des combinaisons de ciments, les colorants d‘origines alimentaires sont moins efficaces que ceux d’origine minérale. Basés sur nos résultats, les 8 ciments les plus prometteurs ont été enterrés pendant 4 mois afin d’évaluer le niveau de biodégradabilité dans le sol. Les résultats sont à venir.

L’aménagement écosystémique (AE) est un concept qui a suscité beaucoup d'intérêt en gestion forestière au cours des 20 dernières années. Sa mise en œuvre n’est plus qu’expérimentale, car plusieurs états et provinces ont créé des lignes directrices pour orienter concrètement sa mise en œuvre. Le but de cette recherche est de comparer de quelle manière la rétention forestière est réalisée dans 4 régions nord-américaines qui adhèrent à l’AE. Les régions choisies couvrent un gradient géographique de l'ouest à l'est et un gradient de temps depuis la mise en œuvre. À des fins de comparaison, huit éléments de rétention d’importance écologique ont été choisis (débris ligneux, chicots, arbres vivants, bandes riveraines, corridors,  vieilles forêts, massif et aires protégées).

Globalement, les régions proposent des stratégies intéressantes pour répondre aux besoins en rétention forestière. Toutefois, certains aspects restent mal définis tels que le manque d’emphase sur la temporalité de la rétention, l’insuffisance de mesures pour assurer la connectivité du territoire, le peu d'intégration entre les échelles spatiales et finalement l'absence de justification écologique du choix des échelles.



L’intégrité des marais salés repose sur le maintien de l’équilibre entre l’érosion et la déposition des sédiments. Selon les modèles, les changements globaux entraineront une augmentation de l’activité cyclonique et une diminution de la période d’englacement des littoraux. Ces changements sont susceptibles d’accélérer l’érosion des marais salés. Ces écosystèmes linéaires, dont la portion amont est souvent tronquée par des routes ou des digues, représentent un habitat essentiel pour deux espèces d’oiseaux de rivage au cours de la migration automnale. Ces espèces, le bécasseau minuscule et le bécasseau à poitrine cendrée, sont alors en effet presqu’essentiellement observées dans cet habitat sur la rive sud de l’estuaire. Afin d’identifier les caractéristiques des habitats côtiers associées à la présence de ces espèces sur la portion de la rive sud du St-Laurent dominée par les marais salés, des inventaires ont été réalisés dans 26 sites répartis à tous les 5 km de St-Roch-des-Aulnaies à St-Simon-sur-Mer.  Au cours des deux années de l’étude, la présence de ces espèces augmentait avec la largeur totale des marais salés. Ce lien était encore plus marqué lorsque seule la largeur du haut marais était considérée. Si les changements globaux entraînent une diminution de la largeur de ces écosystèmes au-delà d’un seuil critique, le maintien de populations migratrices de bécasseaux minuscules et de bécasseaux à poitrine cendrée sur la rive sud du Saint-Laurent pourrait être compromis.

Les marécages jouent un rôle déterminant dans le contrôle des inondations, de la qualité de l’eau, de l’érosion des berges et pour la biodiversité. Malgré l’importance de leurs services écologiques pour la société, les marécages du sud du Québec sont en déclin et restent très peu documentés. Le but de cette étude est de cerner certains paramètres de l’environnement déterminant l’établissement des communautés végétales des marécages. Au total, 28 sites riverains et 28 sites isolés ont été visités dans les bassins versants Bécancour et Yamaska. Des relevés de la structure verticale de la végétation,  des caractéristiques physiques et chimiques du milieu et des perturbations ont été effectués dans 213 placettes. Une analyse en composante principale de la fréquence et de l’abondance des espèces dans les placettes montre que la composition de la végétation se divise en deux groupes distincts, soit une végétation de marécages riverains et de marécages isolés. Aussi, les couverts moyens des strates Bryophyte, Herbacée, Graminoïde, Ptéridophyte et Éricacée diffèrent significativement entre les deux types de marécages. De plus, le diamètre moyen des arbres est plus grand pour les marécages riverains, surtout dans les Basses-Terres du Saint-Laurent. L’ensemble des résultats de cette maîtrise nous apporteront une meilleure compréhension de la biodiversité soutenue par les marécages et serviront à la mise en place de plans de conservation dans un contexte de changements climatiques.

Bien que les activités portuaires contribuent à la toxicité des sédiments aquatiques, peu d’études s’intéressent à la toxicité des sédiments des petits ports saisonniers, pourtant nombreux en Atlantique. La toxicité aiguë des sédiments de la baie de Shippagan et de son port a été évaluée pendant l’été 2014 à l’aide de bioessais sur des amphipodes selon une méthode de référence d’Environnement Canada. Étant donné la présence de contaminants dans les sédiments du port de Shippagan (dibenzo(a,h)anthracène, fluoranthène, etc.) à des concentrations supérieures au niveau d’effet probable du CCME, nous nous attendions à ce que la toxicité soit maximale au port et décroisse en fonction de la distance (0 à 1670 m). Contrairement à notre attente, le pourcentage moyen de mortalité observé au port (8%) et aux autres sites (7 à 11%) n’était pas significativement différent de celui du site témoin (3%, F5,24=1,33, p=0,29). Les tendances indiquent même que la mortalité serait plus élevée de part et d’autre du port, où sont déversés les égouts pluviaux ou les effluents de l’usine de traitement des eaux usées. Les résultats suggèrent également que la présence d’un chenal pourrait agir comme barrière à la dispersion de la toxicité entre deux rives opposées. D’autres études seront nécessaires pour vérifier si la toxicité des sédiments portuaires varie selon la profondeur et donc selon l’ancienneté de la contamination.

Le benzène est classé comme cancérogène pour l'homme par le Centre international de Recherche sur le Cancer. Historiquement, des concentrations élevées de benzène ont été mesurées dans l’est de la ville de Montréal, près des industries chimiques et pétrochimiques. La station de surveillance de la qualité de l'air localisée en aval de ce secteur a mesuré les concentrations les plus élevées de benzène au Canada pendant plusieurs années.

 Depuis 1989, le réseau de surveillance de la qualité de l’air utilise la méthode TO-14 de l’EPA afin de mesurer les BTEX prélevé à cette station. Cette technique implique l’échantillonnage de l’air ambiant pendant 24 heures consécutives, une fois, à tous les 6 jours. Les échantillons sont ensuite analysés par chromatographie en phase gazeuse (CG) couplée à la spectrométrie de masse. Cette procédure entraîne des délais de plusieurs mois entre la prise d’un échantillon et l’obtention des  résultats.

 En 2009, un CG avec détecteur à ionisation de flamme, AirmoBTX1000 de Chromatotec, a été installé à cette station d’échantillonnage. Cet appareil fonctionne en continu et le temps de résolution de 15 min offre de nouvelles perspectives pour suivre l'évolution en temps réel des BTEX dans l'est de Montréal. Cela permet aussi une intervention rapide de l’équipe du contrôle des rejets industriels lorsque des concentrations élevées de BTEX sont identifiées par l’appareil. Les deux méthodes et leurs résultats seront présentés lors de cette communication.

L’utilisation de purées de lentilles rouges en tant qu’ingrédient fonctionnel offre la possibilité d’améliorer le profil nutritionnel des aliments tout en générant de nouvelles textures. Si des études précédentes se sont intéressées à l’effet de la taille, forme et concentration des particules dans des purées de fruits et légumes, aucune donnée n’a pour l’instant été générée sur des purées de légumineuses riches en protéines et en amidon. Dans cette étude, la purée de lentilles rouges a été fractionnée en fragments cellulaires, cellules du cotylédon isolées et amas cellulaires par une méthode combinant tamisage humide et centrifugation du filtrat, puis leur composition et leur structure ont été analysées. Des mesures de rhéologie dynamique (viscoélasticité) ont été réalisées et la stabilité des réseaux de particules à différentes teneurs en pulpe a été étudiée. La teneur en amidon et sa localisation, ainsi que la répartition des tailles de particules, sont les facteurs les plus influents sur les propriétés rhéologiques et la sédimentation. Les interactions protéines-fibres pourraient jouer un rôle dans l’agrégation entre fragments cellulaires, et générer un réseau agrégé de faible élasticité, alors que la compaction des cellules du cotylédon serait à l’origine d’une élasticité élevée. L’investigation des propriétés de ces réseaux de particules s’avère nécessaire pour incorporer efficacement les purées de lentilles rouges dans des matrices alimentaires.

 

La glace de mer influence fortement la dynamique des producteurs primaires en Arctique. Avec l’avancée du printemps, la fonte de la neige résulte en la formation de mares de fonte qui peuvent être colonisées par des algues unicellulaires. Par la suite, la fonte graduelle de la glace stabilise la colonne d’eau et augmente son éclairement, menant au développement de floraisons phytoplanctoniques sous ou à la lisière de la glace. Dû au réchauffement climatique, ces phénomènes se produisent plus tôt dans la saison et sur une plus grande échelle spatiale. Afin de mieux quantifier ces effets, la production primaire et la chlorophylle a (chl a) fractionnées (0,7-5 µm et >5 µm) ont été mesurées dans les mares de fonte et dans la région de la marge de glace du détroit de Lancaster (Arctique canadien) du 17 au 23 juillet 2014. Bien que les concentrations de chl a dans les mares de fonte soient faibles (<0,5 mg m-3), les petites cellules (0,7-5 µm) qui dominent la biomasse sont responsables d’une production primaire non négligeable, variant de 2 à 25 mgC m-3d-1. Dans la région de la marge de glace, une floraison phytoplanctonique dominée par les grosses cellules (>5 µm), tant pour la chl a (24 à 51 mg m-2) que pour la production primaire (94 à 1289 mgC m-2d-1), a été observée sous la banquise. Ces nouvelles mesures démontrent l’importance grandissante des mares de fonte et des floraisons sous la glace comme source de carbone pour l’écosystème arctique au début de l’été.



L’intermittence des ressources énergétiques durables représente un défi dans leur exploitation. La clef dans cette démarche réside dans la conversion de l’énergie électrique à l’énergie chimique et vice-versa. Une innovation pionnière dans le domaine est la pile Li-ion, reconnue pour le stockage d’une impressionnante quantité d’énergie par unité de masse. Ce projet est centralisé sur l’électrode positive des piles Li-ion, plus précisément le matériau actif LiFePO4 et les fibres de carbones recyclées.

 

Le point de départ du projet consiste à parvenir à un état métastable du LixFePO4 partiellement chargé afin de l’utiliser comme moteur pour le transport du Li+, ce type de structure étant nommé solution solide. Spontanément, le Li+ est transporté à même les canaux de la structure cristalline moyennant la formation de phases riches et pauvres en lithium détectées par diffraction des rayons X. Fait important, c’est par la comparaison des profils cinétiques du matériau conservé dans un gaz inerte vs dans un électrolyte conducteur d’ions qu’il est possible d’identifier une nouvelle voie de transport empruntée par le Li+, soit par diffusion à la surface de la particule. Par la compréhension du mécanisme fondamental du transport du Li+ dans la structure cristalline, la formulation de nouveaux matériaux d’électrodes à haute densité d’énergie peut être orientée et des matériaux recyclés peuvent contribuer à en faire des électrodes plus vertes.

Cette nouvelle technique permet de réaliser des analyses morphométriques et taxonomiques des dinoflagellés, et a l’avantaged’être plus simple et rapide que les techniques actuelles.

Nous présentons une nouvelle technique utilisant une solution de nitrate d’argent (AgNO2) afin d’augmenter la radio-opacité de spécimens de microalgues marines destinés à l’analyse par micro-tomodensitométrie. En effet, la faible radio-opacité des microalgues (dinoflagellés) requiert l’utilisation de teintures ou revêtements radio-opaques pour les rendre visibles aux rayons x.

La préparation des échantillons, réalisée à la noirceur pour éviter la précipitation de l’argent, consiste en : a) tamisage humide à 20 μm; b) immersion des spécimens dans une solution d’AgNO2; c) rinçage à l’eau distillée; d) séchage à l’air; e) transfert des spécimens sur support radiotransparent.

L’analyse subséquente des spécimens par micro-tomodensitométrie indique que l’AgNO2 permet l’observation des dinoflagellés car il se lie au contenu et à la paroi cellulaire et augmente la radio-opacité des spécimens.

Cette technique présente des avantages importants par rapport à d’autres (recouvrement des spécimens d’un alliage or/palladium par pulvérisation cathodique ou teintures à base d’iode ou de zinc). En effet, la pulvérisation cathodique ne permet que d’augmenter la radiopacité des composantes externes des spécimens, alors que les teintures ne font qu’augmenter la radio-opacité du contenu cellulaire.

La qualité de l’eau des estuaires dépend en partie des caractéristiques physiographiques et humaines du territoire qui les alimentent. Dans les régions très humanisées (agriculture et élevages intensifs, forte densité de population), les estuaires peuvent être dégradés jusqu’à un stade avancé d’eutrophisation. Deux obstacles se posent devant une gestion préventive des bassins versants : on ne connaît pas le seuil de perturbation du territoire au-delà duquel la qualité de l’eau commence à se dégrader ; on ne connaît pas l’importance relative des facteurs territoriaux gérables (superficies agricoles, urbaines…) et non gérables (pente du bassin versant, densité de drainage…) influençant la qualité de l’eau. Pour quatre bassins versants du nord-est du Nouveau-Brunswick, nous avons déterminé les caractéristiques gérables et non gérables ainsi que caractérisé la qualité chimique de leurs eaux à deux stations (amont, aval), et deux saisons (printesmps, été) pendant deux années (2010, 2011). Aux niveaux examinés de perturbation (1-14% terres agricoles, 0,1-2,0 unités de gros bétail/km2…), la concentration d’ammonium était positivement reliée à la densité de bétail. Toutefois, dans l’ensemble, la qualité de l’eau était plus associée aux facteurs naturels, non gérables du territoire qu’aux facteurs gérables. La sensibilité d’un bassin versant sera par la suite modélisée en fonction de son degré de perturbation anthropique et de ses caractéristiques naturelles.

L’écoconception en design de produits est une approche visant à considérer les contraintes environnementales dans la conception au même titre que d’autres contraintes (usagers, budget, etc.). Traditionnellement, les designers utilisent cette approche à travers des stratégies qui jouent sur les caractéristiques matérielles des objets s’attardant souvent qu’aux impacts environnementaux de leur fabrication. Toutefois, trop d’objets sont jetés alors qu’ils sont encore fonctionnels ou réparables, rendant peu avantageux de les concevoir durables physiquement si les usagers n’ont pas l’intention de les conserver (Chapman, 2010). Le design émotionnel durable (DED) est une théorie proposée par Chapman (2005) et reprise par Haines-Gadd (2018) qui cherche à prolonger la durée de vie des objets en favorisant un lien affectif avec l’usager. Les stratégies proposées par le DED demeurent peu testées dans la pratique. Ce projet de recherche autoethnographique vise donc à les tester lors d’un exercice de conception d’un objet fait par le designer-chercheur, puis dans un projet avec des étudiants de 1er cycle en design de produits. L’objectif est de valider les défis rencontrés par le designer-chercheur et les étudiants lors du processus de conception. La finalité de cette recherche est de faire des recommandations qui faciliteront l’enseignement de l’utilisation du DED dans le processus de design et permettront ainsi d’améliorer les pratiques d’écoconception des designers de produits.

Nous vivons déjà à une époque ou les effets des changements climatiques se font sentir à travers la planète, des froideurs de l’Arctique jusqu’aux chaleurs des tropiques. En ce sens, les scientifiques prévoient que d’ici 2050, les changements climatiques bouleverseront encore davantage l’environnement, faune et flore confondues, ce qui aura de grandes répercussions sur le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui, et par conséquent, également sur les humains, ainsi que sur leur santé physique et mentale (IPCC, 2007 ; OMS, 2018). Cette réalité nous amène à poser les questions suivantes : Quels mécanismes peuvent entrer en jeu pour faire en sorte que des personnes puissent nier cette réalité? Et que feriez-vous et comment vous sentiriez-vous si votre environnement quotidien, celui dans lequel vous avez grandi et vécu, se transformait au gré des changements climatiques à venir? Avec cette présentation, nous souhaitons adresser ces enjeux et problématiques liés aux changements climatiques sous un angle psychologique, à l’aide de concepts issus des approches plus existentielles. Dans un premier temps, nous aborderons ce qui peut pousser les individus à nier l’existence des changements climatiques encore de nos jours et à demeurer dans l’inaction. En second lieu, nous traiterons de la perte d’une partie de l’identité qui peut résulter des transformations environnementales à l’œuvre, ainsi que de l’anxiété et de la dépression pouvant être vécues suite à cela.

Le biochar est un matériau poreux à haute teneur en carbone, obtenu par la transformation thermique contrôlée, de matières organiques résiduelles en bioénergie. Plusieurs études rapportent que l’application de biochar produit en laboratoire ou de façon artisanale permet d’améliorer la fertilité et la productivité des sols acides et lessivés, caractéristiques des climats tropicaux. Les résultats varient par contre en fonction du choix de matière première, des conditions de production et du type de sol dans lequel il est incorporé. Il est donc difficile de prédire si l’utilisation de biochar produit à grande échelle à partir de biomasse disponible localement pourrait avoir un impact significatif sur les sols agricoles tempérés. L’objectif de cette étude est de mesurer l’effet de l’utilisation en champ de biochars de résidus ligneux sur les propriétés physicochimiques d’un limon sablonneux et sur le rendement de la pomme de terre cultivée dans un climat tempéré. Pour ce faire cinq traitements consistant d’un témoin et de combinaisons factorielles de types de biochars (bois dur et bois résineux) et de taux d’application (10t ha-1, 20t ha-1) furent établis à l’automne 2015 dans 25 parcelles expérimentales à Fredericton,  NB. Les résultats des analyses de sols, de tissus végétaux, et des rendements obtenus  à  l’été 2016 seront présentés. Le potentiel que constitue le biochar pour supporter une production durable de pomme de terre dans les provinces de l’est du Canada sera discuté.

L’objectif de cet essai est d’évaluer l'efficacité de la phytoremédiation d’un sol contaminé par des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans le contexte climatique québécois. En 2010, des échantillons de sols pollués ont été mélangés pour former un sol composite puis étendus sur une cellule de confinement sécuritaire. La végétation utilisée comprend : T1 = 91% de graminées et 9% de légumineuses et T2 = 40% de graminées et 60% de légumineuses. Les plantes utilisées en 2011 sont : fétuque rouge traçante, fétuque élevée, agropyre, ray-grass, fléole des près, lotier corniculé et trèfle blanc.  Les traitements ont été répétés 3 fois sous forme de blocs aléatoires. Douze parcelles de sols ont reçu 1 kg d’un engrais minéral N-P-K (28-4-8) et 15 cm de fumier de cheval. Les plantes ont été inoculées avec Glomus intraradices. Les résultats indiquent quel’exposition prolongée à l’air du sol sur la cellule de confinement diminue la phytotoxicité et permet la croissance et le développement des plantes. En général, la somme des concentrations de 25 HAP dans les parcelles de sol cultivées avec T1 et T2 est inférieure à celle des parcelles de sol sans végétation.Les échantillons de sols prélevés sur20-40 cm renferment une teneur en HAP totaux supérieure à celle des échantillons de la couche de surface.Cette étude suggère la possibilité d'utiliser des plantes pour réhabiliter des sols contaminés par des HAP.

La gestion efficace et durable des ressources naturelles requiert de plus en plus la compréhension de systèmes naturels et socioéconomiques complexes, et au présent, et dans le contexte des changements climatiques. Tandis qu’un grand nombre de modèles biophysiques ont été développés pour représenter les processus environnementaux tels que l’hydrologie et la croissance des cultures, ceux-ci sont généralement compliqués et, pour autant, difficile d’accès pour les parties prenantes chargées de gérer ces ressources environnementales. Les modèles des dynamiques des systèmes (DS), en revanche, sont très bien adaptés pour la modélisation socioéconomique participative avec les parties prenantes mais demeurent inadéquats pour représenter les composantes environnementales des systèmes naturels. Dans le cadre de cette recherche, nous présentons un outil informatique à source ouverte, Tinamït, conçu pour coupler, de manière transparente, flexible et reproductible, les modèles DS avec ceux biophysiques. En appliquant un tel modèle couplé au problème géospatial de la salinité des sols au Pakistan, nous démontrons que les programmes actuels produisent des gains économiques pour les fermiers au court terme aux dépens de la qualité des sols et des revenus agricoles au moyen terme et proposons des stratégies de gestion intégrées plus efficaces sous une gamme de scénarios de changements climatiques.

La majorité des études portant sur l'historique des inondations d'une rivière proviennent des plaines sèches du Sud-ouest américain. Très peu de recherches ont été entreprises dans les régions tempérées. Cette recherche présente l'historique des inondations de la rivière Désert au sud-ouest du Québec. Cette recherche comporte deux objectifs principaux; (a) la reconstitution des anciennes inondations de la rivière du Désert à partir de carottes sédimentaires prélevé d'un méandre abandonné (lac Oxbow) le long de la rivière Désert et (b) la reconstitution des conditions climatiques lors des inondations passées. Les résultats démontrent une relation étroite entre les conditions climatiques passées et la séquence sédimentaire du méandre abandonné. Ce type d'étude servira à mieux comprendre la dynamique de cette rivière et de mieux prédire les inondations futures sous le changement climatique récent.



Depuis quelques années, l'eutrophisation croissante des rivières et des retenues se traduit par des phénomènes de proliférations d'algues de plus en plus préoccupantes du fait de multiples problèmes liés à la toxicité potentiel de certaines espèces phytoplanctoniques. C'est le cas de certaines espèces de cyanobactéries responsables de la production de diverses toxines (hépatotoxines, neurotoxines et dermatotoxines).

 

Des études menées sur des barrages et des lacs naturels, notamment le lac Oubeira et la barrage Cheffia (Est-Algérien), ont montré que le genre Microcystis potentiellement toxique est le plus impliqué dans la formation de blooms au niveau de ces deux retenues avec la présence de fortes concentrations en cyanotoxines de type microcystines, estimées par la méthode d'inhibition de phosphatase (PP2A) et l’HPLC couplée à la spectrométrie de masse.

 



Les sols de buttes de tir à l’arme légère sont très contaminés par du Pb,  Sb, Cu et Zn. Un procédé de lixiviation acide et saline a été appliqué, pour traiter la fraction fine des sols provenant de deux buttes de tir. D'après les résultats obtenus, la LC  en présence de H2SO4 et de NaCl s’est avérée très efficace pour l'élimination des métaux. Des essais ont été effectués à 25°C pour traiter 2 kg de sol, avec une densité de pulpe fixée à 10%. Le procédé de décontamination consiste en trois étapes de lixiviation (0,125 M de H2SO4 + 4 M NaCl, t=1 h) suivies d'un rinçage à l'eau. Des rendements d'élimination de 93%, 97%, 89% et 70% ont été obtenus pour le Cu, le Pb, le Sb et le Zn, respectivement pour le sol Batoche. Plus de 85% du Cu, 96% du Pb, 59% du Sb et 49% du Zn ont été enlevés du sol Normandie. Ces métaux (Cu, Pb, Sb et Zn) ont été concentrés dans les lixiviats. Le traitement des lixiviats par précipitation-coagulation à pH 9 a permis d’éliminer près de 99% du Cu, 99,9% du Pb, 95% du Sb et 99,9% du Zn. Ces résultats mettent en évidence que le processus de LC développé à l'échelle pilote peut être utilisé avec succès en mode contre-courant sans affecter les performances du processus pour éliminer les métaux présents dans les sols contaminés. Le coût du procédé de décontamination développé est de 267 US$ t-1, ce qui est compétitif par rapport aux modes de gestion actuels. Ces résultats encourageants favorisent l’application de ce processus à une échelle industrielle.

 

Le milieu de moyenne montagne des climats tempérés froids? est un environnement complexe compte tenu des interactions entre l'héritage glaciaire Pléistocène, le dynamisme des processus géomorphologiques sur les versants raides et le climat avoisinant les conditions périglaciaires. Ces facteurs, couplés à la fragmentation des habitats alpins, contribuent à augmenter la diversité topographique et floristique de ces milieux dans le Nord-Est nord-américain. Cette synthèse de la dynamique postglaciaire des environnements alpins du Nord-Est nord-américain prend en considération les interactions entre la géosphère, l'atmosphère et la biosphère afin de démontrer la complexité de la mise en place de ces paysages. Bien que la colonisation ait suivi le même patron régional que le retrait de l'inlandsis Laurentidien, l'interaction de facteurs locaux en termes de déglaciation, de forçage climatique et de processus paraglaciaire ont influencé l'occurrence et la durée des différents stades de végétation. La présentation de cas d'études appuie trois caractéristiques de cette complexité: 1) l'élasticité du temps paraglaciaire et son impact sur les paysages alpins; 2) les effets de synergie entre les changements climatiques et les perturbations écologiques, et 3) la sensibilité et la résilience de ces milieux.

Les erreurs systématiques d’une évaluation statistique dans les simulations des modèles climatiques introduisent des biais dans les simulations d’impact ultérieures. Par conséquent, des méthodes de correction de biais sont utilisées de manière opérationnelle pour post-traiter les projections climatiques régionales. Cependant, de nombreux problèmes ont été identifiés, et certains chercheurs remettent en question le fondement même de l’approche. Plusieurs exemples (Maraun et al. 2017, etc.) montrent la capacité limitée de la correction du biais à corriger et à réduire la variabilité, et démontrent que la correction du biais peut provoquer des signaux de changements climatiques invraisemblables. La correction du biais ne peut pas surmonter les erreurs majeures du modèle, et une application naïve peut entraîner des décisions d’adaptation inadéquates. Dans notre étude, nous allons démontrer que la combinaison de plusieurs méthodes de correction de biais et l’adoption d’une approche multivariée impliquant des variables corrélées entre eux pourraient fournir des modèles régionaux plus performants. Nous concluons avec une comparaison entre des modèles soumis à un post-traitement incluant une seule méthode de correction de biais et des modèles soumis à un post-traitement incluant la combinaison des méthodes de correction de biais considérés plus performants par la littérature.

Les concentrations atmosphériques de CO2 ont largement augmenté depuis l’ère préindustrielle diminuant le pH océanique de 0,1 unité, représentant déjà une augmentation de l’acidité de 30%. Dans l’estuaire du Saint-Laurent, la situation est différente puisque les remontées d’eaux hypoxiques et les apports d’eau douce peuvent faire fluctuer de façon rapide le pH au-delà des prévisions océaniques de 2100. De plus, l’augmentation de la température prévue d’ici la fin du siècle représente un facteur de stress supplémentaire pour l’écosystème estuarien. Une expérience en mésocosme, regroupant une quinzaine de chercheurs du Québec, a eu lieu entre le 28 septembre et le 16 octobre 2014 afin d’étudier pleinement l’impact qu’auront ces changements sur la communauté planctonique de l’estuaire du Saint-Laurent. De l’eau estuarienne fut recueillie et soumise à une augmentation de 5°C sous un gradient de pH et fut échantillonnée quotidiennement afin de caractériser plusieurs processus biologiques planctoniques. Les résultats préliminaires indiquent qu’il y a diminution du taux de croissance phytoplanctonique et de la biomasse face à l’acidification, mais une augmentation de ces valeurs suite à l’augmentation de température. Les analyses à venir permettront de déterminer plus en détail les causes de ces variations, de même que l’impact de ces changements environnementaux sur le reste des processus étudiés, en plus d’en apprendre davantage sur l’effet synergétique de la température et du pH