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Les forêts abritent une grande part de la biodiversité, et sont liées aux changements climatiques par le fait qu’elles concentrent environ 20% des émissions de gaz à effet de serre. L'idée d'une convention internationale régissant la gestion des forêts et tous ses aspects a été soulevée au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, et ce, afin d'apporter une réponse mondiale à la déforestation. C’est au début des années 2000 que la déforestation a été inscrite dans l’agenda des négociations internationales. Il s'agit d'analyser les enjeux de la déforestation au regard des instruments juridiques et des structures institutionnelles du droit international de l’environnement, en insistant sur l'évolution progressive et la consécration de la prise en compte de la déforestation dans le débat international. Quelles sont les perspectives pour la protection de la biodiversité et du climat au regard des instruments juridiques internationaux et des structures institutionnelles mises en place? Les conventions internationales existantes traduisent la richesse du régime de la gestion des forêts en droit international, malgré le fait qu'il soit fragmenté: le mécanisme de la REDD+ est, entre autre, une réponse pour lutter contre la déforestation.

Les entreprises manufacturières subissent de plus en plus de pressions de la part des consommateurs pour divulguer l’empreinte environnementale de leur produit. Pour quantifier ces impacts, l'analyse du cycle de vie (ACV) est une méthode reconnue et normalisée par ISO (série 14044). Toutefois, la collecte de données nécessaires à une ACV est la partie la plus laborieuse et prend beaucoup de temps aux analystes. Pour répondre à ce besoin, le cégep de Saint-Félicien a donc initié le projet «Inventaire du cycle de vie des produits du bois» en 2010, sachant que la nécessité de réaliser ce type de recherche au Canada a clairement été identifiée. Les objectifs étaient : 1) rendre disponibles aux entreprises forestières des outils en ligne permettant la saisie de données, 2) de calculer l’empreinte carbone, 3) enrichir les bases de données en ICV. Une 1ière phase a permis de collecter les données de forêt à 1ère transformation au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Des 78 entrepreneurs ayant répondu favorablement aux sollicitations, plus de 42 ont complété le formulaire. Cette méthode, validée par le CIRAIG, pourrait aussi s’appliquer à d’autres secteurs d’activités tels que l’agroalimentaire et les mines. Ainsi, les entreprises québécoises pourraient bénéficier d’un avantage concurrentiel par la valeur environnementale ajoutée à leurs produits. De plus, le développement d’une formation collégiale en ICV pourrait répondre aux besoins des entreprises visant la réduction de l’empreinte carbone.



L’ammoniac, l’espèce azotée la plus réduite, est présent en solution sous la forme d’ions ammonium (NH4+) qui proviennent principalement de la décomposition de la matière organique. Ils sont très solubles et donc difficiles à extraire ou à précipiter. Leur extraction est toutefois possible en utilisant un contacteur liquide-liquide. La mise en application consiste alors à faire circuler le liquide chargé en NH3 (NH4+) dans un faisceau de fibres creuses qui trempent dans une solution acide circulant à contre-courant. La faible taille des pores et la nature hydrophobe des fibres en polypropylène empêchent les liquides de se mélanger. Les taux d’extraction en NH3 sont de l’ordre de 95% à 99%. Ces modules peuvent traiter des volumes allant de quelques millilitres à plusieurs mètres cubes par minute. Pour éviter le colmatage, l’effluent doit être préfiltré sur une membrane de 10 microns et pour induire le transfert, le pH de la solution à traiter doit être supérieur à 9,25. Pour que le déplacement s’effectue à une vitesse intéressante, l’acide doit aussi être maintenu à un pH inférieur à 2. La neutralisation du gaz est immédiate et le demeure aussi longtemps que l’acide n’est pas saturé. Sa capacité de neutralisation est la force motrice de l’échange et de sa réussite. Le procédé peut être opéré à 40-50°C pour améliorer le dégazage. Ces systèmes sont idéaux pour traiter des solutions dont la concentration en ammoniaque est supérieure à 500 mg/L (mais ce n’est pas limitant).

 

 

L’analyse des états de faibles débits (étiages...) est faite en privilégiant une approche statistique probabiliste. Le but de la démarche est de fournir à partir d’une approche fréquentielle des indicateurs statistiques qui permettent de caractériser l’état de faible débit et de proposer des cadres réglementaires de gestion et de prévision d’états extrêmes. Cependant, ces plans de gestion se heurtent souvent à une résistance des populations locales. Cela est dû à une prise en compte insuffisante de la dimension perception des populations de ces états de faibles débits dans la planification des plans. La prise en compte de la perception dans le processus de gestion permet d’améliorer comme nous le verrons la compréhension du phénomène à l’étude et de coconstruire avec les populations les connaissances sur les états de faibles débits. Notre objectif pour l’étude des états d’assec a été de proposer une modélisation graphique de l’assec qui permet de le caractériser à partir d’indicateurs statistiques et d’indicateurs de perception afin de proposer un outil de gestion et de prévision des situations critiques, pour les rendre acceptables. La solution a été de combiner les connaissances statistiques sur cet état de faibles débits avec les savoirs hydroécologiques des populations vivant sur ce territoire. La participation de la population à l’élaboration des connaissances a permis de les sensibiliser sur le risque, mais aussi de les préparer aux situations de crise en eau futures.

Depuis plusieurs années, le succès de reproduction de fou de Bassan est médiocre. L’hypothèse principale pouvant expliquer cet état de fait est relié à une diminution de la disponibilité des proies (influencée soit par des modifications dans l’abondance ou dans la répartition horizontale ou verticale des espèces de poissons consommées). Le comportement alimentaire des fous de Bassan a donc été étudié pendant la période de reproduction afin de comparer les individus qui ont réussi à nourrir un poussin jusqu'à l'envol en comparaison avec ceux qui n'ont pas eu de succès. Afin de répondre à cette problématique, des GPS et des consignateurs de plongée ont été utilisés afin de caractériser les voyages de pêche effectués par les adultes pour capturer les proies nécessaires à l'alimentation de leur poussin. Les proies rapportées au poussin, en comparaison avec les stocks de poisson disponibles dans le golfe du Saint-Laurent, ont également été analysées afin de déterminer les proies préférentielles. Cette communication est le fruit du travail réalisé à l’hiver 2015 par des étudiants collégiaux et universitaires dans le cadre d’une étude portant sur une espèce sentinelle de l'écosystème marin québécois

Plusieurs communautés côtières du Nouveau-Brunswick sont déjà aux prises avec des impacts liés aux inondations et à l’érosion des côtes. Notre recherche s’inscrit dans un contexte d’adaptation au changement climatique et des actions de la gouvernance locale appropriées sur le littoral acadien du N.-B. Il s’agit d’une étude de cas dans trois (3) territoires interdépendants, reliés par le partage du bassin versant de la rivière Cocagne de  à savoir : Cocagne, Grande-Digue et Dundas (ou Notre-Dame). Elle s’intéresse à l’organisation du territoire, c’est-à-dire que nous voulons  comprendre comment les territoires locaux s’organisent, participent et se mettent en réseau pour faire face aux défis d’adaptations au changement climatique.Nous avons comme objectif non seulement de comprendre le processus de mobilisation en vue de renforcer  la résilience et la capacité d’adaptation aux changements climatiques des communautés côtières dans une démarche de recherche action-participative. Mais aussi nous voulons comprendre les facteurs qui permettent à ces collectivités de se mobiliser afin de réduire leur vulnérabilité face aux impacts du changement climatique en territoire côtier.Cette étude est basée sur la méthodologie de la recherche-action  participative qui consiste à un partenariat entre le chercheur et  les acteurs sociaux (le groupe de développement durable des pays de Cocagne) dans la résolution des problèmes.

La préservation de la biodiversité est un enjeu essentiel du développement durable. Au-delà des engagements étatiques, sa protection ne peut être assurée que par l’acquisition soutenue de connaissances sur les divers processus régissant son maintien et sa restauration. Cette étude vise ainsi à déterminer comment la végétation des sous-bois de peuplements de peupliers faux-trembles (Populus tremuloides Michx.) est influencée par le régime des feux et le climat dans la forêt boréale du Canada. Elle cherche à discerner l’importance des processus déterministes dans l’assemblage des végétaux, telle que la compétition pour l’utilisation des ressources, et celle des processus stochastiques, tels que les feux de forêt, qui surviennent aléatoirement dans l’environnement. Dans cette optique, la végétation de sous-bois de 33 peupleraies a été échantillonnée le long d’un gradient longitudinal de précipitations et de régimes de feux s’étendant de l’ouest à l’est du Canada. L’équitabilité des espèces serait ainsi 12,5 % plus élevée à l’ouest, caractérisé par des précipitations plus faibles et un cycle de feux plus court, qu’à l’est du pays qui bénéficie de plus de précipitations et d’un cycle de feux plus long. Cependant, les richesses spécifiques sont similaires entre ces grandes régions et ce paramètre ne semble pas corrélé aux variables considérées. Ces résultats préliminaires laissent déjà supposer une similarité inhérente aux peuplements de peupliers faux-trembles en forêt boréale.

Le développement soutenable des milieux urbains est un des enjeux majeurs de nos sociétés. Une des dimensions associées au développement de ces milieux résulte de l'intensité d'occupation du territoire en regard de la consommation des ressourcesnaturelles et la génération de déchets. L’analyse émergétique (mémoire énergétique) est une méthode pour évaluer la performance environnementale des territoires. Elle permet d’intégrer sur une base commune (équivalent d’énergie solaire, seJ) les flux qui interviennent dans le système urbain.

Une analyse émergétique a été réalisée pour Montréal et les résultats ont été comparés à neuf autres villes du monde. L’émergie totale pour Montréal est de 1,153x1023 seJ. Par comparaison avec les autres villes, Montréal se distingue par la part du bilan associé aux matières résiduelles (9% du bilan émergétique) qui est le taux le plus élevé des villes comparées ainsi que le pourcentage d’utilisation de ressources renouvelables (3,2% du bilan) qui est le deuxième taux le plus élevé.

Ces résultats spécifiques permettent, entre autre, d’identifier les secteurs sur lesquels il est possible et nécessaire d’agir afin d’améliorer le bilan environnemental global. Par ailleurs, l’émergie se présente comme une approche méthodologique afin de soutenir la planification des milieux urbain, en particulier dans les projets de revitalisation des quartiers en identifiant les secteurs les plus propices à minimiser l’intensité d’utilisation des ressources.

Les systèmes vivants sont en dialogue constant avec le monde naturel (Richter, 1978). L’architecture actuelle s’inspire de cette idée et se traduit par le concept de l’architecture sensible et adaptive (Beesley, 2006). Cette recherche propose un milieu virtuel comme un dispositif de représentation morphologique des ambiances lumineuses générées par une structure adaptative et dynamique, mettant en relation le rapport entre l’extérieur et l’intérieur à l’étape de conception architecturale. L’outil développé appelé DARMIN, « Daylight Adaptive aRchitecture Modeling INterface », devient l’inducteur exploratoire de la démarche de création, grâce à son système interactif. Le concepteur, en situation d’exploration typologique formelle, exploite les potentialités et les qualités de l’espace architectural que l’ambiance lumineuse recèle. De cette façon, la recherche proposée offre la possibilité de l'émergence de nouvelles réponses morphologiques complexes soutenant la démarche du design. Elle permet en outre aux concepteurs d’expérimenter un large éventail de solutions possibles dans un laboratoire virtuel, un environnement de conception contrôlée qui renforce la créativité de l’architecte. Ainsi, la recherche présentée s’intéresse particulièrement à montrer le potentiel d’une structure architecturale adaptative qui bonifie quantitativement et qualitativement l’expérience de l’espace interne et externe, à travers la nature dynamique de l’ambiance lumineuse.

L’antimoine (Sb) et le fer (Fe) sont des métaux très utilisés dans des alliages, notamment avec le plomb (Pb). On les retrouve dans des plaques d’accumulateurs plomb-acide, des alliages pour soudure, des semi-conducteurs et des revêtements avec d’autres métaux.

Il est bien connu que les métaux lourds tels que le Pb(Ⅱ), le Fe(Ⅱ) et le Sb(Ⅱ) sont toxiques pour les êtres humains et les organismes vivants en général, quand leur concentration dépasse les limites de tolérance. Ces métaux lourds peuvent entrer dans l’environnement par les rejets non traités des eaux usées provenant des industries. Il y a une diversité de technologies pour l’enlèvement des métaux lourds. Parmi eux, le plus flexible et utilisé est l’adsorption avec du charbon activé, mais ce matériel est couteux. Une option très prometteuse consiste à développer et valider des adsorbants simples, performants, respectueux de l’environnement et peu coûteux, tels que les bioadsorbants.

La présente étude consiste à utiliser des résidus agricoles comme bioadsorbants pour le contrôle des émissions des métaux lourds, plus spécifiquement les feuilles d'olivier. L’étude des principaux paramètres qu’influencent l’adsorption de ces métaux sur les feuilles d’olivier tel que pH, la température, le ratio masse adsorbant/volume de solution à traiter, le temps de contact et les concentrations initiales de ces métaux a été réalisé.

Mot clé : Bioadsorption, Adsorption, Feuilles d’olivier, Métaux lourds, Plomb, Fer, Antimoine.

Les scénarios sont des descriptions plausibles du futur. Ils peuvent servir, entre autres, à prédire les impacts de pressions environnementales sur les écosystèmes et les communautés qui en dépendent, et à guider les prises dedécision à différents niveaux politiques, aussi bien les instances locales qu’internationales, en termes de développement durable. Dans cette recherche, une approche participative a été utilisée pour produire des scénarios socio-écologiques – c’est-à-dire qui considèrent les écosystèmes, les sociétés, et les liens qui les unissent – d’une région marine arctique en plein changement. Plus précisément, les scénarios dépeignent ce à quoi la région du Kitikmeot au Nunavut pourrait ressembler en 2050 selon différentes tendances de développements maritimes, de gouvernance, et de changements climatiques, mais aussi ce que les communautés souhaitent pour le futur de leur région. Le projet a culminé avec un atelier participatif regroupant des experts Inuit, des scientifiques et des gestionnaires pour explorer le futur de cette région. L’exercice était transdisciplinaire, associant différents types de connaissances, soit autochtones, locales et scientifiques, et combinant des activités autant scientifiques qu’artistiques. Entre autres, les scénarios se sont inspirés d’initiatives existantes qui contribuent déjà à un avenir durable. En résumé, les scénarios visent à anticiper les défis environnementaux à venir et fournissent des pistes pour mieux s’y préparer.

Résumé : Résultats d’une étude auprès des arpenteurs-géomètres quant à leurs intérêts/actions en développement durable

L’objectif de développement durable n°11 est de bâtir des villes durables1. Par ailleurs, les arpenteurs-géomètres sont des acteurs importants de l’aménagement du territoire. En effet, «l'arpenteur-géomètre a l'exclusivité des actes d'arpentage et de cartographie et agit à titre de conseiller dans la gestion intégrée du territoire »2. Au vu de son rôle, il devrait être un acteur actif qui pose des actions concrètes de développement durable dans ses activités professionnelles. Ces dernières sont entre autres, les plans de lotissement, les implantations ou encore les certificats de localisations. Cependant, est-ce bien le cas ? Pour y répondre, nous avons effectué un sondage et des entrevues pour évaluer la prise en compte des principes de développement durable auprès des arpenteurs-géomètres du Québec. Nous souhaitons présenter les résultats de cette étude qui a permis de sensibiliser les arpenteurs-géomètres sur leurs possibilités d’interventions afin de contribuer de manière plus substantielle au développement durable.

 

1- http://www.undp.org/content/undp/fr/home/sdgoverview/post-2015-development-agenda.html

2- Ordre des Arpenteurs Géomètres de Québec, Encyclopédie de l’Agora, http://agora.qc.ca/dossiers/Arpenteur-geometre

 

Les dendrimères de type polyamidoamine (PAMAM) sont étudiés pour de nombreuses applications biomédicales ou pharmaceutiques. Le risque toxicologique associé aux composés dérivés des PAMAM reste cependant peu connu. Dans cette étude, nous avons évalué la toxicité d’un nanocomposite or-PAMAM pour quatre modèles cellulaires représentant différents types d’organismes. La toxicité des nanoparticules or-PAMAM a été évaluée pour deux lignées cellulaires animales, Véro et Neuro-2A, pour l’algue verte Chlamydomonas reinhardtii et la bactérie Vibrio fischeri. Les nanoparticules or-PAMAM ont une faible toxicité pour les cellules animales tandis que les cellules algales et bactériennes étaient sensibles, avec une concentration efficace 50 (CE50) de 0.114 et 0.117 mg ml-1, respectivement, après 30 minutes d’exposition. Nos résultats montrent également que les interactions entre les nanoparticules or-PAMAM et le milieu de culture peuvent fortement influencer leur toxicité. Ces interactions peuvent être associées à la faible sensibilité des cellules animales aux effets des nanoparticules or-PAMAM. Pour un développement sécuritaire des nanotechnologies dérivées des PAMAM, les effets du milieu et la toxicité spécifique au type d’organisme considéré devront être mieux évalués afin de bien gérer les risques toxicologiques de ces nouveaux matériaux.



Ces dernières décennies, les problématiques liées aux composés perfluorés (PFAS), des polluants persistants retrouvés dans l’ensemble des compartiments environnementaux (eau, air, sol/sédiment et biote), ont suscité un intérêt grandissant. Les PFAS sont notamment utilisés dans certaines applications telles que les revêtements antitaches pour les emballages alimentaires, et les textiles et dans les mousses anti-incendie etc. Par des mécanismes assez complexes, ces composés se retrouvent dans les eaux de surface ou souterraines utilisées pour la production d'eau de boisson. Selon plusieurs études, une exposition à ces composés pourrait entraîner des effets sur la santé humaine. Dans la présente étude, une campagne d’échantillonnage a été menée au Canada et neuf autres pays afin de renseigner sur les niveaux de 133 PFAS dans l’eau potable. Une méthode analytique fiable et sensible a été validée et appliquée pour identifier ces composés et les quantifier. Afin d’identifier d’éventuelles différences ou similitudes entre échantillons, des techniques de statistique descriptive et inférentielle ont été mises en œuvre. Une analyse préliminaire du risque pour la santé humaine a également été effectuée sur la base des normes proposées par l’Agence pour la Protection de l’Environnement des États-Unis (U.S. EPA) qui indique que les eaux potables collectées dans la présente étude ne présenteraient pas de risque pour les consommateurs, en ce qui concerne les molécules ciblées.

Le palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) est le pilier de l’écosystème oasien. Il crée un mésoclimat qui permet la vie d’une faune et d’une flore particulière. Il a une grande importance économique, sociale et culturelles. La fusariose vasculaire ou « bayoud » causée par Fusarium oxysporum f. sp. albedinis, et la maladie de la feuille cassante, « MFC », ont provoqué la mort de millions d’arbres.

Les résultats obtenus par notre équipe ont permis de préciser :

-          Concernant la fusariose les interactions hôte-parasite, les modifications cytologiques, physiologiques et moléculaires, ce qui apporte un éclairage nouveau.       

 - Concernant la MFC, les nombreuses analyses de sols, de la plante, ont permis de révéler un déséquilibre important dans les constituants chimiques de la paroi cellulaire ainsi que dans la physiologie de la plante.

-          Pour les deux plantes, nous avons pu mieux comprendre les réactions de défense et, surtout, nous avons pu isoler des molécules d’importance par CG/MS, non identifiées auparavant chez le dattier. Dans les deux cas, c’est le métabolisme des phénylpropanoïdes qui paraît très perturbé.

-          Enfin, la remontée de l’eau de la nappe phréatique et sa pollution ont causé le dépérissement et la mort, par asphyxie, de milliers de palmiers.

-          Notre communication permettra de faire le point sur nos résultats, sur nos perspectives ainsi que sur les moyens mis en place pour prévenir et/ou pour éradiquer ces affections.

Les habitats fournis par les mers et les écosystèmes côtiers sont multiples. L'intensification des activités humaines peut entraîner la perturbation ou la destruction de ces écosystèmes. En effet, la dégradation des écosystèmes marins et côtiers due à l'utilisation du milieu marin et côtier par les activités humaines n'est pas encore prise en compte dans l'analyse du cycle de vie (ACV). Ce projet vise à développer un modèle exploratoire pour intégrer une nouvelle catégorie d'impact dans l'évaluation de l'impact du cycle de vie (LCIA), à savoir l'utilisation marine et côtière (UMC). L'absence d'évaluation de l'impact de l'UCM est un point faible majeur de l'ACV en général. Pour développer mon modèle, j’ai transposé le cadre méthodologique développé pour l'utilisation des terres et je l’ai adapté à la catégorie UMC. Ce cadre a été appliqué à l'activité de conchyliculture de l’étang de Thau en France, où j’ai calculé le nombre potentiel d’espèces affectées par la présence des structures sur l’étang. Ce travail exploratoire ouvre la voie à une nouvelle catégorie d'impact « Utilisation marine et côtière » et permettra une meilleure prise de décisions par les dirigeants.

Le dioxyde de carbone est le gaz à effet de serre produit le plus massivement, et près de la moitié des émissions sont des sources fixes et massives. Ainsi, au Canada, l’ensemble des procédés industriels a généré, en 2009, 59,8 millions de tonnes d’équivalent CO2 (Environnement Canada, 2011). Séquestrer le dioxyde de carbone sous forme de carbonate est une des voies récemment étudiée pour diminuer le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Cette méthode utilise la possibilité qu’ont certains métaux à s’associer avec le dioxyde de carbone pour former un composé solide et stable aux conditions ambiantes. L’utilisation de résidus industriels plutôt que des minerais présente les avantages de l’utilisation de matières chimiquement moins stables et donc plus susceptibles de réagir avec le dioxyde de carbone. De plus, ils sont généralement produits à proximité des sources d’émission de CO2.

Quatre hydroxydes métalliques ont été testés, ainsi qu'un effluent industriel tel que produit par l'industrie pour évaluer la capacité de carbonatation sur des effluents industriels. Des contacts ont été pris avec des entreprises pour développer ce projet et permettre non seulement une meilleure gestion des effluents et boues riches en hydroxydes mais aussi une diminution des émissions de gaz à effet de serre.

La présentation décrira les résultats obtenus ainsi que la capacité de transfert vers l'industrie de cette méthode de séquestration du CO2 par des résidus industriels.

Depuis plus d’une décennie, l’innocuité des insecticides néonicotinoïdes (NEOCs) pour les organismes non ciblés est remise en question. Malgré la recherche intensive, la documentation sur les effets des NEOCs demeure incomplète. Afin d’investiguer ces effets, deux modèles (Apis mellifera et des neurones différenciés provenant d'une lignée murine, P19) ont été choisis. Des abeilles ont été exposées à des concentrations d’imidaclopride (IMI) et de thiaméthoxame (THM) mesurées dans l'environnement. Après 10 jours d’exposition, l’activité de l’acétylcholinestérase, une enzyme importante dans la neurotransmission, a été évaluée. En parallèle, la réponse antioxydante (caroténoïdes et α-tocophérol), la peroxydation des lipides, ainsi que plusieurs composés importants dans le métabolisme des rétinoïdes ont été quantifiés. Tandis qu’une exposition à l’IMI a causé une diminution dose dépendante des concentrations d’a-carotène et d’a-tocophérol, l'exposition au THM a entrainé un effet similaire sur l’acide rétinoïque 13-cis et le rétinol. De même, une augmentation de la peroxydation des lipides a aussi été observée. Les mêmes composés seront évalués dans les cellules P19 différenciés en neurones. L’ensemble de ces travaux servira de point de référence pour la recherche poursuivie avec des formulations commerciales testées seules ou en mélanges et permettront ultimement le développement de biomarqueurs liés à la prévalence de ces insecticides dans l’environnement.



Le cadmium (Cd) représente un des plus dangereux métaux contaminant l'environnement aquatique via les effluents des eaux usées. Dans une approche de phycoremédiation des eaux polluées par les métaux, la sélection des espèces algales les plus appropriées est primordiale. Dans cette étude, les effets de la bioaccumulation de Cd ont été comparés chez deux souches d’algues vertes, C. reinhardtii et C. acidophila, exposées 72 heures aux concentrations nominales de Cd variant entre 50 et 600 mM et sous deux conditions de pH. L’espèce C. reinhardtii a montré une capacité d’accumulation intracellulaire plus élevée par rapport à C. acidophila. La division cellulaire et le transport des électrons photosynthétiques ont été affectés chez C. reinhardtii indiquant une plus faible tolérance de cette souche. Les changements cellulaires de taille et de granulosité plus élevés chez C. reinhardtii expliquent l’inhibition de la division cellulaire et les dommages cellulaires, malgré l’activité élevée des enzymes estérases. À faible pH, l’exclusion à la suite de la compétition des ions de H+ avec  les ions de Cd2+ pour leur liaison à la surface de l’algue a empêché l’accumulation intracellulaire en Cd chez C. acidophila, de sorte que les changements de granulosité plus élevés à 48 h indiquent une membrane endommagée à cause de l’accumulation de Cd en dehors du cytosol. Par conséquent, ce projet va contribuer au développement d’une stratégie de phycoremédiation des eaux polluées.

 

 

 

 

Selon l'Organisation des Nations Unies, 17% de la nourriture disponible pour les consommateurs est perdu ou gaspillée, constituant ainsi un problème environnemental majeur. Or ces pertes sont une source importante de fibres alimentaires requises pour la santé humaine. En effet, ces fibres alimentaires sont essentiellement faites des parois cellulaires végétales et peuvent avoir des fonctionnalités physiologiques pertinentes. Toutefois, ces fonctionnalités sont perdues après déshydratation par le phénomène d’hornification. L’hornification est le résultat d’un changement structurel irréversible de la fibre déshydratée. Il a été introduit pour la première fois dans l’industrie du papier en 1944 pour designer l’agglomération des fibres de bois. Depuis, plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer les mécanismes qui en sont responsable. L’hornification serait la perte d’affinité entre les molécules d’eau et les fibres alimentaires après réhydratation, se traduisant par la perte des fonctionnalités des fibres. Pour prévenir l’hornification, plusieurs approches prometteuses ont été explorées dans l’industrie du papier. Les objectifs de cette contribution sont de : (i) présenter les mécanismes de l’hornification, (ii) leurs conséquences sur certaines fonctionnalités physiologiques et (iii) discuter des principales stratégies prometteuses pour atténuer les conséquences de l’hornification des fibres alimentaires à base de rejets d’industries agroalimentaires.

Les estuaires figurent parmi les écosystèmes les plus productifs sur Terre, mais leur productivité varie selon des facteurs météorologiques et territoriaux d’une manière encore mal définie. Aux États-Unis, il est possible d’estimer la productivité primaire  à partir de la biomasse des algues planctoniques, de l’intensité lumineuse et du coefficient d’absorption de la lumière par l’eau. Ici, nous analysons la productivité primaire de quatre estuaires oligotrophes du nord-est du N-B échantillonnés à l’amont  et à l’aval, au printemps et à l’été sur une période de trois ans (2010-2012) pour cerner les facteurs de variabilité les plus importants (spatio-temporels, liés aux usages du territoire ou aux conditions météorologiques). La productivité primaire brute (0 à 88 μg O2 L‑1 h-1) a varié surtout entre les quatre bassins versants ou entre saisons plutôt qu’entre les années ou entre les positions amont-aval. De plus, la productivité primaire brute était plus fortement corrélée à la biomasse algale qu’à l’intensité lumineuse ou au coefficient d’absorption. Sur ce plan, les estuaires du Nouveau-Brunswick se comportent aujourd’hui comme certains estuaires des États-Unis pendant les années 1980, avant d’importantes perturbations causées possiblement par la présence d’espèces invasives, de pesticides ou d’apports accrus en nutriments. L’influence relative des caractéristiques territoriales (par ex. couverture agricole) et météorologiques sur la productivité sera également présentée.

En montagne, la ligne pluie-neige est la région qui délimite la neige à haute altitude et la pluie à basse altitude. La phase de la précipitation a un impact majeur sur la ressource en eau, surtout au printemps, comme lors de l’inondation de Calgary en 2013. La fonte de la neige qui tombe amène un refroidissement de l’environnement qui déplace la ligne pluie-neige vers le bas et peut amener une inversion de l’écoulement du vent dans une vallée. La présente étude cherche à déterminer si la ligne pluie-neige se retrouve à 0 °C sur la pente est des Rocheuses canadiennes ainsi que l’importance de la sublimation et de l’accrétion sur les conditions météorologiques. Des simulations numériques sont utilisées pour étudier des transitions pluie-neige observées lors d’une campagne de terrain au printemps 2015 dans la vallée de Kananaskis en Alberta. Cette région est associée avec des conditions atmosphériques relativement sèches à cause de l’effet du Chinook, un vent chaud et sec qui descend la pente est des montagnes Rocheuses. Les résultats préliminaires démontrent que la sublimation de la neige a un plus grand impact sur la tendance de la température et la direction du vent, comparée à la fonte de la neige par exemple. Il est aussi démontré que la ligne pluie-neige se retrouve parfois à des températures supérieures à 0 °C dans cette région. Cette étude contribuera à mieux comprendre les processus physiques pouvant mener à des épisodes météorologiques extrêmes en terrain montagneux.

En 2011, 542 000 tonnes de papier et carton ont été éliminés au Québec. Car certains d’entre eux ne peuvent être recyclés, il est donc considéré judicieux de rechercher des techniques de valorisation énergétique permettant non seulement une meilleure gestion de ces rebuts mais également d’en produire de l’énergie.

Pour cela, une caractérisation élémentaire et une étude de son comportement thermique a été menée par analyse thermogravimétrique (TGA) et thermogravimétrie dérivée (DTG). Cette analyse dans son ensemble présente aussi l’outil principal de calcul des paramètres cinétiques. L’échantillon de carton a également été étudié par la technique de calorimétrie différentielle à balayage (DSC).

La TGA permet de déterminer l’intervalle de température effectif à sa dégradation massique (T entre 203 et 436ºC) correspondant à la formation de biochar. D’autrepart, le traçage de la courbe de DSC montre que les transformations du carton (Déshydration du carton-Volatilisation et perte massique- Transformation lente du biochar) correspondent bien à des pics endothermiques. Enfin, une détermination des paramètres cinétiques a bien été réalisée en traçant la courbe ln[g(α)/T2] en fonction de 1/T.

Les données récoltées de TGA, DTG et DSC permettent d’avoir une vue générale permettant de valoriser le carton en biochar. Une pyrolyse des déchets sera faite en variant deux principaux paramètres à savoir la température et le temps de
réaction afin de maximiser le rendement en biochar.



La présente étude consiste à évaluer l’impact des rejets des eaux usées, non traitées, sur la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux de la nappe liasique du couloir Fès-Taza.

 

L’analyse des résultats obtenus dans cette étude, met en évidence l’existence d’une concentration de nitrate trop élevée qui  atteint un pic d’une valeur 5 fois plus importante que la norme fixée par les normes marocaines. De plus, dans certaines eaux de sources comme S3 et S5, la concentration des chlorures (respectivement de l’ordre de 1136 et 1011,75 mg/L) dépasse les normes recommandées par l’OMS. Cependant, les eaux de la nappe du couloir Fès-Taza affichent des concentrations très faibles en sulfates (11,5 mg/L).

 

D’un point de vue bactériologique, la nappe du couloir Fès-Taza est fortement polluée et la contamination fécale est mise en évidence via la présence d’un degré élevé en coliformes totaux, coliformes fécaux et en streptocoques fécaux.

 

De cette étude, il en découle, qu’à terme, l’utilisation des eaux de la nappe pourrait constituer un risque sanitaire élevé pour les habitants de la zone de la nappe du couloir Fès-Taza.



Dans la perspective du Schéma National d’Aménagement du Territoire en Algérie pour l’horizon 2025 les pouvoirs publics ont enfin compris que la route pour le développement passe par le développement de la route. Ils ont ainsi accordé un intérêt considérable à l’extension et la gestion des infrastructures routières et surtout leur rentabilité pour répondre aux besoins du développement économique et social du pays. C’est dans cette dynamique qu’est né le projet de l’autoroute Est-Ouest qui va relier les frontières marocaine et tunisienne  en traversant toute la région tellienne au Nord du pays  . Financée entièrement sur le budget de l’Etat, l’autoroute Est -Ouest est un projet infrastructurel grandiose  à dimension maghrébine , dont les études durent depuis plus de deux décennies et la réalisation pratiquement en voie d’achèvement avec la fin de l’année 2014.

Si ce programme ambitieux va certainement accentuer le développement et corriger les disparités économiques et spatiales, il commence déjà à avoir des incidences socio-économiques et environnementales négatives qui seraient peut être difficiles à corriger.

Le but de cette recherche est d’essayer d’aborder les caractéristiques, les spécificités et surtout les principaux impacts de ce « projet du siècle » sur l’espace et la société  notamment sur le tracé traversant toute la vallée du Chéliff .

 Mots clés : Réseau urbain , disparités spatiales , désenclavement , agriculture , polluants, biodiversité, impacts .