Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

La baie de Sept-Îles (BSI) abrite le port minéralier le plus important de l’Amérique du Nord, ainsi que plusieurs industries œuvrant dans divers secteurs d’activité. Toutefois, les effets de ces activités sur l’écosystème et la biodiversité de la BSI demeurent peu étudiés. Cette étude a comme objectif de fournir une première évaluation de la production primaire estivale et d’explorer la diversité et la répartition des producteurs primaires dans les eaux de surface de la BSI. Les données récoltées permettront d’établir des conditions de référence sur la structure des communautés algales et bactériennes phytoplanctoniques à la base de la chaîne alimentaire. Ces informations serviront à mieux diriger le développement de la recherche sur la BSI, et à informer les gestionnaires de l’environnement. Deux périodes d’échantillonnage ont été réalisées, d’avril à octobre 2017 et au mois de juin 2019, pour un total de 63 sites analysés. À chaque site, plusieurs variables environnementales ont été mesurées et des échantillons d’eau ont été récoltés afin de déterminer la concentration des pigments algaux et bactériens à l’aide de la méthode de la chromatographie liquide à haute performance (HPLC). La succession saisonnière des assemblages pigmentaires a pu être observée et une analyse descriptive des sites a pu être réalisée. Nos résultats démontrent une variabilité spatio-temporelle marquée de la production primaire estivale et de la diversité des micro-organismes dans la BSI.

L'extraction et la séparation des métaux toxiques en solution dans l'eau à de faibles concentrations représentent encore un défi malgré des années de recherche. L'utilisation de l'extraction liquide-liquide réactive, une technique bien connue en hydrométallurgie apporte une réponse à ce problème. Cette approche consiste à exposer la phase aqueuse à traiter à une phase organique dopée par un extractant (EX) capable d'extraite les métaux de la solution. Généralement cela se fait soit par absorption ou par échange ionique entre les deux milieux. Comme EX a des propriétés tensioactives, lors de l'extraction on a tendance à former des émulsions permanentes, ce qui contre-balance son intérêt.  Aussi, deux technologies ont été adaptées pour s'affranchir de cette limitation. La première repose sur l'usage de contacteurs membranaires dans lesquels les deux phases sont séparées par une interface physique semi-perméable. Ce procédé permet de concentrer les métaux avec des débits importants mais les sépare mal. Une fois ce premier concentré d’ions métalliques obtenu, on l'injecte comme phase mobile dans un chromatographe à partage centrifuge pour séparer les éléments, la sélectivité étant élevée. Dans ce dernier cas, la formation d'émulsions entre les deux phases est évitée grâce à la présence d'un champ centrifuge. Le principe, le fonctionnement et l'intérêt de ces deux techniques complémentaires seront présentés en prenant comme exemple nos travaux sur la séparation du cuivre.

Les invertébrés marins ont été utilisés comme paléoindicateurs, cependant, aucune recherche visant à identifier les changements de température de surface et de salinité dans l'estuaire du Saint-Laurent, durant l'Holocène, n'a été effectuée. La recherche suggère l’identification de ces changements à l'aide de coquilles de mollusques, échantillonnées dans un falun à Baie-Comeau. Le premier objectif est de présenter les différentes espèces de mollusques de ce site. Le second objectif vise à interpréter la composition isotopique des coquilles. Le dernier objectif consiste à comparer les taux de croissance des coquilles avec ceux de coquilles modernes. Les échantillons ont, tout d’abord, été triés à l’aide d’un microscope et les espèces composant le falun ont été identifiées et quantifiées au Musée canadien de la nature. Des perforations de coquilles adultes ont été effectuées avec une perceuse microscopique. La calcite recueillie a été déposée dans un spectromètre de masse pour déterminer la composition isotopique des coquilles. Les taux de croissance des coquilles ont été déterminés à l’aide d’un système d'imageries de haute résolution. L’analyse de la composition isotopique d’une coquille du falun nous a démontré un refroidissement soutenu après la première année de vie de l’animal. Les résultats de notre recherche pourront potentiellement être intégrés aux modèles qui visent à identifier les changements dans la circulation océanique en lien avec la fonte des inlandsis.

La famille des terres rares (TER) englobe les 15 lanthanides auxquels s’ajoutent l’yttrium et le scandium. Les TER sont souvent comparées à des vitamines car leur présence, même en faible quantité, améliore la qualité de nombreux produits industriels en raison de leurs propriétés physico-chimiques exceptionnelles difficiles à obtenir avec d’autres éléments chimiques. Si l’extraction des TER à partir des minerais est un sérieux casse-tête, leur séparation individuelle est encore pire, vu la similitude de leur structure électronique externe. L’extraction liquide-liquide avec des dérivés phosphorés représente une des rares options. Dans ce cas, les TER sont solubilisées dans un milieu acide à un pH bien contrôlé et sont exposées à une phase organique constituée de Cyanex272 et/ou de Cyanex923 (Cytec, Woodland Park, NJ., USA) en solution (0,02-0,04 M) dans l’heptane. Ces systèmes se comportent comme une résine échangeuse d’ions car les ions TERn+ sont captés par la phase organique et celle-ci libère nH+ pour compenser les charges. Par exemple, à pH 5, il est possible de séparer le lanthane du cérium à condition d’utiliser un ratio molaire Cyanex/TER élevé et de maitriser le pH d’extraction car s’il dérive, le rendement d’extraction s’écroule et on perd la sélectivité Ce/La. La régénération de la phase organique par l’acide sulfurique (1,0-2,5 M), dopé ou non avec H2O2, permet une désorption sélective des TERs, ce qui ajoute une seconde dimension à la séparation.

 

 

 

 



Des études pluridisciplinaires récentes effectuées sur des complexes sédimentaires piégés dans certaines dayets (lacs) du Moyen atlas ont permis de reconnaître les cadres structural et karstique, depuis le Pliocène et ont permis d’établir un modèle explicatif de la genèse et de l’évolution de dayets dans le Moyen Atlas. L’étude entreprise sur la dayet Iffère, procède d’une approche qualitative des apports; elle concerne un remplissage dont la sédimentation est continue pendant la fin du Pléistocène supérieur (Soltanien). Deux formations lacustres emboîtées se sont mises en place. Les travaux ont permis de reconnaître la lithostratigraphie et la morphologie du bassin versant, d’identifier la nature et la géométrie du remplissage sédimentaire, de préciser l’âge et d’établir des corrélations avec les phases climatiques et enfin de reconstituer les grandes étapes de l’évolution du comblement du bassin lacustre, de caractériser la dynamique sédimentaire et l’évolution du géosystème pendant le Soltanien. Les variations dans la sédimentation sont interprétées en tant que résultats de fluctuations climatiques et de l’évolution du couvert végétal depuis le Soltanien supérieur. Ces résultats font apparaître une interaction complexe entre processus sédimentaires et phénomènes climatiques qui tendent à une stabilité marquée par une chaleur, une humidité permanente et un couvert végétal assez dense à la fin du Soltanien, après un épisode chaud et probablement aride à semi-aride.

 

Depuis le Sommet Planète Terre (tenu à Rio de Janeiro en 1992) on assiste à la montée en puissance d’une nouvelle forme de gestion de l’environnement : la gestion participative ou gestion concertée communément appelée  "la participation". En effet, la Déclaration de Rio stipule en son 10ème Principe que « la meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient. » Dès lors les dispositifs de concertation n’ont cessé de se multiplier. Après deux décennies de pratique, les premiers bilans de la gestion participative sont cependant assez décevants : alors que le processus de participation est supposé améliorer la qualité des décisions prises, plusieurs auteurs ont constaté – le plus souvent – un effet contraire. Afin de contribuer à améliorer l’intégration de la dimension scientifique dans les accords négociés, nous avons cherché à identifier les facteurs qui influencent la pertinence scientifique et technique des décisions négociées grâce à une méthode de modélisation qualitative : la modélisation de boucles de rétroaction (System Dynamics).

Le lactosérum est un important résidu, issu de la production de fromage. La fermentation avec des levures est prometteuse pour la valorisation de composés présents dans le lactosérum. Par exemple, lors de la fermentation la L-phénylalanine (Lphe) peut être transformée en 2-phényléthanol (2PE), un composé très apprécié dans l’industrie en raison de ses propriétés organoleptiques et biocides.

La fermentation du lactosérum en utilisant les levures Kluyveromyces marxianus et Debaryomyces hansenii en mode de coculture a été étudiée. La source de Lphe a été comparée, en enrichisant le lactosérum avec de la Lphe pure et des levures résiduelles de la production de bière. L’effet de l'aération sur la productivité du 2PE a été étudiée dans des bioréacteurs de 2 L. Le taux d’aération de 1 vvm a donné le plus haut rendement, et à ce taux d’aération l’ajout de levure résiduelle a permis d’atteindre une productivité de 2PE de 0,04 g2PE/L*h, tandis qu’avec de la Lphe pure a été de 0,01 g2PE/L*h.

En comparaison avec d'autres études, le présent bioprocédé a permis d’obtenir une productivité de 2PE 4 fois plus élevée que les meilleurs résultats rapportés dans la littérature. Ceci montre que la fermentation du lactosérum en utilisant seulement de résidus en co-substrat présente un haut potentiel de valorisation. De plus, elle serait une pratique durable pour la gestion des résidus agro-alimentaires et contribuerait à l'économie circulaire de l'industrie laitière.

En réponse aux critiques grandissantes de la société de consommation, où l’on dénonce ses impacts sociaux, éthiques et environnementaux, un nombre croissant de citoyens adoptent volontairement des modes de consommation plus responsables. Cette alternative à la consommation traditionnelle, qui a eu pour effet de diversifier l’offre d’écoproduits, a néanmoins complexifié les choix effectués par le consommateur. Ce dernier se questionne de plus en plus sur les réelles qualités écologiques des produits qu’il consomme. Dans ce contexte, la présente étude vise à mieux comprendre, au travers du langage visuel des objets, la valeur et la signification que le consommateur associe aux écoproduits. Pour répondre à cet objectif, une trentaine de participants ont été invités à répondre à un questionnaire à choix multiple, pour déterminer leur niveau d’engagement dans une démarche de consommation responsable, à savoir faible à moyen (F-M) ou moyen à fort (M-F). Ils ont ensuite participé à une entrevue semi-dirigée individuelle alimentée par des outils visuels représentant différentes catégories sémantiques d’écoproduits. Les résultats révèlent que le choix des matériaux, le lieu de fabrication et la composition sont des critères importants dans la sélection d’un écoproduit pour le profil M-F, alors que les informations présentes sur un bien, telles que les auto-déclarations environnementales et les certifications environnementales, font partie des critères de sélection pour le profil F-M.

En 2019, près de 260 établissements d’enseignement supérieur, dont Polytechnique Montréal et neuf autres universités québécoises, se sont unis afin de déclarer l’urgence climatique et de s’engager à atteindre la carboneutralité d’ici 2030, ou 2050 au plus tard.

Une organisation est considérée carboneutre lorsque le bilan annuel de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) est nul. La carboneutralité s’atteint par la réduction des émissions, leur séquestration et leur compensation par l’achat de crédits carbone. Cependant, il existe une grande variabilité, parmi les institutions, dans les inclusions et exclusions de l’inventaire des émissions qu’elles rapportent, ainsi que de la portée même de leur engagement envers la carboneutralité.

Au Québec, la moitié des 10 universités engagées envers la carboneutralité n’en ont pas encore défini la portée; quatre d’entre elles y incluent les émissions de catégories 1 (émissions directes) et 2 (émissions indirectes, liées à l’électricité achetée) seulement; seule McGill y inclut également certaines émissions de la catégorie 3 (autres émissions indirectes).

Une revue des pratiques d’inventaire d’émissions de GES et des initiatives en matière d’atteinte de la carboneutralité dans le milieu universitaire québécois est présentée et accompagnée de comparatifs canadiens et internationaux. Quelques stratégies et solutions prometteuses pour le contexte de Polytechnique Montréal sont proposées.

La rivière des Outaouais (longueur: 1271 km) est une rivière interprovinciale séparant le Québec et l’Ontario et son bassin versant occupe 146,300km2, soit presque deux fois la superficie du lac Supérieur. Les premières collectes de moules d’eau douce provenant de cette rivière ont été effectuées vers la fin du 19e siècle, donc précédant le développement des agglomérations urbaines, l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes, le réchauffement atmosphérique ainsi que la construction des grands barrages hydroélectriques. Plusieurs barrages recoupent aujourd’hui cette rivière, empêchant les migrations et limitant les mouvements de poissons hôtes (les poissons sont nécessaires à la reproduction des moules, dont les embryons s’attachent aux branchies ou aux nageoires pour se disperser). Combinant les données historiques (1870-1960s) avec celles provenant d’inventaires plus récents (1970-2018), et différentes méthodes d’échantillonnage (à la main en zone littorale, en apnée et en plongée), un total de 21 espèces de moules ont été inventoriées à ce jour dans le bassin versant, soit 38% des 55 espèces retrouvées au Canada. Nos études permettent de déterminer les espèces extirpées lors des derniers 100-140 ans, celles présentement en déclin, vulnérable ou en péril, de même que celles évaluées comme étant apparemment ‘stables’. Nous proposons des mesures qui permettraient de réduire l’impact anthropogénique sur cette faune ‘sentinelle’ largement en déclin à travers le monde. 

La compréhension de l’hydrochimie des éléments traces (ET) et de la connectivité hydrologique à l’échelle du bassin versant (BV) demeure incomplète à ce jour, particulièrement en période de crue printanière. En raison de la toxicité potentielle des ET, leur cycle biogéochimique dans des écosystèmes terrestres et les processus menant à leur transfert du sol au cours d’eau doivent être mieux documentés. Dans ce contexte, l’étude de la fonte printanière est cruciale pour comprendre les dynamiques hydrique et hydrochimique des ET lors de crues. Les objectifs du projet sont donc (1) de quantifier la réponse hydrochimique, telle que révélée par l’évolution des concentrations en ET dans le ruisseau, et (2) d’établir la réponse hydrologique du BV, en particulier la dynamique de la connectivité hydrologique, en période de crue printanière. Les conditions hydrologiques et hydrochimiques, ciblant les éléments As, Cd, Ce, Pb, Y et Zn, sont suivies dans un bassin forestier, l’Hermine  (5.1 ha), reposant sur un substrat granitique imperméable. L’échantillonnage a été fait avant, pendant (toutes les 4h) et après l’évènement hydrologique du 11 avril 2011. Des analyses chimiques (pH, EC, COD et ET dissous), cartographiques et statistiques permettent de déchiffrer la réponse hydrobiogéochimique de l’Hermine. Enfin, la compréhension de la dynamique de connectivité contribue à l’identification des zones hydrologiques actives lors d’une crue et de cerner les sources majeures en ET.

Les polyuréthanes (PU) sont produits par la réaction entre un diisocyanate comme le 4,4-méthylènediphényldiisocyanate (MDI) et des polyalcools. Les PU sont utilisés dans plusieurs domaines dont le médical, le plastique, la construction ou encore dans le domaine environnemental. Dans l’environnement, le PU est une composante associé à l’engrais utilisé dans l’agriculture. Un produit potentiel de dégradation du PU à base de MDI est le 4,4-méthylènedianiline (MDA). Le MDA est un produit potentiellement cancérigène, il est donc nécessaire d’avoir une méthode de dosage sensible et spécifique pour sa quantification.

L’objectif de cette recherche est de développer une méthode d’extraction et de dosage du MDA dans les sols. Une méthode d’extraction en phase solide avec l’utilisation de colonnette OASIS MCX a été mise au point. Cette méthode permet l’ajout de plusieurs lavages avec des solutions aqueuses acides ou encore des solvants de façon à nettoyer l’échantillon et ainsi diminué l’effet de la matrice et d’accroître la sensibilité. L’utilisation de la chromatographie liquide couplée avec un spectromètre de masse en tandem a été utilisée pour  quantifier et accroître la spécificité du MDA. Le domaine d’application de la méthode est de 5 µg/Kg à 250 µg/Kg. La récupération obtenue en équilibre de phase est plus de 90% avec une réplicabilité de 9%.

Les résultats obtenus jusqu’à présent permettent de dire que la technique d’extraction et de dosage du MDA est une technique prometteuse.

La pollution par des métaux lourds est une préoccupation croissante dans le monde. À cause de leur mobilité et leur bioaccumulation dans les plantes, les métaux lourds se trouvent au début de la chaine alimentaire. Chez les plantes vasculaires, l'action capillaire et la transpiration permettent le transport de la solution aqueuse du sol à travers les vaisseaux du xylème, ce qui entraine le transport de métaux jusqu’aux parties aériennes. 

Par analogie avec le phénomène de transpiration, ce travail vise à évaluer le transport des métaux lourds (Pb, Ni, Zn, Al, As, Cr et Cd) en utilisant des matériaux de petit diamètre sous des pressions d'aspiration différentes dans des solutions de pH 4 et 8. Les échantillons ont été analysés par ICP / MS.

Un déplacement plus grand de métaux lourds en conditions acides a été observé. Ce déplacement en ordre ascendant à pH 4 a été : Pb = Al <Cr <As = Ni = Zn = Cd. Le transport d’ions n’a pas présenté de variation considérable par rapport aux pressions testées.

Les résultats de ce travail ont montré qu'il y a un transport capillaire de solutions aqueuses. Ce phénomène peut être utilisé comme base pour le développement d'une technologie pour déterminer, tout en permettant une évaluation rapide des risques pour la santé humaine et l'environnement, la mobilité des métaux dans le sol et leur transfert aux plantes. Une estimation du potentiel d'application de certaines phytotechnologies dans les sols peut également être évaluée.

Les tourbières sont l’un des écosystèmes les plus importants du Nord-du-Québec. Des travaux de recherche, en collaboration avec les communautés autochtones de Pikogan, Mistissini et Nemaska, ont été menés sur les territoires de l’Abitibi et de l’Eeyou Istchee pour caractériser et classer les milieux humides. Les résultats de ces études sont retournés aux communautés sous forme de tableaux de données. Or, il ne s’agit pas d’un format de données accessible à tous. Pour surmonter ce problème, nous développons un Atlas qui utilise différents médiums pour vulgariser et communiquer les résultats produits par les travaux de recherches de l’IRF-UQAT. Un livre, composé d’illustrations originales, est en cours. Deux versions du livre seront publiées, une en anicinabae-français et l’autre en cree-anglais. Un balado, Les tourbières : toute une histoire, dont 5 épisodes sont en lignes sur Spotify et Apple Podcast. Un site internet (et une page Facebook), qui contient les fiches et les illustrations de chaque espèce présentée dans le livre. Une carte interactive avec la localisation des espèces et leur rôle au sein des tourbières est en cours de développement. Dans un contexte où l’éducation n’a jamais aussi importante pour conscientiser les populations face aux enjeux climatiques et sociaux actuels, nous espérons montrer, par ce projet, qu’il est important de partager les savoirs produits par la recherche, à un public le plus large possible.

Plusieurs études montrent que les insectes sont capables d’autoréguler leur consommation de nourriture et d’avoir un équilibre nutritionnel. Cependant, lors d’une épidémie, le manque de nourriture et la mauvaise qualité de celle-ci peuvent affecter directement leur performance biologique. Ainsi, ces conditions peuvent entraîner une modification du comportement. Par exemple, avoir des larves plus actives pourrait être une bonne stratégie pour trouver de nouvelles ressources. L’objectif de cette étude est d’observer le comportement des larves de la tordeuse des bourgeons de l’épinette en conditions de stress nutritionnel. La TBE est un des ravageurs forestiers les plus importants au Canada. Deux groupes d’insectes ont été élevés sous deux diètes artificielles différentes : une diète témoin et une avec un stress en sucre et en azote. Au cours de deux générations, le comportement des larves au 6e stade larvaire a été enregistré pendant 6 heures. Les résultants montrent que la variabilité nutritionnelle affecte le comportement des larves. Les insectes passent plus de temps à produire de la soie, à explorer la nourriture et à se reposer. Ces observations suggèrent que l’insecte est en mesure d’identifier la mauvaise qualité de la nourriture, mais qu’il est incapable de compenser le manque de nutriments. C’est pourquoi, lors d’une épidémie, nous pouvons supposer qu’il serait plus convenable pour la population de se déplacer plutôt que de rester au même endroit et de s’adapter.

Les Barrières Perméables Réactives constituent une alternative de réhabilitation, qui exploite les écoulements souterrains naturels et traite les contaminants sur un filtre réactif capable de les dégrader, modifier ou adsorber afin d’atteindre les valeurs réglementaires.

Cette technologie de réhabilitation est efficace sur le plan chimique, mais quelques expériences malheureuses ont mis en évidence des lacunes sur le plan hydraulique. De nombreuses études se sont donc attachées à la modélisation du colmatage liés à la formation de précipités, parasites ou non, et à leur influence sur les performances de traitement. Les modèles ainsi développés sont fortement non linéaires, puisque le colmatage influence la conductivité hydraulique des filtres qui, à son tour, modifie le temps de résidence et la réaction de précipitation. La littérature fait donc état de nombreux modèles fondés sur la méthode des éléments finis, très performants à l’échelle d’un filtre, mais dont le couplage avec des éléments de grande dimension à l’échelle d’un site s’avère complexe, notamment en ce qui concerne les temps de calcul et la convergence. Afin de palier à ce problème, l’étude propose un modèle de colmatage simplifié, basé sur la modélisation analytique d’un front de précipitation dans un filtre, qui permet de réduire considérablement les temps de calculs. Les essais de laboratoire réalisés pour la validation du modèle seront présentés, ainsi que son application dans un cas type de réhabilitation.

Les modèles de surface  simulent les échanges d'énergie et d'eau entre la surface terrestre et l’atmosphère. Ils sont généralement intégrés dans des chaînes de projection climatique, et de prévision météorologique et hydrologique. Le modèle de surface Soil, Vegetation, and Snow (SVS) a été récemment mis au point par Environnement et Changement climatique Canada à des fins opérationnelles de prévisions météorologique et hydrologique. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer la capacité de SVS, en mode hors ligne à l'échelle de points de grille, à simuler différents processus de surface par rapport aux observations in situ. L'étude est divisée en deux étapes: (1) une évaluation en absence de neige et (2) en présence de neige. Dans la première partie, les flux d'énergie de surface et la teneur en eau ont été évalués pour six sites sélectionnés du réseau FLUXNET pour un total de 43 années. Dans la seconde partie, les principales caractéristiques de l'enneigement sont examinées pour dix sites fortement instrumentés totalisant 136 ans d’observations du réseau ESM-SnowMIP. Les résultats de la première partie montrent des simulations réalistes de SVS avec des performances comparables aux simulations du Canadian Land surface Scheme (CLASS). Les résultats de la deuxième partie montrent que SVS simule de manière réaliste les principales caractéristiques de l'enneigement des sites disponibles. Enfin, la méthode utilisée est mise en perspective dans un contexte de travaux futurs.

La lagune de Tunis se situe à l’est de la capitale Tunis en Tunisie. Cette lagune est devenue en janvier 2013 un nouveau site de la Convention relative aux zones humides d'importance internationale de l’ONU. La réalité est que ce milieu subit une pollution anthropique et industrielle. Des études récentes menées sur la biocénose de ce milieu montrent une contamination du milieu par des métaux traces et quelques polluants organiques dont le benzo [a] pyrène.

L’objectif de cette recherche est d’évaluer la contamination de la lagune par les métaux traces et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), en utilisant l’annélide polychète Marphysa sanguinea. Nous utiliserons deux approches. La première quantifiera les polluants dans le polychète et dans les sédiments. La seconde approche évaluera le stress subit par cette espèce à l’aide de biomarqueurs.

Nous avons échantillonné 11 stations dans la lagune de Tunis en 2013 et 2014. Nos résultats préliminaires indiquent des concentrations d’Al, Co, Zn, Cu, Ni, Cd, Hg, Br, Ar dans les sédiments de quelques stations en 2013. Ces concentrations ont été confirmées en 2014.  Dans M. sanguinea, les concentrations en métaux atteignent 30 720 ng/g d’aluminium, 51 640 ng/g de fer, 4 524 ng/g de zinc, 2 892 ng/g d’arsenic. Les analyses des HAP étant en cours, nous présenterons les résultats lors de la communication. Au terme de ce travail, cela permettra de tester si l’espèce Marphysa sanguinea peut être une espèce sentinelle des milieux.

L’implication des polyamines telles que la spermine (Spm), la spermidine (Spd) et la putrescine (Put) dans la photoprotection du photosystème I (PSI) n’a jamais été rapportée dans la littérature. L’objectif de notre recherche consiste à déterminer l’action des ces polycations sur des membranes de thylacoïdes sous conditions de photoinhibition, en se focalisant sur l’effet de la charge positive de ces amines. Pour ce faire, une étude comparative entre les trois polyamines a été réalisée in vitro. Ainsi, la mesure de l’activité de PSI sur des extraits de membranes thylacoïdales, illuminés en absence et en présence de polyamines, a été estimée par la consommation d’oxygène et la photooxydation du P700 (chlorophylle du centre réactionnel du PSI). Les résultats obtenus ont montré que la Spm et à un moindre degré la Spd  réduisent l’inhibition de la consommation d’oxygène, induite par la photoinhibition, de  37% et 18% à 5 mM. La Put, par contre,  ne révèle aucun effet significatif sur l’activité du PSI. L’accroissement progressif de la consommation d’oxygène observée avec la concentration de Spm et de Spd a été confirmé par une augmentation de la photooxydation du P700. Globalement, nos résultats indiquent que la Spm et la Spd sont capables de protéger  l’appareil photosynthétique contre la photodégradation. Toutefois, cette protection est plus importante avec l’amine  ayant le nombre de charges positives le plus élevé (spermine).

Mots clés :   croissance démographique , tissu urbain   , réduction , récupération , recyclage .

La  prolifération des déchets solides urbains est un des problèmes le plus urgent dans la gestion des ‎villes algériennes au niveau des quartiers centraux et les zones d’habitats collectifs périphériques .  ‎Dans  la ville  Ain defla , le volume des déchets solides ne cesse d’augmenter en quantité et en composition chimique en raison de la croissance démographique et du développement ‎considérable des activités urbaines  et des équipements .‎

Les problèmes essentiels  sont  marqués  par une faible mobilisation des ressources , des ‎équipements inadaptés , une ‎absence de politique efficace en matière de collecte, transport, traitement et élimination des déchets ‎ainsi que la complexité de la configuration du tissu urbain et un manque de sensibilisation et ‎d’adhésion de la population. ‎ ‎

Le but de cette recherche est de présenter  la situation actuelle de la gestion des déchets ‎dans l’agglomération et montrer ensuite à travers une enquête effectuée en Mars 2015  , les préoccupations des citoyens sur la situation de la gestion des déchets dans leur cité ainsi que leurs avis sur les perspectives futures .

L’étude a montré que l’orientation  de cette gestion vers  le ‎recyclage , la récupération et le développement des centres d’enfouissement techniques commence à s’installer petit à petit même s’il reste un grand travail à ‎faire , essentiellement en matière d’éducation citoyenne .‎

 

Le dimensionnement des réseaux d’assainissement est lié directement à la pluviométrie qui comporte un caractère fortement aléatoire. Les averses sont le plus souvent décrites par trois caractéristiques: l’intensité, le volume et la durée. En Algérie on ne considère dans le dimensionnement  des réseaux  que deux des trois. L’objectif de notre travail est de réaliser une analyse de l’impact des trois variables sur les mises en charges des réseaux d’assainissement de la ville de Annaba afin de définir une méthodologie d’étude. Trente(30) événements, s’étalant de 1986 à 2001, sont considérés. Les courbes IDF et les pluies de projets doubles triangles symétriques associées à cette sélection sont construites après un traitement préliminaire. La modélisation du réseau est faite avec le progiciel  Canoé (INSALyon), sous sollicitation des trois pluies de projet  associées aux évènements considérés. Les différentes  simulations montrent que le réseau d’assainissement de la ville de Annaba, en matière de mise en charge, est beaucoup plus sensible aux  pluies les plus précipitées, puis aux pluies les plus intenses et enfin aux  pluies les plus longues. Ce résultat préliminaire pourrait s’expliquer par la configuration spatiale des divers BV de la ville surtout peri-urbain. Une analyse plus approfondie est en cours pour vérifier les résultats des différentes simulations.

En 2011, une nouvelle Politique québécoise de gestion des matières résiduelles a été adoptée, abordant notamment la question de la performance de la consignation des matières recyclables et de sa pérennité. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet de recherche, traitant de la perception des citoyens concernant les systèmes de récupération des contenants au Québec : la consigne et la collecte sélective. La question de recherche est la suivante : En considérant les performances environnementale, économique et sociale des systèmes de récupération des contenants au Québec, quelles sont les préférences des citoyens?

Afin d’y répondre, un questionnaire sondant les préférences et comportements des individus, intégrant la méthode du choice experiment (CE), sera administré à l’hiver 2012. Les scénarios de CE choisis constituent diverses pistes potentielles d’évolution de la récupération des contenants, de l’élargissement de la consigne à l’abolition totale du système au profit de la collecte sélective. Dans le but de dresser un portrait le plus complet possible des avantages de chacun des systèmes, des attributs économiques, sociaux et environnementaux ont été sélectionnés. À partir des données de ce sondage, et des préférences exprimées par les répondants via le marché hypothétique créé, la volonté à payer des citoyens québécois pour chaque attribut des deux systèmes sera estimée et calculée, afin d’extrapoler ces données à la population québécoise entière.

Photo : RECYC-QUÉBEC

Les piles représentent un élément clé dans la transition énergétique mondiale qui a pour but d’arrêter la consommation de combustibles fossiles pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Néanmoins, les émissions associées à leur production et gestion après utilisation peuvent être nocives pour l’environnement. Le développement de procédés de recyclage des piles alcalines, par exemple par hydrométallurgie, est une étape clé pour diminuer leur impact environnemental.

Les piles alcalines sont constituées par 3 fractions : métal magnétique, résidus non-magnétiques et « black mass » (BM). La BM est le mélange de métaux de l’anode et de la cathode sous forme de poudre, principalement de Mn2O3, Mn3O4, MnO2, ZnO et KOH. Dans ce travail, la lixiviation alcaline de la BM a été étudiée pour extraire le Zn. Le solvant alcalin dissout sélectivement le Zn contenu dans la BM, tel qu’une solution de NH4(OH). L’effet de la température, la concentration de la solution alcaline et l’addition d’un agent réducteur (H2O2) sur l’extraction de Zn a été étudié. Les résultats préliminaires montrent un faible taux d’extraction du Zn de 16% p/p en utilisant NH4(OH) 4M, à 25ºC et avec l’ajout de l’agent réducteur. Afin d’augmenter le taux d’extraction, un procédé consistant en deux étapes en série sera utilisé, soit une lixiviation alcaline avec NH4(OH) et suivie d’une lixiviation avec des agents chélateurs.

La production et la consommation croissante de produits électroniques est problématique dans une perspective de développement durable. C’est dans ce contexte que plusieurs pays développés ont instauré un cadre légal visant à minimiser les impacts environnementaux de la phase de production et de fin de vie des appareils électroniques. Les gains environnementaux obtenus, grâce à la mise en œuvre de ce cadre législatif, ont été annulés au regard de l’augmentation continue de la consommation de biens électroniques. En réponse à cette problématique, l’objectif de la recherche est d’explorer le comportement du consommateur au cours de la phase d’usage des produits électroniques en vue de minimiser les impacts environnementaux associés à cette étape du cycle de vie. Une trentaine d’entrevues semi-dirigées, auprès d’usagers et de réparateurs, a été effectuée afin de documenter la phase d’usage qui englobe l’achat, l’utilisation, la réparation et la mise au rebut. Une étude de cas sur le téléviseur a été privilégiée, puisque cet appareil partage de nombreux enjeux avec d’autres équipements, dont les fréquentes innovations technologiques et une baisse du prix d’acquisition. Les résultats ont permis de mettre en évidence les comportements de l’usager contribuant à l’augmentation des impacts environnementaux de la phase d’usage. Des instruments de politique environnementale sont proposés aux autorités politiques comme pistes à explorer pour renforcer le cadre légal existant.

Le boom de l’industrie pétrochimique survenu au cours des 50 dernières années a permis le développement d’une variété de polymères synthétiques (Nylon, PVC, etc.). Néanmoins, la demande croissante associée à la rareté de certains composés pétroliers a récemment soulevé une préoccupation quant à l’impact de l’utilisation des ressources pétrochimiques sur l’humain et son environnement. Ceci est particulièrement vrai pour le cas de l’électronique organique (cellules photovoltaïques, diodes électroluminescentes) qui pourrait bénéficier grandement de chemins de synthèse alternatifs. En effet, la préparation de la grande majorité des polymères pour l’électronique organique engendre la formation de produits secondaires toxiques (ex.: dérivés étain organique) ainsi que l’utilisation de solvants nocifs pour l’environnement (ex.: toluène, CHCl3). Il est donc critique de trouver des solutions durables et vertes à l’utilisation de dérivés pétrochimiques. Le présent projet propose la conception et la fabrication de polymères conjugués à partir de la biomasse forestière. Plus particulièrement nous utiliserons l'acide glutamique en tant que produit de départ biosourcé pour la synthèse de l'unité dipyrrolopyrazine-3,8-dione. Par la suite, cette unité sera polymérisée par la méthode d'hétéroarylation directe et ses propriétés physiques, optiques et électroniques seront caractérisées. Les matériaux obtenus seront testés dans des dispositifs et les résultats préliminaires seront présentés.