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Depuis 15 ans, plusieurs programmes universitaires de premier cycle ont intégré des modalités pédagogiques innovantes (Bédard et coll., 2005). La diminution de l'utilisation de la leçon magistrale, la pédagogie de projet et l'insertion de modalité à distance sont des exemples de ces changements.

À l'aide des données recueillies dans 4 départements différents utilisant des approches pédagogiques différentes (de traditionnelles à innovantes), la présente communication décrit les pratiques d'évaluation des apprentissages d'enseignants et explore les différences entre ces départements. En contexte universitaire, la tradition est habituellement une des meilleures explications des pratiques d'évaluation (Romainville, 2006) et nous cherchons à déterminer si cela est aussi le cas dans les programmes innovants.

Les données ont été recueillies à l'aide d'un questionnaire de 171 éléments suivi d'une entrevue semi-dirigée portant exclusivement sur les pratiques d'évaluation des apprentissages. Elles décrivent les pratiques des enseignants lors de la planification de l'évaluation, de la création et de la correction des tâches, du traitement des données, de la prise de décision, de la communication des décisions et du processus d'amélioration continue.

Après l'analyse, il semblerait que l'innovation dans les pratiques d'évaluation est favorisée par l'innovation dans les modalités pédagogiques, mais aussi que cela n'est pas une condition pour que l'innovation survienne.

La gestion axée sur les résultats, introduite ces dernières décennies dans le système éducatif québécois exige des commissions scolaires l’utilisation de différents moyens (plan stratégiques, conventions de partenariat) pour accroître la réussite scolaire. Bien qu’il n’y ait pas d’obligation formelle d’utiliser des données pour améliorer la pratique, les mécanismes d’imputabilité et de reddition de compte conduisent les administrateurs à rechercher des moyens efficaces, dont les données scientifiques, pour atteindre les résultats attendus. On observe ainsi l’émergence de nouvelles interfaces qui favorisent l’utilisation des données scientifiques pour éclairer la prise de décision et visent à réconcilier la recherche et la pratique. Cependant leur travail à fait l’objet de très peu de recherches. Dans cette étude nous analysons le rôle d’une interface pour comprendre la manière dont celle-ci réalise le travail de médiation entre la recherche et la pratique. Trois dimensions sont considérées: la portée du travail, le public ciblé et les activités de diffusion. Les activités de diffusion nous permettent de documenter les types de recherches mobilisées pour faciliter l’ancrage de la recherche dans le quotidien du praticien. C’est une étude de cas unique d’un projet de développement professionnel réalisé auprès des administrateurs des commissions scolaires anglophones au Québec. Les données proviennent d’observations, de rapports et d’artéfacts utilisés pour des fins de formation.

Depuis la fin des années 1980, le travail enseignant s’est complexifié et la précarité d’emploi est devenue une voie d’entrée dans la carrière. Durant l’année scolaire 2007-2008, par exemple, le taux de précarisation a atteint 44 % (Mukamurera et Martineau, 2009). La détérioration des conditions de travail a conduit certains à abandonner la profession, y compris durant les premières années de carrière. Malgré les difficultés, près de 80% des enseignants du Québec persévèrent et se considèrent même assez ou très engagés dans l’enseignement (Mukamurera et Bouthiette, 2008; Houlfort et Sauvé, 2010).  Quel est donc le sens de cet engagement? Or peu d’études systématiques québécoises se sont intéressées spécifiquement à cette question. C’est pourquoi, à partir d’une recension exhaustive des écrits en Amérique du Nord et en Europe, cette communication apportera un éclairage sur le concept d’engagement professionnel enseignant et sur les dimensions que relèvent les études sur le sujet.

Pendant des siècles de traditions d’enseignement, les universités ont usé de l’évaluation dans une logique de sanction des résultats d’apprentissage des étudiants (Allal, 2013; Romainville, 2006). Au cours des dernières décennies, à la faveur de la montée en puissance de la Nouvelle Gestion Publique (NGP) en lien avec des enjeux de redditions de comptes, l’évaluation en milieu universitaire a vu son champ s’élargir : l’action de l’enseignant est maintenant évaluée par les étudiants (Bernard, 2011; Seldin, 1993). Dans cette nouvelle logique amenée ou renforcée – selon les auteurs – par la NGP (Segueda, Boily & Morrissette, 2014), nous constatons que la recherche a jusque-là traité l’évaluation en milieu universitaire sous l’angle d’un parallélisme mettant l’évaluation de l’apprentissage d’un côté et l’évaluation de l’enseignement de l’autre. La présente communication s’appuie sur une perspective interactionniste (Morrissette, 2009; 2010) pour questionner la redistribution du pouvoir entre les mains des différents acteurs de la relation pédagogique en milieu universitaire. Comme on le verra, cette redistribution du pouvoir est au cœur d’une démocratisation normative de l’évaluation (Abelhauser, Gori & Sauret, 2011; Damon, 2009; Hadji, 2012; Lessard, 2014) dont nous examinons les tensions et enjeux dans le contexte universitaire du Québec.



L’objectif de cette communication est d’analyser en quoi et comment le concept de formation tout au long de la vie peut s’enrichir et développer de nouvelles perspectives à partir de l’expérience de la Validation des Acquis de l’Expérience, menée en France dans l’enseignement supérieur. La VAE a pour objet la validation des acquis de l’expérience issus d’expériences passées (professionnelles et autres) et permet de déboucher sur l’obtention de certificats ou de diplômes universitaires dans leur totalité.

 Les résultats de la recherche montrent, qu’un acquis d’expérience analysé et approfondi : (i) améliore la qualité de l’expérience et de son potentiel à être source de compétences, (ii) peut fournir des pistes d’amélioration des acquis du candidat, (iii) peut contribuer à définir l’orientation à donner à la formation tout au long de la vie. Dès lors, cette reconnaissance des acquis d’expérience pourrait être un catalyseur déterminant de la formation tout au long de la vie.

 La discussion des résultats traite de deux arguments essentiels étayant une position prônant un rôle central de la VAE dans les processus de formation tout au long de la vie : (i) un potentiel de formation qui favorise l’individualisation du parcours, l’autonomisation du candidat et la réduction des temps de formation, (ii) un centrage sur l’expérience –et une expérience non exclusivement professionnelle- qui est en phase avec l’évolution de la société et les aspirations/contraintes des individus.

 

Comme ailleurs dans le monde, le développement professionnel du personnel enseignant devient plus que jamais, incontournable au Québec et en Chine pour assurer la réussite des élèves (Houqing Yin, 2012; Lan Zhang, 2012; Conseil supérieur de l’éducation, 2014). Dans ces deux contextes, la supervision pédagogique du personnel enseignant est instaurée officiellement par la Loi sur l’instruction publique (LIP) et dans la loi de l’éducation obligatoire de Chine depuis 1986 (Zhenyou Guo, 2002; Guiren Yuan, 2013).

Mais au-delà de cette obligation formelle comment les enseignants perçoivent-ils la supervision pédagogique, quelles sont leurs pratiques et quelles sont leurs attentes à l’égard de leur propre accompagnement? Quelles convergences et quelles divergences entre l’accompagnement du personnel enseignant dans ces deux contextes? Dans cette communication, nous présentons les résultats d’une étude menée par questionnaire auprès de personnel enseignant au Québec (N=125) et en Chine (N=118). Les résultats préliminaires suite aux analyses factorielles, test-t, anova, régression linéaire montrent des différences significatives dans les perceptions et dans les pratiques des enseignants de ces deux contextes. Ces résultats seront discutés et des pistes de recherche seront identifiés.

Le fonctionnement des universités a été bouleversé ces derniers mois suite à la crise sanitaire. Cela n’a fait qu’amplifier l’évolution du système universitaire européen initiée depuis le début des années 2000 (Romainville et Rege Colet, 2006) ainsi que la complexification du métier de l’enseignant (Bart, 2008). Ainsi, les enseignants ont dû repenser leurs pratiques pour répondre aux besoins des étudiants (Verchier et Lison, 2020) et aux contraintes imposées par le contexte d’enseignement.  

L’objectif de cette communication est de présenter les résultats du volet quantitatif d’une enquête dont l’objectif est de recenser les pratiques pédagogiques des enseignants de notre université et d’identifier les changements des pratiques enseignantes dans ce contexte spécifique (Bédard et Béchard, 2009).

L’objectif de cette phase préliminaire est de dresser un état des lieux des pratiques adaptatives qui se sont développées dans leurs contextes culturels et institutionnels. Cet état des lieux constitue la base qui permettra de concevoir autrement le développement professionnel dans le monde enseignant (Garnier, 2008) et d’instaurer une culture de valorisation de l’enseignement qui s'appuie sur le partage de pratiques, une culture qui s’inscrit dans l’esprit du Scholarship of Teaching and Learning (SOTL). 

 

 

La formation au développement de la compétence interculturelle autochtone est limitée en administration scolaire au Québec. En 2008, le Ministère de l’éducation au Québec a élaboré un référentiel de dix compétences en gestion pour les directions d'établissements (Gouvernement du Québec, 2008). Aucune de ces compétences ne porte sur la gestion de la diversité ethnoculturelle dans le milieu scolaire, alors que cette diversité est de plus en plus perceptible dans les établissements au Québec (Toussaint, 2011).

L’Abitibi-Témiscamingue compte 7 communautés algonquines. Quatre gèrent leur propre école. Des établissements publics accueillent aussi des apprenants des communautés ou vivant dans le milieu urbain. Pour favoriser l’inclusion de ces apprenants, des voix autochtones préconisent l’intégration de leurs cultures en éducation (Fraternité des Indiens, 1972). Pour connaître la compétence interculturelle telle que perçue par dix directions d’établissement pour déterminer leur rapport aux apprenants et aux cultures autochtones, des entrevues ont été menées en 2016. Selon les répondants, leur compétence interculturelle autochtone est limitée. Pour y pallier, ils préconisent un référentiel de compétences interculturelles autochtones et l’introduction de cours sur les cultures autochtones dans la formation en administration scolaire au Québec.

Cette communication présente ce référentiel qui pourrait améliorer l’inclusion des apprenants autochtones en éducation au Québec.

Problématique
La rétroaction peut engendrer des conflits entre le superviseur et son étudiant. Ces conflits peuvent avoir des répercussions sur la motivation, l'engagement et la persévérance aux études. Pour prévenir ces effets indésirables, il est essentiel de documenter les perceptions des superviseurs et des étudiants pour identifier leurs besoins en rétroaction et d'y répondre de manière plus adéquate. 

Démarche
Nous avons adopté un devis descriptif interprétatif, et mené des entrevues individuelles semi-dirigées avec 14 étudiants et 9 superviseurs du programme de doctorat en sciences de la santé, à l’Université de Sherbrooke. Les entrevues, d'une durée de 90 minutes, ont été réalisées à l'aide de questions adaptées à chaque groupe de participants. Présentement, nous effectuons l'analyse thématique des données collectées. 

Résultats préliminaires
Les étudiants mettent en avant l'importance d'une rétroaction critique donnée de manière constructive et encourageante. Les superviseurs insistent sur l'engagement des étudiants dans la rétroaction. L'intégration des résultats indique que la rétroaction est un facteur déterminant dans la dynamique de la relation de supervision. 

Conclusion
Nos résultats pourraient aider à harmoniser les attentes des étudiants et des superviseurs en développant des stratégies pour mieux soutenir la supervision dans les programmes d'études supérieures. Cela renforcerait les relations longitudinales et l'apprentissage mutuel entre les deux parties.

Le décrochage scolaire est un phénomène alarmant auquel font face les jeunes immigrants haïtiens de première génération au Québec et à New York.  Toutefois, cette problématique est souvent abordée à travers des recherches scientifiques relatives à d’autres groupes plus larges comme les Caribéens et les Latino-Américains (Rong et Brown, 2001). Le but de notre recherche  consiste à étudier la dynamique du décrochage scolaire  de ces jeunes au Québec et à New York. C’est une recherche qualitative d’inspiration phénoménologique. Neuf jeunes des deux sexes âgés entre 18 et 38 ans ont été interviewés à Montréal et à Brooklyn sur leurs expériences du décrochage scolaire.

L’analyse préliminaire des données de la recherche révèle que le bas niveau académique, l’absence d’un bon réseau social et les  difficultés économiques des familles qui accueillent les jeunes immigrants et celles de leurs familles vivant en Haïti ainsi que le manque d’encadrement social et scolaire constituent  les principaux facteurs de leur décrochage scolaire. Ces derniers sont généralement contraints d’aller travailler pour satisfaire leurs besoins et supporter leurs proches vivant dans la précarité en Haïti, une situation qui les empêche de persévérer à l’école. Les lacunes en mathématiques et le souci pour subvenir aux besoins de la famille en Haïti constituent deux facteurs spécifiques de décrochage scolaire quasi-récurrents chez tous les participants

En Ontario, les directions d’école de langue française sont invitées d’actualiser deux mandats: 1) protéger, valoriser et transmettre la langue et la culture francophone (ministère de l’Éducation de l’Ontario [MÉO], 2004) et 2) favoriser l’inclusion de la diversité ethnoculturelle, linguistique et religieuse (MÉO, 2009a, 2009b, 2013, 2017).

Cette communication examine le sens que donnent les directions d’écoles francophones ontariennes à leur leadership en contexte francophone minoritaire [CFM] et identifie les ressemblances et les différences entre le leadership transformatif et le leadership culturel partagé.

Le leadership des directions d’écoles en CFM est caractérisé par un leadership qui répond aux défis supplémentaires engendré dans l’école francophone en CFM (Boudreau, 2014; Landry et al., 2010).

Nous avons opté pour une recherche phénoménologique basée sur la véracité du sens et de l’authenticité de l’expérience vécue par les participants (Deschamps, 1993). Des entrevues seront menés et des témoignages personnels seront recueillis auprès de directions d’écoles de conseils scolaires francophones de l’Ontario. Par un procédé de réduction phénoménologique (Creswell, 2012; Giorgi, 1997; Deschamps, 1993; Paillé et Mucchielli, 2008), un sens global des données est retiré suivi d’une analyse thématique.

Les résultats préliminaires du mémoire en cours portant sur le sens du leadership par des directions d’écoles francophones ontariennes en CFM sera présentés.

RÉSUMÉ

Au Québec, le renouveau pédagogique a mené à l’implantation du programme d’éthique et culture religieuse. Ce dernier a eu une incidence sur les pratiques éducatives des enseignants. (Conseil supérieur de l’éducation, 2003, 2009; Deniger, 2004; Gouvernement du Québec, 1999, 2005).

Les réactions des enseignants face à ce programme ont mené à son analyse sous l'aspect politique, idéologique, organisationnel et pédagogique. Nous cherchions à connaître et comprendre comment les titulaires du primaire se représentent le processus d’implantation du programme d’éthique et culture religieuse. 

Notre méthodologie est de type exploratoire qualitative sous la forme de 14 entrevues semi-dirigées, dans 4 régions du Québec. Nous ne pouvons généraliser nos résultats de recherche, mais celle-ci a fait ressortir les facteurs ayant favorisé ou non le processus d’implantation, et soulevé le réel défi de ce programme pour les titulaires. (Bouchard, 2006; Leroux, 2007; Béland et al., 2008; Blée et al., 2010.

Notre recherche fournit une réflexion sur l’implantation controversée du programme. Par la théorie de l'ingénierie de formation, nous croyons que le MELS doit en faire l'analyse, et informer l’Association des professeurs d’enseignement primaire (AQEP) et des enseignants du programme au secondaire (AQÉCR). Ultimement, le  MELS devrait prendre en considération les travaux axés sur les changements organisationnels avant d’implanter tout changement d’envergure.

 

 

Tendre vers l’efficience dans l’exercice de l’enseignement exige que la praxéologie soit employée par les actants et que sa place soit renforcée. Nous partons de ce postulat pour démontrer la pertinence, la nécessité et les potentialités, hors des sentiers battus, de la praxéologie dans l’enseignement. Comment cette méthode évolutive et exigeante s’inscrit-elle, s’agrège-t-elle et dynamise-t-elle les pratiques enseignantes qui l’utilisent ? Les précisions définitoires de la praxéologie ancrent notre argumentaire. Les pratiques collaboratives et les axes propres à la praxéologie permettent de dresser des constations au sujet de la thématique enseignante. Nous exposons les mécanismes, les agrégations et les stratifications à l’œuvre dans l’enseignement pour les actants qui ont conscientisé leur démarche ainsi que pour ceux qui l’effectuent sans savoir qu’ils agissent en praxéologie. Les observations effectuées dans l’enseignement primaire et secondaire auprès de deux groupes de cinq enseignants volontaires pour cette étude permettent d’extraire des enseignements à même d’attester de l’importance de l’intégration de la praxéologie dans l’exercice de l’enseignement. Toutefois, la formation à cette méthodologie exige que l’on dépasse la seule réflexivité pour proposer des cursus novateurs afin que la praxéologie devienne un outil concret des pratiques enseignantes. L’intérêt de cette approche est de mettre en perspective l’accessibilité de la praxéologie dans l’enseignement.



Depuis les dernières années, la profession de directeur d’école s’est complexifiée et génère de nombreuses occasions de vivre des épisodes de stress professionnel pouvant mener à une situation d’épuisement (Yvon et Poirel, 2009). En fait, il serait faux de croire que toutes les directions ont une santé psychologique satisfaisante (St-Germain et al., 2014).  Une recherche portant sur l’analyse de l’épuisement professionnel chez les directions d’établissement des commissions scolaires francophones du Québec a été menée par Gravelle en 2009. Récemment, un autre projet de recherche portant sur le même sujet a vu le jour et a pour but d’analyser la situation au sein des conseils scolaires franco-ontariens.  Le cadre théorique de cette recherche repose sur la théorie selon laquelle un écart considérable existe entre l’activité théorique supposée (travail prescrit) et l’activité déployée par les membres de la direction d’école (travail réel) (Prot, 2007). Cette recherche vise à recueillir des données quantitatives et qualitatives auprès des participants permettant d’identifier les facteurs de risque ainsi que les situations professionnelles pouvant mener à l’épuisement.  Cette communication a pour objectif de présenter les étapes de réalisation du projet de recherche ainsi que les outils utilisés pour effectuer la collecte de données.

Au début du 20e siècle, un nouveau champ de recherche s’intéressant au subjective well-being émerge. Issue de la psychologie, la psychologie positive, dont l’objectif est de comprendre l’épanouissement personnel des humains et celui des collectivités, se développe au détour des années 80, mais c’est toutefois la théorie du bonheur authentique de Seligman qui y pose une première pierre d’assise. De ce courant de pensée émerge celui de l’éducation positive, un courant dans lequel l’atteinte du bien-être revêt désormais la même importance que le développement des compétences et des connaissances scolaires. Bien que l’éducation positive semble donner des résultats sur le plan de la santé psychologique des élèves et de leurs résultats scolaires, les impacts seraient maximisés avec la mise en œuvre structurée de programmes d’éducation positive, sans quoi les gestes posés risquent peu de porter leurs fruits. Un tel programme se concrétise d'ailleurs généralement par des approches pédagogiques qui favorisent l’apprentissage de compétences sociales et émotionnelles et par la promotion d’un climat scolaire sécuritaire, bienveillant et qui encourage la participation.

Cette présentation mettra donc en exergue les enjeux liés à la mise en oeuvre de programmes d'éducation positive. Cela permettra de déboulonner certains mythes, notamment celui autour de l'incapacité d'évaluer le bien-être, et pourra donner des outils aux décideurs qui souhaitent agir sur cette question à l'école. 

Suite à l’évaluation du programme décennal de l’Éducation et de la Formation (PDEF) (2000-2010), un ensemble de critiques sont formulées à l’endroit de l’école sénégalaise. En réponse à ces critiques, le ministère de l’Éducation prend une série de mesures touchant autant les politiques éducatives et les finalités de l’éducation, que les programmes d’enseignement, l’organisation pédagogique et les pratiques des enseignants. Dans son (PAQUET, 2013-2025), le ministère annonce les grandes orientations pour améliorer le système.

Après 4 ans de mise en œuvre, les résultats des examens institutionnels sont faibles. Au baccalauréat, on a enregistré entre 2013 et 2016, respectivement (38,19%; 31,28%; 31,3% et 36,76%). Dans les mêmes périodes, ceux du Brevet de fin d’Études Moyennes sont respectivement (41, 2%; 42,25; 43,2% et 49,62%). Ce qui nous amène à nous interroger sur la façon dont la mise en œuvre du PAQUET a été faite selon la perception des acteurs. La perception a fait l'objet de plusieurs études en éducation et cette notion s'est accrue à partir des années 1980 (Schunk, Meece et Lawrence, 1992). Ces auteurs soulignent que la perception influence fortement la motivation des apprenants.

Cette étude de cas regroupant 20 lycées du Sénégal a permis de faire quatre constats majeurs dont les résultats sont en cours de validation.

Au temps de l’application des conventions de partenariat, il y a une dizaine d’années, il fut constaté que les moyens préconisés par les commissions scolaires pour favoriser la réussite scolaire présentaient peu de lien avec les facteurs reconnus par la recherche (Savard et al., 2014). Aujourd’hui, le comité d’engagement pour la réussite des élèves (CERÉ) se voit confier la responsabilité d’élaborer un plan d’engagement vers la réussite (PEVR), d’en assurer le suivi et de promouvoir les pratiques éducatives issues de la recherche. L’instauration des CERÉ devrait favoriser un apport plus important de la recherche à l’action éducative, mais différentes utilisations de la recherche peuvent être adoptées (Carden, 2009) et certaines conditions s’avérer plus propices à une contribution optimale de la recherche. La communication présente les résultats d’entretiens semi-dirigés avec les membres de CERÉ visant à évaluer l'état de leur préparation à l'intégrer des connaissances issues de la recherche lors du processus d’élaboration et de planification de mise en œuvre de leur PEVR. Les conditions favorables et défavorables à l’intégration seront abordées sous divers aspects comme la structure des CERÉ, leur composition, le rôle attribué aux membres, leur conception de la relation entre la recherche et la pratique, et les stratégies préconisées en vue de la planification du processus d’intégration des connaissances issues de la recherche.

Depuis la fin des années 1980, le travail enseignant s’est complexifié et la précarité d’emploi est devenue une voie d’entrée dans la  profession, touchant un peu plus de 40 % du personnel. Ces conditions de travail difficiles conduisent certains enseignants à abandonner la profession, y compris durant les premières années de la carrière. Malgré ces difficultés, près de 80 % des enseignants du Québec persévèrent et se considèrent même assez ou très engagés dans l’enseignement (Mukamurera et Bouthiette, 2008; Houlfort et Sauvé, 2010). Quel est donc le sens de cet engagement et comment se manifeste-t-il au quotidien ? Dans le but d’éclairer en profondeur ce phénomène, des entrevues ont été menées auprès de 10 enseignantes et enseignants du secondaire ayant de deux à 25 ans d’expérience  et provenant de régions et de champs d’enseignement variés. Une première analyse de ces entrevues a permis de reconstituer et de rédiger des récits d’expérience. L’analyse transversale de ces récits montre que l’engagement est de nature multidimensionnelle et que ses manifestations débordent des frontières de la salle de classe.

Les parents rapportent un niveau de stress élevé lors de l'hospitalisation de leur enfant à l’unité néonatale (Alkozei,

McMahon, & Lahav, 2014; Baía et al., 2016;  Koliouli et al., 2016), ainsi que la présence de signes de dépression (Cherry et al., 2016; Rogers et al., 2013) et de trouble de stress post-traumatique (Koliouli et al., 2016; Lefkowitz et al., 2010) pendant et après l'hospitalisation de leur enfant en néonatologie. Les interventions infirmières éducatives élaborées pour les parents en néonatologie ont permis de réduire le stress vécu, ainsi que la présence de signes de dépression et de trouble de stress post-traumatique (Aftyka et al., 2014; Baía et al., 2016; Beheshtipour et al., 2014; Melnyk et al., 2006). Malheureusement, aucun des programmes recensés ne cible tous les facteurs de stress et n’a été conçue avec l’utilisation des nouvelles technologies. Le but de ce projet de recherche est de développer une intervention éducative numérique afin de réduire le stress parental, l’incidence du trouble post-traumatique, ainsi que la dépression post-partum de parents ayant un nouveau-né prématuré. Le devis de ce projet de recherche qualitatif est le focus group. L’échantillon est composé de 2-3 groupes (de 5 à 8 participants) de parents et 2-3 groupes d'infirmières.  Le recrutement s'est déroulé via les médias sociaux. Les résultats vont permettre de développer une intervention numérique éducative (site internet, application...) adapté aux besoins des parents.

Rôle des technologies de l’information et des communications (TIC) en éducation : une analyse de la perception des enseignants du CRETF de Matam (Sénégal)

La formation des enseignants constitue un enjeu majeur dans l’efficacité des systèmes éducatifs. L’État doit assurer la formation continue de son personnel enseignant pour adapter ses compétences aux changements et préserver son opérationnalité. Le Ministère de l’éducation du Sénégal a équipé en matériel informatique le Centre régional d’enseignement technique féminin (CRETF) de Matam pour améliorer la qualité des apprentissages et l’attractivité de cet établissement. Cependant, les enseignants utilisaient rarement ces équipements dans leurs pratiques pédagogiques faute de compétences.

Cette communication porte sur la perception des TIC et des besoins de formation des enseignants dans ce domaine. L’étude présentée avait pour objectif d’évaluer l’acceptabilité sociale et de définir le contenu d’un projet de formation en technologies de l’information et des communications.

Les données ont été recueillies auprès de l’ensemble des enseignants à l’aide d’un questionnaire d’opinion et d’un groupe de discussion focalisée. L’étude montre que les enseignants sondés constituent un groupe hétérogène en ce qui concerne les compétences en informatique. Quoique démontrant une perception positive à l’égard des technologies, la majorité d’entre eux ignorent le concept de TICE (TIC pour l’enseignement) et ses potentialités pour la pratique.



Depuis les années 1980, l’exercice du travail enseignant s’est complexifié. Cette complexification a été due à un certain nombre d’embûches dont l’accroissement de la charge de travail ainsi que la précarité d’emploi persistante qui touche actuellement un peu plus de 40 % du personnel enseignant. Ces conditions de travail difficiles conduisent certains enseignants à abandonner la profession enseignante, mais une forte majorité persévère et se considère même assez ou très engagés dans l’enseignement. Quelles sont alors les facteurs favorables et ceux qui sont défavorables à cet engagement? Pour éclairer ce phénomène, des entrevues ont été menées auprès de 10 enseignantes et enseignants du secondaire ayant de deux à 25 ans d’expérience. Les résultats montrent une tension entre les facteurs favorables et les facteurs défavorables à l’engagement professionnel enseignant quant aux aspects qui touchent notamment le rapport personnel au métier, l’organisation du travail, les rapports de collaboration, les comportements des élèves et la valorisation sociale de la profession. La volonté des enseignants à poursuivre leur engagement dans la profession enseignante s’accroît ou décroît en fonction de leur vécu par rapport à ces divers facteurs d’engagement professionnel enseignant.



La communication présente les résultats préliminaires d’une recherche portant sur la participation des parents à la gouvernance scolaire des niveaux du primaire et du secondaire au Québec. La recherche qui s’inscrit dans le champ de l’analyse politique de l’éducation veut faire un état des lieux de cette participation et documenter des initiatives et expériences innovantes développées dans ce cadre. Elle met à contribution un cadre d’analyse élaboré à partir des théories de l’analyse sociocognitive des politiques publiques. Une telle perspective apporte un éclairage à la fois pertinent et novateur sur la participation vue comme un déterminant de la réussite et de la persévérance scolaire.

La recherche, de type inductif, se fait en collaboration avec les parents à travers la Fédération des comités de parents du Québec. Elle interroge non seulement les perceptions / représentations de cette participation par les parents, mais également les vécus qu’ils en ont, le cas échéant. Adoptant une approche mixte, elle mobilise un protocole de collecte composé d’un sondage en ligne (N=600) et d’une dizaine de groupes de discussion à tenir à travers la province.

La recherche fournira un portrait de la participation des parents à la gouvernance scolaire au Québec et dégagera les facteurs favorables ou nuisibles à son exercice. Elle permettra la consolidation du partenariat entre le milieu de la recherche et le réseau des parents d’élèves, un partenaire important de l’éducation au Québec.

La revue de la littérature (Elmore, 2002; Hopkins, 2008; Rich, 2010) indique que le directeur d’école est le principal levier d’amélioration de plusieurs conditions de travail des enseignants qui constituent l’ «effet enseignant ». L’examen de cet aspect clé du rôle du directeur d’école représente l’objet principal de ce projet, intitulé l’« effet gestionnaire et la réussite des élèves de secondaire». 

Des chercheurs (Leithwood et al., 2008, Waters et al., 2003) situent l’influence de la direction à 25% sur le résultat des élèves. Qu’est-ce qui, dans le travail du directeur d’école ou de l’adjoint, a une incidence sur l’engagement et le dévouement de l’enseignant envers ses élèves? Que peut faire le directeur d’école pour favoriser l’émergence de cette précieuse relation positive que doit idéalement établir et maintenir l’enseignant avec ses élèves? Peut-on observer un impact direct, mesurable de certaines pratiques ou compétences de gestion sur les résultats scolaires des élèves de son équipe?

Notre projet  se propose de mesurer et analyser des facteurs clés tels que le climat de l’organisation, le leadership, la qualité de la relation entre les enseignants et les élèves et entre les enseignants et leurs gestionnaires afin d’apporter des éléments de réponses à ces questions. Ces travaux prendront appui sur une collecte de données par questionnaires en ligne, des entrevues semi-dirigées ainsi que l'analyse de données disponibles au MEESR et à l'OCDE (TALIS et PISA).

La recherche vise à dresser le portrait des pratiques des enseignants belges pour gérer les comportements difficiles des élèves, et ce, dans tous les secteurs (ordinaires et spécialisés) en enseignement primaire et secondaire. Elle vise également à vérifier le lien entre les pratiques utilisées pour la gestion des comportements difficiles et certaines variables individuelles liées aux enseignants. Tous les enseignants ont à cœur la réussite de leurs élèves, mais tous ne se sentent pas nécessairement bien outillés lorsqu’ils sont confrontés à des élèves présentant des troubles du comportement (PTC). En effet, certaines pratiques sont reconnues efficaces pour prévenir, gérer les difficultés de comportement ou améliorer la réussite scolaire des élèves PTC. Cependant, plusieurs recherches soulignent un écart entre les pratiques jugées probantes pour les élèves PTC et celles appliquées en classe par les enseignants. Notre recherche vise à nous interroger sur cet écart. 

Méthode 

Participants :  391 enseignants de classes spécialisées et ordinaires de niveau primaire et secondaire.

Instruments de mesure : 

° Questionnaire sociodémographique (Jérôme, Gordon et Hustler, 1994) ; 

° Survey of ADHD adapté par Couture, Massé et Nadeau (2004) ; 

° Inventaire des pratiques de gestion de comportements, Massé, L., Couture, C., Tremblay, J., Lagotte, S et Verret, C. (2011). Trois-Rivières, Qc : Département de psychoéducation, Université du Québec à Trois-Rivières

Des capsules audiovisuelles permettant aux étudiant-e-s d’accéder à des démonstrations de procédures cliniques ont été utilisées pour préserver l’apprentissage clinique durant la pandémie de COVID-19. Un sondage auprès des 414 étudiant-e-s en médecine dentaire de l’année 2020-2021 de l’Université de Montréal a été effectué. Au total, 126 réponses ont été soumises, le taux de participation étant de 34,30%. L’objectif de cette étude était de cerner l’avis des étudiant-e-s concernant leur accessibilité à la technologie, leurs préférences en matière d'apprentissage audiovisuel, leur efficacité perçue des capsules sur l'acquisition de connaissances et de compétences cliniques, leur niveau de confiance dans la reproduction des procédures ainsi que leur niveau de satisfaction. Parmi les résultats obtenus, 122 étudiant-e-s (96,82%) souhaitent avoir plus de vidéos dans leur formation dentaire, 126 étudiant-e-s (100,00%) ont apprécié les vidéos de démonstration et 120 étudiant-e-s (95,23%) estiment que les vidéos ont amélioré leurs performances cliniques. En revanche, 100 étudiant-e-s (79,37%) priorisent un apprentissage hybride incluant des vidéos de démonstration, une présentation magistrale et un protocole clinique. Notre analyse préliminaire affirme que les capsules audiovisuelles peuvent être simplement utilisées comme un outil complémentaire d’apprentissage fortement apprécié par les étudiant-e-s.