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La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) basée sur le modèle cognitivo-psychophysiologique permet de traiter efficacement le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT). Cette TCC vise à réguler la suractivation sensorimotrice et la tension musculaire. En plus de diminuer les tics, cette TCC permet aussi une amélioration de la motricité fine. Toutefois, les mécanismes neurobiologiques accompagnant un tel changement clinique ne sont pas bien compris à ce jour.

Ainsi, nous souhaitons étudier l’impact de cette TCC sur l’activité corticale reliée à la planification des mouvements. Nous voulons également identifier des marqueurs électrophysiologiques permettant de prédire le succès thérapeutique.

Pour ce faire, nous avons enregistré l’EEG chez 26 patients atteints du SGT et 26 participants contrôles. Des mesures ont été prises avant et après la TCC chez les patients atteints du SGT (et dans un intervalle similaire pour les participants contrôles). L’EEG a ensuite été moyennée en potentiels de latéralisation motrice (PLM).

Nous avons trouvé une amorce du PLM (une mesure de préparation motrice) plus lente chez les patients atteints du SGT. Toutefois, cette mesure s’est accélérée suite à la TCC. Chez les participants contrôles, cette mesure n’a pas changé, indiquant que le changement observé chez les patients atteints du SGT est dû à la TCC et non au passage du temps. Une amorce du PLM plus lente prédisait également une plus grande amélioration des tics moteurs suite à la TCC.

Problématique:Le patient avec statut socio-économique faible présente un prognostic vital altéré avec altération d'immunité,modifications neuroanatomiques et épigénétiques responsables de morbidité et de mortalité accrues.Lors d'admission hospitalière, ce patient doit donc avoir un parcours clinique approprié à son état.Cet approche interdisciplinaire est donc essentielle à l'obtention de bons résultats.Ces chemins cliniques seront décrits tout en incluant des chemins pédagogiques pour l'équipe soignante et pour le patient lui-même.Ces chemins cognitifs sont basés sur une contextualisation et sur des programmes adaptés aux besoins.Ceux-ci seront décrits en détail.La complexité des problèmes de santé physique et mental sont tels que l'approche est donc à la fois innovatrice se servant tout à la fois de pleine conscience, d'art thérapie, de simulation et d'approche sociale et psychologique. Les conclusions discutées incluront le chapitre de la société apprenante et du (patient centered care) pour amener une vision globalisante où patients, soignants et administrateurs en équipe participent à la recherche de meilleure qualité de soins en milieu complexe.L'aspect interdisciplinaire et globalisant de cette approche sera discuté dans un centre de santé urbaine que constitue notre établissement avec contextualisation de notre approche.Modèles mentaux et visualisations seront discutés dans le processus décisionnel                                                                       

Les patients atteints de schizophrénie (SZ) présentent des déficits de cognition sociale intimement liés à leurs difficultés de fonctionnement. La communication est aussi une faculté ébranlée dans la SZ. Il a été démontré que lors d’une conversation, les patients éprouvent des difficultés à ajuster leur discours en fonction des connaissances de leur interlocuteur et utilisent des marqueurs de référence (MR) différents des personnes saines. Dans la présente étude, une tâche novatrice a permis d’examiner une gamme plus variée de MR et l’aspect distinctif des choix référentiels. Cette étude a permis de comparer un groupe de patients SZ (n=16) et un groupe contrôle (n=15). Chaque sujet a été soumis à deux conditions expérimentales (BD avec « rôles distinctifs » vs « rôles à définir » des personnages de l’histoire). La mesure d’intérêt était le nombre d’utilisation de têtes nominales distinctives pour les expressions référentielles indéfinies et définies. L’analyse des résultats n’a pas démontré d’effet de condition (F(1, 29) = 1.26, p= .271) mais a démontré un effet de groupe (F(1, 29) = 8.34, p< 0.001) ainsi qu’un effet d’interaction groupe X condition (F(1, 29)= 7.02, p= .013). Les analyses post hoc démontrent que les patients SZ utilisent moins d’expressions distinctives dans la condition «rôles à définir» (T(29) = -3.57, p= .001) alors que pour la condition «rôles définis», il n’y avait pas cette différence (T(29) = -.26, p= .794).

Introduction: Les troubles du sommeil survenant dans la phase aiguë d’un traumatisme craniocérébral (TCC) modéré-sévère sont caractérisés par une absence du rythme veille-sommeil de 24 h.  Ces troubles pourraient être causés par un dérèglement de l’horloge circadienne. L’objectif était de comparer le rythme circadien de la température des patients en phase aiguë d’un TCC modéré-sévère à celui de patients avec blessures orthopédiques graves (BOG) sans TCC hospitalisés dans un même environnement.

 

Méthodes: Vingt patients avec TCC (27,7±12,6 ans; 15 hommes) et 20 patients avec BOG (31,9±14,4 ans; 15 hommes) ont été recrutés aux soins intensifs. La température cutanée distale a été mesurée au poignet par le iButton (DS1921G, Thermochron) aux 5 min pendant 8,6±3,2 jours. Une analyse du cosinor a été effectuée afin d’obtenir l’amplitude du rythme pour chaque journée de 24 h. Les deux groupes ont été comparés par des tests-t de Student.

 

Résultats: Pour les 341 jours de mesure de la température, les analyses du cosinor ont montré que l’amplitude était plus faible chez les patients TCC (0,94±0,66 °C) que chez les patients BOG (1,28±0,56 °C) (t(339)= -5.2,p <0.001). 

 

Conclusions: L’amplitude du rythme de la température est plus faible chez les patients TCC, ce qui suggère un rythme circadien moins robuste. Ainsi, les perturbations du sommeil suivant un TCC pourraient être d’origine circadienne et ne sont pas uniquement attribuables à l’environnement hospitalier.

La douleur permet d’apprendre sur l’environnement et de l’explorer tout en protégeant l’organisme. Les expériences douloureuses peuvent être modulées par différents facteurs et contribuer à orienter les comportements. La modulation endogène de la douleur serait donc au service de ces fonctions d’exploration et d’apprentissage. Cette étude visait à vérifier si la capacité de discriminer différents niveaux de douleur est préservée en présence d’une modulation endogène par l’effet placebo. Cinquante-et-une personnes ont pris part à une séance expérimentale durant laquelle des stimulations thermiques douloureuses leur étaient administrées. Ces personnes devaient détecter la présence possible d’un pic de chaleur durant des stimulations prolongées. Certaines stimulations étaient administrées en concomitance avec l’utilisation de fausses électrodes analgésiques pour générer un effet placebo. Les analyses confirmatoires supportent l’idée que la capacité de discriminer n’était pas affectée par la modulation endogène. Des analyses exploratoires apportent un soutien supplémentaire à cette idée. Ces résultats préliminaires suggèrent que la modulation endogène joue un rôle dans les fonctions d’apprentissage de la douleur et donc qu'elle ne devrait pas affecter notre capacité à discriminer différentes intensités douloureuses. La poursuite de cette
étude serait toutefois nécessaire pour continuer à apporter un support à cette idée. 

Plusieurs particularités liées au fonctionnement des régions motrices du cerveau ont été associées au trouble obsessionnel-compulsif (TOC). On y retrouve notamment une plus grande amplitude du potentiel de préparation motrice (readiness potential). Ici, nous proposons d’utiliser les potentiels de latéralisation motrice (LRP) pour évaluer les processus moteurs au sein du TOC. Dans une tâche de compatibilité stimulus-réponse, les LRP permettent d’évaluer les processus de préparation motrice lorsqu’on fait varier la compatibilité entre un stimulus et la réponse attendue. Nous posons l’hypothèse que les patients atteints du TOC devraient présenter un Gratton dip (activation incompatible) et un pic du LRP de plus grande amplitude, ainsi qu’une amorce du LRP plus tardive.

Nous avons enregistré les LRP chez 19 patients atteints du TOC et 19 participants contrôles, alors qu’ils effectuaient une tâche de compatibilité stimulus-réponse. Nous avons comparé les deux groupes selon diverses mesures, comme l’amorce du LRP, le Gratton dip, ainsi que le pic du LRP.

Les résultats démontrent une plus grande amplitude du pic du LRP et du Gratton dip chez les patients atteints du TOC. Toutefois, il n’y avait de différence inter-groupes relative à l’amorce du LRP.

Au sein du TOC, les régions motrices semblent être suractivées lors de la préparation d’un mouvement. Ces résultats suggèrent que la régulation de l’activité sensorimotrice devrait être abordée dans le cadre du traitement du TOC.

« The dyslexia debate » (Elliott & Grigorenko, 2014) et son héritier « Dyslexia. Developing the debate » (Elliott & Nicolson, 2016) sont sans aucun doute des ouvrages emblématiques de la controverse qui anime actuellement le champ scientifique et politique quant à l’utilité du diagnostic de « dyslexie ». En effet, si la dyslexie apparaît comme une catégorie quasi univoque et supposément « naturelle » dans le discours commun, les débats à son égard sont néanmoins foisonnants dans le champ scientifique. Aux discordes issues des approches épistémiques diverses selon les domaines auxquels appartiennent les chercheurs (Woollven, 2012), s’ajoutent les débats sur l’intérêt et la pertinence du diagnostic de dyslexie pour la prise en charge des élèves éprouvant des difficultés d’apprentissage en lecture. Si ce diagnostic semble cardinal dans un contexte social au sein duquel les compétences en lecture sont à la fois une condition de la citoyenneté et un enjeu fonctionnel dans tous les métiers (Cochoy, Garel, & de Terssac 1998), il demeure un lieu de tensions dont nous souhaitons éclairer les logiques et raisons. Cette communication est basée sur une revue de la littérature et des entretiens semi-dirigés auprès de scientifiques. Elle rendra compte d’une part des positionnements des « acteurs experts » quant à l’utilité de la dyslexie comme catégorie diagnostique et, d’autre part, des lignes de tension traversant le contexte institutionnel et académique spécifique de la Suisse romande. 

La maladie de Parkinson est caractérisée par des dysfonctions motrices souvent précédées par d’autres symptômes, dont des altérations gastro-intestinales. Comme pour les manifestations physiques, les dysfonctions non motrices sont aussi causées par la dégénérescence des neurones dopaminergiques. Au niveau du système nerveux central, plusieurs évidences supportent le rôle de la réponse inflammatoire dans la dégénérescence neuronale.

Afin d’étudier le rôle de l’inflammation sur la dégénérescence des neurones dans le plexus myentérique, nous avons injecté du MPTP à des souris déficientes en MyD88 (MyD88-/-), une protéine impliquée dans la cascade de signalisation menant à une réponse immunitaire proinflammatoire. Les résultats démontrent que les souris MyD88-/- traitées au MPTP sont protégées contre la dégénérescence des neurones dans le plexus myentérique contrairement aux souris sauvages (WT). Chez les souris WT, le traitement au MPTP induisait l’infiltration de macrophages, mais pas chez les souris MyD88-/-. Le traitement MPTP favorise le phénotype proréparateur des macrophages (marqué à l’arginase 1) chez les souris MyD88-/- comparées aux WT. Par ailleurs, une diminution importante de l’expression de BDNF chez les souris WT traitées au MPTP comparées aux salins a été observée.

En conclusion, les effets néfastes du MPTP dans le plexus myentérique étaient médiés par l’expression de MyD88 qui entraînait une diminution du nombre de macrophages proréparateurs.

Selon une revue de la littérature, malgré les difficultés et les souffrances que peuvent rencontrer les infirmières dans leur milieu de travail, ces dernières développent des stratégies leur permettant de faire face à ces adversités (Boivin-Desrochers & Alderson, 2014). Ce comportement peut être remarquable, mais pas nécessairement sans effets sur leur santé mentale. La communication permettra d'établir l'état des connaissances entourant la stratégie de résilience déployée par les infirmières pour affronter les adversités de leur milieu de travail, laquelle est présentée par Boivin-Desrochers et Alderson (2014) comme étant une stratégie défensive. Quels sont les avantages et les risques potentiels de ce processus humain en termes de santé mentale pour les infirmières ainsi que pour les organisations? La démarche se conclura par la proposition d'une intervention à l'attention des gestionnaires infirmiers visant à les sensibiliser au caractère salutogénique de la résilience - c'est-à-dire ouvrant sur un sens accru et une construction identitaire au travail - tout en les conscientisant à ses possibles risques à plus ou moins long terme sur la santé mentale au travail.

Boivin-Desrochers, C. & Alderson, M. (2014). Les difficultés et souffrances vécues par les infirmières: stratégies permettant de préserver leur santé mentale, leur sens au travail et leur performance au travail. Recherche en soins infirmiers, 118, 85-96.

Problématique: L'une des séquelles fréquente de l'accident vasculaire cérébral (AVC) est la difficulté à ressentir les mouvements (proprioception). Toutefois, il n'existe aucun outil évaluant l'impact des problèmes de proprioception sur l'équilibre. La vibration tendineuse (VIB) permet d'induire des réactions d'équilibre (R.É.) en activant les fuseaux neuromusculaires (FNM-récepteurs de la proprioception). Ainsi, l'objectif de cette étude est de développer et valider une approche clinique qui utilise la VIB pour tester la contribution des FNM sur l'équilibre.

Méthodes: 20 sujets en santé recrutés pour 1 séance (2 temps de mesures, fidélité test-retest). Pour chaque temps de mesure, les sujets seront debout avec les yeux fermés sur une plateforme de force. 4 conditions de 10s de VIB seront testées (3 essais par condition): (i) VIB sur les 2 tendons d'Achille à 40Hz & 80Hz (R.É. vers l'arrière); (ii) VIB sur les 2 tendons du tibial antérieur à 40Hz et 80Hz (R.É. vers l'avant). Les R.É. seront évaluées en même temps par 2 évaluateurs (fidélité inter-évaluateur) avec un chronomètre (durée de la R.É.) et un inclinomètre (amplitude de la R.É.). La durée et l'amplitude des R.É. seront comparées à celles mesurées par la plateforme de force (validité de critère).

Résultats: Les résultats seront disponibles lors du congrès.

Contributions: Le projet aidera à mieux comprendre le rôle des FNM sur l'équilibre et proposera un nouvel outil d'évaluation en réadaptation post-AVC. 

Les démences, dont la maladie d’Alzheimer, sont souvent diagnostiquées à un stade avancé. Une détection précoce permet d’optimiser la prise en charge clinique et le traitement de la maladie. Pour appuyer les cliniciens auprès de leurs patients âgés, nous avons développé des courbes cognitives (CC) qui permettent de situer la performance cognitive et de suivre la trajectoire dans le temps. Ces premières CC ont été construites en utilisant le test cognitif Mini-Mental State Examination (MMSE) et selon les nouveaux concepts de Quotient Cognitif (QuoCo) et d’âge standardisé (AS). Les CC – MMSE permettent une meilleure interprétation des scores en intégrant les effets de l’âge et de la scolarité.

Nous abordons aussi le développement de nouvelles courbes cognitives basées sur un meilleur test de dépistage cognitif, le Montreal Cognitive Assessment (MoCA). L’analyse a été menée sur plus de 10 000 patients de la banque américaine du National Alzheimer’s Coordinating Center puis validée sur trois autres banques indépendantes de patients. QuoCo-MoCA se démarque puisqu’il permet de prendre en compte les patients avec une atteinte cognitive légère, un diagnostic intermédiaire entre le patient normal et celui atteint de démence.

Nous proposons que l’utilisation des CC et le suivi du «QuoCo» des patients permettra une meilleure évaluation cognitive et un suivi longitudinal qui est autrement difficile. Nous considérons que les CC peuvent être aux ainés ce que les courbes pédiatriques sont aux enfants.

Au cours de la neurogenèse, une combinaison de facteurs de transcription précise le destin neuronal et favorise la différentiation en induisant des profils d'expression génique distincts. Lmx1a et Lmx1b sont des facteurs de transcription exprimés par les neurones dopaminergiques au cours du développement et leur expression persiste chez l’adulte. Le rôle de ces facteurs dans les neurones dopaminergiques matures est inconnu. L’objectif de la présente étude est de définir leurs rôles dans la maintenance à long terme des réseaux dopaminergiques. Nos résultats obtenus à partir de souris mutantes conditionnelles pour Lmx1a et b suggèrent qu’ils sont nécessaires au maintien des neurones dopaminergiques. L’inactivation de Lmx1a et Lmx1b engendre une dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques, affectant préférentiellement la SNpc. L’étude des profils d’expression génique des mutants Lmx1a/b suggère que ces facteurs réguleraient des gènes des complexes I, III et V de la chaîne respiratoire mitochondriale.Nos résultats montrent que le maintien des réseaux dopaminergiques est un processus sous-tendu par la persistance de l’action de Lmx1a et Lmx1b au-delà des stades de développement. En plus d’identifier le rôle de facteurs intrinsèques importants dans le maintien des neurones dopaminergiques, nos résultats auront un impact sur l’identification de cibles thérapeutiques pour prévenir la dégénérescence des neurones dopaminergiques chez les patients souffrant de Parkinson.

La maladie de Parkinson (MP) est caractérisée par la dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substance noire qui projettent leur axone vers le striatum, entraînant ainsi d’importants symptômes moteurs qui peuvent être atténués par l’administration de lévodopa, le précurseur de la dopamine. Après quelques années de traitement, la plupart des patients développent des mouvements involontaires anormaux que l’on nomme dyskinésies induites par la lévodopa (LIDs). Il a été démontré que les projections à sérotonine (5-HT) vers le striatum étaient impliquées dans l’expression des LIDs en libérant de façon non physiologique de la dopamine. À la lumière de ces données, nous avons entrepris un projet visant à caractériser la réorganisation des axones 5-HT chez un modèle murin de la maladie de Parkinson et des LIDs. Nos résultats préliminaires indiquent que la quantité de terminaisons axonales 5-HT dans le striatum augmente suite à la lésion du système dopaminergique et que seulement une proportion de ces terminaisons contient le transporteur du glutamate VGLUT3. La quantification de la proportion des terminaisons axonales 5-HT du striatum qui contient le VGLUT3 suite à une lésion dopaminergique et à un traitement à la lévodopa est importante puisqu’on croit que ce transporteur vésiculaire puisse exercer une effet synergique sur la libération de dopamine et ainsi avoir un effet déterminant sur l’expression des LIDs.

La combinaison de plusieurs facteurs de stress environnementaux (FSE) dans l'unité de soins intensifs (USI) peut devenir un événement traumatique en soit. En effet, le développement de l'état de stress post-traumatique (ESPT) est fréquent chez la clientèle de l’USI. La détresse péritraumatique (DPT) survient quelques jours après l’exposition à l'événement traumatique. Elle est un bon prédicteur de l’ÉSPT. Mais, les symptômes de la DPT n’ont pas été explorés en considérant ces FSE, dans le contexte de l'USI.

L’objectif primaire est d’explorer l’association entre la DPT et les FSE chez les patients hospitalisés aux USI médicale (Med) et chirurgicale (CH). Les objectifs secondaires sont d’explorer la présence des symptômes de DPT auprès des patients, quantifier la perception des FSE et décrire certaines caractéristiques des personnes les plus vulnérables à la DPT.

Le devis est transversal exploratoire corrélationnel. Un minimum de 30 patients seront recrutés par convenance dans les USI Med et CH, Hôpital CHUS-Fleurimont. Une rencontre de 30 min sera envisagée pour chaque participant, par l’étudiante-chercheure. La collecte des données se fera par des questionnaires auto-administrés, fidèles et valides et une consultation des dossiers cliniques.

L’importance de cette étude réside dans le besoin d’améliorer les connaissances infirmières autour de la DPT à l'USI. Également, elle permettra de suggérer des mesures préventives afin de diminuer les symptômes de DPT et par suite l'ESPT.

Une désintégration progressive du rythme veille-sommeil a été observé chez les patients souffrant de la maladie de Huntington (MH) et chez un modèle de souris R6/2 pour cette maladie. Les rythmes biologiques, dont le rythme veille-sommeil, sont contrôlés par l’horloge circadienne principale située au sein des noyaux suprachiasmatiques (NSC). Dans les NSC des souris R6/2, les mécanismes moléculaires permettant de générer les oscillations circadiennes sont perturbées. En tentant de restaurer et/ou maintenir le rythme veille-sommeil, tout d’abord chez des souris R6/2 via l’utilisation de différents facteurs, nous espérons in fine pouvoir améliorer le bien-être et les fonctions cognitives des patients MH. Nous avons tenté de réactiver la rythmicité des SCN en les stimulants avec des facteurs connus pour affecter leur synchronisation. Nous avons testé l’activité physique (via l’accès à une roue), la luminothérapie ou l’association des deux. Tous les traitements, appliqués chroniquement, ont retardé la désintégration du rythme veille-sommeil chez les souris R6/2 et amélioré la synchronisation photique des NSC. Le traitement couplant luminothérapie et accès à une roue a permis de retarder de cinq semaines l’apparition des troubles de la rythmicité circadienne, c’est-à-dire peu de temps avant le décès des animaux. Ces traitements non-pharmacologiques sont prometteurs car ils pourraient être mis en place rapidement et facilement chez les patients atteints de MH.

Les maladies du neurodéveloppement, sont, pour la plupart, causées par des mutations de différents gènes codant des protéines aux fonctions cellulaires variées. Ces mutations affectent le fonctionnement de molécules qui peuvent se retrouver à différents niveaux d’une même voie de signalisation et ainsi générer des traits phénotypiques communs.

Dans cette étude, nous cherchons à déterminer si des mutations génétiques associées à différentes maladies du neurodévelopment peuvent induire des dérégulations similaires au niveau moléculaire. Utilisant des progéniteurs neuronaux humains, nous avons étudié, aux niveaux génomique et transcriptomique, les conséquences de l’haploinsuffisance des gènes EHMT1 et TCF4 dont les altérations sont respectivement associées au syndrome de Kleefstra et au syndrome de Pitt-Hopkins.

Les profils d’expression des ARNs et des microARNs, ainsi que le patron de méthylation, ont été analysés au niveau du génome. Des régions de fixation des deux facteurs de transcriptions ont été identifiées, également à l'échelle pangénomique.

Des similitudes dans les dérégulations transcriptionnelles ainsi que dans les patrons de méthylation, ont été observées entre les deux modèles. Par ailleurs nous avons montré que les deux facteurs de transcription ont un répertoire de gènes cibles en commun. Ces données confirment que les haploinsuffisances de deux gènes impliqués dans des maladies du neurodéveloppement peuvent générer des signatures moléculaires similaires.





La consommation de cannabis peut être observée en concomitance avec plusieurs troubles psychologiques tels que l’anxiété et la détresse psychologique. Depuis Khantzian (1985), de nombreuses études ont indiqué que les gens souffrant de problèmes mentaux sont plus susceptibles de consommer du cannabis. Il y a par contre beaucoup de controverses, l’état d’un individu étant considéré comme la cause d’un abus de cannabis, ou l’inverse. Selon Norris et Eyeson-Annan (2007), l’abus pourrait découler d’une consommation dont le motif principal serait la réduction d’une détresse psychologique préexistante.

L'absence de consensus peut résulter de la diversité des critères utilisés pour établir la fréquence de consommation de cannabis pendant une période déterminée. La présente étude propose de définir la consommation régulière de cannabis à un minimum d'une fois par mois pendant 12 mois. 

Les participants francophones (N=397) âgés entre 18 et 65 ans ont répondu à un questionnaire permettant de classifier leur consommation et de les comparer en ce qui attrait à la détresse psychologique. L’analyse a montré que les consommateurs réguliers, consommant au moins une fois par mois, rapportent une plus grande détresse psychologique que ceux consommant moins d’une fois par mois ou aucune fois, au cours des 12 derniers mois (p<0.01; t=-2.63). Cette étude a permis de déterminer qu'une consommation minimalement mensuelle serait susceptible d'entrainer une détresse psychologique significative.

Problématique :

L’inhibition résiduelle est une technique permettant de supprimer l’acouphène pendant quelques secondes. Or ce phénomène n’est étudié qu’en présentation à l’oreille de l’acouphène (ipsilatéralement) alors que les voies auditives projettent bilatéralement. Cette étude vise à savoir s’il est possible d’inhiber temporairement l’acouphène en stimulant l’oreille controlatérale, et en comparer l’efficacité avec une stimulation ipsilatérale.

Méthodologie :

Deux bruits pulsés (bruit blanc et centré sur l’acouphène) ont été présentés en ipsilatéral et controlatéral chez 30 participants avec acouphène unilatéral ou à dominance unilatérale. L’intensité sonore a été augmentée jusqu’au niveau de masquage de l’acouphène puis d’inhibition. Une ANOVA mixte a été effectuée pour comparer les niveaux produisant le masquage et l’inhibition selon le type de bruit et le côté stimulé.

Résultats :

Il est possible d’inhiber l’acouphène en controlatéral, et l’intensité requise tend à être moins élevée qu’en ipsilatéral, alors que l’inverse est observé pour les niveaux de masquage. Le bruit blanc semble moins efficace qu’un bruit centré sur l’acouphène.

Conclusion :

En plus de comprendre davantage les mécanismes à l’origine de l’acouphène (mécanisme central), les personnes présentant une surdité unilatérale importante et un acouphène pourraient tirer profit d’une stimulation controlatérale. L'étude de l’inhibition résiduelle pourrait être pertinente pour supprimer totalement l’acouphène.

L’objectif de cette étude consistait à déterminer si l’association récemment mise en évidence entre la consommation de tabac et les accidents de la route (v.g. Hutchens et al., 2008) peut être attribuée à une plus forte tendance à prendre des risques au volant chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Plus de 400 conducteurs réguliers des deux sexes, âgés entre 18 et 65 ans, et conduisant une voiture au moins une fois par semaine ont répondu au «Dula Dangerous Driving Index» (Dula and Ballard, 2003) et au questionnaire ACR (Bergeron et Joly, 1988). Bien que les résultats ne montrent pas de relation entre l’importance de la consommation quotidienne (nombre de cigarettes) et la tendance à prendre des risques au volant, les réponses des fumeurs révèlent beaucoup plus de comportements de prise de risque sur la route que celles des non-fumeurs.  Ces différences se retrouvent autant dans l’ensemble des réponses au DDDI (t=3.984, p<0.001) qu’à l’échelle de fréquence des comportements à risque du questionnaire ACR (t=2.660, p<0.01), tels que conduire à très grande vitesse, doubler dans une courbe, traverser une intersection sur le feu jaune, etc. L’interprétation de ces résultats peut vraisemblablement faire appel aux traits d’impulsivité et de recherche de sensation, souvent associés à la prise de risque sur la route et aussi à la consommation de tabac.

La maladie de Parkinson (MP) se caractérise par une perte progressive de neurones dopaminergiques (DA), dont le traitement pharmacologique est une prise quotidienne de L-Dopa. Cependant, son utilisation chronique entraîne l’apparition de mouvements involontaires anormaux aussi connus sous le terme de dyskinésies (DILs). À ce jour, aucun traitement empêchant leur survenue n’existe. Néanmoins, des études récentes suggèrent l’implication de neurones à sérotonine (5-HT) dans l’expression de ces DILs. Nous supposons que le transporteur vésiculaire glutamatergique 3 (VGluT3), exprimé par les neurones 5-HT, pourrait représenter une cible thérapeutique prometteuse.

Par manipulation génétique, nous avons obtenu des souris avec des neurones 5-HT dépourvus de VGluT3. Dans un second temps, ces souris VGluT3-KO ont subi une lésion DA puis une administration quotidienne de L-Dopa durant un mois, dans le but d’obtenir un modèle de la MP dyskinétique.

La déplétion de VGluT3 a été confirmée par des analyses post mortem et des tests comportementaux ont montré une augmentation de l’activité locomotrice, de l’impulsivité et de l’anxiété des souris VGluT3-KO. Après lésion DA et traitement L-Dopa, ces souris ont montré une susceptibilité accrue aux DILs.

Ainsi, l’utilisation de ce modèle a permis de montrer l’implication de la co-transmission glutamatergique des neurones 5-HT dans la régulation de comportements moteurs, anxieux et impulsifs aussi bien que son implication dans l’expression des DILs.

Problématique

La majorité des instruments évaluant l’expérience de traumatismes interpersonnels au cours de l’enfance focalisent sur l’abus et la négligence, omettant plusieurs expériences pourtant associées à des impacts majeurs sur la santé psychologique. L’Inventaire des traumatismes interpersonnels vécus au cours de l’enfance (ITIE) a été développé afin de mieux dépister les adultes ayant vécu une diversité d’expériences traumatiques. L’objectif du projet était (1) de documenter la fréquence des traumatismes identifiés à l’ITIE et (2) de démontrer que l’ITIE pouvait dépister des adultes non dépistés par une mesure étalon.

Méthodologie

2 512 adultes (93 % de femmes, M âge = 30 ans) ont été recrutés. Les participants ont complété l’ITIE ainsi que des questionnaires évaluant l’abus et négligence (CTQ-28), et les symptômes de stress post-traumatique (PCL-5) et anxiodépressifs (K10).

Résultats

En moyenne, les participants ont rapporté 4,5 évènements sur une possibilité de 33 et la fréquence pour chaque évènement variait entre 2,5 % et 39,2 %. La sensibilité et la spécificité de l’ITIE par rapport au CTQ-28 étaient respectivement de 79,4 % et 75,4 %. Une analyse de variance (ANOVA) a montré que parmi les participants non dépistés par le CTQ-28, ceux dépistés par l’ITIE avaient des scores plus élevés de symptômes de stress post-traumatique et anxiodépressifs.

Contribution

L’ITIE permet d’identifier des participants qui ont vécu des traumatismes substantiels associés à des difficultés psychologiques.

Objectif. Le but de cet article était de procéder à un examen des entraînements implicites, explicites ou mixte offerts aux personnes atteintes de schizophrénie afin de les aider à développer ou à compenser pour les déficits neurocognitifs ou sociocognitive dont ils souffrent. Méthodologie. Nous avons effectué une recherche dans la littérature en utilisant des mots clés tels que la schizophrénie, entraînement et cognition par le biais des bases de données les plus populaires de revues scientifiques. Résultats. Nous avons revu 43 études avec essais contrôlés (dont trois n'avaient pas de condition de contrôle). Nous avons constaté que les entraînements implicites sont plus souvent utilisées pour améliorer les déficits neurocognitifs tandis que les explicites sont utilisées plus fréquemment dans le contexte de la restauration sociocognitive. Discussion. Des hypothèses sont proposées pour mieux comprendre ces résultats et une recommendation de recherches futures est émise suggérant une comparaison directe entre l'entraînement explicite et implicite autant pour les déficits neurocognitifs que sociocognitifs dans le contexte de la schizophrénie. 

Introduction :Plusieurs auteurs ont observé une augmentation du risque de souffrir d’anxiété et de dépression après une commotion cérébrale, plus particulièrement chez les femmes. D’autres auteurs ont rapporté une hypersensibilité aux émotions négatives chez les personnes anxieuses et dépressives. L’objectif de cette étude était d’investiguer les différences liées au sexe dans la reconnaissance des émotions chez les athlètes commotionnés.Méthodes :30 athlètes commotionnés (15 hommes) et 30 contrôles (15 hommes) ont été testés. Les participants ont complété des questionnaires, des tests neuropsychologiques et une tâche de reconnaissance des émotions formée d’une expression faciale neutre et des six émotions primaires morphées entre elles par intervalle de 12%, de 14 à 86% d’intensité. Après chaque présentation, les participants devaient identifier l’émotion exprimée par le visage. Nos analyses ont porté sur la performance et le seuil de détection.Résultats:Les résultats ont révélé une interaction significative entre le groupe et le sexe des participants pour toutes les émotions négatives. Les hommes commotionnés ont montré une diminution de la performance et une augmentation du seuil, comparativement aux hommes contrôles. Les femmes commotionnées ont montré le patron de réponses inverses.Discussion:Ces résultats suggèrent que l’hypersensibilité aux émotions négatives pourrait contribuer au risque de souffrir d’anxiété et de dépression chez les femmes commotionnées.

Le devoir de juré, bien que gratifiant, peut également s'avérer stressant. Certains jurés peuvent éprouver des symptômes liés à l’état de stress post-traumatique (des pensées intrusives, l’évitement, l’hypersensibilité, l’anhédonie, l’humeur dépressive). Il est important de comprendre l'étendue des impacts sociojuridiques et psychologiques qu’amène la comparution en cour, en tant que membre du jury. Ce manuscrit présente une revue de la littérature examinant la prévalence et la sévérité des symptômes traumatiques associés à la fonction de juré. Une recherche systématique d’articles scientifiques a été effectuée à l’aide de : PsychInfo, ProQuest Dissertations, PubMed, Web of Science, Google Scholar et HeinOnline. Les critères d’inclusion étaient :1) recherches académiques 2) examinant l’impact du rôle de juré sur la santé mentale. Les données ont été extraites et résumées à l'aide d'un formulaire standard. Un total de 18 études a été inclus. Les symptômes de trauma ont été observés chez 50% des jurés et pour une minorité (1% à 11%), ces symptômes ont persisté durant plusieurs mois. Certains jurys peuvent être exposés à un risque accru de psychopathologie en raison de leur rôle, particulièrement dans des cas de crimes violents. Les limites méthodologiques identifiées dans plusieurs de ces études mettent en évidence la nécessité d’interpréter prudemment les résultats associés, ainsi que de mener davantage d’études empiriques sur le sujet.

Contexte Traditionnellement, les recherches cliniques portant sur la psychothérapie ont pour objet l’efficacité des techniques utilisées selon les diverses approches. Les recherches récentes considèrent les facteurs en lien à la relation thérapeutique et aux caractéristiques du psychothérapeute. Ces dernières seraient associées à de meilleurs résultats en fin de processus. Toutefois, les formations et les conférences demeurent focalisées sur les techniques. Peu de place est laissée aux caractéristiques des psychothérapeutes bien que leur intégration soit recommandée. Objectif L’objectif de cette recension est de présenter les caractéristiques propres aux psychothérapeutes qui sont associées à une meilleure efficacité en psychothérapie. Méthode Une recension incluant une trentaine d’articles portant sur le sujet seront résumés dans un cadre structuré. Résultats Trois catégories de facteurs influençent le changement thérapeutique : les techniques, l’alliance et la façon d’être du thérapeute. Les deux dernières sont influencées par des caractéristiques du psychothérapeute telles que l’engagement, les compétences sociales, la capacité réflexive et la pleine conscience. Conclusion Les résultats mettent en lumière l’importance de considérer les caractéristiques des psychothérapeutes. Les implications se situent sur les plans clinique et pédagogique en permettant de perfectionner la pratique des psychothérapeutes et de bonifier la formation en psychothérapie.