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Les parasites du genre Leishmania causent la leishmaniose, une maladie tropicale parfois mortelle qui infecte 12 millions de personnes par an.  Pour éviter d’être éliminé par la réponse immunitaire innée, le parasite utilise sa métalloprotéase de surface GP63 pour inhiber les fonctions des macrophages (Mϕ) en altérant leur signalisation. Ainsi, le parasite inhibe la production de l'oxyde nitrique, ainsi que la sécrétion de cytokines nécessaires pour développer une réponse immunitaire efficace contre le pathogène. Récemment, nous avons découvert que la GP63  atteint rapidement le noyau du Mϕ, clive et modifie plusieurs facteurs de transcription (FT) (AP-1, Stat1, NF-kB). Les cytokines, notamment l’interféron gamma (IFNγ), sont reconnues pour activer les Mϕ et protéger contre l’infection. Nous avons voulu déterminer si la pré-stimulation avec l’IFN-γ confère une protection nucléaire, notamment en réduisant le clivage des FTs et/ou en augmentant leur translocation nucléaire. D’après nos résultats, l’IFNγ augmente la translocation des FTs ce qui résulte en une augmentation de la production de l’oxyde nitrique. À l’aide de gel à retardement et de révélation Western nous analysons actuellement les mécanismes cellulaires et moléculaires reliés à cette protection. Nos résultats seront discutés en détail lors de la présentation de l’affiche. Les résultats de cette étude permettront de mieux cerner les mécanismes permettant à l’IFNg d’induire une meilleure protection envers Leishmania.

La migration cellulaire via l’expression du récepteur de chimiokines CCR7 est une fonction essentielle du système immunitaire. Une migration excessive des monocytes ainsi qu’une augmentation marquée de l’expression de molécules pro-inflammatoires telles que la prostaglandine E2 (PGE2) caractérise l’athérosclérose. Le récepteur «Liver X Receptor a (LXRa), impliqué dans le transport du cholestérol chez les monocytes, est également un acteur important de cette maladie. Dans cette étude, nous explorons l’impact de la PGE2 et le rôle de l’activation de LXRa sur l’expression de CCR7 chez les monocytes. Pour ce faire, des monocytes provenant de la lignée MonoMac-1 ainsi que de donneurs sains ont été stimulés par T0901317, agoniste de LXRa, en présence ou non de PGE2. La transcription de l’ARNm de CCR7 a été mesurée par RT-PCR quantitative et l’expression protéique par cytométrie en flux. Finalement, la fonctionnalité des récepteurs CCR7 a été analysée par essais de migration en réponse à CCL19/CCL21. Nos résultats montrent que l’activation de LXRa par son agoniste en présense de PGE2 augmente la transcription de l’ARNm et l’expression en surface de CCR7 chez les monocytes humains. De plus, l’activation de LXRa en présence de PGE2 augmente la capacité de migration des monocytes. Une meilleure compréhension de la migration des monocytes permettrait de contrer la formation de plaques dans l’athérosclérose et de mieux comprendre la physiopathologie de cette maladie.



La dissémination mondiale de bactéries à Gram négatif productrices de carbapénémases (BPC) représente une menace de santé publique majeure. Les infections causées par les BPC sont associées à un taux de mortalité élevé. Actuellement, les méthodes phénotypiques utilisées pour la détection des BPC manquent de sensibilité et de spécificité et sont souvent difficiles à interpréter. Cette étude décrit un essai PCR multiplex en temps réel permettant la détection rapide des gènes codant pour les carbapénémases les plus prévalentes.

Des alignements multiples des séquences des gènes blaIMP, blaKPC, blaNDM, blaOXA48/181 et blaVIM ont été réalisés à partir des séquences disponibles dans les bases de données publiques. Un essai PCR multiplex en temps réel a été développé comprenant 5 paires d’amorces et 5 sondes fluorescentes spécifiques à des régions hautement conservées de ces gènes. L’essai PCR a été optimisé et validé en utilisant l’ADN génomique purifié de souches contenant les gènes de résistance ciblés.

La sensibilité analytique de cet essai PCR se situe entre 10 et 25 copies de génome par réaction PCR pour chacune des cibles. Au total, 19 souches de BPC testées dont, 7 IMP (IMP-1, IMP-4, IMP-8 et IMP-9), 6 KPC (KPC-1 et KPC-3), 3 NDM-1, 1 OXA-48 et 2 VIM (VIM-2 et VIM-8) ont été détectées.

Cet essai PCR pourra permettre d’identifier rapidement les patients infectés ou porteurs de BPC et mieux contrôler la dissémination de ces bactéries résistantes.

L’expression de certains gènes du virus de l’herpès simplex 1 (VHS-1) implique l’utilisation de site de polyadénylation commun et de la polyadénylation alternative est aussi retrouvée. Pour élucider l’importance de ces mécanismes, le gène UL24 du VHS-1 a été utilisé comme modèle. Des transcrits courts d’UL24 sont produits suite à l’utilisation du signal de polyadénylation (polyA) du gène UL24 tandis que des transcrits longs sont produits suite à l’utilisation du signal polyA du gène UL26. Pour déterminer l’importance des transcrits courts durant l’infection, des mutants au niveau de la séquence hexamèrique du signal de polyA d’UL24 ont été générés. Les analyses par Northern blot ont montré une diminution des transcrits courts chez les mutants. Malgré cette diminution, l’essai de réplication in vitro n’a montré aucun défaut de réplication significatif entre les mutants et le virus sauvage. De même que l’infection in vivo qui n’a montré aucune différence au niveau de la réplication ou de la réactivation ex vivo. Dans le but de comprendre cette absence de phénotype évident, des expériences de 3’RACE ont été effectuées. Celles-ci ont montré que chez les virus mutants, les transcrits courts résiduels étaient polyadénylés. Ceci suggère donc une flexibilité dans les signaux de polyA pouvant être reconnus. Ces résultats ont des implications sur l’annotation des génomes viraux et suggère de nouveaux mécanismes de régulation génique.

Problématique N. meningitidis est l'une des deux espèces de Neisseria pathogènes chez l'homme. Son génome est la cible de nombreux transferts horizontaux de gènes (HGT), conséquence directe de sa compétence naturelle qui lui permet de capturer de l'ADN étranger et de l'intégrer à son propre génome. Malgré son utilité, la régulation de la compétence est encore mal comprise. Cette étude s'intéresse à une protéine hypothétique surnommée GspA, dont plusieurs caractéristiques laissent croire qu'elle est impliquée dans la compétence naturelle et la virulence de N. meningitidis.

Objectifs et méthodologie Ce projet vise à caractériser la protéine GspA ainsi que ses fonctions chez N. meningitidis (Nm). Pour ce faire, des mutants de GspA ont été générés dans Nm et comparés in vivo lors de divers tests phénotypiques. La protéine a également été purifiée pour évaluer ses fonctions biochimiques.

Résultats GspA est une nouvelle endonucléase qui affecte fortement le taux de HGT chez Nm. Cette protéine est également très importante pour la virulence de la bactérie.

Retombées Cette étude met en lumière un tout nouveau mécanisme de régulation de la compétence naturelle chez les Neisseria, de même qu'un nouveau facteur de virulence de Nm, ce qui pourrait mener au développement d'autres approches thérapeutiques. À cause de sa structure particulière, la protéine GspA pourrait également faire partie d'une nouvelle famille d'endonucléases aux fonctions biologiques importantes.

La malaria est une infection causée par un parasite du genre Plasmodium. Des conditions inflammatoires se développent lors de la malaria conduisant à diverses pathologies. Par exemple, la sécrétion d’IL-1b et l`élévation de la température corporelle, qui sont contrôlés  par le complexe NLRP/Inflammasome. Ce dernier peut être déclenché par l’hémozoine (HZ), un cristal inorganique produit par le Plasmodium comme déchet métabolique. L’HZ déclenche une réponse inflammatoire, et mène à la sécrétion de chimiokines et de MRP, qui ont un fort potentiel pro-inflammatoire. Leurs concentrations sont élevées chez les patients ayant une infection malarique sévère. Il n’est pourtant pas encore établi que les pathologies associées à la malaria impliquent la régulation du complexe NLRP/inflammasome par ces MRPs. Nous avons utilisé des MRPs humains recombinants pour stimuler des macrophages humains, sans ou avec l’ajout d’HZ. Les MRPs induisent la production d’IL-1b de façon dose-dépendante, et cette production est augmentée par la présence de l’HZ. De plus, les MRPs augmentent l’expression de pro-IL-1b, ce qui indique une synthèse de novo liée à l’activation de NF-kB. Ces expériences démontrent que les MRPs sont produites lors d’une infection expérimentale à malaria, et qu’ils peuvent induire la production d’IL-1b ainsi que l’expression de pro-IL-1b in vitro. Ces découvertes sont cruciales pour mieux comprendre les mécanismes régulant les conditions inflammatoires liées à la malaria.

La migration cellulaire via l’expression du récepteur de chimiokine CCR7 tient un rôle clé dans la réponse immunitaire. La prostaglandine E2 (PGE2), un important immunomodulateur lipidique, augmente l’expression et la fonctionnalité de CCR7 accentuant ainsi la migration des cellules en réponse à leurs ligands naturels, CCL19/CCL21. Chez les cellules dendritiques, il a été récemment démontré que l’activation des Toll-like Receptors (TLR) augmente la migration via CCR7. Le but de cette étude est de déterminer si l’activation des TLR7/8 en présence de PGE2 active l’expression et la fonctionnalité de CCR7 chez les monocytes. Expérimentalement, la lignée MonoMac-1 ainsi que des monocytes humains ont été stimulés avec des agonistes des TLR7/8 (R848 et CLO75) en présence ou non de PGE2. La quantité d’ARNm de CCR7 a été quantifiée par RT-PCR. L’expression en surface du récepteur a été démontrée par cytométrie en flux alors que sa fonctionnalité, déterminée par essais de migration envers CCL19/21. Nos résultats démontrent que, chez les monocytes, l’activation des TLR7/8 augmente la production d’ARNm ainsi que l’expression en surface de CCR7. En présence de PGE2, ces augmentations sont drastiques (55 fois). Ces résultats sont corroborés avec les essais de migration. Nos travaux sont essentiels à la compréhension des évènements menant à la migration des monocytes vers les organes lymphoïdes permettant ainsi de produire une réponse efficace contre différents pathogènes.

 Les infections nosocomiales sont acquises au cours d’un épisode de soins dans un établissement de la santé. Même si la majorité des micro-organismes responsables de ces infections sont transmis par l’intermédiaire des mains contaminées du personnel soignant, le taux d’adhésion à l’hygiène des mains (HM) est faible. Au Québec et ailleurs, plusieurs interventions ont été mises en place pour l’améliorer sans obtenir les résultats escomptés. Il existe une approche prometteuse pouvant améliorer la pratique de l’HM: la déviance positive (DP).  Elle est basée sur le fait que dans la plupart des organisations, il y a des individus «déviants positifs» qui arrivent à résoudre des problèmes mieux que leurs collègues avec exactement les mêmes ressources. Le but de l’étude est d’explorer sous l’angle de la DP, les pratiques cliniques d’infirmières au regard de l’HM et les facteurs qui les influencent. La méthode retenue est une ethnographie focalisée sur le phénomène de l'HM. La collecte des données s’est déroulée au CHUM au cours de l’année 2015. Elle impliquait des observations et des entrevues individuelles effectuées auprès d’infirmières œuvrant sur deux unités de soins. Les résultats apportent un éclairage nouveau et suggèrent que la DP s’exprime de manière différente selon le contexte de soins. Cette étude pourrait aider à comprendre comment et pourquoi des infirmières réussissent à adhérer à l’HM malgré les contraintes diverses présentes dans un contexte hospitalier québécois. 



La réaction en chaine de la polymérase (PCR) en temps réel est un outil important pour la détection sensible des gènes mais est limitée par le nombre de cibles pouvant être identifiées dans un essai. La détection multiparamétrique est possible en hybridant sur une biopuce des amplicons générés lors de la PCR. L’intégration de ces réactions biochimiques dans un dispositif microfluidique est souhaitable pour permettre l’automatisation de ces processus complexes. Cependant, le nombre de chambres réactionnelles requis pour effectuer ces opérations est trop important pour permettre l’intégration à moindre coût et complexifie la fabrication du dispositif. Nous avons développé une approche permettant de réaliser simultanément l'amplification par PCR et l'hybridation sur biopuce dans la même chambre de réaction, avec un seul et même tampon. Pour ce faire, nous avons mis au point un oligonucléotide marqué, conçu pour reconnaître différentes séquences et adopter une structure secondaire particulière. L’oligonucléotide est utilisé comme une sonde spécifique pendant l’amplification ce qui déclenche une modification irréversible de sa structure lorsque la cible est présente. L’oligonucléotide ainsi modifié peut alors s’hybrider sur une sonde de capture spécifique immobilisée sur un support solide et exposée au milieu réactionnel. Expérimentalement, nous avons réussi à démontrer la faisabilité de ce procédé avec des séquences ciblant le virus Influenza A.

Première cellule de l’immunité innée recrutée au site infectieux, le neutrophile exprime une panoplie de récepteurs permettant la reconnaissance de ligands pathogènes et endogènes. Notre laboratoire s’intéresse au rôle de la lectine MICL (Myeloid Inhibitory C-type Lectin-like) dans la régulation des fonctions du neutrophile humain en réponse à des motifs pathogéniques ou endogéniques. À l’aide d’anticorps monoclonaux, l’impact signalétique et fonctionnel de l’engagement de MICL a été évalué par la mesure de différentes fonctions du neutrophile humain déclenchées par des particules de zymosan ou des cristaux d’urate, agents étiologiques de la goutte. L’internalisation de MICL potentialise la phagocytose des particules de zymosan par les neutrophiles humains. De plus, cet effet s’accentue lors de la préincubation des neutrophiles avec du TNF, mettant en lumière l’importance du rôle inhibiteur de MICL en conditions inflammatoires. La génération d’IL-8 et des produits de la 5-LO en réponse au zymosan et aux cristaux d’urate a été augmenté lorsque MICL est préalablement internalisé. À l'aide d'un siRNA dirigé contre MICL, ches les PLB-985, nous avons confirmé les observations obtenues chez le neutrophile humain. Nous proposons que la lectine MICL participe à la régulation des voies de signalisation activatrices des fonctions cellulaires du neutrophile humain en conditions inflammatoires, tant vis-à-vis des stimuli pathogéniques qu’envers une stimulation endogène.

La maladie granulomateuse chronique (CGD) est causée par des défauts génétique dans le NOX2 entraînant une diminution du ROS, dérivée des phagocytes. Les patients atteints de CGD ont des infections graves et 50 % d’entre-deux présentent une maladie inflammatoire de l’intestin. Le microbiome semble jouer un rôle important dans le CGD-IBD. Notre évaluation du microbiome intestinal des souris gp91phox-/- résistantes aux modèles de colite chimique et infectieuse a montré que ces souris étaient colonisées par Mucispirillum schaedleri, un commensal intestinal qui aurait des propriétés à la fois protectrices et pathogènes selon l’environnement de l’hôte. Nous avons émis l’hypothèse que les souris gp91phox-/-  étaient colonisées par une nouvelle souche adaptée à l’hôte de M. schaedleri (M.schaedleri-HA). Nous avons utilisé des méthodes de séquençage, de PCR, de profil métabolique et de culture cellulaire avec qPCR pour caractériser la nouvelle souche. Nous avons identifié 321 gènes uniques dans le métagénome de la souche M. schaedleri-HA et l’analyse qPCR révèle une augmentation de l’expression de gènes reliée à l’interaction hôte-pathogène dans la souche type M. schaedleri. Ces données suggèrent que la souche de M. schaedleri-HA induit une réponse hypo-inflammatoire dans les cellules hôtes par rapport à la souche type. Nous avons identifié une nouvelle souche qui a acquis de nouvelles propriétés fonctionnelles et qui peut conférer une protection dans le contexte de la colite CGD.

Problématique : Connaître les cibles antigéniques peptidiques des lymphocytes T (LT) auto-réactifs dans les maladies auto-immunes est nécessaire pour comprendre leur pathogenèse, établir des outils diagnostic et développer des thérapies.

Objectifs : Nous souhaitons 1) identifier les cibles peptidiques des LT au sein de la protéine « récepteur de la thyrotropine » (RTSH), auto-antigène majeur dans la thyroïdite auto-immune ou maladie de Graves. 2) définir des peptides immuno-dominants communs entre plusieurs patients.

Méthodes : Des patients atteints de maladie de Graves sont recrutés au sein de sites universitaires du Québec. La réactivité des LT circulants est évaluée in vitro en présence de peptides de la RTSH. Celle-ci est mesurée par la détection de la cytokine inflammatoire Interféron gamma (technique ELISPOT). Les données cliniques telles que durée de la maladie et le statut des anticorps anti-RTSH sont collectées.

Résultats : La réactivité des LT vis-à-vis des 4 séries de peptides RSTH (série 1-10,11-20,21-30 et 31-39) a été
testée chez 33 patients (11 enfants et 22 adultes) avec maladie de Graves et 19 contrôles. Il y a 14 /33 (42%) des patients et 2/19 (10%) des contrôles qui ont une réponse à au moins une série de peptides (p=0.02). La série de peptides
RTSH 11-20 est la série la plus fréquemment reconnue par les patients (7/14) alors qu’aucun contrôle ne répond à cette série. Il n’y avait pas de corrélation entre la réactivité des LT et les données cliniques.

Utilisée dans la médecine traditionnelle indienne, la Withaferin A (WA), dérivée de la planteWithania somnifera, est une lactone stéroïde inhibant l’activation du facteur de transcription NF-κB. Le promoteur du virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1), le LTR, contient 2 sites de liaison de NF-κB permettant l’expression des gènes du VIH-1.

Vu le rôle central de NF-κB dans l’activation de la transcription du VIH-1 et l’effet inhibiteur de la WA sur l’activation de NF-κB, nous déterminerons si WA réprime la transcription du VIH-1 dans les lymphocytes T.

Afin de déterminer l’impact de la WA sur l’activation du LTR et de NF-κB, une lignée de cellules T, les Jurkat E6.1, a été transfectés avec divers plasmides, pLTR-luc, pNF-κB-luc, pmκB-luc et pκB-tata-luc puis stimulées avec la WA en combinaison avec le PHA/PMA ou le TNF-α. Des gels à retardement ainsi que des immunobuvardages ont ensuite été réalisés.

Nos résultats démontrent que la WA possède un effet inhibiteur sur l’activation du promoteur du VIH-1 dans les cellules T. Cette répression est causée par l’absence d’activation de NF-κB suite au traitement des cellules T par la WA. Des gels à retardement ainsi que des immunobuvardages confirment l’implication de ce facteur de transcription dans la régulation du promoteur du VIH-1.

L’utilisation de la WA en combinaison avec la trithérapie pourrait représenter une voie d’avenir permettant un meilleur contrôle de la réplication du VIH-1 chez les individus infectés.



Plusieurs protéines nucléolaires interviennent dans la réplication de différents virus. La protéine nucléolaire Upstream Binding Factor (UBF) est un facteur d’initiation de la transcription des gènes ribosomiques. Elle est redistribuée aux compartiments de réplication virale (CRV) tôt dans le cycle d'infection lytique du virus herpès simplex 1 (VHS-1). Nous avons déterminé par microscopie confocale qu’UBF se localise initialement à des structures différentes des pré-CRV, mais qu’elle rejoint les CRV plus tard dans l’infection. Une stratégie de siRNA a révélé qu'UBF réduit la quantité d'ADN et de transcrits viraux lors de l'infection. L'hypothèse selon laquelle cette diminution de la quantité des transcrits est due à une dégradation des génomes viraux favorisée par UBF a été testée. Cependant, l'inhibition de la réplication des génomes viraux entrant par de l'acide phosphonoacétique (PAA) a révélé que la présence d'UBF n'induisait pas leur dégradation. La réduction des transcrits viraux pourrait alors être une conséquence indirecte due à un effet sur la réplication de l'ADN viral, ou un effet direct au niveau de la transcription. Nous avons montré qu’un traitement au PAA ne bloque pas la capacité d'UBF à réduire la transcription virale. Nous proposons donc un modèle où UBF freine la réplication virale en réduisant la transcription à partir des génomes viraux entrant, indépendamment de leur réplication, et ce de façon très précoce suivant leur entrée au noyau.

Dans le cadre d’un programme de recherche visant à développer des outils facilitant la découverte de nouveaux antibiotiques, nous avons comparé la PCR et le séquençage à haut débit (SHD) pour leur capacité à détecter des gènes de résistance aux antibiotiques dans le microbiote intestinal. Les acides nucléiques totaux de 21 échantillons fécaux ont été purifiés et analysés par PCR et SHD pour la présence des gènes de résistance erm(B), mecA, vanA et vanB. Par PCR, erm(B) a été détecté dans tous les échantillons, mecA dans 4 échantillons et vanB dans 3 échantillons. Le SHD n’a pas permis de détecter mecA mais il a détecté erm(B) et vanB dans tous les échantillons révélés positif par PCR. La détection de vanB et erm(B) par les deux méthodes pourrait s’expliquer par leur forte abondance dans les échantillons alors que mecA apparaît beaucoup moins abondant puisqu’il n’a été détecté que par la PCR et jamais dans tous les réplicats faits à partir d’un même échantillon. Le SHD ne permet d’analyser qu’une infime fraction d’un échantillon de selle, mais il procure énormément d’information y compris sur des gènes de résistance divergents des gènes connus. Cependant, la majorité de cette information est centrée sur les espèces les plus abondantes dans la microflore. Par ailleurs, la PCR permet d’analyser 1000 fois plus de matériel à partir d’un échantillon mais se limite aux gènes pratiquement identiques à ceux déjà connus et ne procure pas d’information sur le contexte de ces gènes.

Mondialement, plusieurs personnes sont affectées par des infections virales chroniques. L’infection par le VHC se démarque des autres puisque 25% des personnes infectées arrivent à l’éliminer. Les mécanismes expliquant ce phénomène ne sont pas connus. Plusieurs études récentes ont permis de démontrer que l’interaction entre le système immunitaire inné et adaptatif était importante pour le développement d’une réponse immunitaire efficace.

Les anticorps naturels sont des effecteurs importants du système immunitaire inné. Leur rôle majeur est de reconnaître les agents pathogènes dans les étapes précoces de l'infection. Cependant, le rôle du complément dans ce processus est inconnu.

Vingt-quatre heures suivant l’infection de souris sauvages avec LCMV, nous retrouvons des titres similaires entre les souris décomplémentées ou non dans la rate ce qui conduit à aucune différence significative au niveau des lymphocytes T spécifiques au LCMV huit jours suivant l’infection. Pour évaluer le rôle du complément indépendamment des anticorps naturels, des souris déficientes en cellules B ont été décomplémentées ou non. Les titres viraux de ces souris 24h après infection par LCMV était plus bas dans la rate des souris décomplémentées. Étonnamment, cette baisse de recrutement à la rate est associée avec une augmentation en lymphocytes T spécifiques au LCMV 8 jours suivant l’infection suggérant que le complément pourrait interférer avec la présentation d’antigènes en absence d’anticorps.

Des études ont montré que des pseudo-virus constitués des protéines d’assemblage du virus de la leucémie murine et de la protéine Spike de l’enveloppe virale du coronavirus se comportent comme des coronavirus sauvages en ce qui a trait à l’adhésion sur des surfaces inertes et l’entrée dans les cellules. De ce fait, nous utilisons une stratégie de co-transfection à 3 plasmides afin de produire les pseudo-virus chez des cellules productrices. L’assemblage des protéines qui sont produites par la co-expression des 3 plasmides génère des particules virales qui expriment à leur surface la protéine Spike. Après l’isolement des pseudo-virus et la détermination de leur titre, ils ont été soit utilisés directement (sans traitement) ou incubés en présence de nanoparticules de carboxymethyl cellulose couplées au cuivre (CMC-Cu) et ce, sans ou avec des agents désinfectants. Par la suite, les pseudo-virus ont été utilisés pour infecter les cellules pulmonaires VeroE6. Étant donné que le génome viral de ces pseudo-virus ne permet pas leur réplication lytique, il demeure intégré dans le génome des VeroE6 et l’expression du gène luc permet de quantifier l’efficacité de l’infection virale lorsque les pseudo-virus ont été préalablement exposés aux nanoparticules seules ou en combinaison avec des désinfectants. Collectivement, les résultats obtenus ont permis de définir les propriétés virucides du CMC-Cu pour contrer l’infection par les pseudo-virus exprimant la protéine Spike des coronavirus.

Leishmania, l'agent causal de la leishmaniose chez l’humain, est une maladie tropicale négligée infectant les macrophages. Dans ces derniers, le parasite altère la signalisation intracellulaire et diminue leur activation afin de favoriser sa propre survie et progression chez son hôte. Une des méthodes employée par le parasite pour contrecarrer la réponse innée immunitaire est d’exploiter les signaux de régulation négative  de l'hôte, tels les protéines tyrosines phosphatases (PTP). Généralement, les PTPs inhibent des kinases impliquées dans différentes voies signalétiques des macrophages. Ainsi le clivage des PTPs les activent occasionnant en bout de ligne l’inactivation des fonctions du macrophage soient. Notre project avait pour but d’étudier l’induction des principales PTPs cytosoliques, PTP-1B et SHP-1, lors de l’infection par Leishmania et d’identifier les substrats avec lesquelles elles interagissaient. Nous avons aussi examiné la re-localisation post-infection de ces PTPs dans la membrane plasmique et le cytosol du macrophage. Ils semblent que suite à leurs activations ces PTPs vont surtout interagir avec des protéines du cytoplasme pouvant être impliqué dans la régulation de l’activité et fluidité membranaire. Une analyse détaillée de nos résultats sera présenté lors du congrès et l’impact de nos découvertes et leurs implications dans cette interaction hôte-pathogène sera discutées.

Ce projet de recherche a été possible grâce à un octroi des IRSCs à M.O..

La flore intestinale humaine est un réservoir important de gènes de résistance. Notre objectif est de comparer des stratégies de culture pour analyser les bactéries résistantes cultivables et les gènes de résistance de la flore intestinale.

Cette étude a été réalisée à partir d’échantillons de selle recueillis chez des participants sains à qui l’on a administré des antibiotiques. Ces échantillons ont été mis en culture, en présence ou en absence d’antibiotiques, afin de sélectionner des bactéries résistantes (sélectome cultivable). Nous avons comparé la diversité taxonomique ainsi que l’abondance des gènes de résistance à l’aide de séquençage à haut débit.

La comparaison de la diversité bactérienne sur deux milieux de culture différents a montré que, sans pression de sélection (culture sans antibiotique), les taxa les plus abondants sont comparables à ce qu’on connaît de la composition de la flore intestinale déterminée à partir des études métagénomiques. La sélection avec 4 antibiotiques différents nous a permis d’observer une modification drastique des taxa présents, faisant ressortir certains groupes parmi les moins abondants de la flore. De plus, on a noté une augmentation de l’abondance de certains gènes de résistance dépendante de l’antibiotique utilisé ainsi que de l’échantillon.

En conclusion, la sélection par les antibiotiques est une stratégie essentielle pour analyser les taxa les moins abondants qui constituent un réservoir pour les gènes de résistance.

La fibrose kystique (FK) est une maladie génétique qui se manifeste par des infections chroniques des voies aériennes. Une infection par Pseudomonas aeruginosa accélère la perte des fonctions pulmonaires et augmente de 80% le taux de mortalité ou de morbidité des patients atteints par la FK. Le traitement de cette infection est souvent limité par la multirésistance bactérienne et les barrières extracellulaires telles que le biofilm formé par les bactéries et les couches de mucus viscoélastiques.

Contrairement aux antibiotiques libres, les antibiotiques encapsulés dans des nanoparticules sont capables de se déposer dans les zones infectieuses et de libérer le médicament de façon prolongée. Ceci permet une réduction de la fréquence d’administration de médicament ainsi qu’une réduction de la toxicité. De plus, un design précis des nanoparticules permet de franchir les barrières biologiques, telles que le mucus.

Comment choisir le type de nanoparticules à utiliser? Nous avons voulu comparer les liposomes et les nanoparticules polymères pour la livraison de la levofloxacine, un antibiotique utilisé pour traiter les infections pulmonaires par Pseudomonas aeruginosa. Nous avons comparé leur efficacité d’encapsulation, leur activité antibactérienne et leur cinétique de libération. Les résultats ont démontré que les liposomes permettent de prolonger davantage la libération de l’antibiotique tout en gardant la même efficacité antibactérienne.

La Microcine J25 (MccJ25) est un peptide antibactérien de 21 acides aminés ayant une structure unique en lasso qui lui confère une grande stabilité. Dans cette étude nous rapportons la synthèse chimique en phase solide de différents peptides dérivés de la MccJ25. Ces peptides sont conçus d’une façon à permettre un reploiement similaire à la bactériocine native par formation de ponts disulfures et par interactions électrostatiques et/ou hydrophobes. Une analyse comparative de l’activité antibactérienne des peptides synthétisés a été évaluée contre plusieurs souches pathogènes incluant Salmonella typhimurium et Escherichia coli.

En plus d’être un réel problème de santé publique (500 millions de personnes infectées par les VIH, VHC et VHB à travers le monde),  les infections persistantes ont pour caractéristique de provoquer une apparition tardive d’anticorps neutralisant (AcN). Le but de cette étude est d’étudier les mécanismes impliqués dans ce retard lors d’une infection par un virus murin persistant reconnu: le virus de la chorioméningite lymphocytaire (LCMV). L’hypothèse du projet  est que LCMV provoquerait un défaut de la maturation d’affinité, entrainant ainsi un retard dans l’apparition des AcN. Pour cela, nous faisons une analyse parallèle de la réponse en Ac  à un antigène (Ag) modèle conjointement injecté à des souris infectées par LCMV ou le virus de la stomatite vésiculaire (VSV, aigu). Des tests ELISA sur sérum démontrent que, comparés aux souris infectées par VSV ou non-infectées, les animaux infectés avec LCMV produisent une quantité accrue d’IgM et d’IgG alors que la réponse spécifique au NP est dramatiquement réduite. De l’immunohistochimie et de la cytométrie en flux sur rate ont permis de déterminer que les centres germinatifs des souris infectées avec LCMV sont plus gros mais non spécifiques du NP. Des expériences ELISPOT ont permis de montrer que la diminution de production d’Ac est due à un nombre plus faible de cellules sécrétrices d’Ac. Nos résultats permettent de mieux comprendre les mécanismes des infections virales et pourraient ainsi aider à la conception de traitements.

La schizophrénie affecte 1% de la population et est traditionnellement associée à une dysfonction du système dopaminergique mésolimbique. L’implication de l’acétylcholine dans cette maladie demeure inconnue. Or, des études post-mortem sur des cerveaux schizophrènes ont démontré une réduction de la densité des neurones cholinergiques dans le noyau accumbens (N.Acc). Notre hypothèse est que cette réduction des neurones et de la neurotransmission cholinergiques dans le N.Acc pourrait augmenter l’activité dopaminergique et causer des symptômes psychotiques. 

 

Nous avons reproduit chez le rat adulte, cette déplétion des neurones cholinergiques par l’injection bilatérale dans le N.Acc d’une immunotoxine. Nous avons ensuite étudié les conséquences physiologiques et comportementales. Les animaux ainsi lésés deviennent hyper réactifs aux effets locomoteurs de l’amphétamine comparativement aux témoins. Les rats lésés ont aussi un déficit de mémoire de travail et présentent une réduction de l’inhibition du réflexe de sursaut acoustique. De plus, ces rats présentent des altérations dans la libération de dopamine suite à un stress.

 

Ainsi, la réduction des neurones cholinergiques dans le N.Acc, affecte la neurotransmission dopaminergique et provoque des changements comportementaux analogues aux symptômes de la schizophrénie. Cela confère une validité pour ce modèle animal et suggère que ce déficit cholinergique pourrait contribuer à l’apparition de symptômes de cette maladie.

La prise du β-bloqueur propranolol lorsqu’un souvenir traumatique est réactivé, peut bloquer sa reconsolidation et diminuer les réponses physiologiques au souvenir traumatique. Aucune étude n’a encore utilisé de groupe contrôle afin de vérifier qu’il s’agit de l‘effet du blocage de la reconsolidation. L’objectif de cette étude est de déterminer si la réduction des réponses physiologiques aux détails du trauma est due au blocage de la reconsolidation par le propranolol. Le devis est 2 (réactivation : oui vs non) x 2 (médicament : propranolol vs placébo). Les participants (N=34) souffrant d’ÉSPT ont reçu une séance de traitement par blocage de la reconsolidation. Une semaine après, les réponses physiologiques aux détails du trauma ont été mesurées. Les ANOVAs n’ont révélé aucun effet principal du médicament ou de la réactivation pour la fréquence cardiaque (FC), la conductance de la peau (CP), et l’électromyogramme (EMG) du muscle corrugator (EMGc) et frontal (EMGf). Comme prédit, l’interaction réactivation et propranolol a été obtenue pour FC, F(1, 30)=5.28, p=.029, ηp2= 0.15; EMGc, F(1, 30)=6.60, p=.015, ηp2=0.18; et EMGf, F(1, 30)=4.37, p=.045, ηp2=0.13; mais pas pour la CP. Ces résultats suggèrent que le propranolol ou la réactivation pris séparément n’ont pas le même effet thérapeutique que lorsqu’ils sont combinés. Ce résultat offre un espoir pour l’utilisation du blocage de la reconsolidation comme nouveau traitement de l’ÉSPT.

En aviron, les athlètes répètent le même mouvement encore et encore afin d’être le premier bateau à traverser la ligne d’arrivée. La variabilité motrice peut être définie comme la différence entre chaque mouvement. Elle peut être calculée avec des variables de performances, des variables en lien avec l’activité musculaire, des variables cinétiques ou encore des variables cinématiques (Srinivasan & Mathiessen, 2012). L’objectif de cette étude est de comparer comment la variabilité temporelle du mouvement d’aviron sur rameur change avec la distance. 10 participants experts ont fait du rameur pour 2000 m à une cadence constante, à une intensité prédéterminée (catégorie 4) et avec un marqueur placé au niveau du poignet. Une caméra placée perpendiculairement au plan de mouvement enregistrait l’exercice. Afin de calculer la variabilité motrice, 11 mouvements ont été numérisés au début (après 200 m) et vers la fin (après 1700 m) de l’exercice. La variabilité temporelle a été calculée à l’aide de l’écart-type entre le temps de chaque mouvement. Selon les résultats préliminaires, ils sembleraient que la variabilité temporelle diminue légèrement (écart-type moyen de 0,033 seconde comparativement à 0,026 seconde) avec la distance parcourue. Ce phénomène pourrait être expliqué par différentes théories telles que le système moteur pourrait devenir moins flexible avec la fatigue.