548 - L’enseignement supérieur pour un monde durable

Ouverture du colloque

• Communication orale 09 h 00
  Mot d'ouverture
  Jason Luckerhoff

Conférence d’ouverture

• Communication orale 09 h 15
  Défis posés aux universités par les cadres normatifs de l’ONU et de l’UNESCO
  Daniel Baril (Institut de coopération pour l'éducation des adultes (ICÉA))

  Cette conférence exposera les engagements internationaux pris par les États membres de l’ONU et de l’UNESCO interpellant directement et indirectement les universités. Sur la base de ces cadres normatifs, nous soulèverons certains des principaux défis posés par le suivi (monitoring) de la mise en oeuvre de ces engagements. En particulier, nous porterons notre attention sur les méthodologies employées pour colliger l’information permettant d’évaluer la mise en oeuvre des engagements. Enfin, nous ferons part de constats dégagés par des travaux de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie sur l’adoption par les universités de la perspective de l’apprentissage tout au long de la vie.

Le développement durable et la gouvernance universitaire

• Communication orale 10 h 30
  L’État de préparation des universités québécoises à la gouvernance du développement durable par une analyse de leurs documents de planification stratégique à l’aide des ODD
  Ashley Byrne (Université Laval), Catherine Larouche (Université du Québec à Chicoutimi), Denis Savard (Université Laval)

  Les universités québécoises répondent à la demande croissante d'universités durables par leurs activités d'enseignement, de recherche, de fonctionnement, de gouvernance et de rayonnement. Dans le cadre d'une étude financée par le programme CRSH Savoir sur la gouvernance du développement durable dans les universités canadiennes, les auteurs prévoient présenter des résultats préliminaires des universités québécoises. Pour ces universités, leurs documents de planification stratégique ont été analysés selon les quatre piliers de How universities contribute to the SDGs, initialement publiés par le Sustainable Development Solutions Network (2017) et complétés en 2019 par la contribution de DiNauta et coll. Les résultats de l'analyse permettront de dresser un portrait des Objectifs de développement durable que les universités québécoises abordent explicitement ou implicitement dans leurs plans stratégiques, ainsi que les activités par lesquelles elles y répondent.

• Communication orale 10 h 55
  Les politiques linguistiques des universités québécoises : cadrées vers un monde durable?
  Virginie Hébert (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

  L’UNESCO estime que « la diversité culturelle et linguistique joue également un rôle essentiel dans l’avènement de sociétés durables¹ ». Or, en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, l’anglais s’impose souvent comme langue privilégiée. Au Québec, certaines universités francophones réservent à cette langue une place de choix dans leurs politiques linguistiques, allant jusqu’à consacrer son rôle comme lingua franca de la science. Cette communication présente les résultats d’une analyse de cadrage des politiques linguistiques des universités québécoises. Nous nous interrogerons sur leur possible conciliation avec le rôle qui incombe aux universités matière de développement durable. Comment concilier le discours sur l’anglais, langue de science, avec l’enjeu de la préservation des expressions culturelles ? Quel espace ces politiques réservent-elles à la promotion des langues autochtones et minoritaires ? Leur cadrage discursif favorise-t-il un développement culturel et scientifique durable ?

  ¹ UNESCO (n.d.). Les langues dans l’éducation. Unesco.org. Consulté le 27 janvier 2023, https://www.unesco.org/fr/education/languages

• Communication orale 11 h 20
  Application des objectifs de développement durable en enseignement supérieur : la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal, un cas particulier
  Biba Fakhouri (UdeM - Université de Montréal)

  La Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal inscrit son histoire dans une logique d’éducation aux adultes et d’apprentissage tout au long de la vie, depuis 1952. On peut comprendre la finalité et le positionnement de cette faculté en examinant ses activités et ses logiques d’action à la lumière notamment de l’objectif 4 des 17 objectifs de développement durable des Nations Unies (Plan 2030) : « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie . »

  Ma présentation portera sur cette analyse qui provient du terrain de pratique, des liens avec d’autres ODD seront également établis.

Dîner

Tendances et trajectoires en enseignement supérieur

• Communication orale 13 h 05
  Analyse typologique comparative sur deux temps de la planification stratégique des universités québécoises: reflet de leur évolution
  Ashley Byrne (Université Laval), Vincent Comlan Gomez (Université Laval), Lucie Héon (Université Laval), Catherine Larouche (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Camille Larouche (Université Laval), Denis Savard (Université Laval)

  L’évolution des universités au cours des dernières décennies a été caractérisée par 3 courant majeurs, soit la promotion de l’idéologie néolibérale, l’émergence d’un quasi-marché en enseignement supérieur et l’implantation de réformes basées sur le New Public Management (NPM) (Amaral et Magalhães, 2007; Bruckmann, 2015; Reed, 2002; Schuetz et Bruneau, 2004). Plus récemment, le développement durable et ses objectifs gagnent en considération auprès de nombreuses institutions. Le but de cette communication est de présenter les résultats d’une analyse de deux cycles de planification stratégique de quatorze universités québécoises comme révélateurs de ces courants transformateurs à partir de la typologie de Larouche et coll. (2012). Il y sera aussi question de la problématique d’intégrer les questions de développement durable dans une telle typologie au-delà des utilités démontrées antérieurement (Larouche et coll., 2016).

• Communication orale 13 h 25
  Les arrimages entre collèges et universités dans la francophonie canadienne
  Annie Desjardins (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marc Johnson (Université du Québec à Trois-Rivières), Jason Luckerhoff (Université du Québec à Trois-Rivières)

  La communication proposée aborde l’intérêt et les défis de créer des arrimages entre programmes d’études collégiaux et universitaires dans la francophonie canadienne. Elle s’appuie sur les résultats d’une étude effectuée en 2021 pour le compte du Réseau des cégeps et collèges francophones du Canada qui a exploré la perspective des professeur·e·s, gestionnaires et expert·e·s sur l’avenir du collégial. Les arrimages entre institutions postsecondaires peuvent prendre diverses formes, selon les provinces. Certains établissements misent sur le transfert entre programmes des filières collégiale et universitaire, d’autres sur la création de nouveaux programmes offerts en collaboration. Il appert toutefois que peu importe la province, les établissements font face à des obstacles dans leurs démarches pour nouer de nouvelles relations. Quels sont-ils et comment sont-ils vécus par les membres du réseau collégial francophone canadien?

• Communication orale 13 h 45
  L’institutionnalisation des parcours scolaires non linéaires et la démocratisation des cégeps : un levier d’équité pour les défavorisés [...]
  Pierre Canisius Kamanzi (UdeM - Université de Montréal)

  Cette étude analyse l’apport des politiques de différenciation et d’assouplissement des parcours scolaires au secondaire à la démocratisation de l’enseignement supérieur. À partir des données longitudinales tirées du fichier administratif du ministère de l’Éducation, nous montrons que l’institutionnalisation des parcours non linéaires entre les formation générale et professionnelle au secondaire constitue un instrument d’atténuation des inégalités sociales en éducation. En offrant aux des jeunes issus de milieux défavorisés la possibilité de réorientation, elle contribue à augmenter leurs chances d’accéder au cégep et d’y obtenir un diplôme. Cette contribution demeure toutefois relativement limitée. Ces parcours ne diminuent pas pour autant les inégalités selon l’origine socioéconomique, car ils profitent aussi bien, sinon davantage, aux élèves issus des milieux de classes moyennes ayant raté la voie royale de l’enseignement supérieur.

• Communication orale 14 h 05
  Bienêtre d’étudiants internationaux et développement de campus durables : solutions par la pensée design
  Liliane Dionne (Université d’Ottawa), Diane Pruneau (Université de Moncton)

Établissement et durabilité des universités en contextes variés

• Communication orale 15 h 15
  Performances d’acteurs sociaux autour de la survie d’une université francophone
  Éric Forgues (Université de Moncton), François-René Lord (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Jason Luckerhoff (Université du Québec à Trois-Rivières), Yves Winkin (Conservatoire national des arts et métiers de Paris)

  Instigatrice de certains changements sociaux, l’université est elle-même objet de débats. Dans la continuité des travaux de Goffman, de Turner et d'Alexander, nous envisageons les actions publiques des acteurs telles une performance sociale, que nous analysons autour d’un enjeu lié à l’enseignement supérieur, à savoir la lutte de la communauté francophone de l’Ontario pour maintenir le projet de créer l’Université de l’Ontario français (UOF), et ce, malgré la décision du gouvernement Ford de l’annuler en 2018. Nous nous penchons notamment sur différentes stratégies de mise en scène ainsi que sur les rôles endossés par les uns et les autres.

  
  Notre recherche s’appuie sur un travail documentaire comprenant des articles de presse (11/18-01/20), des messages publiés dans les différentes plateformes socionumériques des acteurs engagés dans le conflit, ainsi que des comptes rendus des débats sur le sujet qui ont eu lieu au sein du Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes du Canada, et de l’Assemblée législative de l’Ontario. Notre étude révèle que les acteurs engagés dans le conflit sur la survie de l’UOF ont dû s’assurer à la fois de ne pas perdre la face et de ne pas faire perdre la face à la partie adverse (Goffman). En ouvrant la perspective, la crise provoquée par l’annulation du financement de l’UOF et sa résolution sous la pression publique nous invitent à réfléchir aux rapports que les universités entretiennent avec leur environnement social.

• Communication orale 15 h 35
  La communauté universitaire en tensions : analyse de la création d’une université
  François-René Lord (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

  Dans le cadre d’un programme de recherche, nous avons analysé le phénomène rare et peu étudié de la création d’une nouvelle université. Nous avons constaté que la complexité du contexte actuel présidant à la création et au développement d’une université, notamment en raison du cadre normatif en place, mais également à la distance idéologique et culturelle entre les différents membres, nuit grandement à la mobilisation de sa communauté interne et externe.

  La communauté universitaire est fragilisée par les tensions qui l’assaillent. Ces tensions inhérentes à la réalité universitaire multiséculaire s’additionnent à celles, plus nombreuses, que subit l’université à notre époque. Elles sont intégrées à la fois dans les structures internes et par les universitaires eux-mêmes. L’analyse des résultats de notre programme de recherche nous révèle que la communauté universitaire peine à se rassembler autour d’un projet commun.

• Communication orale 15 h 55
  Chemins de transition : un projet inédit de mobilisation et transfert de connaissance pour la transition socio-écologique au Québec
  Franck Scherrer (UdeM - Université de Montréal)

  Les bouleversements écologiques nous conduisent vers une société profondément différente. Si l’on souhaite que cette transition ne soit pas entièrement subie mais aussi partiellement choisie, nous devons opérer des changements profonds et systémiques, le plus tôt possible. Le projet Chemins de transition, qui allie l’UdeM et Espace pour la vie, vise à rassembler la communauté universitaire et les forces vives de la société québécoise pour relever ensemble les défis de cette transition.

  Ainsi, les savoirs de plus de 1000 intervenant·e·s (scientifiques, professionnels comme citoyens) et ceux extraits d'une revue des écrits ont été mobilisés autour de 3 défis clés de la transition pour le Québec : la transition numérique, alimentaire et du territoire québécois. L’objectif était de choisir collectivement le futur le plus souhaitable possible en 2040 sur chacun de ces défis et de tracer au moins un chemin de transition pour s’y rendre.

  Ces chemins identifient les étapes principales à franchir pour bâtir le futur imaginé et les nœuds à démêler sur la route. Aujourd’hui le transfert de la méthode comme du contenu a commencé auprès de nombreux acteurs au Québec. La présentation permettra de faire un premier retour réflexif sur l’utilisation d’une méthode inédite, basée sur une approche à la fois prospective et participative, pour mobiliser et partager des connaissances de tout type, en s’inscrivant dans un rôle essentiel de l’université pour éclairer les défis sociétaux complexes.

5 à 7 du LIRES

• Remise du Prix Michel-Umbriaco
• Lancement du numéro de la revue Enjeux et société découlant du Colloque international sur la transdisciplinarité coorganisé par le Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur l’enseignement supérieur (LIRES), le Groupe de recherche en éducation muséale (GREM), l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), Sapiens Conseils et Socius recherche et conseils (9-11 avril 2021)
• Lancement d'un Guide pédagogique sur la mobilisation des connaissances publié par Luc Dancause, Linda Cardinal et Jason Luckerhoff

Développement durable et pratiques pédagogiques

• Communication orale 10 h 15
  Pensée critique et compétences informationnelles des étudiant·es au postsecondaire : un enjeu de taille face aux défis climatiques
  Barry Riham Al Khalaf (Université de Moncton), Anas BOUKILI MAKHOUKHI (Université de Moncton), Maxime Brideau (Université de Moncton), Tamy BÉLAND SAVOIE (Université de Moncton), Florent Michelot (Université de Moncton)

  Alors que la désinformation est devenue un enjeu de société et que la crise de la COVID-19 a montré qu’elle pouvait avoir des répercussions très concrètes, nous proposerons ici de discuter des impacts potentiels de la désinformation sur la compréhension des risques écologiques par les étudiant·es du postsecondaire.

  
  Bien que la collecte soit encore en cours à l’heure où ces lignes sont écrites, l’objectif de cette communication sera de présenter les premiers éléments quantitatifs d’une recherche mixte menée auprès des étudiant·es des provinces de l’Atlantique. Il s’agira notamment d’exposer comment leur rapport aux questions environnementales en général, et climatiques en particulier, est influencé par leur pensée critique et leurs compétences informationnelles. Puisque ces deux compétences se retrouvent régulièrement nommées dans les référentiels universitaires (p. ex. BCI, 2019), nous proposerons plusieurs pistes de réflexion afin de soutenir concrètement leur développement.

• Communication orale 10 h 35
  Évaluation de l’intégration de la durabilité dans les programmes de formation agricole postsecondaire au Canada
  Marie Christelle Calixte (UdeM - Université de Montréal)

  Cette présentation portera sur le développement durable, tel que défini dans les objectifs des Nations Unies. L’objectif principal de l’étude est de « comprendre les processus et moyens utilisés par les institutions pour intégrer le concept de durabilité dans leur programme de formation ». Pour ce faire, il faudra : 1) définir la mécanique selon laquelle les documents : a) de gouvernance, b) de programmation et c) d’enseignement re/présentent la durabilité. 2) Mesurer le niveau/degré de sensibilisation [et de connaissances] des étudiants au valeurs de développement durable. 3) Déterminer la cohérence organisationnelle interne sur les questions de durabilité. 4) Déterminer l’adéquation institutionnelle avec les parties prenantes externes sur les questions liées au développement durable. La méthode envisagée est mixte incluant principalement un sondage et des analyses documentaires, mais possiblement aussi des entrevues ciblées avec des acteurs importants.

• Communication orale 10 h 55
  Évaluation de programme de formation en génie rural de l’Institut supérieur de technologie d’Ambositra : pour une qualité de l’éducation malgache durable
  Audrey Groleau (Université du Québec à Trois-Rivières), Alain Huot (Université du Québec à Trois-Rivières), Antsa Nasandratra Nirina Avo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

  Cette communication s’inscrit dans le champ de l’évaluation et de la réforme de programmes de formation en enseignement supérieur professionnel. Elle présente les principaux résultats d’une évaluation de programme de formation (Lemenu et al., 2015) en génie rural à Madagascar. L’accent est mis sur l’adéquation entre la formation et les besoins du milieu professionnel (Bernier et al., 2017) de même que sur l’employabilité des diplômés. La formation en génie rural est primordiale pour le pays puisqu’elle se spécialise dans les procédés d’irrigations, les planifications de cultures et les infrastructures rurales qui contribuent à l’atteinte des objectifs du millénaire en développement : «gérer durablement l’eau, promouvoir l’agriculture durable et bâtir des infrastructures résilientes». Cette communication expose les résultats préliminaires de huit entrevues individuelles et en groupes portant sur les compétences professionnelles des étudiants et leur employabilité. Elles ont été réalisées auprès d’enseignants, d’employeurs potentiels du domaine et d’étudiants diplômés ou en cours de formation. Il ressort notamment que l’adéquation formation-employabilité demeure grandement perfectible.

• Communication orale 11 h 15
  Compréhensions, perceptions et pratiques des principes d’équité, diversité, inclusion et décolonisation par le corps enseignant face aux prescriptions politiques [...]
  Héctor Alvarez (Université de Moncton), Anne Beinchet (Université de Moncton), Nancy Black (Université de Moncton), Chantal Bouchard (Université de Moncton), Monique Levesque (Université de Moncton), Caterina Mamprin (Université de Moncton), Florent Michelot (Université de Moncton), Barbier Pierre-Yves (Université de Moncton), Cynthia Potvin (Université de Moncton), Selma ZAIANE-GHALIA (Université de Moncton)

  Depuis plusieurs années, l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) sont promues par des politiques publiques en éducation, notamment en enseignement supérieur (cf. CCRC, 2021 ; CRSH 2021 ; Universités Canada, 2017). Les établissements ont mis sur pied diverses initiatives que le large éventail de définitions et de pratiques révèle (Tamtik et Guenter, 2019). Cependant, le principe de la décolonisation (D) de l’enseignement supérieur, issu des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (2012), a évolué indépendamment d’une institution universitaire à l’autre.

  
  Sous le concept d’ÉDID porté par la Fédération des sciences humaines (s. d.), notre équipe a mené, durant l’année 2022-2023, une étude mixte dans le but de brosser un portrait des compréhensions et perceptions de ce concept au sein du corps enseignant de notre université incluant les professeurs et les chargé·es de cours (N≈500). La collecte étant encore en cours, la présente communication exposera des données préliminaires relatives au niveau de connaissance, de compréhension et d’intégration de la pratique académique des principes de l’ÉDID. Une comparaison sera opérée avec la façon dont ces principes sont présentés dans les politiques gouvernementales et institutionnelles. Plusieurs décalages observés pourraient être discutés afin de surmonter le défi de l’implantation de l’ÉDID. Au-delà des politiques institutionnelles, différentes mesures seront aussi discutées (Campbell, 2021).

Dîner

Approches et technologies pédagogiques en enseignement supérieur

• Communication orale 12 h 50
  Formation pédagogique des professeurs d'université : une étude de cas multiples Bahia/Brésil et Québec/Canada
  Cristina Davila Teixeira (Université Federal de Bahia)

  La recherche qui fera l'objet de cette communication vise à analyser et comprendre la manière dont les Centres de soutien à l’enseignement supérieur jouent leur rôle dans la formation et le suivi des professeurs d’université. Il s’agit d’une étude de cas multiples développé au Centre de pédagogie universitaire (CPU) de l’Université de Montréal et au Centre de formation et de conseil pédagogique (NUFAP) de l'Universidade Fédéral da Bahia, Brésil - deux universités urbaines qui dispensent depuis quelques années des programmes de formation et accompagnement pédagogique des enseignants universitaires. À la fin de la recherche, nous cherchons à mettre en évidence des similitudes et de différences entre les deux structures ciblées , donnant lieu à d'éventuels indicateurs innovants pour la formation des enseignants de ce segment d'enseignement.

La place du français en enseignement supérieur au Québec

À l’instar d’autres langues, le français comme langue d’enseignement et de communication scientifique est soumis à une pression soutenue face à la montée en puissance de l’anglais au sein des échanges académiques. Ce sont 79 % des revues indexées par Scopus et 90 % des articles répertoriés par l’Institute for Scientific Information qui sont rédigés en anglais. De même, les universités qui trônent au sommet des plus grands classements internationaux — eux-mêmes fondés en grande partie sur des indicateurs bibliométriques — sont presque toujours de langue anglaise.

Ce panel présente les résultats d’une recherche menée par cinq membres du Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur l’enseignement supérieur (LIRES) ayant pour objectif de brosser un portrait de la place relative du français en recherche et en enseignement, et ce, tant dans les collèges que dans les universités du Québec. En portant une attention particulière aux réalités des professeures et professeurs, des chargées et chargés de cours, des enseignantes et enseignants de cégeps, ainsi qu’aux personnels des Centres collégiaux de transfert de technologie et aux professionnelles et professionnels de recherche dans les universités, le projet visait à mieux identifier les facteurs facilitants et contraignants de la production, de la diffusion et de la transmission des connaissances en français. 

• Communication orale 14 h 20
  Une recension systématique de la documentation traitant de la place du français en enseignement supérieur
  Marie Thériault (UdeM - Université de Montréal)
• Communication orale 14 h 40
  Une analyse des politiques linguistiques institutionnelles des établissements collégiaux et universitaires
  Alexandre Beaupré-Lavallée (UdeM - Université de Montréal), Sylvain Marois (Université Laval)
• Communication orale 15 h 00
  La place du français en enseignement supérieur : une analyse quantitative tirée des réponses à un questionnaire diffusé aux personnels de l’enseignement supérieur
  Olivier Bégin-Caouette (UdeM - Université de Montréal)
• Communication orale 15 h 20
  La perception de la place du français en enseignement supérieur chez ses acteurs : une analyse qualitative des entrevues
  Cathia Papi (TÉLUQ - Université du Québec)

Assemblée générale des membres du LIRES

Développement durable et activités de recherche

• Communication orale 09 h 30
  Réaliser des projets de recherche dans l’esprit du développement durable : le défi des structures institutionnelles
  Olivier Bégin-Caouette (Université de Montréal), Amélie Champagne (Université du Québec en Outaouais), Marie-Josée Goulet (UQO - Université du Québec en Outaouais), Olivier Francis Hazoume (Université de Montréal)

  L’idéation, la conception et la réalisation de projets de recherche dans l’esprit du développement durable demande de repousser et de redéfinir, au coeur même de nos institutions, différentes barrières à l’innovation et à l’inclusion. À partir d’expériences vécues dans le cadre de la réalisation de projets de recherche liés à l’internationalisation de l’enseignement supérieur, nous proposons d’exposer les défis rencontrés et de réfléchir sur les manières de transcender ceux-ci. Nos propos se baseront, plus précisément, sur le développement de la formation en ligne « Campus inclusifs pour les étudiant(e)s de l’international » ainsi que sur le projet des Milieux d’Apprentissage en Réseau International (MARI) dans les cégeps.

• Communication orale 09 h 50
  Analyse critique du discours sur l’EDI dans la communauté universitaire en science, technologie, mathématiques et ingénierie
  Mirjam Fines-Neuschild (Université Concordia), Tanja Tajmel (Université Concordia)

  Cette présentation s'intéressera aux résultats d’une étude (Fines-Neuschild et Tajmel, 2023; en révision) sur les manières dont le discours sur l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) se révèle dans les compréhensions et actions quant à l’EDI des chercheures et chercheuses en science, technologie, mathématique et ingénierie (STIM) et si ces compréhensions et actions abordent la discrimination intersectionnelle et les domaines de pouvoir. Pour notre analyse, nous utilisons l’analyse critique de discours. Nous avons effectué 18 entretiens en ligne (35 à 60 minutes) avec des chercheurs et chercheuses en STIM au Canada. Nos résultats montrent que les compréhensions et actions des scientifiques en lien avec l’EDI incluent : l’EDI comme savoirs inculqués, l’EDI comme enjeu de ressources humaines/de gestion, l’EDI comme performance évaluée, et l’EDI comme initiative individuelle/entreprise solitaire.

  Bien que le colloque fasse appel aux objectifs de développement durable et non spécifiquement à l’EDI, nous ancrons notre démarche dans l’analyse de la mission « EDI » des établissements d’enseignement supérieur, qui réfère notamment à l’Objectif 4 : Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, à l’Objectif 5 : Parvenir à l’égalité des sexes ainsi qu’à l’Objectif 10 : Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre.

• Communication orale 10 h 10
  La contribution des étudiant·e·s au doctorat à la production de recherche universitaire en Colombie-Britannique et au Québec : une analyse comparative préliminaire
  Laurence Pelletier (UdeM - Université de Montréal)

  L’expansion de la participation aux études supérieures (et doctorales en particulier) est un phénomène que l’on observe au Canada depuis quelques décennies. De 1995 à 2015, le nombre d’inscriptions à temps plein au doctorat a bondi de 120 % au Canada (ACES, 2018). Cette expansion serait liée à une volonté des gouvernements d’améliorer la performance en recherche et développement (R-D) du pays à l’échelle mondiale (Edge et Munro, 2015; Zarifa, 2012). L’expansion de la participation aux études doctorales reflète ainsi l’importance de ces étudiant·e·s dans l’activité de production de recherche des sociétés du savoir. Cette communication présentera les résultats d’une analyse comparative préliminaire sur la contribution des étudiant·e·s au doctorat à la production de recherche universitaire dans deux provinces canadiennes : la Colombie-Britannique et le Québec.

Processus d’assurance qualité dans l’enseignement supérieur au Québec, au Chili et au Cameroun : une perspective sociale

Assurer une éducation inclusive, équitable et de qualité est l'objectif fondamental de l'ODD 4. Dans cette perspective, l'évaluation et l'assurance de la qualité sont des éléments clés pour l'amélioration de l'enseignement supérieur (ES), tant dans ses objectifs d'enseignement-apprentissage que dans ceux de développement et d'impact social.

Ce panel propose de décrire différentes approches et pratiques pour l'évaluation et la question de la qualité dans les établissements d'ES, en se basant sur l'analyse de ces processus dans trois pays ayant des contexte et des systèmes d'enseignement supérieur différents – Québec, Chili et Sénégal –, en termes de leurs politiques et bonnes pratiques en matière d'assurance et de gestion de la qualité, en mettant l'accent sur les résultats et les impacts sociaux pour le système éducatif. Les informations proviennent de l'expérience de responsables de la gestion de la qualité dans les universités et dans le système national.

Rassemblant les expériences et les échanges réalisés dans le cadre du projet Expériences en matière d'assurance qualité au Chili et au Québec, le panel propose un débat avec les acteurs clés du système d'évaluation et d'assurance qualité de l'ES dans les trois régions à l'étude, basé sur l'échange des principaux défis, stratégies, réalisations et difficultés rencontrées par ces systèmes.

Dîner

La transformation sociale durable : échos de l’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne

L’amélioration de la qualité de l’éducation est une priorité pour la plupart des États d’Afrique; elle reflète l’ambition d’atteindre les ODD tout en orientant les pays dans l’élaboration de politiques faisant de l’éducation un levier stratégique de développement socio-économique. C’est dans cette optique que les gouvernements des pays au Sud du Sahara ont créé des universités publiques, appuyées par de nombreuses universités privées afin d’élargir l’accès à un enseignement supérieur de qualité pour un plus grand nombre. Cependant, ce niveau d’éducation enregistre de nombreuses difficultés : insuffisance d’équipements et des infrastructures d’accueil, faiblesse de la gouvernance, offre de formation en inadéquation avec le marché de l’emploi, inégalités entre les sexes, faible usage des TIC, etc. À cela s’ajoute les défis relatifs à l’implémentation du système licence-master-doctorat ou LMD. Les universités africaines doivent se montrer davantage compétitives et aptes à apporter des réponses pertinentes aux préoccupations du continent à l’égard du développement.

Ce panel s’empare de cette problématique afin 1) de procéder à une analyse des difficultés dans lesquelles baigne l’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne et 2) d’explorer la perspective de faire de l’enseignement supérieur un gage d’une transformation sociale respectueuse des intérêts et valeurs spécifiques aux sociétés autochtones.

Org. : O. Bégin-Caouette, E. S. Zambo Assembe et S. M. Nakano Koga (UdeM)

• Communication orale 14 h 00
  L'enseignement supérieur dans les sociétés africaines contemporaines : entre crises de constitution et crises de restructuration
  Armand Leka Essomba (Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines)
• Communication orale 14 h 15
  Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique (CESA 16-25) : l’amorce d’un enseignement supérieur au service du développement durable
  Fatoumata Keita (Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako)
• Communication orale 14 h 30
  Le paradigme de l’anthropocène dans la crise écologique : état des lieux et perspectives de la recherche à l’enseignement supérieur au Sud du Sahara
  Pierre Éric Esse (Faculté des sciences économiques et de gestion de l'université de Yaoundé II), Charles Robert Kamga (Université de Yaoundé II)
• Communication orale 14 h 45
  Contribution du secteur privé à la démocratisation de l’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne : cas du Burkina Faso
  Pascal Ramdé (UdeM - Université de Montréal)
• Communication orale 15 h 00
  Les dynamiques et les enjeux de la révolution numérique dans l’enseignement supérieur en Afrique au Sud du Sahara
  Desire Manirakiza (Université du Burundi)
• Communication orale 15 h 15
  Collaboration afro-canadienne pour la gouvernance universitaire en Afrique subsaharienne : le regard d’un enseignant-chercheur
  Pascal Doh (Université de Turku), Emile Salomon Zambo Assembe (UdeM - Université de Montréal)
• Communication orale 15 h 30
  Collaboration afro-canadienne pour la gouvernance universitaire en Afrique subsaharienne : le regard d’une doctorante
  Brigitte Nadège Fleurette Nga Ondigui (UQAM - Université du Québec à Montréal)

Clôture du colloque

• Communication orale 16 h 00
  Mot de clôture
  Olivier Bégin-Caouette (UdeM - Université de Montréal)