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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la plupart des pays sont entrés dans ce que certains appellent la « société du savoir » (Bernatchez, 2014; UNESCO, 2005). L’enseignement supérieur (ES) est un pilier des sociétés du savoir, en ce sens qu’il est dépositaire des connaissances accumulées par l’humanité et assure une formation (tout au long de la vie) permettant aux citoyens de fonctionner dans leur société tout en produisant de nouvelles connaissances sur des enjeux complexes (comme la génétique, l’insécurité alimentaire, l’intelligence artificielle, la robotique avancée). L’ES contribue également à la réputation des États où les découvertes ont été produites (Hazelkorn, 2013; Marginson, 2016; UNESCO, 2005).

Au cœur de la société du savoir, l’ES représente des investissements mondiaux de 1 900 milliards de dollars (Kim, 2017); au Canada, les revenus totaux des établissements d’ES dépassent les 38,7 milliards (Statistique Canada, 2020). Ces investissements servent à soutenir les missions de l’ES, qui contribuent directement à la société du savoir par ses activités : enseignement et apprentissage; recherche et innovation; service aux collectivités (Kerr, 1963). Or, malgré la multiplication des rapports et des avis du Conseil supérieur de l’éducation, des rapports et des analyses faits pour le gouvernement (Bissonnette et Porter, 2013; Corbo, 2013, 2017) et des recommandations découlant du chantier sur l’université du futur (Quirion, Bergeron, Corbo et al., 2021), notre connaissance des conditions dans lesquelles s’accomplissent ces missions demeure limitée.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Bloc 1 – Les enjeux de l’enseignement supérieur

  • Communication orale
    Conférence d'ouverture
    Rémi Quirion (Scientifique en chef du Québec)
  • Communication orale
    L’innovation dans les universités: Perspective d’experts de l’enseignement supérieur sur la création d'une institution universitaire.
    J L (uqtr), François-René Lord (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Nous explorons le phénomène inusité de la création d’une nouvelle université au Canada. Si le phénomène de création ou de démarrage d’une entreprise est largement documenté, nous n’avons recensé que peu de travaux portant sur la création d’une université, particulièrement au moment même où cette dernière prend forme.

    Dans cette communication, nous nous intéressons à la perspective des experts de la question universitaire sur la création d’une université à notre époque. Nous avons animé des entretiens avec vingt-deux experts de l’administration de l’enseignement supérieur, chercheurs renommés et recteurs, anciens et actuels.

    L’analyse des données provenant de ces entretiens nous permet de parfaire notre compréhension du système d’administration universitaire en contexte de création, mais également de la capacité d’innover des administrateurs dans un tel contexte. Notre regard communicationnel sur le phénomène nous permet d’analyser les multiples interactions humaines inhérentes à l’édification d’une institution universitaire et de comprendre les dynamiques auxquelles cette dernière est soumise lors de son implantation.

  • Communication orale
    Les démarches qualité dans les universités québécoises : état des lieux et enjeux
    Marianne St-Onge (EFE - Groupe de recherche et consultance), Marjorie Vidal (EFE)

    La première section est une mise en contexte des démarches qualité dans le milieu universitaire québécois. Elle se compose de trois sous-sections. Tout d’abord, nous campons les différences et similarités entre quelques notions qui entrent en jeu quand il est question des démarches qualité en enseignement supérieur : les différentes fonctions qu’elles peuvent remplir et les différentes modalités qui peuvent être mobilisées . Nous précisons également les différents éléments qui peuvent faire l’objet d’une démarche qualité . Ensuite, nous proposons un retour sur les principaux moments, dans l’historique des universités québécoises, qui ont jalonné l’évolution des démarches qualité. Finalement, nous décrivons le fonctionnement actuel des mécanismes d’évaluation des programmes universitaires menant à un grade. Une distinction est faite entre les mécanismes relatifs aux projets de nouveaux programmes, ceux relatifs aux programmes existants.

    La deuxième propose une réflexion critique sur les défis et les enjeux relatifs aux démarches qualité, enjeux et défis qui sont souvent issus de tensions existant non seulement entre différentes parties prenantes, mais également et surtout entre différents référentiels ou postures idéologiques. Nous questionnons dans ce cadre la place des enjeux transversaux dans les démarches qualité, à l’égard par exemple de l’apport sociétal des universités dans la progression d’enjeux sociaux tels que la justice sociale.

  • Communication orale
    La production de recherche universitaire au Québec : Une exploration des facteurs systémiques
    O B-C (UdeM), Silvia Mirlene Nakano Koga (UdeM - Université de Montréal)

    Le système d’enseignement supérieur québécois se distingue de celui d’autres provinces par la prédominance du français, les politiques d’accessibilité (Chenard & Doray, 2013), un certain nationalisme scientifique (Gingras, 2016), une proportion plus importante d’étudiants aux cycles supérieurs et un soutien financier de l’État québécois plus important (Lacroix & Maheu, 2015).

    L’objectif de cette présentation est d’explorer les facteurs systémiques qui sont perçus comme contribuant à la production de recherche universitaire au Québec. En s’appuyant sur une analyse thématique de n = 21 entretiens réalisés avec des acteurs de tous les niveaux de l’enseignement supérieur québécois, de même que sur une analyse de variance (ANOVA) à mesure répétée à partir des résultats d’un questionnaire auquel n = 222 professeurs d’université ont répondu, la présentation compare l’influence perçue de huit facteurs (Bégin-Caouette, 2019). Les résultats suggèrent que les traditions universitaires, les mécanismes de financement et l’internationalisation exerceraient une influence positive sur la production de recherche.

    Les résultats seront examinés à la lumière de la théorie des variétés du capitalisme universitaires (Münch, 2014; Schulze-Cleven et Olson, 2017) et expliqués à partir de la structure politico-économique particulière du Québec.

  • Communication orale
    Question de contexte : une analyse du financement public de la recherche à la lumière des variétés du capitalisme universitaire
    Olivier Bégin-Caouette (UdeM - Université de Montréal), Émanuelle Maltais (UdeM - Université de Montréal)

    En s'appuyant sur une revue intégrative de 75 documents savants et de 15 rapports de l'OCDE, cette présentation comparera les politiques de financement, la coordination des politiques et les résultats des politiques dans 18 pays appartenant à trois types d’État-providence; libéral, conservateur et social-démocrate. L’analyse suggère que, dans les États libéraux, l'accumulation de capital scientifique est soutenue par la concurrence, une sensibilité au marché et la marchandisation de la recherche. Dans les États conservateurs, malgré d'importantes variations internes, la documentation suggère que la production savante s’appuie une intégration des champs académiques et scientifiques, une concurrence canalisée par l’État entre les établissements et des contrats relationnels afin de coordonner le public et le privé. Dans les États sociaux-démocrates, l'accumulation du capital scientifique repose sur les arrangements institutionnels suivants : des dépenses élevées, la centralité du champ universitaire, une coordination consensuelle et un équilibre entre les mécanismes de financement.


Dîner

Pause


Communications orales

Bloc 2 – Les défis de l’enseignement supérieur

  • Communication orale
    Conférence d'ouverture
    Alexandre Cloutier (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Maryse Lassonde (Conseil supérieur de l'éducation)
  • Communication orale
    La liberté académique, entre droits et devoirs
    Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Notre intention est de dresser un état des lieux du phénomène de liberté académique au Québec selon trois dimensions : 1) historique (évolution dans le temps); 2) juridique (selon les normes); 3) et politique (selon les enjeux). Nos sources sont constituées des mémoires (N=42) déposés dans le cadre des travaux de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire de 2021, du rapport de cette commission (MES, 2021), d’ouvrages de référence et de documents d’actualité.

  • Communication orale
    La collégialité : entre traditions et modernité
    Alexandre Beaupré-Lavallée (UdeM - Université de Montréal)

    Cette communication propose de confronter le diagnostic organisationnel d’origine aux transformations institutionnelles mises en lumière par la littérature scientifique touchant la collégialité. Nous chercherons à répondre à trois questions : 1) comment définit-on traditionnellement la collégialité, 2) quelle relation conceptuelle entretiennent la bureaucratie professionnelle et la collégialité, et 3) où se situe la collégialité dans le contexte universitaire moderne ?

    Nous aborderons la collégialité sous ses angles classiques (Birnbaum, 1988). Nous analyserons le concept des points de vue organisationnels (Duff et Berdahl, 1966; Eastman, 2006; Hardy, 1996, Mintzberg, 1979; Dawson et al., 2022). Nous situerons la collégialité dans la modernité universitaire en la mettant en relation avec plusieurs phénomènes. Nous examinerons les tensions avec l’inflation de la structure de « support logistique » (Mintzberg, 1979), la création du 3e espace (Whitchurch, 2013) et ses effets sur l’identité professorale (Whitchurch, 2013), les contrats de travail conventionnés (Dawson et al., 2022), la diminution de l’engagement professoral, l’évolution des structures institutionnelles, et l’émergence de nouvelles parties prenantes. Une fois ce portrait tracé, nous examinerons la pertinence des définitions actuelles de la collégialité et en proposerons une nouvelle, mieux adaptée aux réalités de l’Université du XXIe siècle.

  • Communication orale
    Panel d'échanges - les acteurs : perspectives, enjeux et défis de l'enseignement supérieur
    Jean Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Alain Huot (UQTR), Sylvain Marois (Université Laval), Carole Neill (CPSU), Justine-Anne Rowell (HEC), Émile Zambo-Assembé (Université de Montréal), m m (uqar)

Communications orales

Bloc 3 – Enseignement supérieur au Québec : histoire et perspectives

  • Communication orale
    L’université du Rapport Parent : vision et déviation
    Maxime Colleret (UQAM - Université du Québec à Montréal), Olivier Lemieux (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Si l’histoire des commissions d’enquête au Québec en est une de promesses et de ratés, certaines d’entre elles font exception. À ce titre, la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec, mieux connue sous le nom de « Commission Parent », représente sans aucun doute l’exemple le plus révélateur d’une commission à laquelle on rattache aujourd’hui des changements significatifs et fondamentaux.

    Le chapitre proposé a comme objectif de saisir la place qu’occupe le Rapport Parent dans la trajectoire des universités québécoises. Ainsi, nous nous pencherons d’abord sur l’avant-Rapport Parent, ce qui nous permettra de faire ressortir l’état, les besoins et les demandes inhérentes aux transformations qui auront cours lors de la Révolution tranquille. Ensuite, nous analyserons les principales propositions du rapport à l’égard de l’université. Enfin, nous relèverons les changements opérés au sein du réseau universitaire à la suite de la publication du Rapport Parent. Nous porterons alors une attention particulière aux éléments prônés dans le rapport. Pour ce faire, nous nous appuyons principalement sur des études savantes consacrées au Rapport Parent et à l’histoire des universités québécoises, ainsi que sur quelques textes fondamentaux comme – évidemment – le Rapport Parent lui-même.

  • Communication orale
    Création d’une nouvelle université: la perspective des fondateurs
    Jean Bernatchez (Laval), François-René Lord (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Dans cette communication, nous explorons le phénomène inusité de la création d’une nouvelle université au Canada : l’Université de l’Ontario français (UOF). Nous considérons l’université comme une institution éducative, et donc sociale, constituée de multiples composantes coexistant dans un système complexe. En mettant en place les composantes de cette nouvelle université (enseignement, recherche, gouvernance, financement), les fondateurs de l'UOF ont dû composer avec les tensions inhérentes à la réalité universitaire (historique, politique, économique, administrative, académique et sociale). La création de l’UOF s’est également faite en analysant les universités existantes (leurs forces et leurs limites) et en tentant de voir ce qui pourrait être fait autrement. Nous nous intéressons à l’expérience vécue par les fondateurs de l’Université de l’Ontario français. Pour répondre aux visées de notre étude, nous avons analysé 21 entretiens qualitatifs animés avec des membres du Comité de planification pour une université de langue française et du Conseil de gouvernance ainsi que des employés et des collaborateurs de l’UOF ayant œuvré à sa création entre 2016 et 2020.

    Analyser ce phénomène inusité et peu étudié nous permet de mieux comprendre comment nait et se développe une institution d’enseignement supérieur au sein d’une communauté et de mettre en lumière les enjeux structurels et conjoncturels inhérents à la création d’une université au Canada.

  • Communication orale
    Statuts des universités au Québec : dépasser les mythes ?
    Jason Luckheroff (UQTR), Christelle Pelbois (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), martin maltais (université du Québec à Rimouski)

    Au Québec, des débats concernant le statut des universités existent. Certains conçoivent qu’il existe des universités dites « à charte » et « non à charte », ou encore qu’il existe des université « privées » et d’autres qui seraient « publiques », au premier chef l’Université du Québec en serait une, ainsi que son université associée (l’Université du Québec à Montréal) et ses neuf constituantes.

    Alors qu’ont lieu actuellement d’importants débats sur l’université québécoise du futur et sur la liberté académique, nous avons exploré ce phénomène dans le cadre d’une recherche inductive conduite au printemps et à l’été 2021. Un corpus de données composé de documents officiels, d’articles scientifiques, de rapports, de documents de réflexion et d’entrevues anonymisées, ont été recueillis et analysés au fur et à mesure de leur collecte.

    Nos constats témoignent de l’étendue des mythes et croyances sur le statut d’université au Québec. Pourtant, toute université au Québec ne peut exister, depuis 1967, que par une loi de l’Assemblée nationale qui confère à une personne morale un statut d’université et aucune de ces lois n’accorde de statut public à l’une d’entre elle. Nous exposerons notamment que l’idée même d’université dite « à charte » est un mythe qui perdure malheureusement et nuit à une compréhension plus juste et actuelle du système universitaire québécois.

  • Communication orale
    Histoire récente du collège militaire de st-jean, la 20e université au Québec
    Roch Legault (Collège militaire royal de st-jean)

    Le 9 juin 2021, le gouvernement du Québec reconnaissait le Collège militaire royal (CMR) de Saint-Jean à titre d'établissement universitaire habilité à conférer des baccalauréats, des maîtrises et des doctorats aux membres des forces armées. Dès lors, quels sont les défis à relever, quelles sont les pistes de solution et par quels chemins réaliser ou faire vivre une université militaire en terre québécoise dotée de programmes d’enseignement libéraux? Jusqu’ici, les débats autour des adaptations nécessaires au nouveau statut et au développement harmonieux de l'université au sein du CMR se crispent autour de deux enjeux d'importance. D'abord, celui lié à sa structure organisationnelle et à sa gouvernance, ou son administration universitaire d'abord (comme l'appelleraient Demers, Bernatchez et Umbriaco). Ensuite, celui de la liberté académique individuelle, et plus encore celle de la liberté institutionnelle, au moment même où le gouvernement porte son attention sur le sujet et considère même légiférer.

    Nous nous proposons de rappeler les étapes marquantes de l’histoire du CMR Saint-Jean depuis sa fondation jusqu’à sa reconnaissance comme une université. Puis, nous présenterons l’état de lieux du CMR Saint-Jean dans un tournant crucial de son existence : sa renaissance universitaire au sein du ministère de la Défense nationale et son intégration au tissu universitaire québécois.


Dîner

Dîner


Communications orales

Bloc 4 – Transdisciplinarité et enjeux linguistiques en enseignement supérieur

  • Communication orale
    La transdisciplinarité en enseignement supérieur au Québec
    François Guillemette (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Christelle Pelbois (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), j l (tr)

    Pour Rémi Quirion (2020), l’université québécoise du 21e siècle doit s’inscrire dans le cadre de collaborations tous azimuts pour faire face aux défis auxquels nos sociétés sont confrontées. C’est dans ce contexte qu’apparaissent les appels récurrents à la multidisciplinarité, à la pluridisciplinarité, à la codisciplinarité, à l’interdisciplinarité, à la transdisciplinarité (TD) ou, plus simplement, au décloisonnement des disciplines. Mais ces notions ne connaissent qu’une difficile percée ou réalisation effective (Leseman, 1997; CREPUQ, 2000 ; Gélineau, 2002). Les motifs de ce relatif et durable insuccès semblent cependant peu étudiés et ce, dans un contexte de confusion, et même de dispute terminologique (Klein, 2011; Mathurin, 2002).

    Dans notre démarche empirique (quinze entretiens et analyse d’écrits scientifiques), au-delà des conflits rencontrés et des stratégies employées pour les résoudre, nos résultats révèlent que le décloisonnement des disciplines propose aussi des chemins d’opportunités qui ne se donnent pas mais qu’il faudrait savoir emprunter et saisir : non seulement le développement d’une capacité à se positionner dans des rôles de médiateurs entre les disciplines et avec des partenaires non académiques ; mais aussi l’enrichissement continu de ses propres perspectives, cadres théoriques et approches méthodologiques et l’élargissement de son réseau académique et professionnel.

  • Communication orale
    Études postsecondaires dans la langue de la minorité
    Guillaume Deschênes-Thériault (Ottawa), Mariève Forest (Université d’Ottawa)

    L’éducation postsecondaire dans la langue de la minorité s’est développée au cours des cinquante dernières années, mais sans les protections juridiques dont bénéficient l’éducation primaire et l’éducation secondaire. Pourtant, l’environnement linguistique des études postsecondaires aurait une incidence importante sur la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM) qui contribuent notamment au développement des compétences sociolinguistiques et du sentiment de compétence linguistique, à la construction de l’identité culturelle et linguistique, à la satisfaction à l’égard de la vie, à la préparation professionnelle et à l’accès à des possibilités économiques.

    Notre étude brosse un portrait de l’éducation postsecondaire dans la langue de la minorité, ainsi que des enjeux liés à l’éducation postsecondaire en français en contexte minoritaire. Dans un premier temps, nous présentons une description quantitative des études postsecondaires en anglais au Québec et de celles en français à l’extérieur du Québec. Dans un second temps, une analyse des dynamiques permettant de comprendre les particularités de l’éducation postsecondaire dans la langue de la minorité est esquissée.

  • Communication orale
    Dualité linguistique en enseignement supérieur au Canada: la recherche universitaire
    E F (moncton), V L (Mtl), J L (uqtr), Sylvain St-Onge (ICRML)

    Dans le cadre de la présente communication, nous présenterons notamment des résultats de recherche provenant d’une étude qui a été commandée par l’Acfas et ses partenaires, et réalisée de 2019 à 2021 par l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques (ICRML) et la Chaire de recherche du Canada sur les transformations de la communication savante. Deux approches ont permis de brosser un portrait complet et précis de la situation de la recherche francophone en milieu universitaire. D’une part, l’équipe a réalisé une analyse des bases de données Web of Science et Dimensions, ainsi que des demandes sur mesure faites auprès de Statistiques Canada et des agences subventionnaires fédérales. D’autre part, un sondage a été mené auprès de 515 chercheur-se-s d’expression française travaillant en contexte minoritaire au Canada répartis d’un océan à l’autre. Après avoir présenté le contexte de la dualité linguistique au pays et les institutions francophones et bilingues au Canada, nous traiterons du cadre institutionnel de la recherche en français et de la langue de diffusion des demandes de financement. Par la suite, nous aborderons les raisons de publier en anglais, la place du français dans les activités scientifiques, l’usage de l’anglais dans les sciences et la pression ou la motivation pour publier en anglais.

  • Communication orale
    Entre savoir local et savoir global : le cadrage des politiques linguistiques dans l’enseignement supérieur au Québec
    Virginie Hébert (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les langues constituent des véhicules de savoir et de culture. Pourtant, à l’échelle mondiale, l’anglais tend à s’imposer comme langue privilégiée de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans certains pays où l’anglais est largement utilisé, l’enjeu suscite également d’âpres débats, notamment en France, aux Pays-Bas, en Italie, en Finlande, ainsi qu’en Norvège et en Suède. Cette communication présente les résultats préliminaires d’une étude portant sur le cadrage des politiques linguistiques par les institutions d’enseignement supérieur au Québec. La recherche vise à comprendre quels sont les « points tournants » et les continuités dans la manière dont ces dernières cadrent l’enjeu de la langue d’enseignement depuis 1977. L’analyse combine l’approche théorique du cadrage (Entman, 2009) à l’approche néo-institutionnelle d’analyse des politiques linguistiques (Cardinal et Sonntag, 2015). La démarche méthodologique se déroule en trois phases: une enquête historique, une analyse qualitative du contenu des politiques linguistiques et documents promotionnels et une vingtaine d’entretiens avec des gestionnaires des institutions d’enseignement supérieur. En étudiant le terrain peu exploré du discours institutionnel linguistique québécois, la recherche comblera une lacune importante. Elle contribuera également à la réflexion internationale sur les moyens de préserver la diversité linguistique, tout en favorisant la participation de tous aux sociétés du savoir.

  • Communication orale
    Typologie des modes de gouvernance des universités de petites tailles : leçons pour le milieu minoritaire francophone au Canada
    Linda Cardinal (Université d’Ottawa), Eric Champagne (Université d'Ottawa), Judes Manizia (Université d'Ottawa), Pierre Ouellette (Université de l'Ontario français), Marie-Josée Therrien (Université de l'Ontario français)

    À l’heure où les institutions d’enseignement supérieur s’interrogent de plus en plus sur leurs rôles et leurs missions, les universités de petites tailles cherchent à prendre ou parfois même à maintenir leur place dans le paysage institutionnel. De nombreuses universités ont revu leurs stratégies pour qu’elles soient davantage à l’écoute de leurs milieux et en mesure de répondre aux besoins de leurs publics cibles. Certaines ont des vocations spécialisées occupant des niches particulières en arts et design, en génie et sciences ou en gestion afin de répondre à des besoins régionaux spécifiques. Les universités de petites tailles sont particulièrement bien placées pour jouer un tel rôle.

    L’objectif de la communication est de présenter les résultats d’une recherche sur la gouvernance des universités de petites tailles. Ce travail de nature exploratoire veut élaborer une typologie de la gouvernance de ces universités au sein de la francophonie de façon plus particulière, en vue d’études de cas à venir. Des comparaisons avec d’autres aires linguistiques seront également proposées. Plus largement, la recherche servira à préciser la définition d’une université de petite taille du point de vue de sa gouvernance afin d’en tirer des leçons dans le cadre des débats plus large sur le rôle et la mission des universités au XIXe siècle et l’avenir de l’enseignement supérieur au sein de la francophonie canadienne.

Communications orales

Bloc 5 A – L’enseignement supérieur dans le monde : enjeux et défis

  • Communication orale
    Conférence d'ouverture
    Christine Musselin (CNRS)
  • Communication orale
    Le rôle des collèges et cegeps en enseignement supérieur: partenariats avec les universités et développement de la recherche
    Marc Johnson (socius), Jason Luckerhoff (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Dans le cadre d’une étude menée par le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC), nous avons voulu mieux comprendre le contexte dans lequel évoluent les membres du réseau et les défis auxquels ils font face.. Nous avons animé plus de cinquante entretiens que nous avons mis en lien avec une recension des écrits. Nous constatons que les gestionnaires des établissements collégiaux francophones sont bien au fait des transformations en cours. Ils sont en phase avec les écrits sur ces questions et participent à façonner ces tendances. Les cégeps disposent d’assises historiques, institutionnelles et financières et d’un effectif étudiant incomparable, en plus d’une programmation singulière. Parmi ceux-ci, certains sont intégrés à des universités, d’autres ne sont mêmes pas reconnus ou financés par leur province ou territoire. Ces différences se traduisent par des capacités très variables d’affronter les mutations en cours. Notre étude documente les changements structurels qui sont en cours sur la scène collégiale, les défis que ceux-ci engendrent pour les établissements francophones et les stratégies que leurs gestionnaires envisagent afin de les relever. Plus spécifiquement, notre communication portera sur les partenariats avec le milieu universitaire, sur le développement de la recherche et sur la contribution des collèges et cegeps à l’enseignement supérieur.

  • Communication orale
    Le Consortium des cegeps, collèges et universités d’expression anglaise du Québec et la formation des jeunes à l’emploi
    Sylvie Albert (Université d’Ottawa), Celine Cooper (Bishop's University), Diane Gérin-Lajoie (University of Toronto), J L (uqtr)

    Notre communication portera sur la nécessité d’entreprendre des recherches sur l’émigration disproportionnée des diplômés d’expression anglaise du Québec et de remédier à ce problème qui a motivé la création d’un nouvel organisme québécois appelé le Consortium des Cégeps, collèges et universités d’expression anglaise du Québec.

    Dans ce contexte, le Consortium a choisi comme premier projet de recherche de se pencher sur un secteur d’emploi particulier, celui de la Fonction publique du Québec. Malgré des mesures gouvernementales mises en place, on constate toujours une sous-représentation des Québécois d’expression anglaise dans ce secteur d’emploi.

    Cette première phase du projet de recherche se divise en trois volets : 1) par le biais d’une analyse documentaire, l’équipe de recherche a fait un inventaire des programmes et des cours, ainsi que des stages en lien avec la fonction publique qui sont présentement offerts dans les institutions postsecondaires du Québec (peu importe la langue d’instruction) ; 2) des entretiens ont été menés avec les responsables des stages dans les institutions postsecondaires peu importe la langue d’instruction), ainsi qu’à la Fonction publique du Québec ; 3) la question des exigences concernant le niveau de compétences requis en français a aussi été examinée dans le contexte de notre analyse documentaire et de nos entretiens.

  • Communication orale
    L’enseignement supérieur haïtien en temps de crise : défis, stratégies et perspectives
    Vijonet Demero (Institut Universitaire de Formation des Cadres (INUFOCAD)), Fedler Gustave (INUFOCAD), Lucnie Gustave Demero (INUFOCAD), Johnny Joseph (INUFOCAD)

    Au cours de ces trois dernières années, l’université haïtienne a connu d’énormes difficultés de fonctionnement. La vie académique et universitaire est touchée de plein fouet. Les données collectées au ministère haïtien de l’éducation nationale ont montré que sur 139 universités, 15 ont fermé leur porte. Toutefois, il convient de souligner qu’en dépit des situations susmentionnées, l’enseignement supérieur n’est pas en crise. Les universités fonctionnent et font face à des situations de crise qui entravent leur fonctionnement normal. Ces situations de crise contribuent à leur transformation en recourant à d’autres stratégies d’enseignement-apprentissage et de modèles de gestion. Face à cette situation, les questions suivantes peuvent être posées : quels sont les défis actuels auxquels font face les établissements d’enseignement supérieur en Haiti ? Quelles stratégies ces établissements mobilisent-ils pour assurer leur fonctionnement durant la crise ? Quelles sont les perspectives en cours pour assurer le fonctionnement normal et améliorer la gouvernance de ces établissements ? Dans le cadre de ce colloque, les questions soulevées ci-dessus seront débattues. Il s’agira de présenter une vue générale des caractéristiques de la crise, comprendre les défis auxquels font face les universités, les stratégies qu’elles déploient pour assurer la diffusion de leur enseignement et finalement, les perspectives en cours pour améliorer leur gouvernance.


Communications orales

Bloc 5 B – L’internationalisation de l’enseignement supérieur

  • Communication orale
    L’internationalisation des universités québécoises : De société distincte à petit exportateur
    Olivier BC (UdeM), N L (Université Laval), Martin Maltais (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    À partir d’une analyse des politiques gouvernementales et institutionnelles, ce chapitre expliquera comment l’internationalisation de l’éducation constitue le reflet du rôle que la société québécoise se donne sur la scène internationale. Il analysera également l’impact qu’ont eu les politiques et soutiens financiers gouvernementaux, depuis le début des années 2000, sur les stratégies d’internationalisation des universités québécoises. Les financements apportés aux mobilités étudiantes internationales sortantes, les modifications aux subventions versées aux universités pour les étudiants internationaux inscrits, la fluctuation des droits de scolarité majorés qui sont exigés d’eux, les changements aux règles de réallocation des droits majorés perçus, les exemptions gouvernementales de droits de scolarité majoré (étudiants français, belges, etc.) sont notamment des mesures qui, à divers degrés, ont influencé les stratégies institutionnelles d’internationalisation.


Dîner

Dîner


Communications orales

Bloc 6 – Pandémie, numérique et enseignement supérieur

  • Communication orale
    Méta-analyse du Just-in-time dans les établissements d’enseignement post-secondaires.
    Vincent Comlan Gomez (Université Laval), D S (Laval)

    Le contexte économique et sanitaire actuel impose aux universités de repenser leurs techniques d’enseignement. Le recours aux nouvelles technologies s’impose de plus en plus dans les établissements d’enseignement post-secondaires. Dans l’article « Implementing Online Programs in Gateway Mathematics Courses for Students with Prerequisite Deficiencies » Elliott Bertrand, David T. McArdle, Lubos Thoma et Li Wu (2021) font état de la démarche pédagogique Just-in-time teaching qui a donné de bons résultats pour des étudiants du post-secondaire ayant des déficiences au niveau des prérequis mathématiques. La présente communication présente une recension systématique des articles traitant du Just-in-time teaching dans les établissements post-secondaires. L’intelligence artificielle sera utilisée à travers la méthode d’analyse lexicale de Reinert pour explorer le corpus des articles recensés.

  • Communication orale
    La gestion universitaire en contexte d’injonction au numérique
    Anna Gueye (UQAR - Université du Québec à Rimouski), M M (UQAR)

    Avec la récente crise sanitaire COVID 19, les universités ont été forcées d’adopter, en un temps record, un virage forcé sous forme d’« injonction au numérique ». Afin de maintenir un enseignement de qualité et répondre à sa mission, le défi pour les universités a été de s’approprier des nouvelles méthodes pédagogiques à distance tout en maintenant un enseignement de qualité. Nonobstant la prise en compte des enseignants qui doivent se positionner comme « des agents du changement alors qu’ils sont eux-mêmes placés devant des injonctions fortes pour faire évoluer leur métier avec les technologies », le rôle de la direction ne devrait pas être sous-estimée.

    La présente communication fait état du cadre théorique et de la méthodologie envisagée pour mieux comprendre et décrire les comportements perçus de différents dirigeants lors de la gestion de la crise sanitaire liée à la COVID-19 et leur influence sur l'engagement des professeurs et chargés de cours dans la réalisation de leurs activités d’enseignement. Les perceptions des enseignants pourraient être analysées au regard d’une principale hypothèse : L’existence d’un lien significatif entre les perceptions des enseignants de la gestion de la crise du COVID-19 et leur engagement dans le processus du changement pédagogique.

  • Communication orale
    Des environnements numériques aux environnements capacitants : une expérience d’enseignement-apprentissage renouvelée
    Didier Paquelin

    L'objectif de cette communication est de proposer, à partir d’une diversité de constats issus de la période pandémique présente et passée, des repères pour le futur de l’enseignement post-secondaire. L’instabilité et l’incertitude vécues conduisent à revisiter les principes qui organisent les pratiques pédagogiques interrogeant notamment la fonction de la co-présence dans l’organisation des modalités pédagogiques et les dynamiques d’apprentissage. Comment dans ce contexte penser la valeur de la co-présence, comment donner des signes de présence à distance ou encore comment les temps de présence peuvent-ils contribuer à l’émancipation autonomisante des apprenants ? Le numérique est l’une des réponses, pour autant que les organisations développent une maturité suffisante pour proposer des environnements dont les affordances soutiennent l’agentivité des apprenants. Une réponse que nous inviterons à réfléchir dans une approche écologique construite sur les synergies entre le design pédagogique, le design spatial et le design numérique pour concevoir un environnement pédagogique capacitant qui renouvelle l’expérience d’enseignement et d’apprentissage. Sans doute que les prochains mois, les prochaines années seront l’occasion de multiples ajustements entre présence et distance pour dessiner la forme universitaire du futur.

  • Communication orale
    Les différentes modalités de formation : comment s’y retrouver et distinguer les avantages, les limites selon acteurs
    Serge Gérin-Lajoie (TÉLUQ - Université du Québec), Cathia Papi (TÉLUQ - Université du Québec)

    Le contexte particulier de l’accroissement de l’utilisation des technologies numériques dans la formation en présence ou à distance a permis l’émergence de multiples modes de formations et modèles pédagogiques. De fait, les distinctions entre différents modes de formation ne sont pas toujours claires. Par exemple, la FAD et la formation en ligne sont souvent assimilées l’une à l’autre. Dans le même sens, les différences supposées entre formations en ligne, hybrides, bimodales, etc. ne sont pas toujours similaires d’un établissement ou d’une région à l’autre. Ainsi, dans un premier temps, il semble nécessaire de faire un rapide tour des modes de formation pouvant se retrouver dans les établissements d’enseignement supérieur et ainsi se doter d’un vocabulaire commun.

    Par ailleurs, bien qu’il existe un ensemble de documents et ressources qui vantent les mérites et avantages de la FAD ou en dénoncent et les limites par rapport aux cours en présence, il n’en demeure pas moins qu’entre les deux extrêmes, la littérature qui permet d’identifier les avantages et limites des différents modes de formation est plutôt restreinte. Ainsi, pour la deuxième partie de la communication, nous présenterons une synthèse des avantages et limites identifiés pour chacun des modes de formation circonscrits précédemment.


Communications orales

Bloc 7 – Évaluation institutionnelle, évaluation des apprentissages et enjeux pédagogiques

  • Communication orale
    La planification stratégique des universités québécoises
    Ashley Byrne (Laval), Lucie Héon (Université Laval), Catherine Larouche (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Camille Larouche (UQAC), D S (Laval)

    Les universités constituent des systèmes complexes avec une mission triple (enseignement, recherche et services aux collectivités). Dans leur planification elles doivent situer leurs actions dans les grands enjeux et besoins de la société (développement durable, internationalisation, positionnement sur un marché compétitif, réussite des étudiants, excellence de la recherche, transfert des connaissances…) et satisfaire un grand nombre de parties prenantes (gouvernement, personnels, étudiants, entreprises, organismes, associations). Cette pluri-dimensionalité rend complexe l’exercice de planification et amène différentes questions : Quel modèle de planification utiliser? Selon quel processus? Quels enjeux considérer? Dans quel ordre de priorité? Quels changements observer? Somme toute, il s’agit d’analyser les modèles d’élaboration, les processus appliqués et les contenus présents dans les PS des universités.

    Cette présentation consiste d’abord en une analyse de contenu des plans stratégiques (40) provenant de 18 universités en identifiant, sur deux périodes, l’évolution des principaux thèmes identifiés dans les orientations, les enjeux et les priorités énoncés et les démarches mentionnées. Dans un deuxième temps, une analyse d’entrevues avec des responsables de la PS quant choix des contenus et au processus d’élaboration du plan sera présentée.

  • Communication orale
    Une évaluation au service de l’apprentissage et de la réussite des étudiants en enseignement supérieur
    François Guillemette (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Benoit Hurtel (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    L’évaluation constitue une problématique, notamment parce qu’elle peut prendre des formes qui sont favorables à la réussite de tous et d’autres formes où elle est défavorable à cette réussite. Les enjeux liés à l’évaluation en enseignement supérieur où les étudiants ne sont plus dans un contexte d’obligation scolaire, mais dans un contexte de formation volontaire, appellent un regard critique sur certains aspects comme la compétition, la motivation extrinsèque (viser les notes élevées plutôt que le développement et la réussite), l’engagement dans une perspective du moindre effort pour le maximum de résultats.

    Les résultats que nous présenterons mettront en lumière : 1) la question de la cohérence entre les apprentissages visés, les stratégies d’enseignement-apprentissage et l’évaluation selon des critères-indicateurs de réussite; 2) l’importance axiologique d’une évaluation qui, essentiellement, permet à l’étudiant de démontrer ce qu’il a appris et, à l’enseignant, de reconnaître l’apprentissage et la progression de l’étudiant; 3) l’importance axiologique d’une évaluation qui, essentiellement, permet à l’étudiant de démontrer ce qu’il a appris et, à l’enseignant, de reconnaître l’apprentissage et la progression de l’étudiant. Il s’agit en fait d’identifier les formules d’évaluation qui favorisent la motivation et l’engagement de l’étudiant dans sa progression, jusqu’à l’excellence.

  • Communication orale
    Comment favoriser la motivation scolaire en enseignement supérieur? Apport de la recherche en psychologie.
    François Guillemette (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), M-C L (UQTR)

    Dans le but de mieux comprendre ce que l’enseignant.e peut faire pour favoriser l’engagement de l’apprenant dans son apprentissage, nous avons réalisé une recherche de type théorique en partant des recherches en psychologie sur la motivation. Celle-ci nous apprend d’abord que la motivation scolaire est davantage une conséquence de l’apprentissage qu’un préalable à l’apprentissage. En d’autres mots, la relation entre l’apprentissage et la motivation s’éclaire lorsqu’on comprend que l’apprentissage (la progression, la réussite) est la variable indépendante dans cette relation et que la motivation est la variable dépendante.

    Par ailleurs, il faut distinguer différents types de motivation. Outre la distinction entre motivation intrinsèque et motivation extrinsèque, il faut clarifier les différences entre motivation interne et motivation externe, de même que la diversité des objets de la motivation en contexte scolaire : motivation d’expérience, motivation d’apprentissage, motivation d’accomplissement, motivation d’autonomie, motivation de compétence et motivation d'appartenance sociale.

    Une fois que la clarification conceptuelle est réalisée, il reste à comprendre les stratégies pédagogiques qui favorisent (ou défavorisent) la motivation des étudiants en enseignement supérieur.

  • Communication orale
    Les enjeux émergents de l'évaluation des apprentissages à l'université
    Sébastien Béland (UdeM - Université de Montréal), MH H (TELUQ), F M (Moncton)

    Évidemment, la pandémie a eu un effet disruptif sur les méthodes d’évaluations des apprentissages, particulièrement quant à leur instrumentation. Les modes de passation des évaluations ont dû être adaptés, révisés ou transformés en profondeur pour s’accorder au contexte.

    D’abord, le contexte actuel a révélé de nouveaux besoins chez les enseignants. Ainsi, les adaptations rapides ont objectivé un faible sentiment d’autoefficacité des enseignants quant à leurs compétences à planifier et organiser des évaluations sur les environnements numériques d’apprentissage.

    Sur le plan institutionnel, ensuite, la question de l’intégrité académique apparaît comme une préoccupation d’autant plus centrale. Bien qu’importantes depuis toujours, les questions d’éthique en évaluation (quant aux enjeux liés au plagiat, notamment) bénéficient maintenant d’un intérêt renouvelé.

    Enfin, les évaluateurs ont rapidement réalisé que tous les étudiants n’avaient pas accès à des ressources optimales pour favoriser le développement et l’évaluation de leurs compétences académiques, posant ainsi d’importants défis d’équité.

    Les défis actuels de l’évaluation sont immenses et cette présentation a comme objectif d’en présenter les principaux enjeux émergents. Nous allons, pour ce faire, discuter de ces enjeux à partir des perspectives étudiantes, enseignantes et administratives.

  • Communication orale
    Les déterminants de l’innovation pédagogique dans l’enseignement universitaire : quels facteurs pour une pédagogie variée et active ?
    Noémie Deschênes (Université de Montréal), Myriam Girouard-Gagné (UdeM - Université de Montréal)

    Les méthodes pédagogiques traditionnelles telles que l’exposé magistral sont aujourd’hui questionnées au regard de la diversité de la clientèle étudiante, de l’utilisation des technologies et des nouvelles approches par compétences (Lamarès et Poteaux, 2013; Lau, 2013; Yüksel et Gündüz, 2017).

    Une approche davantage centrée sur l’apprentissage se traduisant par une utilisation accrue de méthodes pédagogiques actives semble encouragée afin de répondre aux transformations que vivent les institutions universitaires (Guillemette, 2020; Lison et Paquelin, 2019; Marion, 2013; Paquelin, 2020; Rege-Colet et Lamarès, 2013).

    Certains facteurs semblent influencer l’innovation pédagogique, tels que les cultures institutionnelle (Goos et al., 2011) et disciplinaire (Asghar, 2012), les processus d’évaluation de l’enseignement (Dessez, 2019), la formation pédagogique reçue. les préférences des professeur·e·s (Willcoxson, 1998) et la tâche professorale alourdie.

    Cette communication présente les facteurs liés à la mise en œuvre d’une variété de pratiques pédagogiques par les professeur·e·s universitaires. À partir des données récoltées par le questionnaire APIKS distribué en 2017-2018 et rempli par 2968 professeur·e·s de Canada, nous visons à décrire les pratiques pédagogiques employées en fonction de certains facteurs.


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Cocktail dînatoire