Informations générales
Événement : 88e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Au 21e siècle, dans bon nombre de pays et de régions francophones, la grammaire occupe toujours une place importante dans la scolarité obligatoire (Élalouf et Péret, 2008; Chartrand et Lord, 2013; Chartrand, 2016), et ce, notamment parce que son enseignement vise à la fois à faire comprendre le système de la langue aux élèves et à leur faire atteindre un niveau de compétences langagières conforme à des exigences sociales (Lord et Chartrand, 2017). Au fil du temps, l’enseignement de la grammaire a été maintes fois critiqué, remis en question et ponctué de nombreux débats, autant publics que scientifiques, et ce, notamment en raison de constats relatifs aux difficultés de bon nombre d’élèves à propos des aspects normés et régulés de la langue.
Les recherches en didactique du français au cours des 30 dernières années ont certes contribué à faire évoluer cette discipline scolaire, pensons aux travaux portant sur la réflexion métalinguistique, sur l’acquisition de l’orthographe, de la syntaxe et de la ponctuation ou encore sur l’élaboration et l’expérimentation de dispositifs didactiques novateurs, sur la formation initiale et continue des enseignants en grammaire et en didactique de la grammaire. Ce symposium est l’occasion de faire état des dernières avancées de la recherche liée à l’enseignement et à l’apprentissage de la grammaire de l’école primaire à l’université dans les différents pays de la francophonie.
Les communications de ce colloque s’inscrivent dans trois axes :
Axe 1 : L’élève, ses représentations ou ses conceptions, l’analyse de ses graphies, l’analyse de ses performances, ses raisonnements grammaticaux, ses affects
Axe 2 : L’enseignement de la grammaire et de l’orthographe, les propositions didactiques, les pratiques novatrices, l’ingénierie didactique
Axe 3 : Formation initiale et continue en grammaire et en didactique de la grammaire
Dates :Format : Uniquement en ligne
Responsables :Programme
Accueil des participants
Bloc 1 – Connaissances et raisonnements grammaticaux
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Communication orale
Le verbe et l’adjectif : connaissances et performances d’élèves entre 8 et 11 ansMorgane Beaumanoir-Secq (Université de Paris), Patrice Gourdet (Université Cergy Paris, Inspé - France)
Cette communication prend appui sur une recherche nationale engagée depuis 2018-2019 avec une quinzaine de formateurs et d’enseignants-chercheurs répartis sur huit universités. L’objectif est de comprendre les pratiques effectives d’enseignement de la langue française/du français à l’école. Il s’agit d’analyser ces pratiques ordinaires afin de mettre en lumière leurs effets sur l’acquisition par les élèves. Pour cette année, 83 classes du CE2 au CM2 sont concernées. Nous proposerons une analyse de ce corpus d’élèves en mettant en relation des performances orthographiques, des capacités à identifier et à définir le verbe et l’adjectif. Tests proposés en septembre 2019 et en janvier 2020. Quelles évolutions, quelles corrélations peut-on dégager de ces résultats ? Cette présentation n’est que les prémices (l’épisode 1) des résultats et analyses que nous serons en mesure de développer avec ce projet ambitieux.
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Communication orale
Le verbe et l’adjectif : connaissances et capacités d’analyse de futurs enseignantsSolveig Lepoire-Duc (Université de Lyon), Jean-Pierre Sautot (Université de Lyon), Eleni Valma (EMA EA4507 Cergy-Pontoise & IFP-Lille)
Notre recherche porte sur un corpus de 200 copies de lauréats du concours de recrutement de professeur des écoles. La question didactique de l’épreuve porte sur des écrits d’élèves expliquant l’écriture de verbes et d’adjectifs dans une phrase donnée. À travers l’énoncé des savoirs déclaratifs de ces enseignants en formation initiale nous chercherons à comprendre :
comment ils conçoivent eux-mêmes les notions de verbe et adjectif ; comment ils analysent les connaissances et les conceptions des élèves sur ces deux concepts grammaticaux.En parallèle, nous étudions également les savoirs et pratiques enseignants des Professeurs des Ecoles Stagiaires (PES) et l’articulation entre contenu de formation (prescriptions du formateur) et certitudes grammaticales des PES. Nous diffuserons un questionnaire auprès de 95 PES dont le parcours antérieur de formation varie et mettrons en place des entretiens d’explication permettant de recueillir les pratiques déclaratives et difficultés rencontrées par les PES. Sans préjuger de la représentativité du corps choisi, nous proposons une approche qualitative.
Bloc 2 – Connaissances et raisonnements grammaticaux, progression grammaticale
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Communication orale
Pour une autre grammaire et une autre progression curriculaire à l’écoleDan Van Raemdonck (Université libre de Bruxelles)
L'analyse et la pratique grammaticales en classe, ainsi que les outils et discours utilisés pour en rendre compte, sont actuellement encore trop conformes à une tradition liée au mot, à son assignation à une nature et à une fonction, à son inscription dans une phrase souvent décontextualisée. L’appréhension et la terminologie formelle qui les encadrent sont par ailleurs souvent détachées des rapports de sens à l'œuvre dans le discours, et détournées de la visée pédagogique fondamentale de construction et déconstruction du sens des productions langagières en situations de communication différenciées.
Comment dès lors travailler le sens de productions longues quand les outils mis à disposition ont été forgés pour l’orthographe du mot et des constituants dans la phrase et ne permettent donc pas, quand ils ne l’empêchent pas, le passage au niveau supérieur de la compréhension ?
Après avoir montré qu’il est possible de décrire tous les niveaux de la langue – du texte à la classe de mot en passant par l’accord – à l’aide d’une structure élémentaire récursive qui consiste en la mise en relation d’un apport d’information à un support d’information, nous illustrerons, à l’aide de compte rendu d’activités dans les classes depuis maintenant 5 ans,une progression possible du matériau grammatical pour l’école, de 6 à 15 ans.
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Communication orale
La justification grammaticale permettant l’identification du complément directPriscilla Boyer (UQTR), Antoine Dumaine (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Andrée Lord (Université Laval), Catherine Mercure (UQTR)
La notion de complément, omniprésente en grammaire, est plus complexe qu’il n’y parait. Sa définition est trouble : parfois sémantique, il complète le sens d’un énoncé; parfois syntaxique, il est en relation de dépendance avec un énoncé; et c’est sans compter le fait qu’il convoque occasionnellement des modifications morphologiques, dont l’accord avec un donneur. Si le sens n’est pas suffisant pour son identification, le recours à la syntaxe pose aussi son lot de problèmes. Le cas du complément direct du verbe (CD) est très intéressant à cet égard. Sa reconnaissance par les élèves mobilise de très nombreuses stratégies, passant des questions qui/quoi, au recours à des manipulations syntaxiques de déplacement et d’effacement, en passant par la pronominalisation. Certains élèves l’identifient grâce à sa position ou à sa forme (GN). Leur raisonnement est complexe et passe d’un niveau d’analyse à un autre, à l’image peut-être du discours enseignant. Dans cette communication, nous rendrons compte de l’évolution de la justification grammaticale d’une classe d’élèves de deuxième secondaire concernant l’identification du CD. Nous verrons comment coexistent les dimensions sémantique et syntaxique et l’efficacité (ou non) des questions qui/quoi. Et la morphologie dans tout ça? Les élèves sont bien inventifs, vous verrez.
Dîner
Bloc 3 – Connaissances, conscience translinguistique et raisonnements grammaticaux
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Communication orale
La révision de la syntaxe : description de raisonnements grammaticaux d’élèves forts du 2e cycle du secondaireMarie-Claude Boivin (Université de Montréal), Katrine Roussel (UdeM - Université de Montréal)
La recherche actuelle en didactique de l’écriture indique que les erreurs de syntaxe sont le type d’erreurs le plus fréquent dans les rédactions d’élèves (Ammar, Daigle et Lefrançois, 2016; Boivin et Pinsonneault, 2018). Dans ce contexte, les stratégies employées par les scripteurs forts relativement à la révision de la syntaxe revêtent un intérêt particulier. Nous avons observé à l’aide de protocoles verbaux les stratégies que 16 élèves forts du 2e cycle du secondaire ont mobilisées lors de la révision d’un texte personnel et d’un texte expérimental contenant 22 erreurs de syntaxe. Nous décrirons les raisonnements grammaticaux explicités dans ce contexte. Il en ressort notamment que les élèves qui se sont posé des questions au fil de leur révision ont obtenu de meilleurs résultats que ceux qui ont recouru aux procédures de la grammaire traditionnelle. Ces résultats contribueront à améliorer l’enseignement de la révision et de la syntaxe.
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Communication orale
Connaissances grammaticales et performances en écriture : le cas d’étudiants universitaires faibles en françaisMarie-Claude Boivin (UdeM - Université de Montréal), Katrine Roussel (Université de Montréal)
Cette recherche vise à décrire les performances en écriture et les connaissances grammaticales d’étudiants universitaires faibles en français. Une étude-pilote menée en 2017 indique que les textes rédigés par les 27 participants contiennent en moyenne 2,68 erreurs par 100 mots, dont 1,34 en syntaxe et 0,62 en orthographe grammaticale. Les erreurs les plus fréquentes relèvent de la ponctuation avec les compléments de phrase, de la construction des GN et des GV, et de l’accord dans le GN. Cette dernière catégorie est également fréquente dans la dictée. Le taux de succès moyen au test de connaissances grammaticales est de 69% ; les difficultés concernent notamment la catégorie grammaticale des groupes et la fonction grammaticale « complément du nom ». Les résultats de l’étude principale, effectuée avec 160 participants, seront présentés, et le lien entre les performances en écriture et les connaissances grammaticales sera exploré.
Bloc 4 – Connaissances, conscience translinguistique et raisonnements grammaticaux
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Communication orale
Explorer la conscience translinguistique en grammaire des futurs enseignants : une étude qualitative en FransaskoisieClaude Quevillon Lacasse (UQAM), Joël Thibeault (Université d’Ottawa)
Dans cette communication, nous présenterons les résultats d’une recherche exploratoire visant la description de la conscience translinguistique (cross-linguistic awareness), « l’habileté à réfléchir aux similitudes et aux différences entre langues » (White et Horst, 2012, p. 182 [notre traduction]), de neuf futurs enseignants de la Fransaskoisie. Les données présentées, portant sur leurs représentations des déterminants possessifs et des structures interrogatives en français et en anglais, nous permettront de mettre au jour certains des enjeux qui sous-tendent la formation initiale des enseignants en contexte minoritaire et, plus généralement, la didactique intégrée de la grammaire au Canada francophone.
Accueil des participants
Bloc 5 – Stratégies didactiques
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Communication orale
Une typologie de phrases pour la négociation orthographique et au-delàThierry Geoffre (Haute Ecole Pédagogique Fribourg), Marie-Cécile Guernier (Université de Lyon), Jean-Pierre Sautot (Université de Lyon)
L’enseignement-apprentissage de l’orthographe se heurte à deux écueils : 1) une routine réitérant l’enseignement de règles connues mais pas assez appliquées qui oublie que le contexte d’application est aussi nécessaire que la règle elle-même ; 2) des difficultés de configuration linguistique de l’activité quand il faut enseigner à la fois le fréquent et le stable. La Négociation Orthographique permet de résoudre une partie de ces contradictions. Elle autorise une différenciation des situations qui permet à chacun des élèves d’avoir l’opportunité de progresser. Nous militons donc pour une complexification progressive des situations grammaticales traitées par la négociation. La typologie de phrases propose cette complexification progressive de l’activité.
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Communication orale
La négociation graphique chez des élèves du 3e cycle du primaire ayant des difficultés en morphosyntaxe : développement d’un dispositif orthodidactiqueJean-François Boutin (UQAR - campus Lévis), Rakia Laroui (UQAR - campus Lévis), Josianne Parent (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Les ateliers de négociation graphique (ANG), dispositif initialement créé par Haas (1999), ont pour objectif d’amener les élèves à réfléchir et à justifier le choix de leurs graphies, erronées ou non (Cogis & Ros, 2003). En négociant autour de la norme, cette dernière n’est plus imposée aux élèves, mais devient plutôt un sujet de discussion, le produit d’une activité sociale (Sautot & Geoffre). Or, puisque les élèves en difficulté sont généralement sensibles au contrat didactique (Giroux, 2017), l’argumentation autour d’un objet complexe et chargé symboliquement tel que l’orthographe grammaticale peut être difficile (Garcia-Debanc, 1998). Dans cette communication, nous présenterons une recherche développement en cours (thèse de doctorat) qui vise le développement d’un dispositif orthodidactique fondé sur la négociation morphosyntaxique pour amener les élèves ayant des difficultés en morphosyntaxe à réfléchir, à raisonner et à interagir autour de la langue. Nous aborderons les principes conceptuels retenus pour élaborer le dispositif, le cadre méthodologique de la recherche et les résultats obtenus à la suite des mises à l’essai du dispositif auprès d’élèves du 3e cycle du primaire.
Bloc 6 – Stratégies didactiques
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Communication orale
Proposition de démarche didactique pour l’enseignement de la grammaireIsabelle Gauvin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Geneviève Messier (UQAM)
Le foisonnement de recherches en didactique de la grammaire (Boivin, 2018) des dernières années a conduit à de nombreuses propositions pour l’enseignement de la grammaire, sans que ces propositions ne soient (a) répertoriées et (b) organisées (c) pour soutenir les enseignant.e.s dans la planification réfléchie de leur enseignement grammatical. La communication vise donc à proposer un inventaire des « méthodes » d’enseignement de la grammaire valorisées par les recherches en didactique de la grammaire des dernières décennies (a). Cet inventaire sera soutenu par une organisation conceptuelle cohérente puisqu’il s’agit d’une mise à l’épreuve le réseau conceptuel développé par Messier (2019) autour du concept de « méthode » (b). Plus précisément, cet inventaire organisé sera opérationnalisé en une démarche didactique qui soutiendra les enseignant.e.s dans la planification et leur enseignement de la grammaire du français (c).
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Communication orale
Coélaboration d’activités sur l’étude du verbe et la conjugaison dans des genres de textes à travers une démarche d’ingénierie didactique collaborativePriscilla Boyer (UQTR), Marie-Andrée Lord (Université Laval), Sandra Roy-Mercier (CS des Navigateurs)
Au cours d’une recherche visant à étudier l’impact de la grammaire rénovée sur les pratiques de lecture et d’écriture au secondaire québécois menée de 2017 à 2020 par Lord et Boyer, nous avons élaboré et testé plusieurs activités avec des enseignants de français. Dans cette communication, nous présenterons le travail de coélaboration d’activités d’enseignement permettant d’étudier le verbe et la conjugaison, et ce, à travers l’étude du texte d’opinion argumentée et de la nouvelle littéraire dans des classes de français au secondaire québécois. Plus précisément, nous exposerons les étapes de cette recherche de type ingénierie didactique collaborative (Sénéchal, 2018), les défis et obstacles épistémologiques, didactiques et méthodologiques rencontrés à différents moments du parcours de recherche ainsi que les moyens mis en œuvre pour les surmonter.
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Communication orale
Valoriser la complexité syntaxique à l’écrit grâce à des activités grammaticales interactives et métacognitivesRosianne Arseneau (UQAM), Carole Fisher (UQAC), Marie-Hélène Giguère (UQAM), Marie Nadeau (UQAM), Claude Quevillon Lacasse (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Dans le cadre d’un projet de recherche quasi expérimentale, des dispositifs didactiques pour l’enseignement de la syntaxe s’inspirant de principes didactiques qui sous-tendent les dictées métacognitives ont été conçus, développés puis expérimentés dans différentes classes de 3e cycle primaire et de 1er cycle secondaire au Québec en milieu défavorisé. Un dispositif alliant combinaison de phrases (Saddler et Asaro-Saddler, 2009) et discussion métalinguistique a notamment permis d’encourager la complexité syntaxique à l’écrit par la valorisation de l’utilisation de procédés syntaxiques variés ainsi que leur identification. Lors de cette communication, nous présenterons le dispositif ainsi que les résultats sur la complexité syntaxique à l’écrit, mesurée grâce à l’analyse de courts textes descriptifs et narratifs produits par les élèves au pré-test et au post-test.
Dîner
Bloc 7 – Raisonnements grammaticaux et formation continue
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Communication orale
Effets d'une séquence d'activités métacognitives sur la ponctuation dans les textes d'élèves du 3e cycle du primaire et du 1er cycle du secondaire au QuébecRosianne Arseneau (UdeM - Université de Montréal), Carole Fisher (UQAC), Marie-Hélène Giguère (UQAM), Marie Nadeau (UQAM), Claude Quevillon Lacasse (UQAM)
Les textes des élèves du primaire et du secondaire montrent une forte proportion d’erreurs relevant de la ponctuation (Boivin et Pinsonneault, 2018), alors que son enseignement n’offre habituellement aux élèves que des possibilités limitées d'améliorer leur contrôle de la ponctuation dans des contextes d'écriture. Cette communication présentera une étude quasi expérimentale impliquant 23 classes de français de 3e cycle primaire et de 1er cycle secondaire au Québec. Les élèves des groupes expérimentaux ont réalisé une séquence de 20 activités visant à améliorer la ponctuation et la syntaxe, sur la base des principes fondateurs des dictées métacognitives-interactives (Nadeau et Fisher, 2014).
Nous présenterons les résultats tirés de l’analyse de deux courts textes (descriptif et narratif) écrits au pré-test et au post-test dans les groupes expérimentaux et les groupes témoins en lien avec des variables de réussites et d’erreurs dans la segmentation en phrases graphiques et dans la ponctuation à l’intérieur des phrases syntaxiques.
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Communication orale
Analyse des commentaires métagraphiques d’élèves bi/plurilingues dans le cadre d’une intervention visant l’apprentissage de l’orthographe grammaticale françaiseFrançoise Armand (Université de Montréal), Catherine Brissaud (Université de Grenoble), Catherine Maynard (Université Laval)
Pour remédier aux difficultés rencontrées par les élèves lors de l’apprentissage de l’orthographe grammaticale française, dans le cadre de notre thèse, nous avons expérimenté, auprès d’élèves bi/plurilingues (n = 195) de huit classes de première secondaire en milieu pluriethnique à Montréal, un dispositif basé sur des interventions gagnantes en contexte de langue première : les dictées métacognitives (Nadeau et Fisher, 2014) et une approche intégrée d’enseignement de l’orthographe (Allal et coll., 2001). Par ailleurs, pour prendre en compte le profil particulier des élèves bi/plurilingues, nous avons greffé des approches plurilingues à ce dispositif (Candelier et de Pietro, 2008). Dans cette communication, nous présenterons une analyse des commentaires métagraphiques d’un sous-échantillon d’élèves (n = 24) au moyen d’une grille composée de six catégories différentes de procédures graphiques. Ces commentaires métagraphiques, recueillis lors d’entretiens métagraphiques effectués avant (prétest) et après l’intervention (posttests immédiat et différé), seront ensuite mis en relation avec les performances de l’ensemble des élèves à deux tâches d’écriture (une dictée et une production écrite guidée).
Bloc 8 – Raisonnements grammaticaux et formation continue
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Communication orale
L’accompagnement en grammaire rénovée en contexte de recherche-action : enjeux exprimés par des enseignantes du secondaireMarilyne Boisvert (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Priscilla Boyer (UQTR), Marie-Andrée Lord (Université Laval)
Plus de 20 ans après l’implantation de la grammaire rénovée dans les programmes d’études du français au secondaire au Québec, les pratiques d’enseignement de la grammaire auraient peu changé (Chartrand et Lord, 2013; Lord, 2012). Plusieurs enseignants et enseignantes en exercice déploieraient effectivement des pratiques qui se rapprocheraient davantage du courant traditionaliste (dictée, exercices répétitifs), loin de ce qu’induisent des pratiques d’enseignement cohérentes avec la grammaire rénovée. Pour cette raison et étant donné le manque de connaissances à ce sujet au Québec, il a semblé opportun de nous intéresser aux enjeux de formation continue à la grammaire rénovée, de sorte à soutenir un changement de pratiques.
Dans ce contexte, nous avons mené une recherche-action (Guay et Prud’homme, 2018) pendant deux ans auprès de neuf enseignantes issues de deux commissions scolaires. Des entrevues semi-dirigées individuelles ont permis de sonder les perceptions des participantes quant à l’accompagnement qu’elles ont reçu. Notre communication se propose donc de mettre en lumière les défis et les leviers exprimés, notamment de dégager ce qui relevait des modalités d’accompagnement, mais surtout, d’en extraire des enjeux plus larges concernant la recherche-action et les recherches participatives en didactique de la grammaire.
Conférence de clôture
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Communication orale
Synthèse du grand témoinCarolyne Labonté (Centre de services scolaire des Chênes)