Depuis les années 1960, le Canada observe une hausse des inscriptions aux programmes de 2e et 3e cycles universitaires. Cependant, les données statistiques provenant du gouvernement du Canada indiquent un taux d’abandon se situant entre 30 et 50 %, autant à la maîtrise qu’au doctorat (Litalien et Guay, 2015). Plus particulièrement, le taux de diplomation dans les programmes de doctorat en sciences humaines et sociales, y compris l’éducation, se situe à 60 %, en moyenne (Tamburi, 2013). Or, de ces étudiants qui réussissent à obtenir leur diplôme, nombreux sont ceux qui dépassent les délais impartis par leurs programmes d’études (Denis et Lison, 2016). L’Association canadienne des études supérieures, par ailleurs, énumère plusieurs obstacles devant être surmontés tout au long du parcours doctoral, tels que le financement insuffisant, le manque de supervision constructive, la conception inadéquate des programmes, l’isolement universitaire, la portée trop large du sujet de thèse et le manque de préparation aux études supérieures des étudiants (2004). C’est ainsi que ce colloque portera sur les défis du parcours doctoral et ses solutions. À partir de leurs récits autobiographiques et des écrits relatifs au domaine, huit praticiennes-chercheures (Albert et Couture, 2013) en sciences de l’éducation partageront leur expériences respective du doctorat et les possibles solutions aux défis qu’elles ont rencontrés. Précisons que l’approche biographique désigne globalement « toutes les pratiques qui ont recours au récit de vie comme support pour explorer les parcours individuels ou l’histoire de collectifs professionnels, institutionnels ou communautaires » (Orofiamma, 2008, p. 5). Les pratiques favorisant la réussite du parcours doctoral seront abordées, non seulement au bénéfice des doctorants issus des sciences de l’éducation et des autres disciplines des sciences humaines et sociales, mais aussi à celui de leurs directeurs de thèse.
Le lundi 27 mai 2019