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Informations générales

Événement : 87e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Pour la 87e édition du congrès de l’ACFAS, les communications libres proposées et présentées dans la section « Apprentissage » ont été regroupées autour de quatre grandes thématiques.

La première section s’intéresse aux pratiques enseignantes mises en œuvre dans différents champs disciplinaires (science et technologie, mathématiques, français, anglais), mais également à l’éducation préscolaire, avec comme objectif principal : la réussite des élèves. Les travaux menés sur ce thème témoignent de la volonté des acteurs du monde de la recherche et des professionnels sur le terrain d’innover pour s’assurer d’offrir aux apprenants des expériences d’apprentissage riches et signifiantes à tous les niveaux de scolarité.

La deuxième section aborde plus spécifiquement l’univers social, en particulier l’histoire et la philosophie, avec notamment un regard sur la manière dont ces disciplines peuvent participer au développement d’une pensée critique chez les jeunes. Parmi les recherches proposées dans cette section, plusieurs témoignent du rôle que l’exercice de la pensée au sens large peut jouer au regard de l’apprentissage des compétences essentielles à la mise en œuvre d’une citoyenneté éclairée.

La troisième section regroupe des recherches portant sur les processus et les dynamiques dialogiques, et leur importance dans le processus d’apprentissage comme tel, dans différents contextes. Ainsi, que ce soit sur les réseaux sociaux ou au cœur de la classe, les travaux démontrent combien les interactions et le dialogue apparaissent comme les jalons incontournables de la construction des savoirs et des significations qui leur sont accolées.

Enfin, la quatrième et dernière section traite de l’enseignement ou des apprentissages dans trois champs en particulier : la langue orale, la lecture et l’écriture. Les recherches rassemblées ici illustrent parfaitement la vitalité de ces domaines d’étude, dont les méthodes ne cessent de se raffiner pour appréhender toujours plus finement les processus en jeu du côté du personnel enseignant et des apprenants.

Dates :
Responsable :

Programme

Communications orales

Outils et pratiques pour développer la pensée critique

Salle : B1012 — Bâtiment : UQO L.-Brault
Présidence : Murielle Laberge (UQO - Université du Québec en Outaouais)
  • Communication orale
    L’éducation à la paix au quotidien à l’école : un état des connaissances sur les orientations des pratiques
    Jocelyne Vivien (Académie de La Réunion)

    Pour contrer les problèmes de violence à petite et à grande échelle, pour promouvoir et actualiser l’idéal de paix dans le monde, les grands organismes comme l’Unesco, les politiques éducatives nationales et les intervenants éducatifs sont interpelés. L’importance de l’éducation à la paix à l’école n’est plus à démontrer. Les résultats d’une recension des écrits effectuée pour dresser un inventaire des pratiques pédagogiques menées en faveur de la paix et du vivre-ensemble montrent qu’il existe plusieurs grandes orientations : la promotion du dialogue pour la réconciliation, la compréhension interculturelle, la médiation et la gestion des conflits, l’éducation aux droits humains et à la citoyenneté. Cependant, plusieurs études évaluatives sur des projets de médiation et de résolution des conflits mettent en évidence leurs effets limités. On doit trouver des stratégies inspirantes qui vont au-delà de dispositifs axés sur la bonne conduite sans réflexion sur l’origine et les causes de la violence et des difficultés du vivre-ensemble. Nous dégagerons l’intérêt d’approches basées sur la connaissance de soi, le développement de l’empathie et des exemples de modèles de paix pour élaborer un matériel pédagogique destiné à l’éducation formelle, informelle et non formelle. Nous présenterons le matériel pédagogique intitulé La vie de modèles de paix: Outils d’éducation à la paix que nous avons élaboré selon la recherche de développement de Van der Maren.

  • Communication orale
    Que mesurent vraiment les outils de dépistage en philosophie au cégep ?
    Iris Bourgault Bouthillier (Université de Montréal), Guillaume Loignon (Université de Montréal), Marc-André Simard (UdeM - Université de Montréal)

    Face à des taux d’échec élevés, plusieurs départements de philosophie au cégep se sont dotés d’outils de dépistage afin d’aiguiller les élèves jugés en risque d’échec vers des mesures d’aide. L'objectif de ces outils est d'évaluer les habiletés requises pour réussir le ou les cours auxquels elles sont associées (Loye et Lambert-Chan, 2016), ou du moins, d'évaluer les précurseurs de ces habiletés qui seront ensuite développées durant la séquence d’apprentissage. Une dizaine de ces outils ont été échantillonnés, et une analyse du contenu et de la forme a été effectuée afin de voir quelles habiletés étaient considérées comme nécessaires à la réussite en philosophie. Les outils repérés ont d’abord été catégorisés selon leurs caractéristiques, puis comparés avec les tests d’une même catégorie, avec des tests américains de pensée critique ayant des caractéristiques similaires, et finalement avec les contenus qui émergent d’une analyse curriculaire des cours de philosophie. Les résultats indiquent que, selon la conception des outils analysés, la réussite en philosophie est dépendante d’habiletés situées à l’intersection de la littératie avancée et de la pensée critique. Cette prépondérance thématique dans les contenus est comparable à ce que l'on retrouve dans plusieurs tests américains et est en phase avec une analyse du domaine de la philosophie au collégial, particulièrement en ce qui concerne les compétences ministérielles développées dans le premier cours de la séquence.

  • Communication orale
    Effets d’une formation sur le développement de la pensée critique d'élèves sur les représentations professionnelles en contexte d’enseignement de l’univers social au primaire
    Catherine Poulin (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Depuis plus de 20 ans, la pensée critique est une « compétence » nécessaire à la vie courante, liée à la liberté de penser et d’agir dans un monde où chacun exerce sa citoyenneté pour relever les défis actuels (UNESCO, 2009). Bien que cette compétence soit déployée à travers divers programmes, nous nous intéressons spécifiquement à l’univers social au primaire. À ce propos, le curriculum propose que la pensée critique se développe, notamment en abordant des questions socialement vives. Ainsi, l’élève peut exprimer son opinion, nuancer son propos et construire un argumentaire sur un enjeu actuel (MEQ, 2001). Or, bien que le développement de la pensée critique soit explicite en univers social, peu d’études montrent sa réelle mise en œuvre (Hess, 2009).

    Nous visons à dégager et à comprendre les représentations enseignantes avant et après une formation continue et à en apprécier ses effets. Cette recherche collaborative (Bednarz, Rinaudo et Roditi, 2015) coconstruite par les enseignants et par la chercheuse (savoir inédit) sera une adaptation du modèle de Marchand (1997) en planification de programme. Le questionnaire de caractérisation, les observations non-participantes et les entrevues semi-dirigées serviront à recueillir les données de cette étude doctorale.

    Les retombées attendues sont la transformation des représentations professionnelles permettant le développement de la pensée critique des élèves et des effets (manifestations) visibles de cette compétence chez les élèves.

  • Communication orale
    La démarche épistémologique et historique dans l’enseignement de la théorie de l’évolution : étude de positionnements d’élèves du secondaire lors d’une séquence de SVT
    Hanaà Chalak (Université de Nantes), Francis Rouquet (Université de Nantes)

    Les travaux didactiques sur l’apprentissage de la théorie de l’évolution pointent l’importance d’une réflexion épistémologique et historique pour aider les élèves à construire les « critères de scientificité » de cette théorie et à distinguer science et croyance religieuse. Notre étude se situe dans la continuité de ces travaux et se propose de mettre à l’étude les positionnements d'élèves du secondaire avant enseignement par rapport à des textes historiques qui présentent les travaux de certains chercheurs du XVIIIème siècle qui ont une conception fixiste des espèces. Nous nous demandons dans quelle mesure les élèves peuvent-ils différencier les aspects qui relèvent de la croyance religieuse de ceux qui relèvent de la science dans les explications fixistes présentées? Et quels critères mobilisent-ils ? Notre étude a été menée dans une classe de quatrième (13-14 ans) et une classe de seconde (15-16 ans) d'un collège et d'un lycée français. L’analyse qualitative des productions individuelles des élèves (51 élèves) nous a permis d’identifier des positionnements différents par rapport à la scientificité de la théorie fixiste des espèces où les élèves mobilisent une diversité de critères. Notre travail montre que la démarcation entre science et croyance est difficile pour les élèves et que le passage par une réflexion épistémologique et historique constitue une occasion pertinente pour travailler cette distinction.

  • Communication orale
    Des petites cartes pour une grande histoire: développement de la pensée historique chez les élèves à l'aide de cartes chronologiques
    Catherine Duquette (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Lindsay Gibson (Université de l'Alberta), Laurie Pageau (Université Laval)

    La conscience historique est la capacité des individus à interpréter le passé pour mieux comprendre le présent et envisager le futur (Charland, 2003 ; Tutiaux-Guillon, 2003). Elle s’exprime à travers des récits qui sont souvent considérés par les spécialistes comme étant fixes dans le temps (Rüsen, 2004 ; Létourneau, 2014). Or, l’un des objectifs de l’histoire scolaire est d’amener les élèves à poser un regard critique sur les récits qui composent leur conscience historique (Seixas, 2005). Notre étude a cherché à déterminer si les méthodes d’enseignement et les ressources pédagogiques fondées sur la pensée historique pouvaient influencer la construction des récits utilisés par les élèves pour comprendre le passé afin d’en augmenter la cohérence et la complexité. Les données ont été amassées à partir d’une recherche exploratoire où les chercheurs complétaient avec des élèves de 5e année et 4esecondaire (10e année) du Québec et de l’Alberta cinq activités d’une heure en classe à l’aide de cartes chronologiques et d’une pédagogie basée sur la pensée historique. Les résultats montrent que les récits rédigés par les élèves se complexifient à la suite des activités. Ils prennent en considération des différentes perspectives et parviennent à faire des liens de causalité simples entre les événements. Cependant, les élèves proposent toujours une histoire événementielle et peinent à identifier les thématiques qui orientent leurs propos.

  • Communication orale
    Imagistoire : Un site Web destiné aux enseignantes et enseignants d’univers social au secondaire
    Bastien Sasseville (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Lors d’une enquête auprès d’enseignantes et enseignants d’histoire du secondaire, le manque de ressources audiovisuelles adéquates afin de mieux exploiter l’image mobile pour favoriser l’apprentissage de l’histoire constituait un obstacle majeur. L’enquête a permis de cibler plusieurs aspects problématiques, entre autres le manque de connaissances des ressources utiles liées aux thèmes de programme et le manque de connaissances de la pratique de l’analyse de l’image. Une banque d’activités pédagogiques liées à ces ressources est apparue également comme un besoin important.

    Les enseignantes et enseignants interrogés ont exprimé le souhait d’avoir une ressource centralisée, accessible et facile à consulter qui leur permettrait d’avoir toutes les données en mains afin de mieux exploiter l’image mobile en classe d‘histoire.

    Cette communication présentera le résultat des travaux visant à la création d’un site Web rassemblant des ressources utiles à cet égard. Le site Imagistoire contient une banque de ressources cinématographiques, télévisuelles et internet liées aux thèmes des programmes d’histoire québécois, des propositions d’activités en lien avec les ressources répertoriées et propose des hyperliens avec d’autres sites utiles, liés à l’analyse de l’image et la didactique de l’histoire. Plus de 1000 ressources ont été répertoriées, accessibles à partir d’un moteur de recherche. Le site est interactif et permet aux utilisateurs d’ajouter des ressources à la banque existante.


Communications orales

Enseignement et apprentissage de l’oral, de la lecture et de l’écriture

Salle : B1012 — Bâtiment : UQO L.-Brault
  • Communication orale
    Compétences en écriture d'élèves de 4e année à l'épreuve ministérielle d'écriture: les orthographes approchées peuvent-elles y contribuer ?
    Annie Charron (UQAM - Université du Québec à Montréal), Myriam Villeneuve-Lapointe (UQO)

    Au Québec, les résultats obtenus à l’épreuve ministérielle d’écriture à la fin du 2e cycle du primaire en 2010 (MELS, 2012) signalent que près de 22% des élèves ont obtenu la cote C, D ou E pour le critère orthographe, ce qui révèle que de nombreux élèves ne maitrisent toujours pas les connaissances de base en orthographe. Afin de soutenir les élèves dans le développement de leur compétence en écriture, la commission scolaire des Hautes-Rivières a participé à un projet de recherche-action sur les orthographes approchées (OA) auprès d'enseignants du 1er cycle (N=38) durant deux années consécutives. Ils ont été formés aux OA et accompagnés. Les OA sont des situation d’écriture où l’enfant est encouragé à écrire en mobilisant ses idées sur l’écrit, à partager ses réflexions sur le fonctionnement du système alphabétique et à comparer ses hypothèses d’écriture aux mots normés. Pour suivre l'évolution des apprentissages des élèves, ces derniers ont passé différentes épreuves entre le début de la 1re et la fin de la 3e année et l'épreuve ministérielles d'écriture en 4e année a été retenue comme données. Cette communication présentera les résultats de l'épreuve ministérielle d'écriture des élèves de 4 années (N=275). Les résultats démontrent, notamment, que les élèves ont écrit une moyenne de 260 mots dans leur production écrite, qu'ils ont écrit 87% des mots de leur texte selon la norme orthographique et qu'ils font davantage d'erreurs morphogrammiques.

  • Communication orale
    Savoir écrire littéraire et posture d’auteur aux 2e et 3e cycles du primaire : quels critères d’analyse ?
    Stéphanie Laurence (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ophélie Tremblay (UQAM-Université du Québec à Montréal)

    Lavoie, Lévesque et Marin (2011) affirment que certains élèves ont un tel retard en écriture qu’ils ne peuvent réussir leur passage au secondaire. Comme ce retard arrive rarement à être rattrapé plus tard dans la scolarité (Graham et al., 2012), il faut agir dès le primaire.

    Inspiré par l’activité Lire comme un écrivain (Griffith, 2010) et se basant sur l’album Tiroir secrets, le projet de recherche, mené par Ophélie Tremblay et al., a demandé à 80 élèves du 2e et du 3e cycle d’écrire un texte, qui s’intitulait Dans le tiroir de l’écrivain. Ce texte a été écrit une 1re fois en septembre 2017 et une 2e fois en juin 2018. L’analyse, qui se fera cet hiver, servira entre autres à noter si les écrits des élèves évoluent sur le plan du littéraire et de la posture d’auteur.

    Les recherches existantes sur le sujet comportaient de faibles corpus de textes, ainsi que quelques échanges entre les élèves et les enseignants (Tauveron et Sève, 2005). Or, peut-on penser une analyse systématique de l’écriture littéraire et de la posture d’auteur ?

    Ces éléments semblent lacunaires dans la littérature scientifique, c’est pourquoi, lors de cette communication, nous présenterons des grilles d’analyse, conçues grâce à une approche inductive, ainsi que des extraits de textes d’élèves pour appuyer celles-ci. Le début de notre recherche a déjà vu naitre de nouveaux critères d’analyse.

  • Communication orale
    « J’ai aimé écrire pour la première fois... » : étude multicas sur la transformation du rapport à l’écriture d’élèves de troisième cycle du primaire issus de milieux défavorisés
    Priscilla Boyer (Université du Québec à Trois-Rivières), Stéphanie Paré (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    L’écriture constitue une habileté favorisant la réussite scolaire des élèves ainsi que leur insertion dans la société (Blaser, 2007). Or, les élèves de milieux défavorisés manifestent statistiquement plus de difficultés en écriture que ceux de milieux plus nantis (Conseil supérieur de l’éducation, 2016). Une des pistes d’intervention pour réduire ces écarts de performance réside dans la prise en compte du rapport à l’écriture de ces élèves (Barré-De Miniac, 2000; 2002). Sachant qu’un rapport à l’écriture positif favorise le développement de la compétence scripturale, le recours à des pratiques d’écriture créative pourrait constituer une avenue prometteuse. L’écriture créative permettrait aux élèves de laisser la norme grammaticale et orthographique de côté pour jouer avec le langage et libérer leur expressivité (Reuter, 2005).

    Cette communication rend compte de résultats préliminaires d’une étude multicas (Yin, 2014) visant à décrire les changements survenus dans le rapport à l’écriture d’élèves de sixième année du primaire issus de milieux défavorisés au terme de la réalisation de huit ateliers d’écriture créative. Les données ont été recueillies auprès de quatre participants par l’entremise de deux entretiens semi-dirigés réalisés en amont et en aval des ateliers. Il se dégage de l’analyse de contenu (L’Écuyer, 1990) opérée sur les données que les pratiques d’écriture créative ont notamment eu un impact certain sur la dimension affective du rapport à l’écriture.

  • Communication orale
    L'hybride en langues: Modèles et approche techno-pédagogique
    Marie-Claude Dansereau (Université d'Ottawa), Martine Rheaume (Université d’Ottawa)

    À une époque marquée par des changements importants dans l'enseignement supérieur, conjugués à l'émergence et à l'évolution de la technologie, l'enseignement et l'apprentissage des langues secondes prennent un nouveau visage. Le ministère de la formation de l'Ontario souligne l'importance "d'élargir les méthodes d'exécution des programmes afin d'offrir aux étudiants des options d'apprentissage pour les préparer à la carrière en utilisant des approches pédagogiques novatrices incluant la technologie pour fournir une expérience d'apprentissage du XXIe siècle" (OMT, 2014, p.10) Ainsi, l’enseignement hybride (présentiel/ distanciel) a gagné en popularité au cours des 10 dernières années (Garrison & Vaughan, 2008). Cette présentation portera sur l’applicabilité et la raison d’être des cours hybrides dans l'enseignement des langues et la démarche d’hybridation des cours de langues à L’ILOB, ainsi que sur leurs implications pédagogiques, méthodologiques et technologiques. Nous examinerons les résultats positifs obtenus, en 5 ans, dans les sondages du niveau de satisfaction des étudiants et des professeurs. Nous verrons un modèle de processus d’hybridation allant du cours traditionnel au cours hybride interactif en modes synchrone et asynchrone où des tâches réelles et actionnelles intégrées à des thèmes choisis exploitent la pensée critique des étudiants.es. Enfin, nous verrons comment développer un cours hybride dans lequel l’étudiant.e possède un rôle d’acteur engagé.

Communications orales

Dialoguer pour apprendre

Salle : A0200 — Bâtiment : UQO L.-Brault
Présidence : Karoline Truchon (UQO - Université du Québec en Outaouais)
  • Communication orale
    Le dialogue en enseignement pour poser des jalons éducatifs
    Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs)

    Les sociétés de demain seront construites et vécues par ceux et celles qui aujourd’hui sont immergés au cœur des systèmes éducatifs. L’évolution sociétale contemporaine annonce l'importance du dialogue. Il est donc nécessaire qu'en enseignement il participe aux positionnements de jalons éducatifs sociétaux corrélés à cette dynamique. Comment œuvrer dans les enseignements au développement du dialogue entre les éduquants et les apprenants tout en poursuivant la diffusion efficiente des savoirs et en contribuant à la conception d’après-demain ? Des rencontres avec des enseignants de divers niveaux et des éducateurs dessinent les contours des dialogues envisageables au regard de leurs pratiques. Cette base ancrée dans le vécu des actants est complétée par l’affirmation d’invariants pédagogiques en mesure d’orienter les efforts dialogiques de tous. Le dialogue ne signifie pas : discutailler à tout va. Il y a des limites qui doivent être conscientisées. Celles-ci tracent les bornes du dialogue socioconstructif pour qu’il puisse être exprimé dans toutes ses dimensions et ses implications. Enfin, des enseignements quant aux difficultés contextuelles mettent en perspectives ces jalons éducatifs induits par le dialogue en enseignement. Alors, le dialogue devient un levier motivationnel pour les apprenants. Ils deviennent des acteurs conscients de leur propre construction intellectuelle par le dialogue canalisé et structuré autour des échanges initialisés par l’éduquant.

  • Communication orale
    Dialogue collaboratif et révision de texte : quels effets sur l’apprentissage du français langue seconde?
    Ahlem Ammar (UdeM - Université de Montréal), Hanene Melki (UdeM - Université de Montréal)

    Plusieurs chercheurs indiquent que le dialogue collaboratif promeut le développement de la langue cible (McDonough, Crawford , et De Vleeschauwer, 2016; Storch, 2013; Swain et Watnabe, 2013). Certaines études descriptives ont examiné ce dialogue lors de la révision collaborative (Medonça et Johnson, 1994; Villamil et De Guerrero, 2000). Toutefois, rares sont celles qui ont considéré les liens entre le dialogue collaboratif et la précision langagière du texte révisé. Cette étude investigue les effets du dialogue collaboratif sur la précision langagière dans les textes révisés d’apprenants de français langue seconde.

    Deux classes montréalaises de FLS (N= 48), deuxième cycle du secondaire, ont participé à cette étude. Après avoir produit individuellement un texte, l’une l’a révisé individuellement, alors que l’autre l’a révisé collaborativement. Les dialogues enregistrés ont été analysés en fonction des catégories d’épisodes relatifs au langage (morphologique, lexicale, syntaxique, etc.) et de la proportion des erreurs détectées. Les textes révisés ont été analysés en fonction de l’incorporation ou de la non-incorporation de la rétroaction du pair dans le texte révisé et de la précision langagière de ce texte. Celle-ci a été mesurée en termes de nombre d’erreurs corrigées par mot.

    Une analyse préliminaire indique que, comparés aux textes révisés individuellement, les textes révisés collaborativement illustrent un gain en précision langagière, ce qui favorise l’acquisition du FLS.

  • Communication orale
    Dynamiques dialogiques de la carte conceptuelle en éducation et en enseignement
    Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs)

    Les cartes conceptuelles ou mentales tendent à trouver une place fonctionnelle au sein des pratiques éducatives et d’enseignement contemporaines. Elles répondent à une réalité d’attraction et de fixation des apprenants par l’intermédiaire de démarches originales. Quelles sont les dynamiques dialogiques produites et induites par la construction de cartes conceptuelles collectives en éducation et en enseignement dans leur mise en pratique ? Après avoir défini ce qu’est une carte conceptuelle et son élaboration au-delà d’une synthétique carte mentale, sont exposées les analyses des dynamiques dialogiques visibles en situation, initialisation, progression, maturation et finalisation. La mise en œuvre de la construction collective de cartes conceptuelles en cours par des apprenants est prise pour contexte dans différentes classes au collège. L’implication des actants, les échanges, les modifications, les éléments de guidage sont les traits principaux relevés. Des limites à ces dialogues canalisés et orientés émergent et doivent être reconnues pour améliorer les échanges. Toutefois, la construction opportune de cartes conceptuelles en éducation et en enseignement contribue à l’amélioration du dialogue entre les pairs et ouvre des champs de mises en œuvre des plus attrayants. Ainsi, les dynamiques dialogiques alimentent une émulation socioconstructive propice à l’amélioration de l’acquisition des savoirs par les apprenants.

  • Communication orale
    Une étude sur l'identité discursive des élèves en mathématiques
    Nilou Baradaran (Université McGill), Stephanie Beck (Université McGill), Alain Breuleux (Université McGill), Gyeong Mi Heo (Université McGill), Chao Zhang (Université McGill)

    Les activités collaboratives sont l’un des moyens par lesquels les enseignants sont encouragés à promouvoir le dialogue en classe. Cependant, ces activités peuvent mener à des situations délicates quand les lacunes scolaires de certains élèves sont révélées publiquement devant leurs pairs (Snell & Lefstein, 2018). De ce fait, ces activités peuvent susciter des interactions qui empêchent l’engagement de l’élève. En effet, l’identité sociale de l’élève est mise à l’épreuve lorsqu’il/elle est perçu/e comme un élève à faible capacité. Afin d’éviter des approches qui marginalisent par inadvertance certains élèves, notre perspective rejoint les études qui se basent sur une pédagogie dialogique (Alexander, 2008 ; Mercer & Littleton, 2007). Cette orientation socioculturelle envisage la construction d’identité comme une négociation ancrée dans des échanges discursifs (Kumpulainen & Rajala, 2017 ; Wegerif, 2013). Cette étude explore donc les façons dont les élèves négocient (ou non) différentes manières d’être élève en mathématiques. Pour ce faire, nous analysons des séquences d’activités collaboratives, notamment des échanges discursifs entre pairs ainsi que les échanges entre l’enseignant et les élèves pendant des tâches ouvertes en classe de mathématiques. Les résultats suggèrent que les élèves signalent, consciemment ou non, des identités assez marquées. Des implications pour une facilitation attentionnée d’activités collaboratives sont abordées.

  • Communication orale
    Utilisation de Facebook dans le parcours universitaires des étudiants de l’université Constantine 2 en Algérie
    Nadir Azizi (Université Constantine 2), Mbarek Bouacha (UNIVERSITE CONSTANTINE 2)

    Facebook est l'un des sites de médias sociaux utilisés par les étudiants universitaires dans leur parcours universitaire. Dans ce contexte, cette étude a permis de connaître les différentes utilisations du site Facebook par les étudiants de la Faculté des sciences économiques de l'Université de Constantine 2 en Algérie. L'étude portait sur les aspects pédagogiques et interactifs de l'utilisation de Facebook par les étudiants, ce qui a permis de conclure que les étudiants universitaires accordaient une grande attention au réseau social Facebook Plus que le reste des sites en termes de communication interactive entre eux et la direction et les enseignants d’une part, et l’échange de connaissances et d’apprentissage d’une autre part. L’étude a également révélé l’émergence de l’accompagnement pédagogique des étudiants et de la famille universitaire.

  • Communication orale
    Analyse des pratiques de débat en classe et évaluation de leurs effets sur les compétences des élèves liées à la méthode d’enquête et sur leur représentation de la citoyenneté.
    Stéphanie Didier (UdeM - Université de Montréal)

    Le contexte des écoles est fortement marqué par des écarts de réussite et de participation civique importants entre enfants, selon leur milieu socioéconomique d’appartenance (Torney-Purta, 2001). Cette réalité, couplée à l’explosion des informations et des fakes news auxquelles les jeunes sont confrontés à travers leur usage des réseaux sociaux, appelle à réfléchir à des moyens de structurer la formation citoyenne. La discussion en classe est souvent présentée comme une approche adaptée pour développer le raisonnement critique des élèves et préparer les citoyens de demain à prendre des décisions sur le bien commun (Brush, Kohlmeier, Mitchell et Saye, 2011 ; Hess et McAvoy, 2015). Cette communication présente les résultats des recherches ayant mesuré l’impact réel d’une discussion structurée en classe. Elle expose la façon dont cette pratique permet aux élèves de construire leur compréhension du monde, les conditions de son exercice et ses effets sur les élèves : quelles images développent-ils de leur citoyenneté, quels rôles et quelles actions ils y associent ? La communication ouvrira sur la présentation de ma recherche visant à comparer les effets d’un enseignement de la méthode d’enquête sur la manière dont des élèves du 5e secondaire comprennent les enjeux sociaux. Les questions de recherche, la méthodologie fondée sur une étude quasi-expérimentale et des résultats préliminaires seront soumis à la discussion avec les participants.


Communications par affiches

Session d’affiches

Salle : Grande salle - domaine 502 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication par affiche
    Place à la réalité augmentée pour former les étudiantes infirmières à l'urgence
    Sylvie Charette (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Les étudiants en sciences infirmières ont de la difficulté à faire des liens entre les concepts cliniques. Cette communication par affiche porte sur l’explicitation d’une étude visant à mettre en place et à évaluer un dispositif basé sur la réalité augmentée (RA) permettant le soutien pédagogique en soins d’urgence. La RA est une technologie interactive en émergence qui permet d’ajouter des éléments multimédias (images, sons et effets visuels) à un contenu réel. Elle se démarque présentement par la reproduction d’environnements complexes avec un niveau de réalisme très élevé. L’utilisation de la RA sera testée et évaluée au laboratoire de sciences infirmières à l’UQO lors de simulations permettant ainsi d’identifier l’impact d’un tel outil sur la construction des compétences professionnelles en soins critiques. Cette recherche de type quasi-expérimental impliquera le recours à une méthodologie mixte. Les données issues du questionnaire seront traitées selon des modèles multidimensionnels appropriés à l'analyse des variables quantitatives tandis qu’une analyse qualitative thématique permettra de traiter les données textuelles issues des verbatim. L’originalité de cette étude repose sur un double intérêt. Elle est stratégique au niveau de l’avancement technopédagogique en sciences infirmières, mais l’est aussi en ce qui concerne les apprentissages qui seront susceptibles d’être réalisés grâce à ce dispositif ayant comme impact direct, l’amélioration de la qualité des soins.

  • Communication par affiche
    La gestion du risque et les processus attentionnels chez les jeunes adultes.
    Jocelyn Faubert (Université de Montréal), Isabelle Legault (Collège Lionel-Groulx), Rose Pilette (Collège Lionel Groulx), Dylan Sutterlin-Guindon (Collège Lionel Groulx)

    Pour bien performer dans une discipline sportive, il faut savoir bien gérer les risques, agir rapidement et avoir de bonnes capacités attentionnelles. Nous savons que les adultes sportifs ont de meilleures capacités attentionnelles que les non-sportifs (Faubert, 2013). Dans un premier temps, nous voulions confirmer la supériorité des capacités attentionnelles des jeunes cégépiens sportifs âgés entre 17 et 24 ans comparativement aux non-sportifs. Dans un deuxième temps, les jeunes semblent particulièrement sensibles à la gestion du risque, où la prise de risque est souvent plus importante que dans les étapes de développement subséquentes. Nous avons mesuré la gestion de risque chez les jeunes sportifs et non sportifs, pour vérifier si une différence est observable entre ces deux groupes. Nos résultats démontrent que les jeunes sportifs obtiennent des performances attentionnelles significativement supérieures au non-sportifs, tel que mesuré à l’aide du NeurotrackerTM, une tâche de poursuite multiple d’objets. La différence observée semble être attribuable à la performance des garçons sportifs, puisque les filles sportives obtiennent des performances similaires aux non-sportifs. Aucune différence entre les groupes n’a été observée sur la tâche de gestion du risque. En conclusion, la pratique sportive semble davantage être bénéfique pour les garçons sur leurs processus attentionnels et celle-ci ne semble pas avoir d’influence sur la prise de risque chez les jeunes cégépiens.

  • Communication par affiche
    Résultats du nouveau Questionnaire sur les Forces et les Intérêts chez les Enfants Autistes d’âge préscolaire-QFIAP
    Claudine Jacques (UQO - Université du Québec en Outaouais), Véronique Langlois (Université du Québec en Outaouais, Gatineau, Qc, Canada; Centre d'excellence en Troubles envahissants du développement de l'Université de Montréal (CETEDUM), Montréal, Qc, Canada), Vanessa Larose (UQO - Université du Québec en Outaouais), Laurent Mottron (UdeM - Université de Montréal)

    Peu d’études documentent les intérêts des enfants autistes. Pourtant, les études menées chez les enfants typiques montrent que les intérêts peuvent être utilisés à des fins d’apprentissage (Hume, Lonigan et McQueen, 2015). L’objectif est de comparer la perspective parentale des intérêts des enfants autistes à celle des parents d’enfants typiques en utilisant le QFIAP. Vingt parents d’enfants autistes (M= 60.75 mois E.T.= 8.27) et 20 parents d’enfants typiques (M= 53.40 mois E.T.= 15.17; p=.067) ont participé à une entrevue téléphonique utilisant le QFIAP. Les groupes ont été comparés sur la fréquence et la perception parentale des intérêts (test U Mann-Whitney). Quatre intérêts étaient significativement plus fréquents chez les enfants autistes : Lettres, Chiffres, Électronique (tous p’s<.05) et Logos (p<.01). Les intérêts étaient considérés plus intenses (p<.05) et perçus moins favorablement par les parents d’enfants autistes (p<.001). Sept intérêts étaient significativement plus fréquents chez les enfants typiques : Jouer avec les amis (p<.001), Toutous (p<.01), Livres, Jeu Symbolique, Legos, Voitures et Insectes (tous p’s<.05). Cette étude indique une fréquence plus élevée des intérêts reliés à la littératie chez les enfants autistes, associée à leur profil de forces (Ostrolenk et al. 2017), comparativement aux enfants typiques. Le QFIAP peut être un outil intéressant pour informer les parents quant à la nature et la valeur des intérêts du jeune enfant autiste.

  • Communication par affiche
    Les habiletés graphomotrices et orthographiques en écriture à la maternelle
    Julie Gagné (UdeS - Université de Sherbrooke), Marie-France Morin (Université de Sherbrooke), Érika Simard-Dupuis (Université de Sherbrooke)

    Plusieurs études ont souligné le rôle de la conscience phonémique, habileté à manipuler les sons de la langue, dans l’apprentissage de l’écrit chez des élèves de la maternelle (Morin, 2007; Pufpaff, 2009). D’autres études, présentant une vision plus complexe des premières acquisitions en écriture, ont montré que la conscience phonémique n’était pas l’unique prédicteur de la réussite en écriture (Ouellette et Sénéchal, 2008, 2017). Dans cette perspective, Puranik et al. (2011) et Kim et al. (2014) ont montré que l’habileté à tracer des lettres a un impact plus important sur la performance en orthographe d’élèves anglophones en maternelle que la connaissance des lettres et la conscience phonologique. À la suite de ces travaux, la présente étude s’intéresse aux relations entre la connaissance des lettres (nom, son et tracé) et la compétence à produire des mots chez des élèves francophones en maternelle. Cinquante sujets québécois âgés de 5 ans seront soumis à trois tâches évaluant la connaissance des lettres (identification, reconnaissance et production) ainsi qu'à une tâche évaluant l’extraction phonologique et l'orthographe (dictée de mots sans modèle). Des analyses de régression seront appliquées afin d’examiner les relations entre ces diverses habiletés. Cette étude, menée auprès de jeunes francophones, complétera d’autres études anglo-saxonnes montrant que la connaissance des lettres est un prédicteur important de la réussite en écriture.

  • Communication par affiche
    L’usage didactique de la tablette tactile en soutien au développement de compétences en éducation physique et à la santé.
    Hugo Beausoleil (UdeM - Université de Montréal)

    De façon concrète, le programme de formation de l’école québécoise se caractérise principalement par le développement de compétences. Par conséquent, contrairement aux croyances générales que la conception de l’éducation physique et à la santé (EPS) est de simplement faire « bouger » les élèves, cette dernière a principalement et obligatoirement la directive de développer des compétences. Ce mandat essentiel représente donc une tâche significative du rôle de l’enseignant, ce qui s’avère un défi de taille notamment dû aux nombreuses particularités spécifiques à l’EPS. Dès lors, on peut se poser la question, à savoir si l’usage de la tablette tactile peut soutenir le développement de compétences en EPS. Afin de répondre à cette interrogation, ce projet de recherche privilégiera une démarche d’étude de multicas, avec la participation de quatre enseignants en EPS utilisant déjà la tablette tactile dans leurs cours. En outre, quatre différents moyens de collecte de données seront déployés : 1) observation directe lors des cours ; 2) questionnaire aux élèves ; 3) entrevues de groupe avec les élèves ; 4) entretiens auprès de chacun des enseignants. Cette proposition de communication par affiche abordera subséquemment la problématique, le cadre conceptuel, la méthodologie et présentera aussi des résultats préliminaires du projet de thèse concernant l’usage didactique de la tablette tactile en EPS.

Communications orales

Les pratiques enseignantes au service de la réussite des élèves

Salle : B1012 — Bâtiment : UQO L.-Brault
Présidence : Caroline St-Jacques (UQO - Université du Québec en Outaouais)
  • Communication orale
    Documenter de nouvelles pratiques en intégration du développement de la compétence de résolution de problème en Science et Technologies au secondaire.
    Sylvie Barma (Université Laval), Simon Duguay (Université Laval)

    L’intelligence artificielle met au défi les emplois actuels en appelant les travailleurs à reconceptualiser des tâches qu’ils effectuent au quotidien (Hawksworth, Kupelian, Berriman, & Mckellar, 2017). L’Organisation de Coopération et de Développement Économique considère que la compétence de résolution de problème doit maintenant être une priorité en éducation, car les travailleurs aborderont plus souvent des tâches complexes; les tâches simples faisant l’objet d’automatisation (Greiff et al., 2017). Les stratégies mobilisées lors de l’articulation de cette compétence sont considérées proches de celles utilisées pour programmer. Cette étude vise à documenter de quelle façon l’enseignement de la programmation est susceptible de développer la compétence à résoudre des problèmes. Le cadre de recherche de l’apprentissage expansif sera mis à profit pour documenter de quelles façons les enseignants du secondaire en Science et technologie intègrent l’enseignement de la programmation pour développer la résolution de problèmes. Engeström (2015), qui a développé le concept d’Expansive learning, réfère à un cycle d’expansion pour définir le processus qui conduit à l’implantation d’une nouvelle pratique dans un milieu donné. Ce cycle comporte idéalement 7 étapes et fournit un cadre d’analyse au renouvèlement d’une pratique d’enseignant. Notre hypothèse est que cette approche permettra d’intégrer de manière durable l’enseignement de la programmation dans les pratiques de ces enseignants.

  • Communication orale
    Évaluation de l’effet de la pratique scolaire des jeux de société, sollicitant des habiletés en mathématiques, sur la réussite éducative des élèves du deuxième cycle du primaire
    Thomas Rajotte (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Problématique

    Depuis les dernières décennies, le taux de décrochage en Abitibi-Témiscamingue est un phénomène préoccupant. Une analyse approfondie des taux de réussite aux épreuves ministérielles permet de dégager que c’est sur le plan de la compétence à utiliser un raisonnement mathématique que les résultats des élèves témiscabitibiens sont les plus faibles (MELS, 2014). Parmi les activités qui permettent de développer cette compétence, l’enseignement et l’apprentissage par le biais de la pédagogie par le jeu semblent constituer une approche pédagogique à privilégier.

    Objet de recherche

    L’objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la pratique de jeux de société en milieu scolaire, sollicitant des habiletés de mathématiques, sur deux indicateurs de la réussite éducative des élèves, soit : le rendement en résolution de problèmes et la motivation scolaire.

    Méthodologie et résultats préliminaires

    Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin a été mis en œuvre. Les résultats démontrent que la pratique scolaire des jeux de société permet de développer les habiletés en résolution de problèmes des élèves témiscabitiens. Un effet particulier est dégagé pour la résolution de problèmes additifs. De plus, un effet sur la motivation extrinsèque des filles témiscabitibiennes est relevé.

  • Communication orale
    La ludification pour promouvoir la motivation et l’engagement chez les élèves du secondaire au Québec
    Mourad Majdoub (Université Laval), Didier Paquelin (Université Laval)

    Le manque de motivation et le faible rendement scolaire des étudiants au secondaire incitent à adopter de nouvelles approches pédagogiques, alternatives à l'apprentissage livresque orienté vers les savoirs plutôt que vers les savoir-faire. Cette étude explore l’impact de la mise en œuvre d’une conception pédagogique ludique sur la motivation et l’engagement des étudiants en anglais langue seconde au secondaire. Une plateforme ludique appelée Classcraft a été sélectionnée pour son potentiel permettant aux participants d’expérimenter des éléments ludiques. Une approche mixte a été utilisée où des données quantitatives et qualitatives ont été collectées, analysées et discutées. La partie quantitative de cette étude consistait en des questionnaires administrés avant et après l’intervention ludique. La partie qualitative, qui utilisait une approche basée sur la théorie ancrée, comprenait des groupes de discussion. Les résultats ont conclu que l’intégration des éléments ludiques dans le contenu pédagogique a un impact positif sur les apprenants, ce qui a augmenté potentiellement leur motivation et engagement. Plusieurs études ont démontré l'impact positif de la ludification sur les utilisateurs dans plusieurs secteurs, mais l'émergence des quatre impacts positifs (motivationnel, académique, émotionnel et social) issus de cette recherche constitue un ajout important à la littérature scientifique dans ce domaine.

  • Communication orale
    Exploration des manifestations du playfulness des élèves en classe maternelle 5 ans au Québec
    Elaine Leclaire (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Mathieu Point (Université du Québec à Trois-Rivières)

    Durant la période préscolaire, le jeu est le moteur du développement des enfants (Yogman et al, 2018). Au Québec, la place de l’apprentissage par le jeu en classe maternelle semble perdre du terrain au profit d’apprentissages académiques précoces. Afin de mieux comprendre la place qui est actuellement donnée au jeu en classe, nous portons un regard sur le playfulness des élèves. Le playfulness est un état mental caractérisé par la spontanéité et l’engagement dans le jeu, se manifestant à différents degrés d’intensité (Ferland, 2002). Cet état d’esprit est nécessaire pour que l’enfant se développe de façon optimale à travers son jeu (Pinchover, 2017). Comme le jeu occupe une place centrale dans le curriculum préscolaire, et que le playfulness en est une de ses manifestations comportementale, il se révèle pertinent d’explorer comment il se manifeste chez les élèves. Cette étude vise à décrire le degré de playfulness des élèves en classe maternelle à différents moments de la journée et dans différentes classes. Seront présentés les résultats d’une étude de cas multiple de type exploratoire auprès de trois classes maternelle. Les résultats correspondent à l’analyse descriptive des données obtenues grâce à des observations faites avec le Test of Playfulness et le Test of Environnmental Supportiveness (Skard et Bundy, 2008). Nous discuterons de la compréhension de la place du playfulness en maternelle comme moyen de faire des choix pédagogiques plus éclairés en lien avec le jeu.

  • Communication orale
    L’anthropomorphisme en littérature de jeunesse : soutien ou entrave au développement du raisonnement biologique de l’enfant
    Anne-Marie Dionne (Université d’Ottawa)

    L’anthropomorphisme, qui consiste à attribuer des caractéristiques humaines aux animaux, est un procédé d’écriture courant en littérature de jeunesse. Cependant, le fait d’octroyer des traits humains aux animaux risque d’interférer avec la compréhension des enfants quant aux propriétés biologiques réelles des animaux. Dès lors, la question qui se pose est de savoir si ces œuvres dans lesquelles des caractéristiques humaines sont attribuées aux animaux soutiennent le développement d’un raisonnement biologique chez les enfants ou si elles ne favorisent pas plutôt une vision anthropocentrique du monde animal dans leur esprit en développement. Une analyse de contenu portant sur 32 livres de littérature de jeunesse présentant des animaux anthropomorphiques a été menée pour répondre à cette question. Les informations relatives au cycle de vie, aux comportements et à l’alimentation ont été analysées. Les résultats préliminaires tendent à démontrer que ces livres se concentrent presque exclusivement sur les expériences socioémotionnelles des personnages incarnés par les animaux et que les explications biologiques, lorsqu’elles sont présentes, risquent d’encourager un raisonnement anthropocentrique et non pas un raisonnement biologique chez les enfants. Dans notre exposé, nous discuterons du fait que malgré tout, ces œuvres peuvent être utilisées consciemment pour les amener à développer la pensée critique qui est nécessaire à la compréhension des phénomènes biologiques animaliers.

  • Communication orale
    Les chiens à l'école : connaissances, limites et recommandations sur l'enseignement facilité par le chien en milieu scolaire
    Virginie Abat-Roy (Université d’Ottawa)

    Que ce soit à titre de partenaire de zoothérapie, d'enseignement ou en tant que chien d'assistance, il est désormais possible de rencontrer des chiens en établissement scolaire. Leur nombre continue d’ailleurs d'augmenter. Toutefois, les acteurs du milieu dénonce souvent le manque d'information à leur sujet. Des recherches peuvent être identifiées, mais plusieurs lacunes sont également relevées.

    Une revue systématique des 24 écrits empiriques identifiés portant sur la présence des chiens à l'école a été menée afin de synthétiser les connaissances. Les résultats seront donc présentés afin de répondre à ces questions : que savons-nous de la retombée des chiens en milieu scolaire ? Quelles limites ont été relevées par les chercheurs? Quelles recommandations ont-ils faits ? Cette communication s'adresse aux professionnels de l'enseignement étant en quête d'informations sur le sujet ou désirant intégrer un animal à leur pratique.

    Les résultats partiels démontrent que la présence de ces chiens est bénéfique pour tous les enfants et adultes évoluant autour de ce dernier, y compris dans le cas du chien d’assistance qui ne peut entrer en contact avec les autres enfants. Des adaptations sont toutefois de mises afin d’accommoder la présence d’un animal en milieu scolaire (poils, bien-être de l’animal, allergies potentielles, etc.). Les chercheurs encouragent la pratique et recommandent d'effectuer des recherches longitudinales sur ses retombées éducatives.

  • Communication orale
    Les manifestations de la révision de texte : la rétroaction corrective écrite de l’enseignant a-t-elle un mot dans le chapitre?
    Hana Alahamdi (Université de Montréal), Sana Khlaifia (UdeM - Université de Montréal)

    La révision joue un rôle crucial dans le développement de la compétence à écrire (Fayol, 2007). Toutefois, la recherche indique que les apprenants révisent peu et priorisent les erreurs de surface (Allal, Chanquoy et Largy, 2004, Roussey et Piolat, 2005), mettant en relief l’importance de la rétroaction corrective écrite (RC) qui est susceptible d’inciter les apprenants à réviser (Silver et Lee, 2007). Plusieurs recherches ont traité la révision impromptue (Barkaoui, 2016; Chenoweth et Hayes, 2001; Lindgren et Sullivan, 2006). Cependant, rares sont les recherches qui ont étudié la révision déclenchée par la RC de l’enseignant (Lee, 2009). Cette étude descriptive vise à examiner la révision qui suit la RC fournie par l’enseignant.

    L’étude a été menée auprès d’apprenants de français au primaire et au secondaire. Au total, six classes d’accueil (L2) et neuf classes régulières (L1) ont participé à cette étude. Ils ont révisé un texte qu’ils avaient produit et que leur enseignant avait annoté. Des entrevues ont été réalisées avec les enseignants et les apprenants afin de mieux comprendre les résultats et les interpréter.

    Les résultats obtenus indiquent que la rétroaction qui fournit à l’élève la forme correcte est celle qui suscite le plus de révision par rapport à celle qui incite l’apprenant à s’autocorriger. Même si les enseignants du secondaire L1 et L2 utilisent les mêmes techniques rétroactives, les élèves des classes d’accueil révisent plus que ceux des classes de L1.

  • Communication orale
    Mise à l’essai et évaluation de l’efficacité de dispositifs d’enseignement sur l’apprentissage de l’orthographe lexicale d’élèves de la deuxième année du primaire
    Ahlem Ammar (Université de Montréal), Daniel Daigle (Université de Montréal), Noémia Ruberto (UdeM - Université de Montréal)

    L’apprentissage de l’orthographe lexicale, soit la façon d’écrire les mots selon la norme, constitue un défi de taille pour les élèves (Fayol et Jaffré, 2014). Les études descriptives menées auprès d’élèves québécois montrent que la plupart des erreurs d’orthographe lexicale sont associées aux propriétés visuelles des mots et, plus précisément, aux phonèmes multigraphémiques (même son s’écrivant de plusieurs manières) et aux lettres muettes (Daigle et al., 2016). Une attention particulière doit donc être accordée à l’enseignement de ces phénomènes. Pour définir le contexte d’enseignement le plus favorable à l’apprentissage des phonèmes multigraphémiques et des lettres muettes, deux dispositifs d’enseignement ont été testés dans six classes de 2e année du primaire (n=131 élèves) selon l’une des conditions suivantes : 1) enseignement des propriétés visuelles et sémantiques, 2) enseignement des propriétés visuelles, 3) condition contrôle. Pour mesurer les effets de l’intervention, l’orthographe des 24 mots enseignés a été évaluée à l’aide d’une dictée trouée avant et après l’intervention. Les principaux résultats indiquent que les élèves ayant bénéficié de l’intervention progressent davantage que ceux n’en ayant pas tiré profit. De plus, peu de différences sont observées entre les deux groupes ayant reçu l’intervention. Ces résultats seront discutés afin de montrer l’importance d’instaurer des pratiques d’enseignement qui favorisent l’apprentissage de l’orthographe lexicale.