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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Le Conseil supérieur de l’éducation, dans son rapport annuel 2004-2005 sur l’état et les besoins de l’éducation, rappelait l’importance du dialogue entre la recherche et la pratique en éducation : « Les zones d’interface ou les lieux d’échange entre la recherche et la pratique en éducation constituent des terreaux fertiles qui méritent d’être approfondis et développés. Le Conseil estime également que le développement et l’enrichissement de ces zones d’interface peuvent contribuer à l’essor et à la dissémination d’innovations durables, à la diffusion des résultats de recherche, à l’appropriation de ces résultats par les praticiens et, en bout de course, à l’amélioration des pratiques éducatives » (CSE, 2005, p. 1). Qu’en est-il dix ans plus tard? Certaines initiatives récentes visant l’établissement de communautés d’apprentissage (CA) et d’autres visant le développement de modèles pouvant mieux définir le concept des CA menées entre les milieux universitaires et les milieux de pratique suggèrent que les CA puissent constituer des zones d’interface et d’échange entre chercheurs, gestionnaires et praticiens. Outre leur apport de mieux en mieux documenté au regard du développement professionnel des acteurs scolaires au sein des communautés d’apprentissage professionnelles (CAP), en quoi les CA formées d’acteurs des milieux universitaires et des milieux de pratique peuvent-elles contribuer au dialogue entre ces deux milieux? En quoi sont-elles des creusets du développement de la recherche scientifique? Quels impacts réels la mise en place d’un fonctionnement en CA peut-elle avoir dans les établissements d’enseignement? Ce colloque, lieu de regards croisés entre chercheurs, gestionnaires et praticiens, cherche à mettre en lumière les enjeux, les défis, les dynamiques, les potentialités et les forces des communautés d’apprentissage entre milieux universitaires et de pratique en tant qu’espace de dialogue entre la théorie et la pratique.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Mot de bienvenue


Communications orales

Conférence d'ouverture et discussion

  • Les ajustements des pratiques professionnelles : un enjeu au fonctionnement de communautés d'apprentissage
    Lorraine Savoie-Zajc (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Un grand intérêt existe depuis les deux dernières décennies de conceptualiser l'école comme une communauté (Kilpatrick, Barrett et Jones (2003) sans doute parce que l'accent mis sur la personne fait partie des priorités de l'institution scolaire et que les bénéfices attribués à la notion de communauté excèdent de beaucoup les limites qui lui sont attribuées. La notion de communauté, transposée au niveau des avenues de développement professionnel et déclinée sous diverses appellations (communautés d'apprentissage; communautés d'apprentissage professionnelles; communautés de pratique), est aussi apparue comme étant une parmi plusieurs modalités de développement professionnel intéressantes pour les acteurs scolaires. Certaines des orientations préconisées par le Conseil Supérieur de l'éducation (2004, 2014) y font d'ailleurs écho. Celui-ci rappelle en effet l'importance de susciter une culture du développement professionnel dans les milieux scolaires en renforçant, entre autres, les liens entre milieux d'enseignement et milieux de recherche. Qu'en est-il en réalité? Comment l'enjeu des ajustements des pratiques professionnelles est-il pris en compte dans le fonctionnement des diverses formes de communautés d'apprentissage? De quelles pratiques est-il question? Comment les différents ancrages théoriques structurent-ils les relations entre les participants ainsi que les orientations de travail qui émergent en leur sein? La communication abordera ces différentes questions.

  • Discussion
  • Pause

Communications orales

Premier bloc de présentations

  • La communauté d'apprentissage, un dispositif de développement professionnel systémique au sein d'une commission scolaire
    Brigitte GAGNON (CSDHR - Commission scolaire des Hautes-Rivières), Dominique Lachapelle (Commission scolaire des Hautes Rivières), Nathalie MÉNARD (Commission scolaire des Hautes-Rivières)

    Engagée dans des changements organisationnels importants visant une meilleure réussite éducative des élèves de son territoire, la Commission scolaire des Hautes-Rivières a adopté depuis plusieurs années le travail en communautés. Ces dernières prennent différentes formes en fonction du contexte, des besoins des participants et de l'objectif poursuivi. Dans chacune de ces communautés, on accorde une place importante aux connaissances issues de la recherche (CIR) en complémentarité aux connaissances issues de l'expérience (CIE). Notre communication propose une illustration de trois communautés actives à différents paliers de l'organisation (direction générale, services éducatifs et écoles d'un secteur) en présentant les particularités quant aux objets choisis, au mode de fonctionnement et d'animation ainsi qu'aux différentes façons d'établir un lien entre la recherche et la pratique, pour chacune d'entre elles. On y présente également les points de convergence qui permettent d'assurer une cohérence systémique dans notre milieu. Certains outils seront également présentés dont le guide d'implantation, le formulaire de mise en place d'une communauté et quelques références théoriques sous-jacentes.

  • Arrimer recherche, action et formation pour consolider les compétences de gestionnaires d'établissement d'enseignement par la communauté d'apprentissage et de pratique professionnelle
    Daniel APRIL (Université Laval), Yamina Bouchamma (Université Laval), Marc GIGUÈRE (Université Laval)

    Nous présentons les trois composantes du projet Chantier 7 : Programme de soutien à la formation continue du personnel scolaire (MEESR 2014-16), qui vise l'amélioration des compétences des gestionnaires d'établissement d'enseignement en supervision du personnel enseignant par communauté d'apprentissage et de pratique professionnelle (CAPP):

    1) la recherche qui s'est réalisée par plusieurs modes de collecte de données (questionnaire, entrevues, groupe focalisé). La méthodologie s'est avérée tantôt comme frein tantôt comme levier. Une analyse de besoin a été réalisée auprès des participants et de leurs enseignants. Les rencontres en groupe focalisé ont considéré les obstacles et les pratiques gagnantes des participants et leur cheminement au sein de l'équipe et dans le processus de supervision qu'ils ont instauré;

    2) l'action des directions qui ont travaillé en (CAPP) et dont certains d'entre eux ont instauré des communautés d'apprentissage professionnelles (CAP) dans leur milieu. Les gestionnaires d'établissement d'enseignement ont instauré une supervision pédagogique autant individuelle que collective, formelle et informelle dans un contexte où l'existence d'un cadre officiel fait défaut;

    3) la formation pour faire place au co-développement et aux discussions de groupe, la formation est allée à l'essentiel en présentant les compétences nécessaires à la supervision sous forme de capsules qui répondent à leurs propres besoins qu'ils formulent à la fin de chaque rencontre.

  • La CAP secteur de développement professionnel en communauté d'apprentissage et la difficile articulation entre pratique et recherche
    Ann-Louise Davidson (Université Concordia), Nadia NAFFI (Université Concordia), Carole RABY (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le projet CAP secteur a pour objectif de développer une communauté d'apprentissage des personnels scolaires pour améliorer la persévérance et la réussite des élèves. Depuis deux ans, dans le cadre d'un projet de Chantier 7, nous accompagnons un groupe de 22 praticiens dans leur développement professionnel pour générer des CAP spécifiques dans les écoles. Ce projet se passe dans l'intersection entre deux milieux, soit celui des praticiens et celui des chercheurs. Dans les deux milieux, des forces invisibles imposées par des impératifs de la nouvelle gestion publique existent. Dans les deux cas, les principes de transparence et de redevabilité imposent des critères d'excellence qui peuvent sembler incompatibles selon les priorités du milieu. Faire le pont entre la prestation des services éducatifs offerts aux élèves dans les écoles et les exigences du milieu de la recherche fait émerger des tensions implicites et explicites autant du côté des chercheurs que du côté des praticiens. Dans cette présentation, nous présenterons les enjeux, les défis, les moments difficiles et les moments forts du développement d'une communauté d'apprentissage impliquant le développement professionnel des personnels scolaires.

  • Communauté d'apprentissage professionnel pendant le processus d'insertion professionnelle
    Marjolaine AUCLAIR-DAVREUX (UdeM - Université de Montréal), Anne-Sophie Aubin (UdeM - Université de Montréal), Cecilia Borges (UdeM - Université de Montréal), Fabrice Derradji (UdeM - Université de Montréal), Serigne Ben Moustapha Diedhiou (UdeM - Université de Montréal), Marcos Roberto Godoi (UdeM - Université de Montréal), Adriana Morales Perlaza (UdeM - Université de Montréal), Jean-Paul NDORERAHO (UdeM - Université de Montréal), Arianne ROBICHAUD (UdeM - Université de Montréal), Maurice TARDIF (UdeM - Université de Montréal), Delphine Tremblay-Gagnon (UdeM - Université de Montréal)

    Plusieurs éléments du contexte actuel appellent un essor de la collaboration au travail entre enseignants ainsi que la création de communautés d'apprentissages professionnels (CAP), tels que : les changements dans les programmes scolaires et dans les politiques éducatives, l'hétérogénéité des groupes classes, les exigences envers les établissements scolaires quant à la réussite du plus grand nombre d'élèves, l'épuisement de certaines formes de formation continue des enseignants, ainsi que des théories qui convoquent les dimensions sociales/collectives/culturelles/partagées/ de l'apprentissage. Qu'est-ce qu'une CAP? Certains auteurs essayent de la définir et d'établir les frontières par rapport à des termes connexes comme : communauté de pratiques, groupes de soutien, communauté apprenante, etc. La littérature évoque une polysémie de significations, épousant conceptualisations et courants divers, et recoupant les idées de travail partagé, collaboration, apprentissage conjoint. Dans notre communication, en plus de la conceptualiser et d'aborder les éléments qui contribuent à son émergence, nous présentons l'expérience d'une CAP mené auprès des enseignants débutants et inscrite dans le cadre d'une recherche longitudinale sur leur insertion professionnelle. Nous explorerons la portée et les limites de ce type d'approche autant d'un point de vue scientifique que pratique, ainsi que les rapports entre chercheurs et participants.

  • Période de questions

Assemblée générale

Dîner


Panel / Atelier

Table ronde

Participant·e·s : Nathalie Boudriau (École du Pélican), Pascale-Dominique Chaillez (CSDM - Commission scolaire de Montréal), Isabelle Lessard (Ecole William Latter), Nadia Naffi (Université Concordia), Brian Peddar (Commission scolaire Riverside)

Communications orales

Deuxième bloc de présentations

  • Une CAP qui s'inspire des résultats de recherche et qui en produit dans le but de favoriser l'intérêt des élèves à l'égard des sciences et de la technologie?
    Abdelkrim HASNI (UdeS - Université de Sherbrooke), Patrice Potvin (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L'intérêt que les élèves entretiennent à l'égard des sciences et de la technologie (S&T) est un enjeu social, économique et environnemental important. Il favorise en effet la réussite, se trouve à l'origine de plusieurs choix carrières et permet l'émergence de citoyens capables de participer positivement aux enjeux démocratiques et de consommer de manière responsable. Pourtant, on sait qu'une proportion décroissante des élèves choisit les métiers en S&T et que leur intérêt pour les S&T décline avec la scolarité. Consciente qu'il est possible de redresser la situation pour plusieurs élèves à travers les pratiques pédagogiques, la Chaire de recherche sur l'intérêt à l'égard des sciences et de la technologie a mis sur pieds une communauté d'apprentissage professionnelle (CAP) dans ce but précis. Annuellement, de 20 à 30 enseignants sont libérés durant 5 à 6 jours pour développer de nouvelles interventions pédagogiques basées sur les résultats de recherches antérieures et les implanter dans leurs classes. Inscrits dans une dynamique de CAP inspirée deBielaczyc et Collins (1999), les enseignants se trouvent de surcroit inscrits dans une démarche de recherche, car des questionnaires « pré- » et « post- » permettent un suivi de l'intérêt de leurs élèves. Notre présentation permettra d'expliquer les objectifs, le fonctionnement et les défis à relever de cette initiative et présentera les résultats concrets qu'elle a pu enregistrer auprès d'élèves.?

  • Temps forts, défis et réalisations d'une communauté d'apprentissage en sciences et technologies
    Emmanuelle Aurousseau (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Christine Couture (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Liliane DIONNE (Université d’Ottawa), Lorraine Savoie-Zajc (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Dans le cadre d'un projet de recherche (CRSH 2013-2017) visant à caractériser et diffuser des pratiques d'enseignement de sciences et technologies jugées gagnantes, deux communautés d'apprentissage, l'une en Ontario et l'autre au Québec, ont évolué de 2014 à 2016. Ces communautés d'apprentissage sont constituées à titre de dispositif de formation et de recherche collectif et flexible favorisant le développement de la pratique (Dionne & Couture, 2013; Dionne, Lemyre, & Savoie-Zajc, 2010). L'analyse du fonctionnement de l'une de ces communautés d'apprentissage (Québec) permet de voir comment s'établit le dialogue entre le milieu de la recherche et le milieu de la pratique dans une double intention de développement des pratiques d'enseignement et de connaissances scientifiques. C'est à travers les temps forts, les défis et les réalisations de cette communauté d'apprentissage qu'il est possible de percevoir l'influence réciproque qui s'opère entre la recherche et la pratique en éducation.

  • Favoriser l'« accompagnement proche » auprès de dyades enseignantes-futures enseignantes pour l'appropriation des savoirs théoriques et pratiques en didactique des sciences au primaire
    Sylvie Viola (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le projet APTES (Accompagnement Pédagogique en Tétrade pour l'Enseignement des Sciences) a été initié dans trois commissions scolaires de la Rive-Nord de Montréal pour faire suite aux nombreuses lacunes observées par les milieux universitaire et primaire quant à la maitrise des contenus en didactique des sciences des enseignants et futurs enseignants (Lisé, 2008; CSÉ, 2013). Ainsi, pour palier à ces lacunes, des communautés d'apprentissage ont été mises en place afin de permettre aux enseignantes associées et leurs stagiaires de quatrième année de planifier, de partager leurs planifications, de piloter des situations d'apprentissage et de réfléchir collectivement aux pratiques réalisées. Lors de rencontres collectives et d'expérimentation en classe, une démarche de type expérientiel a permis aux participants d'être placés dans des conditions où ils étaient parfois des sujets-apprenants et d'autres fois des agents-enseignants où ils pu observer un expert, travailler avec les experts, et expérimenter devant un expert. Ils ont été ainsi placés dans des situations à la fois confortables et déstabilisantes dans le but d'acquérir une certaine forme d'autonomie dans leur appropriation des contenus en sciences. Au cours de cette présentation, nous expliquerons notre modèle « d'accompagnement proche » dans les communautés d'apprentissage ainsi que les premiers résultats d'un questionnaire servant à identifier les moments les plus propices à l'acquisition des savoirs théoriques et pratiques.

  • La communauté d'apprentissage comme lieu de coconstruction de savoirs scientifiques et pratiques
    André-Paul Bouchard (Service local du RÉCIT de la Commission scolaire des Hautes-Rivières), Annie CHARRON (UQAM - Université du Québec à Montréal), Pascale-Dominique Chaillez (Service local du RÉCIT de la Commission scolaire de Montréal), Brigitte GAGNON (Commission scolaire des Hautes-Rivières), Lynda O'connell (Service national du RÉCIT à l'éducation préscolaire), Carole Raby (UQAM - Université du Québec à Montréal), Émilie Tremblay-Wragg (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans le cadre d'une recherche-action sur l'utilisation collaborative du tableau numérique interactif chez les jeunes élèves, qui s'est déroulée de 2012 à 2015 à la Commission scolaire des Hautes-Rivières, nous avons mis sur pied une communauté d'apprentissage composée de dix enseignants à l'éducation préscolaire et au 1er cycle du primaire, de quatre conseillers pédagogiques et de deux chercheuses. Appuyée par les gestionnaires de la CSDHR et financièrement par le ministère de l'Éducation, cette communauté d'apprentissage s'est réunie six fois par année pendant trois ans. Le processus de construction et de production, de mêmes que les effets de la CA ont été documentés notamment à l'aide d'entrevues individuelles, de journaux de réflexion, de l'enregistrement des discussions et, aussi, de bilans collectifs annuels. Les résultats démontrent que la communauté d'apprentissage peut constituer un lieu de coconstruction de savoirs pratiques et scientifiques entre chercheurs, conseillers pédagogiques et enseignants des savoirs pratiques. Toutefois, pour y parvenir, il apparait essentiel de mettre en place différents dispositifs pour favoriser les liens affectifs, le partage et les échanges entre les membres de la CA, mais aussi pour amenuiser les rapports hiérarchiques entre eux. Cette communication permettra de mettre en lumière les mécanismes mis en place pour favoriser le dialogue entre la recherche et la pratique au sein de la communauté d'apprentissage.

  • Période de questions
  • Mot de clôture