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Informations générales

Événement : 83e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

En décembre 2013, le Comité d’agrément des programmes de formation à l’enseignement (CAPFE) terminait une ronde de visites de suivi de ces programmes dans les douze universités québécoises. Son regard portait plus particulièrement sur la concertation, l’approche-programme, le partenariat avec le milieu scolaire, l’intégration du référentiel de compétences professionnelles à l’enseignement et le processus de reconnaissance des acquis. Au terme de la rédaction d’un bilan des visites, le présent colloque vise à mettre en commun diverses expertises et, de concert avec les acteurs universitaires, poser un regard critique sur la formation à l’enseignement au Québec, identifier ses principaux enjeux et défis, partager de bonnes pratiques adoptées dans certaines universités et proposer des pistes de solution pour l’amélioration de la qualité de la formation.

Se déroulant sur deux journées consécutives, le colloque réunira des acteurs des universités québécoises bien engagés dans les divers programmes de formation à l’enseignement, que ce soit dans l’administration de ces programmes ou dans la recherche sur des sujets relatifs à la formation professionnelle à l’enseignement. Plus précisément, les objectifs généraux sont de : 1) présenter aux acteurs un bilan thématique des visites de suivi; 2) approfondir, par des données de recherche, les enjeux cruciaux de la formation; 3) partager avec l’ensemble des acteurs des expériences et de bonnes pratiques adoptées dans certaines universités; et 4) dégager des pistes d’action novatrices susceptibles d’améliorer la qualité des programmes. Les quatre thèmes suivants structurent le colloque : 1) l’approche-programme et la concertation; 2) le partenariat avec les milieux scolaires; 3) les thèmes émergents; et 4) le développement et l’évaluation des compétences professionnelles à l’enseignement. Deux tables rondes donneront l’occasion de débattre de deux sujets cruciaux : la problématique des programmes de baccalauréats en enseignement secondaire (BES) et l’avenir du référentiel de compétences professionnelles à l’enseignement.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Session 1 : La concertation et l'approche-programme 

  • Mot de bienvenue et ouverture du colloque
    Céline Garant (UdeS - Université de Sherbrooke), Gina THÉSÉE (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Conférence d'ouverture : La formation à l'enseignement au Québec, bilan des 25 dernières années et perspectives pour l'avenir
    Maurice Tardif (UdeM - Université de Montréal)
  • La concertation et l'approche-programme : bilan par le CAPFE
    Fanny Lamache (CSQ), Daniel Martin (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)
  • Vous avez dit « approche-programme »?
    Julie Desjardins (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Depuis que le MEQ a décrété, en 2001, que dans une logique de professionnalisation « la conception d'un programme de formation à l'enseignement (…) requiert (…) une approche-programme » (p.216), ce mot est sur toutes les lèvres et semble faire l'objet d'un large consensus, malgré les difficultés réelles d'opérationnalisation. Pourtant, étonnamment (ou non – le monde de l'éducation a souvent tendance à s'emballer pour des expressions qui frappent l'imaginaire sans pour autant en clarifier les fondements), la notion d'approche-programme reste, sur le plan conceptuel, assez approximative. Née au Québec au début des années 1990, dans la foulée de la réforme des programmes d'enseignement collégial, cette expression a permis de marquer la distance que l'on souhaitait prendre des programmes où les activités pédagogiques avaient peu de lien entre elles où chaque étudiant pouvait se composer son propre menu. Depuis, la notion a été reprise dans différents contextes mais sa signification est instable et varie considérablement au gré des usages. Dans cette présentation, en nous appuyant sur la littérature scientifique en lien avec la cohérence dans les programmes de formation à l'enseignement, nous proposerons un cadre de lecture permettant de mieux circonscrire l'essence de la notion d'approche-programme que nous approcherons à travers trois angles : 1) ses manifestations, 2) ses fondements conceptuels et 3) le processus de construction sociale qui la sous-tend.

  • Anatomie d'une approche-programme
    Jocelyn GAGNON (Université Laval), Valérie Michaud (Université Laval)

    Le Baccalauréat en enseignement de l'éducation physique et à la santé (BEÉPS) de l'Université Laval est un programme dit « intégré » qui privilégie une formation où l'acte d'enseigner est considéré comme un tout reposant sur l'exercice d'un ensemble de compétences interdépendantes les unes des autres. Selon cette perspective, la formation doit être le plus possible décloisonnée pour se rapprocher de façon tangible de la pratique professionnelle. Le modèle de l'apprentissage expérientiel constitue le cadre conceptuel de la formation au sein du BEÉPS et l'organisation de l'enseignement se fait selon une approche-programme formalisée. Celle-ci comporte trois mécanismes de travail en collégialité, soit la concertation, la collaboration et l'apprentissage par compagnonnage. Ces trois mécanismes de travail s'opérationnalisent de diverses façons entre les enseignants qui dispensent la formation. L'approche-programme du BEÉPS repose également sur des stratégies qui ont pour but de susciter l'engagement des étudiants dans leur programme d'études. L'objectif de notre présentation est de décrire plus spécifiquement comment se déploie cette approche-programme au sein du BEÉPS.

  • Pause
  • Les défis liés à l'approche-programme et à la concertation en formation à l'enseignement à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
    Réal BERGERON (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Valérie Djédjé (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Bernard HARVEY (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Les quatre programmes de formation de futurs enseignants de l'Unité d'enseignement et de recherche en sciences de l'éducation de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue ont reconceptualisé leurs modes de fonctionnement à la lumière des principes de l'approche-programme (MEQ, 2001; CAPFE, 2007; Harvey et coll., 2012). Ainsi, pour permettre une plus grande articulation et pour renforcer la cohérence entre les programmes (Tardif et coll., 2012), deux modes de concertation ont été élaborés : 1) la modalité de gestion des programmes de formation à l'enseignement et 2) la coordination des actions des différents intervenants en formation à l'enseignement. Ces moyens de concertation permettent aux formateurs d'échanger sur leurs pratiques et les difficultés rencontrées. Ils peuvent ainsi développer des consensus sur les actions à entreprendre, percevoir la complémentarité des apprentissages entre les cours, faire émerger et mettre en œuvre des activités interdisciplinaires, partager des visions sur l'évaluation, etc. Bien entendu, malgré tous les efforts investis dans l'implantation de l'approche-programme, certains obstacles demeurent et des défis doivent être relevés (Bergeron et Tamsé, 2011). Dans cette communication, nous présenterons le processus de mise en œuvre de la concertation selon une approche programme dans la révision de nos programmes de formation à l'enseignement. Les défis, les constats et pistes de solutions seront aussi discutés.

  • Favoriser les liens entre la théorie et la pratique dans l'accompagnement d'étudiants-stagiaires dans une approche-programme à l'UQAM
    Sylvie Viola (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le mandat des programmes de formation à l'enseignement est de favoriser une formation intégrée où la pratique et la théorie doivent se nourrir mutuellement et de promouvoir la mobilisation des savoirs dans l'action. D'ailleurs, l'organisation de ces programmes et les acteurs qui les composent devraient permettre aux étudiants-stagiaires de s'inspirer de la théorie pour justifier les choix didactiques et pédagogiques qu'ils font durant leur stage, de réguler et de réinventer leur pratique (Chaubet et Gervais, 2014). Or, beaucoup de théories enseignées dans les programmes ne sont justement pas intégrées dans la pratique. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette problématique dont certaines concernent l'organisation des cours du programme et d'autres, l'accompagnement des étudiants-stagiaires inscrits dans ces programmes. Cette communication présentera une amorce de cette réflexion huit ans après la mise en place de l'approche-programme à l'UQAM à partir des questions suivantes : En quoi l'approche-programme mise en place au programme d'éducation préscolaire et d'enseignement primaire de l'UQAM contribue-t-elle au transfert des connaissances dans la pratique ? Que font les différents acteurs qui accompagnent les étudiants-stagiaires tout au long de leur formation pour faciliter les liens théorie-pratique ? Qu'en pensent les étudiants ?

  • Une décennie de transformations en formation à l'enseignement à l'Université McGill : travailler ensemble pour réussir l'approche-programme (en anglais)
    , Fiona BENSON (Université McGill), Caroline Riches (Université McGill)

    Transformer nos programmes et nos processus de travail pour s'aligner sur les exigences d'accréditation de l'approche programme a constitué un défi significatif pour les universités du Québec. Tel est le cas pour la Faculté d'éducation de l'Université McGill, en particulier au cours de la décennie entre 2005 et 2015. Dans cette présentation, nous retracerons l'évolution de notre Faculté et des programmes de formation des enseignants en termes d'intégration de l'approche programme. Pour ce faire, nous allons

    a) Situer le statut de la Faculté en 2005 par rapport à l'approche programme;

    b) Identifier les mesures que nous avons prises à McGill depuis pour améliorer l'approche programme;

    c) Décrire les principaux défis que nous avons rencontrés lors de l'intégration de cette approche, ainsi que les solutions que nous avons trouvées productives ou prometteuses;

    d) Cartographier les zones qui, à notre avis, nécessiteront un effort soutenu pendant le prochain cycle.

    Nous tenons également à profiter de cette occasion pour commenter brièvement les avantages pédagogiques du processus de visite du site de CAPFE, et pour faire des suggestions au sujet de ce que nous pensons qui pourrait être modifié afin d'améliorer le processus d'évaluation lui-même.

  • Mettre en place l'approche-programme, des idées à l'action
    Chantal Déry (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Le processus de révision de programme et la réflexion entourant la visite du CAPFE dans nos institutions est une belle occasion d'échanges entre collègues à propos de la vision que nous avons de nos programmes d'enseignement et de leurs couleurs spécifiques. Toutefois après les discussions, les débats et la concertation, vient le moment de la mise en place et la véritable épreuve du terrain! Après avoir reçu la visite du CAPFE en 2011 et entrepris une révision de nos programmes de formation en 2012, nous serons, à l'automne 2015, dans la mise en place de ces programmes.

    C'est ce parcours vers l'actualisation de l'approche programme à l'UQO que cette présentation souhaite aborder. Que ce soit le rôle des différents acteurs, les étapes charnières à prendre en compte ou la difficile conciliation entre les contraintes pédagogiques, didactiques, logistiques et financières, il nous semble intéressant de réfléchir au chemin parcouru (et à parcourir) afin de dégager quelques constats expérientiels qui pourront alimenter la réflexion collective et l'amélioration continue de nos programmes.

  • Dîner

Communications orales

Session 2 : Le partenariat 

  • Le partenariat : bilan par le CAPFE
    Roberto Gauthier (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Maud Lamarche (CAPFE Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands)
  • Le partenariat et la collaboration entre l'université et le milieu scolaire : un enjeu de la formation des formateurs de terrain
    Liliane Portelance (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    En formation à l'enseignement, l'interrogation sur les rapports entre les milieux universitaire et scolaire n'est pas nouvelle (Wiseman et Nason, 1995). Pour assurer une formation de qualité aux enseignants associés, le renforcement des liens de collaboration et de partenariat demeure un enjeu de taille. D'une part, le partenariat entre les institutions doit être solidement établi, mais également répondre à des impératifs de souplesse. D'autre part, la collaboration entre les deux formateurs du stagiaire, l'enseignant associé et le superviseur, fait appel à des compétences particulières (Portelance, Gervais, Lessard. Beaulieu et collaborateurs, 2008). Les défis à relever sont à la fois stables et changeants (Allen, Ambrosetti, et Turner, 2013). Comment la recherche prend-elle en compte les rapports interinstitutionnels et interprofessionnels ? Quels en sont les principaux enjeux ? Est-il possible de conjuguer des savoirs théoriques et expérientiels ? Nous tenterons de répondre à la lumière de travaux révélant des formes de partenariat et de collaboration susceptibles d'améliorer la formation des formateurs de terrain et, ultimement, celle des futurs enseignants.

  • Une structure partenariale et une approche collaborative en vue du développement professionnel d'enseignants associés à la formation initiale
    Monique L’hostie (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    La communication sera l'occasion de présenter la stratégie mise en place en 2004 dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean relative à la création d'une offre de formation régionale pour les enseignants associés. Les enjeux étaient multiples à l'époque. Il fallait non seulement satisfaire à cette exigence du CAPFE mais il fallait aussi composer avec un contentieux opposant le milieu universitaire et le milieu scolaire au sujet de la formation continue des enseignants. De plus, et ce n'était pas le moindre des défis, il fallait vaincre la résistance des acteurs du milieu scolaire, dont celle des syndicats, quant à l'idée même de se former pour exercer le rôle d'enseignant associé. Afin de provoquer un recadrage des représentations faisant obstacle, les propositions de Watzlawick et col. (1981) en matière de «changement véritable» ont servi d'ancrage. Ainsi, une proposition paradoxale a été faite de créer une structure partenariale et de miser sur une approche collaborative engageant un ensemble d'acteurs pertinents dans la réalisation du projet. Nous verrons pourquoi les acteurs (institutionnels et individuels) ont adhéré à la proposition puis comment ils se sont mis au travail pour élaborer conjointement un programme de base et, finalement, comment ils en assurent, ensemble, la réalisation et le suivi. Nous verrons aussi pourquoi le programme, depuis qu'il existe, suscite l'intérêt d'un très grand nombre d'enseignants engagés dans la formation de stagiaires en enseignement.

  • Pause
  • L'accompagnement des superviseurs de stage et des enseignants associés dans un climat de changement et de renouvellement
    Lynn Thomas (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Nous pouvons constater que le monde de l'éducation est toujours dans un état de changement, mais l'arrivée de nouvelles technologies en même temps que des compressions budgétaires importantes nous obligent à repenser la façon dont nous accompagnons les personnes essentielles à la formation à l'enseignement. Cette présentation porte sur quelques innovations créées pour mieux informer et soutenir des superviseurs et des partenaires du milieu scolaire, leur permettant de mieux aider et accompagner des stagiaires en enseignement au secondaire.

  • Comment favoriser les liens entre théorie et pratique lors des stages de formation? Le cas de l'univers social au secondaire
    Catherine Duquette (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Au début de la mise en place du nouveau programme par compétences en univers social en 2003, les enseignants, dépassés par la complexité de ce dernier, voyaient les stagiaires en univers social comme des experts du nouveau programme créant ainsi un renversement des rôles. De nos jours, une majorité d'enseignants sont revenus à des méthodes d'enseignement plus traditionnelles faisant parfois fi des demandes du programme (Boutonnet, 2011). Cela a créé dans le milieu des stages une tension entre la théorie enseignée dans les cours de didactiques et les pratiques mises en place en classe. Comment favoriser des liens entre la théorie et la pratique quand un fossé idéologique existe entre ces deux éléments? Notre présentation tentera de répondre à cette question qui devient de plus en plus pressante compte tenu de la mise en place d'une nouvelle version du programme d'histoire du Québec et du Canada de 2e cycle du secondaire dès l'automne 2015.


Communications orales

Session 4 : Les thèmes émergents 

  • Thèmes émergents : bilan par le CAPFE
    Paul Laplante (CAPFE English Montreal School Board), Gina Thésée (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Des apprentissages disciplinaires et langagiers intégrés dans le cadre des enseignements scientifiques et technologiques en formation à l'enseignement primaire
    Réal Bergeron (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Valérie DJÉDJÉ (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Bernard HARVEY (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Brayen LACHANCE (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Suzanne TAMSÉ (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    En formation à l'enseignement, la compétence « Communiquer clairement et correctement dans la langue d'enseignement, à l'oral et à l'écrit, dans les divers contextes liés à la profession enseignante » est l'une des deux compétences professionnelles se rapportant aux fondements mêmes de l'acte d'enseigner (MEQ, 2001). Au terme de leur formation, les étudiants doivent non seulement maîtriser la langue française orale et écrite dans ses diverses composantes, mais aussi les langages propres à chaque discipline d'enseignement. Le discours sur la professionnalisation qui domine la formation des enseignants est encore peu attentif au rôle du langage et de sa mise en œuvre dans la construction des connaissances dans les disciplines (Bucheton et Soulé, 2009, Fisher, 2004). Pourtant, les recherches des 20 dernières années portant sur le langage dans les disciplines montrent que les apprentissages sont liés aux pratiques socio-langagières de référence des différentes disciplines (Reuter, 2007).

    Le Département d'éducation s'est doté d'une politique de valorisation de la langue orale et écrite dans la formation. Cette communication présente les résultats de recherches (Lachance et Bergeron, 2015; Tamsé, Bergeron, Lachance et Harvey, 2014; Bergeron et Lachance, 2013; Bergeron, Tamsé et Lachance, 2012) témoignant de l'intégration d'apprentissages disciplinaires et langagiers dans le cadre des enseignements scientifiques et technologiques chez les futurs enseignants du primaire.

  • Le développement et l'évaluation des compétences professionnelles à l'enseignement des mathématiques : un ensemble d'actions concrètes caractérisant le programme du BEBEP à l'UQAR
    Adolphe ADIHOU (UdeS - Université de Sherbrooke), Cathy Arsenault (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Serge De Maisonneuve (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Marie-Andrée PELLETIER (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Émilie ROSSIGNOL (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Dans le but de développer les compétences professionnelles à l'enseignement des mathématiques chez les étudiants du BEPEP, l'UQAR a posé des actions précises: 1) la mise en place d'un dispositif de formation comportant trois volets afin de répondre aux lacunes des étudiants face aux mathématiques, aux exigences ministérielles et à la complexité de l'acte d'enseigner; 2) une démarche de formation personnelle de quatre ans visant la maîtrise des savoirs mathématiques et didactiques; 3) l'évaluation du dispositif, afin recueillir auprès des différents acteurs leurs attentes, satisfactions et les différentes démarches de formation privilégiées par les étudiants; 4) un cours de savoirs mathématiques obligatoire pour les étudiants en difficultés; 5) un nouveau guide de préparation à l'examen de compétences en mathématiques. Ces actions concrètes, expérimentées depuis dix ans permettent à la majorité des étudiants de développer les compétences à l'enseignement des mathématiques au primaire. Toutefois, dans la pratique, des difficultés persistent que seule une formation à l'enseignement des mathématiques ne peut combler. La formation pratique articulée aux autres formations du dispositif actuel serait une avenue novatrice susceptible de renforcer la qualité de la formation à l'enseignement des mathématiques.

  • Aperçu des connaissances du groupe nom (GN) et du groupe verbe (GV) de futurs enseignants de français au secondaire
    Philippe AUBERTIN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Gauvin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Annie LANDRIAU (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La recherche dans laquelle s'inscrit cette communication a pour but de faire état des connaissances en grammaire et en didactique de la grammaire d'étudiants inscrits au programme de formation en enseignement du français au secondaire de deux universités québécoises. Nous proposerons un portrait préliminaire des savoirs grammaticaux et didactiques qu'ils possèdent à propos de deux notions grammaticales à enseigner au secondaire, le groupe du nom (GN) et le groupe du verbe (GV).

    Un questionnaire de 60 questions a été administré à 85 étudiants au terme de leur formation en grammaire. Neuf questions portent spécifiquement sur les notions de GN et GV. Les réponses ont fait l'objet d'un traitement qualitatif de type inductif (questions ouvertes) et d'un traitement quantitatif (questions fermées).

    Les réponses révèlent la diversité des connaissances portant sur le GN et le GV chez ces futurs enseignants. Nous évaluerons l'exactitude de ces connaissances, c.-à-d., leur conformité avec les savoirs à enseigner en grammaire pédagogique moderne (par ex. Boivin et Pinsonneault, 2008). Alors que certaines des inexactitudes relevées sont mineures, d'autres sont, à notre avis, révélatrices de problèmes conceptuels plus importants.

    Nous discuterons des retombées de nos résultats pour la formation des enseignants en grammaire et en didactique de la grammaire. Nous situerons également nos travaux au regard de la compétence 2 du référentiel de compétences de la formation en enseignement du MELS.

  • Pause
  • Développement des compétences professionnelles : prospectives dans un contexte de mutation des savoirs
    Stéphanie Demers (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Comment assurer que la formation professionnelle fournisse les outils et le pouvoir de la formation continuée, de la pratique réflexive dans un contexte où les savoirs sont transformés à un rythme accéléré ? Le développement de l'agentivité épistémique, qui repose sur l'autonomisation intellectuelle et critique ainsi que sur la réflexion consciencieuse sur l'action comme compétences professionnelles, offre des pistes de formation initiale en ce sens. Partant de la prémisse selon laquelle le savoir agir professionnel est à la fois situé et socialement construit, donc partagé, il en découle que la formation initiale doit fournir à l'enseignante les outils d'évaluation, d'analyse et de réflexion sur la situation de son action professionnelle, ainsi que sur ses fondements, tout en développant son pouvoir d'action sur cette situation, avec ses collègues et autres alliés de sa mission éducative, pour son amélioration.

  • La place des représentations sociales dans les actions en évaluation des apprentissages de futurs enseignants
    Nicole Monney (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Afin de développer la compétence à évaluer les apprentissages, les futurs enseignants suivent un cours spécifique en évaluation des apprentissages ainsi que des cours de didactique. De plus, ils intègrent quatre stages répartis durant leur formation. Cette alternance vise à favoriser l'émergence de liens entre la théorie et la pratique (Desjardins et Dezutter, 2009;Feyfant, 2010) et, par le fait même, à développer un agir compétent (Masciotra et Medzo, 2009). Les recherches autour de l'évaluation des apprentissages mettent en évidence que l'évaluation en cours d'apprentissage et à caractère informelle aurait un impact positif sur la réussite scolaire de l'élève (Adams, 2006; Allal et Mottier Lopez, 2007; Hattie et Timperley, 2007; Rey et Feyfant, 2014; Scallon, 2008). Or, à la lumière des résultats d'une recherche doctorale (Monney, 2014), il semblerait que certains finissants en enseignement n'intègrent pas ce type d'évaluation ni dans leur discours, ni dans leurs actions en évaluation lors des stages. Selon eux, l'évaluation doit continuer à être appliquée dans une visée de sanction des apprentissages. Cette communication vise à s'interroger sur les liens réalisés par les futurs enseignants entre les cours qu'ils suivent à l'université et les pratiques qu'ils développent durant leur stage. Des pistes visant à favoriser l'émergence des représentations sociales et à repérer les incohérences dans l'interprétation des étudiants par rapport aux concepts théoriques seront proposées.

  • Le programme de formation à l'enseignement au préscolaire et au primaire : la place de la petite enfance (en anglais)
    Sandra Chang-Kredl (Université Concordia)

    As reflected in the title of our undergraduate teaching degree - “Early Childhood and Elementary Education”- early childhood education is an integral part of our teacher education program at Concordia University. My purpose will be to share what I see as the value of including a focus on early years in our program.

    I will discuss how our five teaching internships are organized such that students work with children progressively through the developmental stages, i.e., from preschool (3-5 year olds) through Grade 6. Coursework will also be addressed. Our foundational courses ground the students in theories on child development and social processes. Our methods courses, including math and language arts, address teaching approaches from prekindergarten through elementary education. Courses in movement education and art education have clear emphases on play as the curricular approach to early education. A course focusing on parent-teacher relations is held in cooperation with our in-house observation preschool.

  • Dîner

Communications orales

Session 5 : Le développement et l'évaluation des compétences 

  • Le développement et l'évaluation des compétences : bilan par le CAPFE
    Jean-François Cardin (Université Laval), Caroline Riches (Université McGill)
  • Regard critique sur le référentiel de compétences en enseignement et incidences sur l'évaluation
    Marie-Françoise Legendre (Université Laval)

    D'abord destinés aux acteurs de la formation, les référentiels de compétences contribuent à rendre plus explicites et partagées les compétences professionnelles attendues afin de concevoir des formations davantage adaptées aux exigences de la profession. Mais ces référentiels ne sont jamais que des artéfacts pouvant faire l'objet d'interprétations variées tant par les enseignants et les étudiants que par les professionnels de terrain. Pour qu'un référentiel devienne un outil de formation, il doit faire l'objet d'un travail d'appropriation et de transposition permettant d'opérationnaliser les compétences dans des dispositifs de formation et d'évaluation. Cela nous a conduit à poser un regard critique sur le référentiel de compétences pour la formation à l'enseignement dont l'opérationnalisation est porteuse de nombreux défis, notamment au regard de l'évaluation des compétences. Nous en proposons donc une relecture qui met en évidence le statut très différent des douze compétences reliées à l'enseignement et la nécessité de mieux distinguer les dimensions spécifiques à la profession des dimensions transversales et des éléments de contexte. Cette relecture a d'importantes incidences sur la manière d'en aborder l'évaluation au cours de la formation.

  • Développer et évaluer les compétences des futurs enseignants : de la parole aux actes
    Pascale Lefrançois (UdeM - Université de Montréal)

    L'implantation d'une réelle approche par compétences en formation initiale à l'enseignement suppose plus que la simple mention de quelques compétences dans des plans de cours : elle doit s'appuyer sur une vision commune des compétences à développer, sur une planification de ce développement à l'échelle des programmes, sur des dispositifs pédagogiques qui amènent les étudiants à mobiliser leurs compétences et sur des outils d'évaluation et de suivi du développement des compétences.

    Cette communication présentera la démarche entreprise par la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal pour instaurer une telle approche dans ses baccalauréats, démarche comportant entre autres l'élaboration d'un répertoire de manifestations observables des compétences, la spécification du rôle de chaque cours à travers un plan de cours cadre détaillé, la synthèse du développement programmé des compétences dans une matrice cours / compétences, la mise en place d'une démarche d'intégration des apprentissages et la création (en cours) d'outils pour documenter le développement des compétences dans les cours et dans les stages.

  • Le développement et l'évaluation des compétences professionnelles en stage : l'exemple du programme de baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale de l'UQAM
    France DUFOUR (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mirela Moldoveanu (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    À la suite d'un exercice réflexif entrepris par l'équipe-programme du baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale (BEASS) de l'UQÀM, il est apparu que certains aspects liés au développement et à l'évaluation des compétences professionnelles par le biais des stages méritaient d'être reconsidérés. Dans cette intervention, nous décrirons premièrement les changements qui ont été apportés aux outils d'évaluation des compétences en stages, soit le cahier d'appréciation à l'intention de l'enseignant-associé et du superviseur de stage ainsi que les travaux universitaires exigés en parallèle, en nous appuyant notamment sur l'exemple du stage 3. Dans un deuxième temps, nous présenterons les outils que l'équipe-programme du BEASS a développés afin d'assurer un encadrement plus uniforme de la part des superviseurs de stage. Enfin, seront discutés les pistes d'action sur lesquelles nous comptons nous pencher dans l'avenir proche : un meilleur arrimage entre toutes les activités pédagogiques reliées à la formation pratique, dans une perspective d'approche-programme, et une plus profonde intégration des apprentissages en stage, à faciliter par des travaux universitaires qui exigent la mobilisation de connaissances théoriques acquises dans les cours. La discussion des changements déjà réalisés ou en chantier inscrira notre démarche dans des paradigmes scientifiques, en explicitant les fondements théoriques qui ont orienté nos choix.

  • Pause

Panel / Atelier

Session 6 : Table ronde sur l'avenir du référentiel de compétences professionnelles à l'enseignement au Québec 

Participant·e·s : Henri Boudreault (UQAM - Université du Québec à Montréal), Julie Desjardins (UdeS - Université de Sherbrooke), Marie-Françoise Legendre (Université Laval), Francine Sinclair (UQO - Université du Québec en Outaouais)
  • Mot de clôture

Communications orales

Session 7 : Événement de clôture