Informations générales
Événement : 83e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Ce colloque vise à créer une occasion de partage des recherches en cours afin d’alimenter les réflexions autour de la question de la culture scientifique et technologique, identifiée par plusieurs organismes (CST, 2002; CSE, 2013; UNESCO, 2014) comme une clé essentielle au développement économique et social d’une société et à sa capacité à innover. Le développement de la culture en science et technologie dans la société québécoise repose en grande partie sur des organismes des milieux formels (école) et informels (musées au sens générique). Touchant différents publics et traitant de sujets technoscientifiques variés, ces milieux démontrent un grand dynamisme dans le déploiement de projets qui, parfois, se révèlent plus ou moins bien orchestrés. Certaines de ces pratiques collaboratives (expérimentations, conférences-démonstrations, expositions, etc.) sont basées sur des intuitions et des constats ponctuels, mais elles sont rarement fondées sur une démarche de recherche et d’évaluation rigoureuse. Elles laissent pourtant entrevoir des effets particulièrement intéressants auprès de certaines clientèles (Samson, Lepage et Robert, 2013), d’où l’importance de les documenter sur le plan de la recherche. Nos principales questions de recherche sont les suivantes : Quels sont les types de pratiques éducatives mises en œuvre dans les milieux formels et informels pour développer la culture en science et technologie? Comment ces pratiques éducatives s’arriment-elles dans les deux milieux? Quelles sont leur retombées? Quelle démarche alimente le développement de ces pratiques par les organismes informels au regard de leur mission, d’un contexte de classe et des contenus didactiques?
Date :- Ghislain Samson (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
- Catherine Simard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Programme
Communications de la matinée
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Mot de bienvenueGhislain Samson, Catherine Simard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
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Éducation formelle, informelle ou non formelle : une clarification conceptuelleCharlène BÉLANGER (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jason Luckerhoff (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Anik MEUNIER (UQAM - Université du Québec à Montréal)
La réflexion entre les contextes d'éducation et les situations d'apprentissage formels et non formels intéresse actuellement nombre de chercheurs et de praticiens. Dans une étude publiée en 2006 pour le compte de Parcs Canada, Meunier écrivait « […] il nous paraît essentiel de formuler la remarque suivante. Dans la littérature anglo-saxonne, le terme informal education est employé afin de qualifier les situations d'éducation qui se déroulent dans d'autres contextes que celui de l'école et du système d'enseignement conventionnel. Ce terme (informal education) est souvent repris et injustement traduit dans la littérature francophone par éducation informelle. Il est de notre avis qu'il est plus précis de traduire et d'identifier les situations et le concept d'informal education par les termes « éducation non formelle » ou mieux, « contexte d'éducation non formelle ».
C'est dans cette perspective que nous tenterons, après avoir conduit une analyse conceptuelle, de retracer les différentes écoles de pensées relatives à l'éducation en contexte formel et non formel et
de cerner les contours, qui sont encore flous, de ces concepts. À ce propos, nous dégagerons les différentes caractéristiques, divergences et éléments communs aux approches et concepts sous-jacents à ces situations éducatives. -
Vers le développement d'une typologie des pratiques collaboratives des milieux formels et informels en science et technologieGabrielle DIONNE (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Ghislain Samson (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Catherine Simard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Le développement de la culture scientifique repose en grande partie sur de nombreuses organisations des milieux formels (école) et informels (musées au sens générique). Avec les années, il semble que certaines pratiques éducatives (expérimentation, conférences-démonstrations, expositions, etc.) en culture S&T dans les milieux formels et informels se développent et laissent entrevoir des effets particulièrement intéressants (Samson, Lepage et Robert, 2013). Par contre, il est utile de préciser que ces observations sur l'efficacité d'actions plus ou moins coordonnées sont souvent intuitives et basées sur des constats ponctuels qui sont rarement fondés sur une démarche de recherche et d'évaluation rigoureuse.
La mise en place d'une démarche de concertation et de recherche interrégionales (CHANTIER) et d'une équipe de recherche (FODAR) a pour objet de mieux connaître et comprendre la complémentarité et l'apport de différentes pratiques éducatives. L'objectif de la communication est de faire état de nos travaux et plus spécifiquement au regard d'une typologie afin de soutenir les différents acteurs des milieux formels (enseignants) et informels (éducateurs scientifiques).
Note: Le terme musée est utilisé pour représenter les différents organismes de culture scientifique et technologique (centres d'interprétation, conseils du loisir scientifique, entreprises d'éducation scientifique, camps, magazines, émissions télévisées, etc.).
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Pause
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Les interactions entre l'école et le musée : résultats partiels d'une recherche exploratoire en coursMichel Bélanger (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Pierre CHASTENAY (UQAM - Université du Québec à Montréal), Christine COUTURE (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Catherine Simard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Dans le cadre des travaux de notre équipe FODAR, un canevas pour des entretiens individuels et de groupe a été développé afin d'interroger des responsables éducatifs du milieu non formel afin de comprendre la nature des interactions qu'ils ont avec le milieu formel, ces interactions pouvant être présentes lors de la conception d'activités éducatives, ou encore lors de l'animation de celles-ci. Cette communication sera également le lieu et le moment de suggérer des pratiques favorables entourant la collaboration entre l'École et le Musée.
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État d'avancement des travaux d'évaluation de l'utilisation du programme d'animation scientifique du Club des Débrouillards en classe de primaire au regard de la motivation en scienceViviane Desbiens (Université Laval), Simon LAROSE (Université Laval)
Le Club des Débrouillards est un programme d'animation scientifique géré par le Réseau CDLS-CLS. Les enseignants du primaire ont régulièrement recours à ses services afin de les soutenir dans l'enseignement de la science et technologie, ce qui constitue une collaboration formelle-informelle en éducation scientifique. En effet, les deux milieux ont un objectif commun, le développement de la culture scientifique des élèves. Dans un récent rapport (2013), le Conseil supérieur de l'éducation soulignait d'ailleurs les efforts qui ont été faits par les organismes de promotion de la culture scientifique tels que le Réseau CDLS-CLS afin de se rapprocher du programme scolaire et les encourageaient à continuer en ce sens. Nous avons besoin d'évaluer de façon rigoureuse ces collaborations « formelles-informelles » afin de déterminer si les interventions sont efficaces et de savoir comment les rendre encore plus efficaces, afin qu'elles répondent aux besoins du milieu scolaire et à la mission de l'organisme qui gère le programme.
Le Club des Débrouillards n'a jamais été évalué auparavant. De ce fait, notre recherche porte sur l'évaluation de ce programme d'animation, notamment en regard de la motivation envers les sciences des élèves et tout spécifiquement, sur leur sentiment d'efficacité personnelle (Bandura, 2010), puisque c'est en développant cette motivation que les jeunes peuvent développer leur culture scientifique (Inchauspé, 2005). Nous présentons l'état d'avancement de nos travaux.
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Période de questions
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Dîner
Communications de l'après-midi
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Des enseignants du secondaire engagés dans le processus de conception d'une exposition scientifique dans un muséeCharlène BÉLANGER (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anik Meunier (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Cette communication vise à expliciter le cadre théorique et l'approche méthodologique adoptés pour l'étude d'un cas de formation continue offerte à des enseignants de science du secondaire au Musée de la civilisation du Québec. La recherche menée autour de cette formation adopte la forme d'une étude de cas qualitative. Afin de documenter l'expérience des enseignants, des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès d'eux à deux moments du projet : 1. au terme de la deuxième année, 2. un an après la fin du projet. Les questions abordent notamment les thèmes suivants : l'effet de la formation sur les pratiques déclarées vis-à-vis des musées, l'impact sur leur pratique en classe, l'impact sur leurs représentations sur les musées, leur sentiment de compétence, les motivations à participer au projet. Par ailleurs, l'analyse des résultats procédera suivant les principes de l'analyse à l'aide de catégories conceptualisantes (Paillé & Mucchielli, 2012). À cet effet, nous proposons de rattacher les catégories d'analyse qualitative aux concepts centraux de la théorie de l'apprentissage dans les communautés de pratique (Lave & Wenger, 1991;Wenger, 1998) tout en laissant place aux catégories émergentes. Quelques résultats préliminaires seront présentés et discutés.
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L'émergence d'un partenariat entre l'université, la communauté et l'école secondaire : quelques réflexions en lien avec un projet parascolaire de clubs de sciencesJrène Rahm (UdeM - Université de Montréal)
Le “Cinquième dimension” est un système éducatif ancré dans l'approche historico-culturelle, et qui a donné naissance au développement d'activités parascolaires pertinentes pour les jeunes. Ces activités prennent place dans leurs écoles ou communautés et sont animées par des étudiants et enrichies par le ressourcement de l'infrastructure scientifique dans la communauté tel que les musées, le jardin botanique et autres (Cole, 2006). Dans cette communication, nous apporterons un regard particulier sur un tel système à travers une expérimentation, pour y retirer des leçons au niveau du rapprochement des espaces et pratiques formelles et informelles, en support à une éducation scientifique. Une telle éducation devrait s'appuyer sur une synergie entre plusieurs modalités d'enseignement et d'espaces de découverte des sciences. Ces partenariats facilitent l'établissement de liens durables entre les acteurs. Nous débuterons par une description de l'évolution de deux club de sciences- des espaces parascolaires centrés sur l'élève et ses intérêts émergents en sciences, mis en action à travers la création de projets vidéo, des sorties et stages dans la communauté. Nous nous attardons sur des défis vécus, qui ont freiné le développement d'une véritable communauté d'apprentis et d'une synergie entre les partenaires. Notre discussion des pistes d'action sera guidée par un modèle de partenariat ancré dans une vision des « objets frontières » telle qu'introduite par Star (Star & Griesemer, 1980).
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Pause
Table ronde réunissant des acteurs du milieu informel sous le thème : illustration et démonstration de pratiques collaboratives exemplaires
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Synthèse