1
Est-ce que combiner la PCR avec la gélose mFC est plus profitable que l’utilisation de méthodes chromogéniques pour la détermination de la qualité microbiologique de l’eau potable ?
Marc-Antoine Bisson (Université Laval), Andrée Maheux (Université Laval), Vanessa DION-DUPONT , Sébastien Bouchard (Université Laval), Lynda RODRIGUE , Michel G. Bergeron (Université Laval), Manuel Rodriguez (Université Laval)
Introduction et objectifDepuis février 2012, le CEAEQ a modifié son règlement. Dorénavant, la qualité microbiologique de l’eau potable doit être exclusivement déterminée avec des méthodes permettant la détection simultanée des coliformes totaux et d’Escherichia coli. Le but de cette étude est de déterminer si ces méthodes, majoritairement chromogéniques, permettent d’obtenir un meilleur rendement que la méthode mFC combinée avec un test rapide de confirmation des colonies par PCR.
Matériel et méthodes1000 échantillons d’eau potable ont été analysés simultanément par les méthodes Colilert, MI et mFC combinée avec une méthode de confirmation rapide de l’identité des colonies présomptives par PCR (mFC + PCR E. coli).
RésultatsLes méthodes MI et mFC + PCR E. coli ont un rendement et une rapidité statistiquement équivalentes. La méthode Colilert a détecté moins de E. coli. En termes de coûts, la méthode Colilert coûte environ deux fois plus cher que les deux autres méthodes. Toutefois, elle s’avère la technologie la plus simple à utiliser par du personnel technique.
ConclusionsPuisque les laboratoires de service disposent généralement déjà des équipements nécessaires à la méthode de filtration d’eau sur membrane, l’utilisation de la gélose MI semble être la meilleure option pour détecter les coliformes totaux et E. coli, d’autant plus que la quantité de manipulation requise est diminuée de moitié par rapport à la combinaison mEndo/mFC car la méthode MI les détecte simultanément.
Résumé
2
Utilisation en ligne de modèles de prédiction du risque de cancer du sein : point de vue de femmes ayant une histoire familiale
Joanie Leclerc (Centre de recherche du CHU de Québec), Karine BOUCHARD
, Jocelyne CHIQUETTE
, Jacques SIMARD
, Michel DORVAL
Contexte: Des modèles de prédiction du risque familial de cancer du sein sont de plus en plus utilisés en oncogénétique. Un accès en ligne à ces outils cliniques permettrait aux femmes d’évaluer elles-mêmes leur risque de cancer. Les implications psychosociales, médicales et éthiques d’une telle utilisation sont cependant méconnues. Objectif: Explorer l’opinion de femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein quant à l’utilisation en ligne d’outils de prédiction du risque. Méthode: Six groupes de discussion ont été menés auprès de 34 femmes ayant consulté en oncogénétique en raison de leur histoire familiale de cancer du sein. Résultats: L’opinion des femmes était généralement favorable mais la pertinence d’utiliser ces outils a, dans certains groupes, été questionnée. Les avantages perçus incluent la sensibilisation de la population et la possibilité de rester informée de son niveau de risque en fonction de l’avancement des connaissances scientifiques. Les risques évoqués incluent une mauvaise interprétation des résultats, l’absence de suivi médical et une augmentation de l’anxiété. Conclusion: Les outils de prédiction du risque en ligne devraient être simples d’utilisation, présenter des résultats clairs et être accompagnés d’un suivi médical et psychosocial individualisé. D’autres études devront être réalisées afin d’explorer les enjeux éthiques et organisationnels de l’utilisation en ligne de ces outils dans le contexte du système de santé québécois.
Résumé
3
Organisation communautaire et développement des communautés : le cas du CSSS de la Vieille-Capitale
André-Anne Parent
(Université Laval), Manon Roy
(CIUSSS de la Capitale-Nationale), Michel O'NEILL
, Colette LAVOIE
,
Paule Simard (INSPQ - Institut national de santé publique du Québec)
La stratégie de soutien au développement des communautés (DC) est inscrite dans le programme national de santé publique du Québec et fut reprise dans de nombreux plans d'action régionaux et locaux depuis 2003. Cependant, l'intégration de cette stratégie demeure à ce jour peu étudiée, notamment dans les Centre de santé et de services sociaux où les organisateurs communautaires (OC) sont généralement vus comme ceux devant mettre en oeuvre la stratégie. Notre recherche porte sur l'actualisation de la stratégie de soutien au DC par les OC, à partir du cas du CSSS de la Vieille-Capitale.
Objectifs: Documenter le processus de mise en place d'une stratégie de soutien au DC, identifier les changements apportés à la pratique des OC et déterminer les facteurs qui favorisent et nuisent à l'intégration de la stratégie.
Méthodologie: Étude de cas ethnographique d'une démarche de DC, groupe de pratique réflexif pour les OC et entrevues individuelles (n=23).
Résultats: L'actualisation de la stratégie exige des OC une expansion des connaissances afin de bien comprendre la complexité des problèmes, cibler les interventions à mettre en place et développer leur capacité à utiliser de nouveaux outils et méthodes. Des changements organisationnels sont également nécessaires, notamment pour mettre en place des mécanismes qui faciliteront la participation des citoyens et leur soutien tout au long du processus.
Résumé
4
Comparaison de sept mesures pour évaluer la disponibilité d'aliments dans des épiceries de quartiers favorisés et défavorisés
Laurence Blanchard (University of Copenhagen), Chalida SVASTISALEE , Pernille DUE
INTRODUCTION: Au Québec et au Canada, la consommation de fruits et légumes (FL) est positivement associée au statut socioéconomique, alors que l'inverse est observé pour les grignotines et les boissons gazeuses (GBG). Afin d'expliquer ces gradients, des études ont évalué la disponibilité des aliments dans des commerces alimentaires. Or, peu d'entre elles ont utilisé plus qu'une mesure.
OBJECTIF: Comparer 7 mesures de la disponibilité des FL et GBG entre des épiceries de quartiers favorisés et défavorisés.
MÉTHODE: La disponibilité des FL et GBG a été mesurée dans 15 épiceries de quartiers favorisés et 12 épiceries de quartiers défavorisés de Montréal à l'aide de 4 mesures de l'espace sur les tablette, 2 listes de variétés de FL et un questionnaire sur les bouts d'allées et les caisses. Les données ont été analysées à l'aide des tests t de Student, t de Welch, et U de Mann-Whitney.
RÉSULTATS: La disponibilité des FL et GBG varie selon les mesures. Par exemple, un plus grand espace-tablette était occupé par les FL (p<0.001) et GBG (p<0,05) dans les quartiers favorisés. Or, lorsque l'on considérait la taille des commerces, les GBG étaient plus présents dans les quartiers défavorisés (p<0,05) et il n'y avait pas de différence entre les quartiers pour les FL.
CONCLUSION: Le choix des mesures influence les données sur la disponibilité des aliments dans les épiceries de quartiers favorisés et défavorisés. Combiner des mesures pourrait aider à en dresser un portrait plus fidèle.
Résumé
5
Les déterminants de la santé des éducatrices dans les services de garde formels au Canada
.... ..... (Indépendance )
L'éducation de la petite enfance est reconnue comme un facteur déterminant de la santé des populations. Si de nombreuses études se sont intéressées aux rôles des éducatrices de la petite enfance dans le maintien de la santé des enfants, très peu d'attention a été accordée aux risques de ces rôles sur leur santé au sein des différents types des services de garde formels au Canada. Cette recherche mixte se veut donc l’une des premières études qui analyseront les déterminants de la santé des éducatrices des services de garde en milieu familial et en installation des secteurs privés et publics au Canada. C’est à l’aide de deux questionnaires et d’entrevues que cette recherche mixte sera menée auprès des éducatrices en milieu familial et en installation des secteurs privé et public, des directions de ces dernières et des associations syndicales. Le secteur public étant généralement subventionné par le gouvernement contrairement au secteur privé, cela nous laisse présumer que la santé des éducatrices du premier secteur serait meilleure à celle du second secteur. Les résultats obtenus permettront d’étayer les connaissances rares sur cette thématique et contribueront à un plan d’action favorisant une expérience positive au travail des éducatrices des services de garde. Ce plan proposera des recommandations qui réduiraient les risques de cette profession sur la santé, en plus de minimiser les dépenses annuelles du gouvernement en termes d’indemnisation d’accident de travail.
Résumé
6
Pour une meilleure compréhension de la dépression : liens avec l’estime de soi et le stress
Sébastien Gélinas (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marcos Balbinotti (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
La littérature indique que la dépression est l’un des troubles psychiatriques les plus fréquents (8% de prévalence chez les Québécois de 12 ans et plus; 11% des Canadiens et 16% des Canadiennes souffriront d’une dépression majeure au cours de leur vie). Depuis longtemps, ses liens avec l’estime de soi et le stress ont été étudiés. Cette étude vérifie la prédictibilité du niveau de dépression (BDI-II) à partir d’une combinaison linéaire de deux mesures : stress psychologique (MSP-9) et estime de soi (EES). Ces trois instruments ont été administrés à 83 étudiant-e-s universitaires âgés 19 à 50 ans. Les principaux résultats d’une analyse de régression multiple (F(2, 80) :73,71; p<0,01; R = 0,81; R² = 0,65) indiquent que la combinaison linéaire des variables indépendantes (stress psychologique et estime de soi) est significativement associée au niveau de dépression. De plus, on constate une forte corrélation multiple entre la combinaison linéaire des variables indépendantes et le critère. Finalement, pour répondre précisément à l’objectif de cette étude, le coefficient de détermination indique que 65% de la variance de l’indice de dépression peut être expliquée par la combinaison de ces 2 mesures. La principale conclusion est que les indices d’estime de soi et de stress psychologique sont des prédicteurs importants de la dépression. Les implications pour la pratique et la recherche seront discutées. De nouvelles études devront explorer ces variables chez d’autres populations.
Résumé
7
Pratique régulière de l’activité physique : autorégulation du comportement et respect de la planification
Pier-Eric Chamberland (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Paule Miquelon (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
La difficulté à pratiquer régulièrement l’activité physique (AP) résulterait de l’épuisement des ressources permettant l’autorégulation (Hagger et al., 2010), soit l’exercice du contrôle sur le comportement. Choisir une activité intrinsèquement gratifiante (Muraven, 2008) que l’on a confiance de réaliser (Bandura, 1977), planifier cette activité (Gollwitzer & Oettingen, 2010) et en faire une habitude (Aarts, 2007) sont des moyens efficaces de les économiser. Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’impact de ces moyens sur les difficultés autorégulationnelles (DA) et le respect de la planification des pratiques d’AP. 344 coureurs adultes ont complété un questionnaire mesurant la motivation autodéterminée, le sentiment d’auto-efficacité, l’habitude, l’utilisation de plans d’action et d’ajustement, l’adhérence à ces derniers ainsi que les DA. Les résultats d’une analyse acheminatoire suggèrent que l’habitude (β=-.14), la motivation autodéterminée (β=-.27) et le sentiment d’auto-efficacité (β=-.47) sont des facteurs pouvant prévenir ou diminuer les DA dans la pratique de l’AP. Les résultats révèlent également que les DA justifient l’utilisation de plans d’ajustement plus détaillés, ce qui, en retour, facilite l’adhérence aux plans d’ajustement et aux plans d’action. Ces résultats appuient le rôle joué par les variables cognitives dans les DA rencontrées dans la pratique régulière de l’AP. Les limites de cette étude sont discutées relativement à des données prospectives.
Résumé
8
Développement d’un algorithme génomique mesurant le risque de récidive des cancers du sein
Annick Michaud (CHA - Centre de recherche du Centre hospitalier affilié universitaire de Québec ), Sophie GERVAIS , Simon JACOB , François SANSCHAGRIN , Louise PROVENCHER , Caroline DIORIO
L’Oncotype DX est un outil génomique validé et mis sur pied afin de déterminer le risque de récidive ainsi que la réponse à la chimiothérapie chez les femmes atteintes d’un cancer du sein hormono-dépendant. L'Oncotype DX est un test très dispendieux, ce qui limite son utilisation à large échelle. L’objectif de la présente étude était de bâtir un algorithme à l’aide des marqueurs cliniques et histopathologiques traditionnels susceptibles d’être corrélés avec le score de récidive (SR) de l'Oncotype DX. Les marqueurs cliniques et histopathologiques de 218 femmes atteintes d’un cancer du sein infiltrant hormono-dépendant, négatif pour le récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain et ayant un SR d’Oncotype DX ont été extraits du dossier médical. Une régression logistique de type séquentielle a été utilisée pour construire un modèle prédictif. Nous avons identifié que le grade combiné de 3, le grade nucléaire de 3 et le pourcentage du récepteur de la progestérone plus petit que 10% étaient des marqueurs prédictifs d’un SR ≥ 18. Lorsque ce modèle est appliqué à notre population, la valeur prédictive positive pour un SR ≥ 18 pour nos cas présentant ces trois caractéristiques était de 92% (12/13). Ces résultats suggèrent que notre algorithme est associé au SR et permettrait d’identifier les femmes qui bénéficient d’une chimiothérapie chez un grand nombre de patientes atteintes du cancer du sein hormono-dépendant, et ce à moindres coûts que l’Oncotype DX.
Résumé
9
La santé microbiologique des puits privés d'eau potable de la grande région de Québec. Le cas particulier de l'île d'Orléans
Vanessa Dion Dupont (Université Laval), Andrée Maheux (Université Laval), Marc-Antoine Bisson (Université Laval), Sébastien Bouchard (Université Laval), Lynda RODRIGUE , Manuel Rodriguez (Université Laval)
Introduction et objectif : La contamination microbiologique des puits d’eau potable des particuliers de la grande région de Québec se situe autour de 2 à 4% pour les Escherichia coli. Mais qu’en est-il des puits d’eau potable des habitants de l’Île d’Orléans?
Matériel et méthodes : 1000 échantillons d’eau potable provenant d’eau de puits de surface ou artésiens de la grande région de Québec ont été testés. 363 furent recueillis aléatoirement auprès des clients de la compagnie Exova inc. alors que 637 furent recueillis sur une base volontaire auprès des habitants de l’Île d’Orléans. La qualité microbiologique de ces eaux a été testée par la méthode 1604 de l’USEPA (Mi agar).
Résultats : Dans la grande région de Québec, 5,2% des puits privés de surface et artésiens contenait de l’E. coli alors que 16% des puits privés de l’Île d’Orléans en contenait. Alors que dans la grande région de Québec, ce sont les puits de surface qui présentent le plus de contamination microbiologique, les deux types de puits sont contaminés sur l’Île suggérant une contamination des nappes phréatiques.
Conclusions : L’eau des puits de l’Île d’Orléans est environ trois fois plus contaminée que celle de la Région. La contamination est aussi plus importante puisque la quantité de E. coli par échantillon est beaucoup plus élevée sur l’Île. Les résultats obtenus soulèvent donc un questionnement important quant aux causes et aux conséquences possibles de cette contamination.
Résumé
10
Comparaison des méthodes MI, Colilert, DC et Chromocult Coliform pour la détection des Escherichia coli et des coliformes totaux dans l’eau potable. Étude longitudinale
Sébastien Bouchard (Université Laval), Andrée Maheux (Université Laval), Vanessa DION-DUPONT , Marc-Antoine Bisson (Université Laval), Manuel Rodriguez (Université Laval)
Introduction et objectif: Depuis février 2012, le CEAEQ a modifié son règlement. Dorénavant, la qualité microbiologique de l’eau potable doit être exclusivement déterminée avec des méthodes permettant la détection simultanée des coliformes totaux et d’Escherichia coli. Ainsi, afin d’aider les entreprises de service à faire leur choix, quatre méthodes de culture permettant la détection simultanée des coliformes totaux et de E. coli dans l’eau ont été comparées.
Matériel et méthodes: 635 échantillons d’eau potable provenant de puits privés (artésiens ou de surface) de la grande région de Québec ont été recueillis et testés avec les méthodes de culture MI, Colilert, Chromocult coliform et DC.
Résultats: En termes de rendement, ce sont les méthodes MI et Chromocult coliform qui ont détectées le plus d’échantillons positifs. Toutefois, les méthodes MI, Chromocult coliform et Colilert ont détecté significativement plus de E. coli par échantillon que la méthode DC alors que la méthode MI a détecté significativement plus de coliformes totaux que les trois autres méthodes. Une forte croissance de flore atypique a été observée pour les méthodes Chromocult coliform et DC rendant la lecture des résultats hasardeuse. En termes de coûts, la méthode Colilert est environ quatre fois plus dispendieuse que les autres méthodes testées.
Conclusion: Si l’on compare tous les paramètres étudiés lors de cette étude, le milieu gélosé MI présente les meilleurs résultats comparatifs.
Résumé