Dans l’estuaire du Saint-Laurent, les copépodes Eurytemora affinis se retrouvent en grand nombre dans le zooplancton de ces eaux. Ces petits crustacés sont des« espèces cryptiques » : ils se ressemblent fortement quand on les observe au microscope, mais ils sont différents sur bien d’autres aspects. Un peu comme une paire de jumeaux avec des personnalités bien distinctes!
Dans l’estuaire du Saint-Laurent, deux de ces espèces cohabitent : Eurytemora affinis (clade Nord-Atlantique) et Eurytemora carolleeae. Leurs différences « écologiques »,comme leurs répartitions géographiques et temporelles ou la production de leurs œufs, sont peu connues. Avec ces informations, les scientifiques pourront mieux connaître le fonctionnement des chaînes alimentaires dans l’estuaire du Saint-Laurent, dont ces copépodes sont d’importants maillons.
Cette bande dessinée, destinée à un jeune public, a pour but d’expliquer ce que sont les espèces cryptiques et le zooplancton. Celle-ci raconte l’histoire d’une petite larve de crabe qui rencontre deux copépodes qui se ressemblent beaucoup. La méduse Pluriel va alors lui expliquer que ces jumeaux en apparence sont en fait deux espèces distinctes, ces fameuses « espèces cryptiques ». Un souhait pour cette BD? Qu’elle circule lors d’évènements de vulgarisation destinés aux enfants, afin de présenter la diversité étonnante des espèces vivant dans les eaux de l’estuaire du Saint-Laurent!
Cette bande dessinée est présentée au Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke (MNS2) du 5 au 27 avril 2025, dans le cadre de l'exposition Dessine-moi la recherche : planches à partager créée par la cohorte bande dessinée du 4e Vulgarisathon de l'Acfas.
- Garance Thomas-Durand
Université du Québec à Rimouski (UQAR)
Après une maîtrise en sciences de la mer sur le zooplancton à Brest, je réalise un doctorat en océanographie sur les espèces cryptiques Eurytemora affinis. Pendant trois ans, j’ai été guide scientifique à Océanopolis, un centre de culture scientifique dédié à l’océan. J’ai également participé à plusieurs projets de vulgarisation dans les écoles et au sein du programme de sciences participatives Objectif Plancton. Le partage des recherches scientifiques, notamment aux jeunes, me parait primordial. À terme, j’aimerais poursuivre mes travaux de recherche sur le zooplancton, tout en continuant de les vulgariser pour différents publics.
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