Comment protéger la baleine noire de l’Atlantique Nord? Avec seulement 372 individus restants, ce cétacé est l’une des espèces de baleines les plus menacées au monde. Ses principales menaces sont d’origine humaine, et incluent les collisions avec les navires et les enchevêtrements dans les engins de pêche. Au Québec comme au Nouveau-Brunswick, la pêche au homard peut menacer cette population fragile, tout comme des mesures de préservation strictes peuvent gravement affecter les activités de pêche et, par conséquent, les communautés côtières.
Pour pallier ce double problème, le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPSG) travaille main dans la main avec des scientifiques de l’agence de médiation environnementale M – Expertise Marine depuis maintenant six ans. Leur projet unique vise la coexistence entre la pêche au homard et la préservation de la baleine noire de l’Atlantique Nord dans les eaux gaspésiennes.
Ces planches témoignent des avantages de cette collaboration entre les pêcheurs gaspésiens et les scientifiques. Ensemble, ils ont travaillé à trouver des solutions concrètes pour protéger la baleine noire, tout en soutenant l’économie et la vitalité des communautés côtières. Vous y découvrirez comment les données récoltées sur la biodiversité marine et les activités de pêche permettent de mieux comprendre l’utilisation de l’habitat côtier par cette espèce en péril, tout en maintenant une pêche durable sur la côte sud de la Gaspésie.
Cette bande dessinée est présentée au Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke (MNS2) du 5 au 27 avril 2025, dans le cadre de l'exposition Dessine-moi la recherche : planches à partager créée par la cohorte bande dessinée du 4e Vulgarisathon de l'Acfas.
- Manon Riou
Université du Québec à Rimouski (UQAR)
Originaire de Bretagne, Manon Riou a grandi les pieds dans l’eau. Sa passion pour l’océan n’a cessé de croître au fil de ses études, où elle a développé un intérêt particulier pour la mégafaune marine. Diplômée d’une maîtrise en sciences biologiques marines de l’Université de Bretagne Occidentale, Manon poursuit actuellement une maîtrise à l’ISMER-UQAR, sous la supervision de la Pre Lyne G. Morissette. Ses recherches se concentrent sur l’utilisation de l’habitat côtier par les cétacés du sud de la Gaspésie, dans le contexte de la coexistence entre les pêcheries de homard et la protection de la baleine noire de l’Atlantique Nord.
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