Le lundi 8 mai 2023
La science est au cœur des discussions publiques actuelles. La Covid-19, notamment, a profondément modifié le rapport des citoyens à la science, soit en accroissant l’autorité attribuée à la science, soit, au contraire, en accentuant la critique de la science, au nom d’un relatif échec de celle-ci.
Si la science est sous les feux de l’actualité, il paraît important de savoir comment les universitaires peuvent contribuer à ce questionnement, par leur analyse tant de la production scientifique que de ses usages par les diverses professions qui exercent une activité à caractère scientifique. Notre colloque pose trois questions centrales pour explorer ce thème :
- Comment, en cette sortie de pandémie, les scientifiques font-ils de la science elle-même un objet de d’enquête scientifique ?
- Comment approchent-ils l’apport des sciences aux politiques publiques ?
- Comment étudient-ils les professions à caractère scientifique, c’est-à-dire les professions qui, comme la médecine, le génie ou l’agronomie, se définissent par un usage intensif des savoirs scientifiques ?
L’approche de ce colloque est résolument interdisciplinaire et comparative :
- Même s’il existe un tronc commun originel à la théorie de la science (Weber, 1965), il reste que l’épistémologie et les méthodes d’analyses sur la science varient selon les disciplines. Une approche interdisciplinaire est donc requise. Des présentations issues des sciences humaines et sociales (philosophie, histoire, sociologie et science politique) mais aussi des sciences dites exactes (biologie et informatique) sont au cœur de la problématique;
- Par-delà le fonds commun que constitue la démarche scientifique, les contextes nationaux ont une influence certaine sur les traditions, les institutions, les cultures et les pratiques de la science. Il est donc utile de diversifier les unités géographiques et d’adopter une approche comparative. Ce colloque abordera, au minimum, les cas du Québec et de la France.