Les arts (musique, art dramatique, arts visuels, etc.) peuvent contribuer au développement, au bien-être et à la participation sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle ou physique ou un trouble du spectre de l’autisme (Gemma et al., 2020; Brown et al., 2012; Mino‐Roy et al., 2021). De plus, l’éducation artistique auprès des personnes en situation de handicap peut prendre de nombreuses formes, allant de l’écoute de la musique à la prestation artistique publique, en passant par le chant, l’utilisation d’instruments, la chorale, le théâtre, la danse, la peinture, la sculpture, etc. Toutefois, malgré les bienfaits avérés de l’art pour les personnes en situation de handicap, l’accès aux activités artistiques peut être restreint par d’importantes barrières (Loser et al., 2020; Rathgeber, 2017). Ces obstacles peuvent se situer à divers niveaux : ils peuvent être de nature physique, cognitive ou sociale ou être liés à l’accessibilité (McHale, 2016; Rathgeber, 2017). Pour surmonter ces obstacles, des conditions et approches doivent être mises en place (Gerrity et al., 2013; Salvador, 2015) afin de promouvoir l’accessibilité. De plus, il importe de considérer les personnes en situation de handicap non pas au regard de leur condition, mais de compétences à révéler (Loser et al., 2020). Pour explorer l’apport des arts au développement, à l’éducation et à la participation sociale des personnes en situation de handicap, ce colloque présentera la contribution de recherches participatives et émancipatrices (Boucher, 2003) qui confirment le potentiel des pratiques artistiques pour révéler la sensibilité, le langage et la création unique de ces personnes. Ce potentiel devient un territoire de transformation, non seulement pour elles, mais aussi pour l’environnement dans lequel elles vivent (Fernandes Viana, 2021).
Le vendredi 13 mai 2022