Bien qu’elles ne figurent au bulletin de l’élève qu’à partir du deuxième cycle, les sciences et technologies font partie des programmes d’enseignement tout au long du préscolaire et du primaire au Québec. Pourtant, leur place réelle au sein des écoles reste fragile et un avis du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) publié en 2013 indique que l’enseignement des sciences et technologies au primaire ne respecte pas les prescriptions officielles au Québec. De plus, les activités d’apprentissage réalisées en classe ne sont pas toujours centrées sur une approche par investigation et conduisent trop souvent encore à construire des savoirs propositionnels sans que les élèves ne puissent construire de problèmes scientifiques avec le soutien des enseignants. Cette situation n’est ni nouvelle ni limitée au Québec, et ne cesse d’interpeller les didacticiens des sciences. De nombreux travaux ont pu donner des pistes pour comprendre ce qui conduit à cette situation, comme le rôle de la stratification des matières scolaires (les matières dites « de base » et les autres) chez les enseignants du primaire ou le faible sentiment d’auto-efficacité des enseignants dans les domaines scientifiques. Cependant, force est de constater qu’ils n’ont pas permis de modifier sensiblement la situation. Ce colloque se propose donc de faire un état des lieux de l’enseignement des sciences et technologies au préscolaire et au primaire basé sur les travaux menés en didactique et d’envisager des leviers qui pourraient améliorer la situation. Plus précisément, le colloque cherchera à voir comment les recherches en didactique des sciences et technologies permettent ou non d’envisager la mise en place d’une véritable éducation aux sciences et aux technologies.
Du mercredi 29 au jeudi 30 mai 2019