Le formateur d’enseignant, dans sa mission de former à, d’amener l’étudiant en stage à entrer dans la profession avec un certain niveau de maîtrise des compétences, est tantôt guide, tantôt accompagnant, voire parfois aide (Vial, 2013). Le formateur se trouve ainsi habiter différentes postures, recourir à divers gestes professionnels qui a priori peuvent sembler, pour certains d’entres-eux, en tension avec son rôle d’évaluateur.
En effet, l’évaluation – au sens d’évaluation formative, certificative et diagnostique – remplit plusieurs fonctions, notamment celle de contrôle (Paquay, 2002), dont la logique diffère largement de celle de l’accompagnement (Vial, 2013).
Ce symposium aborde le lien formateur-évaluateur et la tension proposée entre accompagnement et contrôle dans le cas spécifique de la formation initiale et continue des enseignants dans les contextes québécois, sénégalais et suisses en suivant trois axes différents.
Le premier aborde l’évaluation de la pratique sous l’angle de la division du travail et des responsabilités entre formateurs de terrain et formateurs universitaires dans des contextes québecois et suisses.
Le deuxième aborde la question sous l’angle du développement de moyens visant à soutenir l’accompagnement ou l’évaluation des pratiques enseignantes.
Le troisième traite des difficultés rencontrées, dans l’exercice de leur fonction, par les formateurs en charge à la fois de l’accompagnement et de l’évaluation des pratiques des étudiants, tant dans des contextes canadiens que suisses.
Les différentes contributions se répondent et approchent dans une démarche dialogique la complexité des questions soulevées. Ces différents regards seront confrontés lors des ateliers-débats destinés à la discussion collective des différentes communications.