Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Le gliome optique représente 4 à 6% des tumeurs cérébrales chez l’enfant. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est la méthode habituelle pour confirmer le diagnostic et mesurer l'évolution de la tumeur pendant le traitement par radiothérapie ou chimiothérapie. Étant donné que l’objectif du traitement est de préserver la fonction visuelle, il importe de bien mesurer la vision afin de maximiser le succès thérapeutique. 

Nous avons développé une nouvelle méthode électrophysiologique pour mesurer objectivement l’intégrité du champ visuel à l’aide des potentiels évoqués visuels stationnaires (PEVss) enregistrés en région occipitale (site Oz) en quelques minutes seulement. Dix enfants d’âge scolaire neurologiquement sains ont été évalués. Les stimuli (voir image jointe) consistaient à 4 cercles concentriques présentés à différentes fréquences temporelles (entre 5 et 10 Hz) et à différentes excentricités (entre 0 er 32 degrés d’angle visuel). Les analyses spectrales révèlent l’existence de réponses robustes associées à chaque cercle, permettant donc de mesurer spécifiquement les champs central, paracentral et périphérique. L’utilisation de ce paradigme auprès d’enfants atteints d’un gliome optique est actuellement en cours. 

L’autophagie est un processus permettant le recyclage et la dégradation de composés cellulaires. Ce mécanisme de survie est induit en condition de stress et est donc très important pour la survie des cellules cancéreuses.  L’autophagie est dépendante du trafic membranaire qui est régulé par différentes protéines, dont par les RABS qui sont de petites GTPases. Celles-ci sont inactives lorsqu’elles sont liées au GDP et actives lorsqu’elles sont liées au GTP. Les Guanine Nucleotide Exchange Factor sont des régulateurs positifs de ces RABs, alors que les GTPases Activating Protein sont des régulateurs négatifs. RAB21 est une protéine G impliquée dans la régulation de l’autophagie. En effet, RAB21 régule VAMP8, une SNARE, qui permet la fusion de l’autophagosome et du lysosome, une étape limitante dans le processus autophagique. Jusqu’à maintenant, aucune GAP spécifique à RAB21 n’a été identifiée. Pour ce faire, un criblage génétique permettant la codéplétion de RAB21 et d’une GAP a été réalisé dans les yeux de drosophiles. Cette codéplétion provoque un phénotype de nécrose au niveau des yeux de la drosophile. Les individus ayant la codéplétion de RAB21 et TBC1D25, TBC1D13 ou TBCK montrent un sauvetage du phénotype complet ou partiel indiquant que ces GAPs sont possiblement spécifiques à RAB21. Des essais fonctionnels dans des cellules de drosophiles et de mammifères sont en cours afin de déterminer la nature des interactions observées entre RAB21 et ces trois GAPs.

La fréquence des LMNH ganglionnaires ne cesse d’augmenter dans le monde. L’intérêt croissant porté à ces hémapothies malignes s’explique par les progrès des méthodes de diagnostic et par le bouleversement du pronostic grâce à l’introduction des thérapies ciblées.L’objectif principal de ce travail est d’évaluer les résultats thérapeutiques à l’orée de la disponibilité de l’anticorps monoclonal : Rituximab. Il s’agit d’une étude prospective de 70 malades pris en charge au service d’Hématologie du CHU d’Annaba de 2007 à 2009. Pour les 50 patients présentant un LMNH agressif, on retrouve un LMNH à grandes cellules de type B dans 82 % des cas. L’IPIaa est péjoratif  chez 62 % des patients. Le protocole thérapeutique le plus utilisé est le R-CHOP. Les résultats du traitement sont 72 % de bonne réponse dont 52 % de réponse complète ; 24 % des patients sont décédés, un patient est en échec. Pour les lymphomes indolents (20), les LMNH à petites cellules représentent 65 % des cas, les lymphomes du Manteau 25 % et les lymphomes folliculaires 10 % des cas. Le RCHOP a été utilisé dans 35 % des cas. 70 % des patients sont en rémission complète.Les LMNH sont actuellement un cancer curable dans leur forme agressive. L’amélioration de nos résultats thérapeutiques nécessite un certain nombre de facteurs qui sont : un diagnostic plus précoce, une plus grande disponibilité du Rutiximab et une chimiothérapie plus agressive pour les LMNH à grandes cellules de mauvais pronostic.

Le glioblastome multiforme est la tumeur cérébrale primaire la plus prévalente et la plus agressive avec une survie médiane de 14 à 16 mois. Le traitement n’offre malheureusement qu’une très faible survie sans progression de 6,4 mois. La récidive tumorale s’explique principalement par la nature infiltrative des cellules néoplasiques qui rend impossible la résection chirurgicale complète. Afin de contourner ce problème, notre équipe a conçu un dispositif pouvant mettre à profit cette forte capacité de migration des cellules tumorales. Le principe consiste en un hydrogel (GlioGel) inséré directement dans la cavité chirurgicale après la résection tumorale. Il peut contenir des molécules chimioattractantes permettant l’attraction des cellules disséminées ainsi que des agents de chimiothérapie et de radiothérapie qui ont pour rôle d’éliminer ces cellules cancéreuses invasives inaccessibles. Ce nouveau traitement local augmenterait la portée des agents thérapeutiques en permettant l’élimination des cellules néoplasiques disséminées en plus de délivrer une plus grande dose efficace au site tumoral tout en minimisant la toxicité induite aux cellules saines. Notre équipe a déjà réalisé plusieurs expériences in vitro et in vivo très prometteuses. Il s’agit d’un projet d’envergure ayant un grand potentiel translationnel dans le traitement des glioblastomes, mais aussi dans toutes autres pathologies où une résection tumorale complète est impossible.

Les biphényles polychlorés (BPC), composés chimiques présents dans l'environnement, sont des perturbateurs endocriniens qui s’accumulent dans les graisses, ce qui les rend susceptibles d'influencer le risque de cancer du sein. Les résultats des études portant sur la relation entre les concentrations de BPC totaux mesurés dans le sang ou dans les tissus adipeux et le risque de cancer du sein ne semblent pas montrer d'association. Par contre, certains congénères, lorsque mesurés individuellement, montrent une association avec le risque de ce cancer, mais les résultats des études sont inconsistants. La présente étude a pour objectif d’examiner la relation entre 18 congénères de BPC et la densité mammaire (DM), l’un des facteurs de risque les plus fortement associé au cancer du sein. Les BPC plasmatiques ont été mesurés par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse chez 110 femmes post-ménopausées dont la DM avait été mesurée à l’aide d’une méthode assistée par ordinateur. Le coefficient de corrélation de Spearman ajusté pour les facteurs potentiellement confondants (rs(P)) montre qu’une augmentation du niveau plasmatique des congénères nos. 153, 183 et 196 est inversement corrélée avec le % de DM [rs=-0,25(P =0.03);rs=-0,30(P =0.004);rs=-0,21(P=0.04) respectivement]. Nos résultats suggèrent que certains congénères de BPC parmi les plus abondants sont associés à une réduction de la DM.

Introduction: Il a récemment été démontré que la protéine Dom3Z est impliquée dans le contrôle de qualité des ARNm chez l’humain. Cependant, sa localisation et son rôle exact demeurent encore évasifs.

Méthodes: La localisation de Dom3Z a été déterminée par immunofluorescence. L’importance d’un signal de localisation nucléaire (NLS) prédit a été étudiée par mutagenèse. Une lignée cellulaire humaine atténuée (knockdown) pour le gène DOM3Z a été crée par infection avec des lentivirus codant pour un petit ARN en épingle à cheveux (shRNA) contre Dom3Z, et la réduction de l’expression de la protéine a été confirmée par immunobuvardage.

Résultats: Les images d’immunofluorescence démontrent que Dom3Z se retrouve au noyau des cellules. L’introduction de mutations spécifiques dans le NLS de Dom3Z lui fait perdre la localisation exclusivement nucléaire, ce qui en confirme l’importance. L’atténuation du gène DOM3Z par interférence par ARN réduit significativement l’expression de la protéine.

Conclusion: La localisation nucléaire de la protéine supporte le rôle qu’elle jouerait dans le contrôle de qualité des ARNm de la cellule. La présence d’un NLS indique l’importance de cette localisation nucléaire pour sa fonction. Le modèle cellulaire avec atténuation du gène DOM3Z servira à déterminer le rôle exact de cette protéine dans la cellule.

L'amplification du gène qui code pour le récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2) survient dans environ 15% des cas de cancer du sein et est associé à un mauvais pronostic. Avec l'introduction de thérapies ciblant HER2, l'évaluation fiable du statut du récepteur est donc essentielle. L'amplification d'HER2 dans la tumeur mammaire est mésurée par hybridation fluorescente in situ à l'aide d'un décompte manuel des signaux fluorescents, méthode qui demande beaucoup de temps. Dans la présente étude, nous proposons de valider un nouvel algorithme d'analyse d'image qui reconnaît les noyaux dans la tumeur mammaire et qui évalue les signaux par noyaux. Au besoin, cette analyse automatique est suivie par une correction humaine pendant laquelle l'observateur peut interagir avec le logiciel. Nous avons examiné la concordance entre les résultats obtenus par décompte manuel et par le nouvel algorithme d'analyse d'image dans 64 cas de cancer infiltrant du sein (32 non amplifiés et 32 amplifiés) en respectant les recommendations de l'ASCO/CAP pour la validation d'un tel test. Nous avons observé une concordance entre les deux méthodes de 98,4% (100% pour les cas non amplifiés et 96,9% pour les cas amplifiés). Après l'étape interactive, la concordance atteint 100%. Nos résultats indiquent que le logiciel avec l'algorithme d'analyse d'image par noyau permet une analyse valide de l'amplification d'HER2 dans les tumeurs mammaires et peut être utilisé en clinique.

Problématique :

Annoncer à une personne qu’elle est atteinte d’un cancer avancé peut l’amener à éprouver un type d’angoisse particulier : l’angoisse devant la mort. Jusqu’à présent, cette angoisse se heurte à plusieurs limites ontologiques, épistémométhodologiques et pratiques dans la littérature scientifique.



Cadre théorique : 

Dans cette présentation, la perspective de Martin Heidegger dans Être et temps s’impose pour aborder une partie de notre projet, le rapport aux autres ou la relationalité. D’après cette perspective, il y a coexistence des « autres » dans l’être-au-monde. Nous pouvons associer cette coexistence à la mutualité qui concorde d’abord avec des modes déficients; être contre les autres, sans les autres et indifférent aux autres. Dans ces modes d’être, la distantialité relative à l’être-avec implique que le patient se tient primairement sous l’emprise d’autrui. La mutualité se caractérise aussi par des modes d’être positifs.

Objectifs : 

1) Comprendre la structure du rapport aux autres chez des patients vivant avec un cancer avancé, à partir d’un ancrage dans la mutualité et la distantialité;

2) Comprendre la dynamique qui sous-tend ce rapport chez cette population.



Résultats anticipés : 

Les modes indifférents de la mutualité sont premiers par rapport aux modes positifs de celle-ci.



Retombées escomptées : 

Cette présentation permettra d’acquérir de nouvelles connaissances nécessaires pour reconnaître les besoins relationnels liés à l’expérience de l’angoisse devant la mort.

La polykystose rénale (PKR) autosomale dominante mène à l’insuffisance rénale par un mécanisme dosage-dépendant du gène PKD1/PC1. Elle se caractérise par une augmentation en nombre et en taille des kystes qui détruisent les reins. Comme PC1 semble moduler le Ca2+ et cAMP épithélial, le canal potassique activé par le calcium (KCNN4) pourrait jouer un rôle dans la kystogenèse. Notre objectif est d’évaluer la fonction de KCNN4 dans la PKR. Trois modèles orthologues murins représentatifs des mécanismes de PKR ont été générés: 1) dosage-augmenté SBPkd1TAG qui a une PKR sévère à l’âge de 5-6 mois; 2) dosage réduit Pkd1F/F; Ksp-Cre qui a des kystes sévères à l’âge P10-19; 3) une mutation hypomorphe Pkd1v qui développe des kystes sévères à P25-30. Les souris dosage-augmenté et réduit montrent une augmentation très marquée des niveaux rénaux de cAMP de >4- et 13-fois chez SBPkd1TAG et Pkd1F/F; Ksp-Cre. L’augmentation de cAMP est associée avec des cils primaires épithéliaux plus longs. De plus, les reins montrent une activation prononcée de la voie MAPK avec stimulation de pERK1/2, ce qui corrèle avec une augmentation de la prolifération épithéliale. Le rôle de KCNN4 dans la PKR a été déterminé par une augmentation de son expression de >5 et 2-fois chez SBPkd1TAG, Pkd1F/F; Ksp-Cre et Pkd1v. De plus l’invalidation de KCNN4 dans nos modèles PKR montrent un retard dans la kystogenèse. Ainsi, le canal KCNN4 est critique dans la kystogenèse et représente une cible thérapeutique pour la PKR.

Nombre de médicaments anticancéreux présentent une grande variabilité en terme de pharmacocinétique et de pharmacodynamique.
La grande majorité d'entre eux présente une fenêtre thérapeutique étroite, ce qui entraine un risque accru d'échec de la thérapie et/ou de toxicité, dans le cas d'un traitement uniforme pour tous les patients.

L'adaptation individuelle de la chimiothérapie - en maximisant l'efficacité de la thérapie et en minimisant les effets secondaires - est le principal défi des cliniciens pour le traitement en routine. Dans la plupart des cas, les marqueurs de substitution liés à la pharmacocinétique du médicament comme l'Aire Sous la Courbe (ASC) ou la concentration maximale (Cmax) sont les seuls critères quantitatifs utilisés pour l'adaptation de la dose.

Notre approche est axée sur la recherche du meilleur régime d'administration du médicament, c'est-à-dire celui pour lequel la probabilité que la concentration se trouve dans la fenêtre thérapeutique est maximale. Une première étape consiste à utiliser les modèles pharmacocinétiques de population disponibles dans la littérature pour évaluer les régimes standards (1, 2, 3 et 4 fois par jour) ou n'importe quel régime plus adapté.

Ainsi connaissant les paramètres pharmacocinétiques de population du médicament, nous pouvons définir quel est le meilleur régime d'administration tout en quantifiant le temps passé et la probabilité associée d'être à l'intérieur de la fenêtre thérapeutique.

Introduction: La toxicité financière (TF) réfère aux difficultés financières causées par le cancer. En pédiatrie, la TF durant les traitements est démontrée, mais les données à long terme sont rares. Comprendre l’évolution à long terme du statut socioéconomique (SES) des familles de survivants de leucémie lymphoblastique aigue pédiatrique (LLAp) est nécessaire. 

Méthode: La cohorte PETALE (n = 246) inclue des survivants de LLAp du CHU Sainte-Justine. Ils ont été évalués 15,5 ± 5,2 ans post-diagnostic (âge moyen: 21,6 ± 6,3 ans). Le SES des familles a été attribué de façon écologique en se basant sur la moyenne de revenu du code postal de leur résidence. Les données agrégées sur le revenu familial moyen (RFM), le % de familles monoparentales, avec ≤20 000$ de revenu annuel, ˂ seuil de faible revenu et d’adultes sans diplôme post-secondaires ont été comparées dans le temps.

Résultats: La distribution du RFM est demeurée similaire. La majorité des familles ont amélioré (30,9%) ou gardé (48,6%) leur RFM. Néanmoins, il a diminué pour 20,6% des familles. Les facteurs de risque usuels d’effets secondaires à long terme (genre, radiothérapie, âge au diagnostic) n’ont pas été observés. L’exclusion des participants de ˃20 ans (présumés autonomes) n’avait pas d’effet.

Conclusion: Contrairement à ce qui s’observe ailleurs, la proportion de familles souffrant de TF dans la population étudiée ne change pas à long terme. Ces résultats pourraient s’expliquer par notre système de santé universel.

Plusieurs invoquent la très grande variabilité dans l’accès desmédicaments contre le cancer (MCC)entre les provinces canadiennes. Cette variabilité serait synonyme  d’iniquité dans la mesure où l’accès aux médicaments novateurs dépend de la province où vivent les patients. Qui plus est, dans un souci de maintenir l’accessibilité aux MCC tout en cherchant à éviter une hausse significative des dépenses pharmaceutiques, les gouvernements provinciaux ont initié des ententes de partage de risques financiers avec les fabricants dont la teneur demeure confidentielle. La présente recherche porte sur l’accès aux médicaments contre le cancer (MCC) au Canada et se propose de soulever les questions éthiques qui s’y rattachent :

- Dix ans après la compilation de Menon, Stafinski et al. (2005), quelle différence dans la variabilité entre les provinces canadiennes observons-nous ? Quels sont les éléments expliquent l’évolution observée?

- Les ententes secrètes de partage de risques financiers et de développement de la preuve contractés avec les fabricants ont-elles une incidence durable sur l’accessibilité des MCCs?

- En recourant à de telles ententes, les responsables gouvernementaux ne risquent-ils pas de compromettre les valeurs fondamentales présidant aujourd’hui à l’évaluation des médicaments : la rigueur, l’impartialité, l’intégrité et la transparence? S’il y a lieu, quels mécanismes a-t-on développé pour assurer la cohérence avec ces valeurs? 

La “Multidrug resistance” (MDR) est un obstacle majeur au traitement clinique des cancers par chimiothérapie. Cette multi-chimiorésistance est due à la surexpression de la glycoprotéine P qui confère aux cellules le phénotype MDR. Le but de cette étude était de  localiser le site de fixation des chimiosensibilisateurs stéroïdes pour préparer des molécules modulatrices efficaces du phénotype MDR.  Le premier objectif a consisté à augmenter le niveau d'expression de la Pgp dans les cellules R7, issues d'un patient atteint d'une érythroleucémie exprimant la Pgp, en les traitant avec des concentrations croissantes de doxorubicine. La caractérisation de la présence de la Pgp à été réalisée par photomarquage d’affinité avec l’azidopine tritié. Le second objectif a consisté à préparer différents chimiomarqueurs radioactifs par couplage peptidique de l’acide bromoacétique [14C] avec l’amine terminale de dérivés de progestérone substitués sur le carbone 11 par introduction de chaînons hydrophobes différents et à tester ces chimiomarqueurs avec les fractions membranaires de cellules R7 traitées avec la doxorubicine afin  de mettre en évidence une fixation  sur la Pgp.

Mots clés :

Glycoprotéine P, Progestérone, Chimiomarqueurs radioactifs.



 Les cytokines pro-inflammatoires telles que l’interleukine-6 (IL-6) et le facteur de nécrose tumoral-α (TNF-α) semblent jouer un rôle dans le développement du cancer du sein. Pour mieux comprendre ce rôle, nous proposons d’examiner l’association dans le tissu mammaire normal entre les niveaux d’expression d’IL-6 ou du TNF-α et deux facteurs de risque du cancer du sein: la densité mammaire et l’involution lobulaire. L’expression d’IL-6 et du TNF-α a été mesurée par immunohistochimie sur des coupes de blocs de matrice tissulaire contenant de 2 à 4 carottes d’épithélium mammaire normal pour chacune des 20 femmes choisies ayant un cancer du sein et âgées de 50 à 65 ans. La densité mammaire a été visuellement évaluée (peu, modérément ou très dense). Le dégrée de l’involution lobulaire (nulle, partielle ou complète) et le type lobulaire dominant (type 1, 2 ou 3) ont été évalués dans le tissue mammaire normal sur des lames colorées à l’hématoxyline/éosine.Nous avons observé une corrélation de Spearman positive significative entre l’intensité de l’expression d’IL-6 et la densité mammaire après ajustement pour l’âge et l’indice de masse corporelle (r = 0.49; p = 0.04). Aucune corrélation significative n’a été observée entre l’expression des cytokines et l’involution lobulaire. Nos résultats suggèrent qu’une augmentationde l’expression d’IL-6 dans le tissu mammaire normal est associée à une augmentation de la densité mammaire et possiblement du risque du cancer du sein.



Introduction :

Chez les patients avec cancer avancé, le ralentissement psychomoteur (RP) est observable lors d’un délirium hypoactif et chez certains patients présentant des symptômes cognitifs et moteurs qui ne permettent pas un tel diagnostic. Des outils actuels utilisés dans un contexte d’évaluation du délirium incluent des items cognitifs et/ou moteurs. Or, ceux-ci sont seulement rapportés de manière unidimensionnelle, basés sur les observations de professionnels de la santé.

Objectif :

Décrire la perception et les expériences de professionnels de la santé en oncologie liées au RP chez les patients avec cancer avancé ne souffrant pas de délirium.

Méthodologie :

Quatre groupes de discussion avec 19 professionnels de la santé ont été réalisés, retranscrits intégralement et analysés à l’aide d’une analyse de contenu thématique.

Résultats : Les professionnels de la santé ont rapporté un syndrome clinique progressif (« c’est évolutif ») spécifique avec diverses étiologies sous-jacentes (« en lien avec des symptômes dépressifs ») et le besoin d’outils pour améliorer sa prise en charge. Ils ont reconnu la présence de détresses émotionnelle et existentielle chez ces patients (« C’est un deuil »).

Conclusion :

Cette étude contribuera au développement d’un premier instrument permettant l’évaluation objective et subjective du RP, ce qui facilitera l’identification de la population sur laquelle il est profitable d’intervenir et contribuera à une meilleure prise en charge clinique.

Le facteur de transcription hématopoïétique SCL membre de la famille bHLH est exprimé dans les mégacaryocytes. L’ablation génique du gène SCL chez la souris mène à une absence d’hématopoïèse et une mortalité embryonnaire. SCL existe sous deux isoformes (court et long). Afin de déterminer le rôle des deux isoformes, nous avons produit des lignées de souris transgéniques exprimant chacune des isoformes sous le contrôle des séquences régulatrices du gène de GATA1 ayant le même profil d’expression que SCL, mais sans l’autorégulation. Nos résultats montrent par des approches FACS, microscopie, Advia que les souris exprimant la forme longue de SCL ont une augmentation de 40% des mégacaryocytes et >2-fois le nombre de plaquettes. Au contraire, une surexpression de la forme courte de SCL cause une diminution ~50% du nombre de mégacaryocytes, mais la thrombopoïèse reste inchangée. Ainsi SCL module le programme de différenciation cellulaire des mégacaryocytes. Pour déterminer si une forme de SCL est une cible essentielle en aval du récepteur Mpl dans la mégacaryopoièse, les souris transgéniques ont été croisées avec les souris Mpl-/-. Les souris Mpl-/-/transgéniques pour la forme courte  de SCL ont une diminution plus sévère du nombre de mégacaryocytes, définissant deux voies indépendantes de régulation de la mégacaryopoïèse. Ces études sur les isoformes de SCL dans la mégacaryopoïèse peuvent avoir un impact sur les désordres de la coagulation et sur le cancer lors de chimiothérapie.

Le concept de "combi-ciblage" vise à concevoir des molécules programmées pour libérer au moins deux principes actifs aux modes d’action différents. Parmi ces molécules, appelées "combi-molécules", nous nous sommes plus particulièrement intéressés au couplage d’un inhibiteur de récepteur du facteur de croissance épidermique (ou EGFR) et d’un agent cytotoxique capable d’endommager l’ADN. Jusqu'à présent, cet agent cytotoxique a toujours consisté en des fonctions alkylantes. Récemment, nous avons élargi notre champ d’action et avons conçu des "combi-molécules" capable de se comporter non seulement comme des inhibiteurs de l'EGFR mais aussi comme des inhibiteurs de la synthèse de l'ADN. L'inhibition de la synthèse de l'ADN est assurée par le relargage d’analogues nucléosidiques. Au cours de cette présentation, la synthèse de ces nouvelles molécules ainsi que leur activité biologique sur plusieurs lignées cellulaires affectées par différents types de cancer seront abordées.

Au-delà de la dimension biomédicale que présente le cancer, cette maladie se manifeste dans l’expérience de personnes à travers des changements qui évoquent notamment des ruptures, des pertes et des gains. Ces transformations renvoient à un univers de significations qu’on peut comprendre au moyen d'une perspective sociophénoménologique. Dans cette lecture, l'existence s'organise à travers des rapports au monde que sont le corps, le temps, les autres et l’espace. Considérer le cancer dans une approche sensible au vécu et à l’interprétation de la maladie, nous conduit ainsi à penser le recours à des approches alternatives de soins sous l’angle d’effets ressentis et identifiés à l’endroit de ces rapports au monde. À partir
de là, nous avons réalisé une recherche à propos du recours et des effets du yoga dans l’expérience vécue de 14 personnes ayant été atteintes de cancer. Nous avons mené deux entretiens avec chacune d’elles et conduit notre analyse en considérant d’une part, le vécu du cancer sous l’angle d'une épreuve qui rebondit sur des rapports au monde. Nous avons d'autre part pris soin de situer la place des pratiques de yoga dans cette épreuve. Dans notre communication, nous présenterons cette recherche, les résultats qui en découlent et évoquerons une manière de penser les approches alternatives de soins dans les itinéraires thérapeutiques de personnes gravement malades.

L'annonce d'une maladie grave comme le cancer est une pratique médicale particulièrement difficile lorsqu’elle concerne l’adolescence. Il s’agit, pour le médecin, de s’inscrire dans la trajectoire de vie particulière d’une personne en quête de liberté, d'indépendance et d'autonomie, qui doit être reconnue à part entière malgré sa minorité juridique, tout en établissant un espace dialogique qui puisse s’ajuster à la singularité de chaque famille. Selon une approche empirique et une perspective relationnelle de l'éthique inspirée de Paul Ricœur, cette recherche a pour objectif d’explorer la pratique de l'annonce du cancer aux adolescents, auprès des principaux acteurs impliqués (médecin et patient adolescent) pour répondre à la question éthique de comment « bien » annoncer un diagnostic de cancer à l'adolescence. Une méthode qualitative d’étude de cas de type instrumental a permis la réalisation d’entretiens semi-dirigés auprès de 5 médecins et 10 adolescents dans un centre hospitalier universitaire de soins tertiaires. Les résultats d’une analyse thématique et de discours révèlent des interactions entre l'acte médical, le contexte institutionnel et la particularité de la relation médecin-adolescent. Les médecins expriment un inconfort face à l'inconnu de l'autre, l'incertitude de la réponse à leurs actions, la relation inachevée avec l'adolescent et le contexte institutionnel. Ce dernier pourrait jouer un rôle important pour  « bien » annoncer un cancer à un adolescent. 

Problématique
La leucémie myéloïde aigüe (LMA) demeure un cancer à faible pronostic, avec seulement 20 % des patients survivant au-delà de 5 ans malgré l’émergence de thérapies ciblées. Dans cette optique, un criblage de composés a été entrepris sur des échantillons de patients atteints de LMA, regroupant les composés en CCCs (Compound Correlation Clusters) selon leur activité biologique. 

Objectif et contribution 
L'objectif de ce projet est d'identifier la cible et le mécanisme d'action d'un de ces CCCs, d'évaluer la sélectivité des composés envers un sous-groupe de LMA afin d'ouvrir la voie au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques contre la LMA. 

Méthodes 
Pour atteindre l'objectif, plusieurs stratégies ont été utilisées : d’abord un criblage CRISPR/Cas9 sur le génome entier en présence des composés, suivi de validations par shRNAs/sgRNAs. Parallèlement, un transcriptome a été réalisé sur des lignées cellulaires de LMA exposées ou non aux composés. De plus, un composé du CCC a été testé en dose-réponse sur des échantillons primaires de LMA pour identifier un biomarqueur associé à la sensibilité ou à la résistance. 

Résultats
Les méthodes décrites ont permis d'identifier une potentielle cible moléculaire, impliquée dans la régulation transcriptionnelle des gènes, l'inhibition de celle- ci mène à la reprogrammation des lignées AML. Des biomarqueurs ont aussi été identifiés afin de prédire la réponse à ce composé.

CONTEXTE: L'espoir est un concept d'importance en soins palliatifs, puisqu'il présente un impact positif sur les habiletés d'adaptation ainsi que sur la qualité de vie des personnes atteintes d'une maladie potentiellement mortelle. Les infirmières exercent un rôle clé afin d'inspirer l'espoir chez ces patients. Par contre, les variables professionnelles et organisationnelles qui ont le potentiel d'influencer leur capacité à maintenir l'espoir sont très peu documentées. OBJECTIF : Explorer les liens entre la perception des compétences de l’infirmière à soutenir l’espoir et les différentes variables professionnelles et organisationnelles. MÉTHODE : L’échantillon se compose de 751 infirmières de la province de Québec qui pratiquent en soins à domicile (42,3%),  en soins critiques (33,2%), en soins oncologiques (15,3%) et en soins palliatifs (9,2%). RÉSULTATS : Le modèle de régression finale permet d’expliquer 16,4% de la variance de la perception des compétences des infirmières, F(4, 746) = 29,78, p = 0,00. Le principal déterminant de la compétence perçue à maintenir l’espoir est le sens que les infirmières accordent à leur travail, b = 0,25, p = 0,00. CONCLUSION: Malgré le caractère exploratoire de l'étude, les réultats sont cohérents avec des travaux québécois proposant que trouver un sens à son travail serait associé à des états psychologiques positifs, comme le bien-être et l'engagement affectif.

L’apparition de troubles cognitifs à la suite de traitements anticancéreux touche une proportion substantielle des patientes ayant un cancer du sein. Le méthylphénidate (MP) pourrait contribuer à améliorer la qualité de vie de ces patientes.



Objectif :

Comparer les changements cognitifs tels que rapportés par les patientes traitées pour un cancer du sein non métastatique après la prise du MP.



Méthodes : 

Volet qualitatif d’une étude clinique randomisée à double insu comparant les effets de MP en comparaison d'un placebo sur l’expérience subjective des difficultés cognitives et d’autres symptômes à la suite de traitements oncologiques chez des femmes en rémission d’un cancer du sein non métastatique. Les participantes furent évaluées à l’aide d’entrevues individuelles semi-structurées. Une analyse thématique des verbatims basée sur le modèle de Wilson et Cleary a été réalisée.



Résultats : 

Avant l’intervention, les 20 participantes ont décrit des troubles cognitifs affectant entre autres 4 domaines : la cognition sociale : « je me sens moins tolérante avec les gens »; le bien être émotionnel : « je me fâche rapidement »; les capacités professionnelles : « je peux pas faire un résumé à quelqu’un sur une réunion »; et la qualité de vie : « au moins, je suis en vie ». L’analyse des verbatims après l’intervention est présentement en cours et ils seront présentés lors du congrès.



Conclusion : 

Cette étude permettra une plus grande compréhension des troubles cognitifs chez ces patientes et des bénéfices du MP. 

Les cellules cancéreuses prolifèrent de manière chaotique suite à la perte de fonction des gènes suppresseurs de tumeurs. Le rétinoblastome (rb) est l’un de ces gènes et est muté dans la majorité des cancers. Les mutations de rb sont rarement initiatrices de cancer mais leur coopération avec d’autres mutations est nécessaire à la formation de tumeurs cancéreuses. Nous avons trouvé que la perte du gène capicua (cic), qui code pour un répresseur de transcription, est importante pour la prolifération des cellules déficientes pour rb chez la Drosophile. Un criblage génétique par interférence d’ARN a permis d’identifier phosphoribosyl pyrophosphate synthetase (PRPS), une enzyme limitante pour la synthèse des nucléotides, comme étant importante pour la surprolifération des cellules double mutantes rb-cic. Nous effectuons présentement une analyse de l’inactivation complète du gène de prps. D’abord, nous étudions le rôle de PRPS dans la prolifération des cellules double mutantes rb-cic. Nous pensons que la perte complète de PRPS empêchera ces cellules de surproliférer. De plus, nos résultats indiquent que Cic régule l’expression de PRPS. Nous cherchons maintenant à caractériser l’effet d’un mutant simple de prps ainsi qu’un double mutant rb-prps sur la prolifération cellulaire. Ces résultats préliminaires suggèrent que la régulation de PRPS est importante dans le remodelage du métabolisme des nucléotides afin de permettre aux cellules tumorales de proliférer.

Le but de ce projet est de comprendre les mécanismes régulateurs des centrosomes et des cils. Les centrosomes sont de petits organelles composés de 2 centrioles entourés par une matrice protéique. Ils fonctionnent comme le centre organisateur des microtubules et jouent un rôle crucial dans des processus divers comme la mitose ou la polarité. Les centrosomes promeuvent aussi la formation des cils pour les cellules quiescentes. Les centrosomes et des aberrations de cils sont impliqués dans diverses maladies humaines comme le cancer ou la polykystose rénale. Nous avons montré qu'une protéine déficiente dans diverses ciliopathies, Cep290, est essentielle pour la formation de cils. La caractérisation de protéines associées à Cep290 est importante pour comprendre son rôle dans la formation de cils et le développement de maladie. Plusieurs preuves suggèrent qu'une nouvelle protéine, NPHP5, ait des liens fonctionnels avec Cep290, bien qu'on ne connaisse pas la fonction précise de NPHP5. Notre hypothèse est que NPHP5 promeut la formation de cils avec Cep290 et que son dysfonctionnement contribue au développement de ciliopathies. Pour tester cela, nous analyserons la fonction de NPHP5, caractériserons sa relation avec Cep290 et étudierons son rôle dans les ciliopathies. Ces études amélioreront notre compréhension du rôle de Cep290 et NPHP5 dans la biologie des centrosomes/cils et peuvent mener au développement de nouvelles applications diagnostiques et thérapeutiques

Une réduction de la tolérance à l’effort et de la force musculaire sont souvent rapportées chez les patients atteints de cancer du poumon. Alors que les effets bénéfiques d’un programme de réadaptation pulmonaire (PR) sur ces paramètres ont été bien démontrés dans plusieurs maladies pulmonaires, ils ont été peu étudiés dans le cas du cancer du poumon.

Objectifs:Étudier la faisabilité d’un PR à domicile chez les patients en investigation pour un cancer du poumon et en quantifier les effets sur l’amélioration de la capacité aérobie, la tolérance à l’effort et la force musculaire.

Méthodes:13 patients en investigation pour un cancer du poumon ont participé à un PR à domicile de 4 sem comprenant des exercices aérobies et musculaires d’intensité modérée à réaliser 3X/sem. Avant et suite à l'intervention, une épreuve d’effort maximale, un test d'endurance sur vélo ainsi qu’un test 6 minutes (6MWT) de marche et des mesures de force musculaire ont été obtenus.

Résultats:13 patients ont complété ≥ 75% du PR. Le temps d’endurance sur vélo (264±79 vs 421±241s, p<0,05) et la distance au 6MWT (540±98 vs 568±101m, p<0,05) étaient augmentés suite au PR. De plus, la force du deltoïde, du triceps et des ischio-jambiers était améliorée (post-pre PR 1,82±2,83; 1,32±1,75; 3,41±3,7Kg, p<0,05, respectivement).

Conclusion: Chez les patients en investigation pour un cancer pulmonaire, un PR à domicile est faisable et pourrait améliorer la tolérance à l’effort et la force musculaire.