Qu'il s'agisse des films de fiction, des contenus animés, des séries télévisées ou des reportages, des vidéos Instagram, TikTok ou YouTube, les contenus audiovisuels font désormais partie intégrante de notre environnement quotidien, transformant notre perception du monde et notre manière de penser jusqu’à s’immiscer dans nos rêves. Avec l’usage massif des téléphones intelligents et l’accessibilité grandissante aux médias, l’offre audiovisuelle contemporaine est en effet devenue aussi variée que pléthorique. S’il est vrai que l’usage excessif des écrans peut s’avérer nocif, tant en termes de dépendance, d’isolement que de désinformation (Shannon, 2022; Office of the Surgeon General. 2023), quelques rares études tendent néanmoins à montrer que les contenus audiovisuels ont un impact positif significatif sur notre vie mentale (Paulus, 2023). Dans certains cas, tout spécialement dans les minutes qui précèdent le sommeil, les spectateurs cherchent des contenus audiovisuels dont l’aspect réconfortant ou apaisant est susceptible de favoriser le sommeil (Barratt et Davis, 2015; Chan et Uusiautti, 2022; Lohaus, et al. 2023).
Dans cette perspective, le colloque « S’endormir en images : l’impact des contenus audiovisuels sur le sommeil et les rêves » invite les participant·e·s à réfléchir sur les influences que les contenus audiovisuels peuvent exercer sur l’endormissement, le sommeil et les rêves. Parler de l’impact positif des images médiatiques sur le bien-être requiert toute une combinaison d’approches scientifiques afin d’intégrer les dimensions psycho-cognitive, neurologique et socioculturelle mises en jeu. En engageant une approche intersectorielle, ce colloque vise à croiser les expertises de chercheur·e·s issu.e.s de différents domaines pour comprendre l’impact des usages spectatoriels émergents et, plus largement, pour analyser l’impact des contenus audiovisuels sur le sommeil et les rêves
Ce colloque se structura autour de plusieurs champs complémentaires. Le colloque invite les chercheuses et chercheurs à explorer un terrain de réflexion inédit, l’usage thérapeutique de contenus médiatiques facilitant l’endormissement, en particulier les vidéos ASMR, dont les propriétés audiovisuelles causent une sensation de bien-être (une réponse sensorielle autonome culminante ou, en anglais, « autonomous sensory meridian response ») et qui sont destinées à l’apaisement des sens (Gallagher, 2016; Keiles, 2019). Le colloque invite également les chercheuses et chercheurs à s’interroger l’influence des contenus audiovisuels ―le cinéma de fiction, les films d’animation, les séries télévisées, etc.― sur la qualité du sommeil et sur la formation et la qualité des rêves. Nous encourageons les chercheur.se.s à la croisée des études cinématographiques et des neurosciences à réunir leurs expertises sur ce domaines de recherche relativement nouveaux en s’appuyant sur des méthodes éprouvées.