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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Les personnes passent aujourd’hui de moins en moins de temps en plein air et au contact de la nature, tendance qui semble être associée à l’augmentation de leur engagement dans les technologies basées sur les écrans (Oswald et al., 2020). Ce phénomène s’avère particulièrement préoccupant, car un contact déficitaire avec la nature au profit des écrans les priverait de retombées importantes sur les plans physique, cognitif et psychologique ainsi que d’occasions de développer une conscience environnementale (Kuo et al., 2019). Or, par l’éducation en plein air, les milieux éducatifs peuvent contribuer à augmenter le temps passé dehors, la santé globale, tout en contribuant à la réussite éducative des élèves (Mygind et al., 2019).

Sur le plan physique, l’éducation en plein air permettrait d’améliorer les aptitudes sensorielles (Yogman et al., 2018), de diminuer la sédentarité et d’augmenter l’activité physique d’intensité légère (Miller et al., 2021). Sur le plan cognitif, le contact avec la nature serait globalement associé à une amélioration de la mémoire de travail, de la créativité et des compétences d’autorégulation (Flouri et al., 2019; Johnstone et al., 2022). Sur le plan psychologique, le contact avec la nature aurait le potentiel de réduire les symptômes liés à l’anxiété (Coventry et al., 2021) et favoriserait le bien-être psychologique (Piccininni et al., 2018). Sur le plan environnemental, les contacts directs avec la nature permettraient de développer une attitude de respect et de responsabilité envers l’environnement (Kuo et al., 2019).

L’objectif du colloque est donc de brosser un portrait des recherches contemporaines menées par la communauté étudiante et associées à l’éducation en plein air, de la petite enfance à l’enseignement supérieur. Ce portrait permettra d’apporter des réponses à une question de société qui nous paraît essentielle : Quels sont les bénéfices, enjeux ou limitations de l’éducation en plein air au regard de l’amélioration de la qualité des situations éducatives?

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Conférence d’ouverture

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)

Panel / Atelier

Table ronde de personnes praticiennes : bénéfices et enjeux de l'éducation en plein air issues des connaissances expérientielles

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)
Discutant·e·s : Marilyn Brochu (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Karima Djellouli (UQO - Université du Québec en Outaouais)

Communications par affiches

Session d’affiches

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)
  • Communication par affiche
    La compréhension en lecture chez des élèves francophones de la 4e année du primaire à la suite de l’exposition régulière à la nature
    Jean-Philippe Ayotte-Beaudet (Université de Sherbrooke), Asmaa Khayat (UdeS - Université de Sherbrooke), Myriam Villeneuve-Lapointe (Université de Sherbrooke)

    La compréhension écrite est le but ultime de la lecture (Ziegler et Sprenger-Charolles, 2023) et est une condition essentielle à la réussite scolaire et sociale des élèves (Bianco, 2023). Cette compétence, exigeante sur le plan cognitif, notamment en termes de mobilisation des ressources attentionnelles et mnésiques (Giasson, 2011), représente un défi majeur pour les élèves du 2e cycle du primaire (Écalle et Magnan, 2021). Améliorer cette compétence est alors un objectif clé préoccupant les personnes enseignantes (Écalle et Magnan, 2021). L'éducation au contact de la nature, une approche pédagogique de l’éducation en plein air, a montré de nombreux bénéfices (Rahai et al., 2023), surtout sur le plan cognitif (Vella-Brodrick et Gilowska, 2022). Ce contact aurait le potentiel de restaurer l’attention dirigée (Kaplan et Kaplan, 1989, 1995). La nature semble donc avoir le potentiel de favoriser l'apprentissage des élèves, puisque les prérequis de la compréhension en lecture, soit l’attention et la mémoire de travail, semblent être améliorés. Le mémoire de maitrise dont il sera question dans cette présentation par affiche a comme objectif d’explorer l’influence d’une exposition régulière à la nature sur la compréhension en lecture chez des élèves francophones de la 4e année du primaire. Cette communication présente la problématique, le cadre de référence ainsi que la méthodologie mise en œuvre.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Résultats d’une recension des écrits au regard de l’éducation par la nature [EPN] auprès d’élèves en situation de handicap [ESH]
    Geneviève Bergeron (Université du Québec à Rimouski), Marie-Ève Dugas (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Sylvain Letscher (Université du Québec à Rimouski)

    L’éducation par la nature [EPN] est-elle réalisable avec des élèves en situation de handicap [ESH] ? Quels sont les retombées et les défis de l’éducation par la nature pour ces élèves dans les classes inclusives en contexte d’EPN ? Le but de cette présentation est de présenter une recension des écrits sur l’inclusion des ESH dans un contexte d’éducation par la nature. Le terme EPN a été choisi pour accorder une attention particulière aux interactions avec la nature dans l’apprentissage, dans un contexte d’éducation en plein air qui renvoie plus largement à toute situation d’apprentissage extérieure, peu importe le milieu (Ayotte-Beaudet et coll., 2022). L’éducation inclusive par la nature [EIPN] est un concept peu exploré, les recherches qui s’intéressent aux ESH sont peu nombreuses (Dymenter et Potter, 2015). L’éducation inclusive par la nature est une approche qui veille à la sécurité et à l’engagement des ESH en nature (Arias, 2023). Certains travaux révèlent que l’approche d’EIPN peut éviter que certains élèves vivent de l’exclusion dans un tel contexte (Dillenschneider, 2007). La méthode de recension s’appuie sur les étapes décrites par Fournier Dubé et al. (à paraître). Les résultats permettront de mieux cerner les obstacles et facilitateurs physiques, sociaux et pédagogiques (p. ex., Paré et al., 2015), pour être équitable avec tous les élèves (UNESCO, 2018) dans une classe d’éducation inclusive par la nature.

  • Communication par affiche
    Soutenir le déploiement de l’éducation en plein air au primaire par l’utilisation de stratégies d’enseignement diversifiées
    Jean-Philippe Ayotte-Beaudet (Université de Sherbrooke), Ariane Dupuis (UQAM - Université du Québec à Montréal), Émilie Tremblay-Wragg (Université du Québec à Montréal)

    Les classes du primaire au Québec regorgent d’élèves ayant des besoins hétéroclites (Paré, 2021). Dans le but de répondre à ceux-ci, l’enseignant·e peut engager l’élève en choisissant des stratégies d’enseignement (SE) diversifiées qui le·la rend actif·ve (Tremblay-Wragg et al, 2018). En revanche, plusieurs études démontrent que le personnel enseignant diversifie peu les SE et cela pourrait s’expliquer par la méconnaissance de celles-ci (Niemi, 2002), mais également par la reproduction de ce qu’il a reçu comme enseignement (Tremblay-Wragg, 2015). Il s’avère que les SE actives, où l’élève est autonome et s’engage dans ses apprentissages, se retrouvent dans l’éducation en plein air (ÉPA) puisque ce contexte offre une plus grande liberté que l’enseignement traditionnel en classe (Kuo et al, 2019). Sachant que l’ÉPA encourage, entre autres, l’utilisation de SE actives et que celles-ci répondent à l’hétérogénéité des classes, il importe de répondre à la question suivante : Quelles sont les SE utilisées par les enseignant·e·s du primaire lorsqu’il·elle·s font de l’ÉPA et pourquoi ont-elles été choisies? Les objectifs de cette étude seront de dresser le portrait des SE utilisées en ÉPA auprès de 1 000 enseignant·e·s au Québec à l’aide de la typologie de Raby et Viola (2022) et de comprendre ces choix auprès du personnel enseignant au primaire. Cette communication présentera la problématique, les concepts-clés du cadre théorique ainsi que les pistes méthodologiques de la recherche.

  • Communication par affiche
    Éducation physique et à la santé en plein air au secondaire : stratégies pédagogiques et didactiques accessibles
    Philippe Chaubet (Université du Québec à Montréal), Tegwen Gadais (Université du Québec à Montréal), Élyse Minville (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le développement technologique détériore les saines habitudes de vie (SHV) des adolescents, une problématique accentuée par la COVID-19 (Dubuc et al., 2021). Pour contrer cela, la pratique d’activités physiques en plein air (PA) est préconisée pour valoriser les SHV (Andrieieva et al., 2022; Ayotte-Beaudet et al., 2022). L’éducation physique et à la santé (ÉPS) au secondaire offre un contexte idéal pour intégrer le PA et les SHV. Cependant, les enseignants manquent de ressources et d’outils éducatifs, et la recherche est limitée au niveau de l’ÉPS en PA au secondaire (Maziade et al., 2018). Cette étude vise à 1) documenter les stratégies pédagogiques et didactiques, nécessitant peu de ressources, de l’ÉPS en PA au secondaire, et 2) cerner les conditions favorables à leur adoption. La méthodologie qualitative-interprétative inclut des entretiens semi-dirigés avec 7 enseignants (n=7), des observations participantes et une analyse thématique de données (Paillé et Mucchielli, 2021). Les critères d’inclusion ciblent des enseignants d’ÉPS au secondaire au Québec avec au moins 5 années d’expérience et qui ont enseigné au moins 8 séances en PA dans la dernière année. Ce projet de maîtrise étudiera des stratégies pédagogiques et didactiques bénéfiques à l’enseignement de l’ÉPS en PA au secondaire et approfondira les connaissances de ce domaine. Cette présentation justifiera la problématique, le cadre conceptuel et la méthodologie.

  • Communication par affiche
    L’éducation par la nature, une voie prometteuse pour favoriser l’agentivité de l’enfant
    Caroline Bouchard (Université Laval), Christelle Robert-Mazaye (Université du Québec en Outaouais), Marie-Maude Sabourin-Laflamme (Université Laval)

    Au Québec, l'éducation par la nature (ÉPN) suscite un engouement croissant dans les milieux éducatifs de la petite enfance. Il s’agirait d’une approche éducative favorisant le droit de l’enfant à s’exprimer et à voir sa perspective considérée (CIDE, 1987), contribuant ainsi son agentivité. En effet, le contact avec un milieu naturel et la pédagogie émergente qui y est mise de l’avant favoriseraient une participation accrue de l’enfant (Alme et Reime, 2021). Assurer l’agentivité de l’enfant dépasse l’obligation légale, constituant aussi des pratiques éducatives favorisant notamment son bien-être (Jerome et Starkey, 2022 ; Robert-Mazaye, 2013). Or, aucune étude n’a encore exploré l’agentivité de l’enfant en contexte d’ÉPN au Québec.

    Ce projet de maitrise vise donc à documenter la manière dont l’agentivité se traduit dans l’expérience vécue des enfants en ÉPN. Cohérente avec la promotion de l’agentivité de l’enfant, une méthodologie participative est choisie. Elle implique la réalisation d’entretiens spontanés avec des enfants lors de périodes de jeu en milieu naturel. Les résultats de cette recherche permettront de délimiter les possibilités offertes par une approche d’ÉPN pour soutenir les capacités du jeune enfant (3 à 5 ans) à agir, à prendre des décisions et à créer du sens avec le monde qui l’entoure. Elle permettra par ailleurs d’éprouver une méthodologie respectueuse de la parole des enfants, soit des entretiens réalisés à l’aide d’une marionnette.

    Affiche

Dîner

Dîner

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)

Communications orales

L’éducation en plein air au primaire : comment impliquer les enfants, les parents et le personnel enseignant?

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)
  • Communication orale
    Développement et expérimentation d’un dispositif d’éducation par la nature : une recherche participative à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
    Geneviève Bergeron (Université du Québec à Trois-Rivières), Jessica Fournier (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Mathieu Point (Université du Québec à Trois-Rivières)

    L’éducation par la nature (ÉN) peut favoriser les apprentissages, contribuer au développement des élèves et améliorer leur conscience environnementale (Kuo et al., 2019). L’idée d’offrir des opportunités d’apprentissage par la nature de qualité gagne à être supportée par un dispositif qui peut faciliter la mise en action des personnes enseignantes. L’objectif de cette recherche est d’identifier les leviers pédagogiques et organisationnels nécessaires à la réalisation et à la pérennisation du dispositif d’ÉN et de décrire l’expérience vécue et les apprentissages réalisés par les élèves lors des situations d’apprentissage ainsi que les éléments du territoire porteurs de ces apprentissages. En ce sens, nous avons développé et expérimenté un dispositif structuré autour de trois situations d’ÉN avec deux groupes-classes de 3e et de 6e année du primaire et l’organisme Piliers Verts dans l’environnement naturel de l’UQTR. Ancrée dans les lieux, l’approche pédagogique est inductive afin que la capacité des élèves à explorer et à se questionner afin d’apprendre soit mise à profit (Andrachuk et al., 2014). Lors de cette présentation, nous aborderons les caractéristiques du dispositif et la méthodologie de recherche mise en place. Les résultats de recherche présentés et discutés porteront sur les forces et les limites du dispositif soulevées par les personnes enseignantes au terme du processus.

  • Communication orale
    Soutenir la participation des enfants aux jeux lors de la récréation : visions d’enfants sur les pratiques et les aménagements
    Mariève Blanchet (Université du Québec à Montréal), Karima Djellouli (UQO - Université du Québec en Outaouais), Geneviève Lessard (Université du Québec en Outaouais)

    Les recherches soutiennent que la qualité des pratiques éducatives à la récréation et l’aménagement des cours d’école influencent l’expérience vécue des enfants à la récréation (McNamara et al., 2018). Bien que le temps passé à la récréation puisse favoriser le climat scolaire positif et soutenir le développement global de l’enfant par sa participation aux jeux (Massey et al., 2020), d’autres études avancent que les pratiques éducatives et l’aménagement limitent la participation en favorisant l’exclusion des enfants rencontrant des difficultés de socialisation en particulier chez les filles et chez les enfants ayant des défis (Kern et al., 2020 ; Maruéjouls, 2022). Pourtant, certaines études démontrent que l’aménagement naturelle des cours d’école et les pratiques éducatives préventives soutiennent la participation de tous les enfants (Bell et Dyment, 2008 ; Loprinzi et al., 2015). En réponse aux recherches adultocentrée, cette recherche vise à comprendre les facteurs qui soutiennent la participation des enfants aux jeux à la récréation afin d’améliorer la qualité des récréations à partir de la perspective des enfants. Cette recherche amène un regard nouveau en exposant le potentiel éducatif de la récréation et l’importance des pratiques éducatives soutenantes dans un contexte de plein air. De plus, elle souligne l’importance des aménagements naturels pour soutenir la participation de tous les enfants, élément essentiel à l’atteinte de la réussite éducative.

  • Communication orale
    Construire des ponts entre la maison et l’école : comment stimuler l’implication parentale en contexte d’éducation en plein air?
    Claire Baudry (Université du Québec à Trois-Rivières), Geneviève Bergeron (Université du Québec à Trois-Rivières), Marilyn Brochu (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les recherches concernant l’éducation en plein air indiquent que la nature est favorable pour les élèves à plusieurs égards (Kuo, Barnes et Jordan, 2019). L’implication des parents dans l’éducation est positivement associée à la réussite des élèves (Hill et Tyson, 2009 ; Kim et Hill, 2015). Or, certains milieux éducatifs rapportent des difficultés à obtenir l’assentiment des parents face aux situations d’apprentissage en plein air (Nawaz et Blackwell, 2014). D’autres milieux scolaires indiquent rencontrer des difficultés à engager et impliquer les parents dans les activités scolaires en plein air (Dakin, 2017). Plusieurs auteurs suggèrent des stratégies pour stimuler l’implication des parents dans un contexte d’éducation en plein air (Cosarba et Torkos, 2023 ; Dakin, 2017 ; Walters et Oliver, 2013). Dans un premier temps, cette communication proposera, à l’aide de références provenant d’une revue de la littérature scientifique, des stratégies pouvant favoriser l’établissement d’un lien de confiance entre l’école et la maison ainsi que de permettre la mise en œuvre d’une pédagogie plein air vivante et active. Dans un deuxième temps, la communication proposera une réflexion à la lumière des écrits qui met en évidence la nécessité d’investir du temps et de l’énergie dans le développement de liens plus étroits entre les familles et l’école au profil de l’éducation par le plein air.


Communications orales

Approches éducatives par la nature en petite enfance et à l’éducation préscolaire

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)
  • Communication orale
    Retombées d’un dispositif de développement professionnel en matière de soutien à l’apprentissage auprès d’éducateur.ices à la petite enfance : apports de l’éducation par la nature
    Caroline Bouchard (Université Laval), Christine Hamel (Université Laval), Anne-Sophie Parent (Université Laval)

    Le soutien à l’apprentissage des enfants représente un défi en services de garde éducatifs à l’enfance au Québec et à l’international. De multiples dispositifs ont ainsi été implantés pour bonifier sa qualité. Or, leurs effets sont modérés et inconstants. L’éducation par la nature pourrait-elle être propice à la mise en place de tels dispositifs et au développement professionnel des éducateur.rices liés au soutien à l’apprentissage ? C’est l’hypothèse de cette étude, puisque cette approche pédagogique promeut des pratiques centrées sur l'enfant, elles-mêmes associées à une meilleure qualité de ce soutien.
    Un devis mixte séquentiel a été utilisé pour documenter les retombées d’un dispositif orienté autour de l’activité liée au soutien à l’apprentissage de 8 éducateur.rices en éducation par la nature. L’analyse qualitative des couplages activité-situation issus de leurs propos fut réalisée à partir de 2 ateliers d’analyse vidéo (T1 et T2). Chaque participant fut observé avec l’outil Classroom Assessment Scoring System pour comparer la qualité du soutien à l’apprentissage avant et après le dispositif. Selon les résultats, les couplages activité-situation se transforment en cohérence avec la bonification de la qualité du soutien à l’apprentissage au début et à la fin du dispositif. Les résultats permettent une meilleure compréhension de l’apport de l’éducation par la nature pour la formation et le développement professionnel des éducateur.rices liés au soutien à l’apprentissage.

  • Communication orale
    L’expérience des poupons et de leurs éducatrices en contexte d’éducation par la nature
    Nina Howe (Université Concordia), Justine Pronovost (Université Concordia)

    L'éducation par la nature (EPN) offre de multiples avantages pour le développement global des enfants (e.g., Kuo et al. 2019). Elle offre un lieu où routines, exploration et jeux permettent de développer un attachement à la nature. La littérature sur les poupons et la nature est limitée (e.g., Jørgensen, 2018; Monti et al., 2019) malgré un intérêt grandissant pour cette pratique au Québec (Leboeuf & Pronovost, 2021). La présente étude vise à identifier les expériences des poupons de 18 mois et moins et de leurs éducatrices dans un contexte d’EPN. Une étude de cas qualitative a été menée dans deux centres de la petite enfance au Québec. L’un est en milieu urbain et l’autre en milieu semi-rural. L’observation de ces deux groupes révèle qu’à l’extérieur, les poupons profitaient de moments d’attention soutenue, d’explorations sensorielles et motrices, d’opportunités de développement langagier et d’interactions. Les éducatrices étaient attentives aux poupons qui exploraient librement. Elles les soutenaient dans leurs explorations et avaient plusieurs moments d’attention partagée avec eux. Elles assuraient une base de sécurité pour les poupons. Les entretiens semi-structurés avec les éducatrices mettent en lumière la réalité particulière de l’EPN avec les poupons (avantages, difficultés) et leur savoir-faire. Les résultats auront des implications pédagogiques et politiques pour le bien-être des poupons du Québec grâce aux pratiques inspirantes et aux recommandations identifiées.

Communications orales

Faire de la nature et du territoire de véritables partenaires en éducation

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)

Communications orales

L’éducation en plein air : un levier pour relever les défis de l’avenir

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)
  • Communication orale
    Une revue systématique des impacts de l'exposition à la nature sur le système nerveux : Implications pour les apprentissages basés sur la nature
    Jean-Philippe Ayotte-Beaudet (Université de Sherbrooke), Gabriela Quintela (UdeS - Université de Sherbrooke)

    De plus en plus d’études suggèrent que le contact avec la nature serait bénéfique pour les apprentissages (Kuo, Barnes & Jordan, 2019). Cependant, les effets physiologiques de l’apprentissage au contact de la nature restent mal compris, en particulier pour les personnes de moins de 25 ans. Notre étude vise à décrire les effets de l’exposition à la nature sur le système nerveux. Nous avons effectué une revue systématique de la littérature via les bases de données Children & Nature Network, APA PsycNet, EMBASE et Medline. Au total, 25 articles recensés conformément aux directives PRISMA ont été retenus. Nous avons analysé les articles selon que les mesures aient été effectuées au repos ou lors de tâches cognitives ou physiques. Nous avons trouvé deux impacts principaux de la nature sur le système nerveux : dans les conditions de repos, l’exposition à la nature est associée à un état « détendu mais alerte » au niveau cérébral, ce qui suggère que les individus sont physiologiquement prêts à se concentrer sur des tâches exigeantes. Le second impact implique une association entre l’exposition à la nature et l’amélioration des fonctions exécutives et de l’attention lors de tâches cognitives, y compris l’inhibition et la mémoire de travail. Ces résultats soutiennent l’utilisation du nature-based learning jusqu'à l'âge de 25 ans, bien au-delà du préscolaire et du primaire. La communication proposée abordera ces résultats ainsi que leur implication théorique.

  • Communication orale
    La pensée critique et l’enseignement en plein air
    Jean-Philippe Ayotte-Beaudet (Université de Sherbrooke), Élise Rodrigue Poulin (UdeS - Université de Sherbrooke)

    La pensée critique est une compétence essentielle qui améliore la capacité à porter des jugements sur diverses questions sociétales et qui devrait être développée dès l’école primaire (Paul et Elder, 2020). Elle peut être définie comme des processus impliquant différentes ressources pour déterminer quoi croire ou faire en fonction du contexte (Gagnon, 2011). Malgré l’importance qu’elle devrait avoir dans l’éducation, il arrive qu’on enseigne en fonction des évaluations qui sont parfois déclaratives plutôt qu’axées sur la compréhension (Gruenewald, 2008). L’éducation en plein air pourrait être un contexte qui permet d’augmenter les opportunités de développement de la pensée critique, puisque les élèves ont davantage d’opportunités de vivre des expériences d’apprentissage connectées sur la vie hors de l’école (Christie et al., 2016). Dans cette communication, les liens entre la pensée critique et l’éducation en plein air seront explorés à travers une revue de littérature examinant comment l’éducation en plein air peut contribuer au développement d’un niveau supérieur de la pensée critique. La présentation offrira ensuite une critique sur le sujet, ainsi qu’une présentation des différentes approches d’éducation en plein air décrites par les personnes chercheuses pour favoriser le développement de la pensée critique chez les élèves, tout au long du parcours scolaire.

  • Communication orale
    La pédagogie multiculturaliste en nature : une étude des pratiques pédagogiques inclusives en Ontario
    Marie-Ève Chartrand (Université d’Ottawa), Giuliano Reis (Université d’Ottawa)

    Cette étude examine l'adaptation des programmes au préscolaire de pédagogie en nature au contexte multiculturel canadien, en intégrant les perspectives autochtones. Elle explore comment les personnes enseignantes ajustent leurs pratiques, identifiant les éléments favorables et les obstacles. Basé sur la théorie de Running Grass (1994), le projet promeut une éducation environnementale culturellement adaptée, soulignant la célébration des cultures, leurs traditions environnementales, et l'incorporation des connaissances autochtones. L'approche est holistique, interdisciplinaire, centrée sur la résolution de problèmes et la satisfaction des besoins communautaires. L'étude de cas multiple (Yin, 2017) explorera en profondeur trois programmes éducatifs. Les écoles seront choisies en fonction de caractéristiques "limitées" spécifiques (Stake, 2006), qui les qualifient comme des cas opportuns pour l'étude. Ces caractéristiques comprendront la diversité culturelle des élèves, l'emplacement géographique et les pratiques d'adaptation pédagogique. Des visites sur le terrain, saisonnières, comprendront observations et entretiens semi-dirigés. Les données qualitatives seront analysées selon les principes clés de l'éducation environnementale multiculturelle de Running Grass (1994). Ce projet éclairera les pratiques pédagogiques des enseignants des classes nature en Ontario, remettant en question les approches traditionnelles.


Dîner

Dîner

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)

Communications orales

L’éducation en plein air : de la formation initiale à la formation continue

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)
Présidence : Karima Djellouli (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Discutant·e·s : Karima Djellouli (UQO - Université du Québec en Outaouais)
  • Communication orale
    Modèles d’enseignement et formules pédagogiques privilégiées en éducation plein air en contexte scolaire québécois: une étude exploratoire
    Stéphane Allaire (Université du Québec à Chicoutimi), Camille Godue-Couture (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Christian Mercure (Université du Québec à Chicoutimi)

    L’éducation plein air (ÉPA) gagne en popularité au Québec. Privilégiée dans divers contextes d’apprentissage (Ayotte-Beaudet et al., 2022), on sait qu’elle peut contribuer à l’atteinte de certains objectifs du Programme de formation de l’école québécoise (Gadais et al., 2019; Maziade et al., 2018; Mercure, 2009). Or, peu d’études se sont intéressées de manière spécifique aux modèles d’enseignement et aux formules pédagogiques (MEFP) privilégiées en ÉPA au Québec. Notre mémoire visait à combler ce manque de connaissances. Nous avons utilisé un cadre conceptuel issu des travaux de Raby et Viola (2016) et Chamberland et al. (1995). Il a permis d’identifier différents MEFP dans le cadre d’une recherche exploratoire menée auprès de huit personnes enseignantes du primaire et du secondaire qui pratiquait régulièrement l’ÉPA depuis au moins trois ans. Des entretiens semi-dirigés individuels ont été menés. Les résultats montrent que les MEFP utilisés par les personnes enseignantes sont ceux qui permettent aux élèves d’être en action, mais également en interaction avec leurs pairs et l’environnement. Il a aussi été constaté que plusieurs personnes répondantes jumellent différents MEFP afin d’introduire les personnes apprenantes à de nouveaux concepts, susciter l’engagement ainsi que la motivation des élèves. Cette étude permet d’enrichir nos connaissances en ÉPA et peut servir à outiller les personnes enseignantes qui s’adonnent à ce type de pratique.

  • Communication orale
    Projet de recherche-développement sur la pédagogie hors les murs de l’école en contexte de formation initiale des maîtres
    Patrick Daigle (Université du Québec à Montréal), Tegwen Gadais (Université du Québec à Montréal), Yannick Lacoste (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Contexte : La recherche montre que la pédagogie hors des murs de l’école (PHMÉ) semble être une stratégie efficace face aux enjeux que vivent les élèves au 21e siècle (Luna Scott, 2015). Cette dernière vise à enseigner le programme scolaire dans des lieux hors des murs de l’école (p.ex. cour d’école, forêt, épicerie) de manière régulière (Waite et al., 2016). Plusieurs reconnaissent qu’elle n'est plus seulement une approche marginale et "intéressante", mais dorénavant essentielle (Kuo et al., 2023; Mann et al., 2022). Cependant, son déploiement ne se fait pas sans heurt (Nadeau-Tremblay et al., 2023). En conséquence, au Québec, les personnes sortant le plus pour enseigner ont plus de 11 années d’expériences (Ayotte-Beaudet et al. (2022). Plusieurs auteurs (Ayotte-Beaudet et al., 2022; Partoune, 2016; Rickinson et al., 2004) appellent donc à étudier les meilleures stratégies de formation en PHMÉ et à l’intégrer à la formation initiale des maîtres (FIdM).

    Méthode: Une recherche-développement permettrait de satisfaire ces recommandations pratiques et scientifiques en mobilisant les connaissances actuelles pour développer un dispositif de formation destiné à la FIdM. Il s’agit d’un projet d’étude qui se fera en collaboration avec une communauté de praticiens. Les étapes de la méthodologie seront présentées incluant une phase préparatoire de recension des écrits (Bergeron & Rousseau, 2021).

    Résultats: Les résultats préliminaires extrait de la recension des écrits, seront présentés.

  • Communication orale
    Les réseaux sociaux comme opportunité d’apprentissage pour les pratiquants d’activités de plein air : une perspective canadienne
    Tegwen Gadais (Université du Québec à Montréal), Charlotte Huebner (UQAM - Université du Québec à Montréal), Christian Mercure (Université du Québec à Chicoutimi)

    La pratique d’activités de plein air et le besoin de développer des compétences liées à ces activités ne cesse d’augmenté au Canada. Les pratiquants d’activités de plein air canadiens (PAPC) peuvent développer des savoirs liés à leurs activités à travers différentes situations éducatives, notamment des situations d’apprentissage informels tels les réseaux sociaux. Ceci dit, la littérature scientifique actuelle ne permet pas de comprendre comment les PAPC utilisent actuellement les réseaux sociaux pour acquérir des connaissances liées à leurs activités. Cette recherche exploratoire, basée sur une enquête à méthodes mixtes, vise à mieux comprendre comment 368 PAPC utilisent les réseaux sociaux pour acquérir des connaissances liées à leurs activités. Des tests khi-carré et des tests t ont été appliqués pour analyser les différences entre les réponses des participants et les caractéristiques individuelles (par exemple, l'âge et la province de résidence). Les résultats suggèrent que les PAPC utilisent effectivement les réseaux sociaux pour développer des compétences et s’informer sur leurs activités, et en particulier pour les aider à planifier leurs activités en plein air et à faire des choix concernant les itinéraires et l’équipement. Les données qualitatives recueillies dans le cadre de la même enquête suggèrent que les PAPC utilisent également les réseaux sociaux pour s’inspirer et pour entrer en contact avec d'autres PAPC.


Panel / Atelier

Table ronde de personnes praticiennes : perspectives d'avenir en éducation par le plein air

Salle : MRN 021 — Bâtiment : Pavillon Marion (MRN)
Présidence : Karima Djellouli (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Discutant·e·s : Karima Djellouli (UQO - Université du Québec en Outaouais)