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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Ce colloque s’intéresse à la question de l’équité et de l’inclusion à l’école du point de vue des didactiques disciplinaires. Devant la diversité des apprenants, qui peut être d’origine ethnoculturelle, religieuse, de genre, socioéconomique, ou encore en lien avec les difficultés d’apprentissage et d’adaptation (Potvin, 2014; Rousseau et al., 2014; Solar, 2007), la réussite et l’égalité des chances des élèves à l’école constituent un enjeu social important (ex. : Conseil supérieur de l’éducation, 2014, 2017; OCDE, 2021; Vallet, 2008) auquel les disciplines scolaires peuvent contribuer.

Les notions d’équité et d’inclusion englobent les principes d’égalité d’accès et d’égalité des chances. Elles présupposent la remise en question des barrières systémiques, afin de fournir à chaque élève différents niveaux de soutien pour accéder, participer pleinement et tirer le meilleur parti d’un programme d’éducation donné (Joncas et al., 2022, p. 5).

Si cette problématique est documentée depuis de nombreuses décennies dans des disciplines comme la sociologie de l’éducation, la psychologie ou la psychopédagogie, dans le champ des didactiques, les travaux restent encore parcellaires. À titre d’exemple, comme le soulignent Verscheure et Collet (2023), « dans le champ des didactiques, la question du genre n’a fait que rarement l’objet d’études » (p. 14). Une synthèse réalisée par Messiou (2017) montre que les articles portant sur des pédagogies ou des disciplines scolaires spécifiques concerneraient moins de 1 % du corpus de textes publiés dans la revue International Journal of Inclusive Education, de 2005 à 2015. Dans ce contexte, la question centrale proposée dans le présent colloque est la suivante : comment les disciplines d’enseignement, par les contenus qu’elles véhiculent, l’organisation de ces derniers ainsi que les modalités de leur enseignement-apprentissage peuvent-elles favoriser l’équité et l’inclusion des élèves à l’école?

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaires :

Programme

Communications orales

Session 1

Salle : VNR 5070 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)
  • Communication orale
    Éduquer à la sexualité dans un contexte diversifié: expérience à la formation à l'enseignement et pistes didactiques
    Béatrice De Montigny (Université d’Ottawa)

    Former à l’éducation à la sexualité peut apparaître comme un défi d’envergure face à une population étudiante diversifiée, tant au niveau des profils disciplinaires, des croyances, des connaissances, des valeurs que des identités (Dalley et Nzali, 2022). La présente communication propose de répondre à la question suivante : Est-il possible de parler de sexualité positive (Richard, 2023; UNESCO, 2023) en accueillant la diversité des étudiant.es? Je propose une autoethnographie retraçant une expérience d’enseignement en contexte francophone ontarien. Le cadre théorique utilisé est celui de la toile de l’égalité dans l’éducation primaire (Collet, 2018), qui rejoint le modèle pédagogique critique de Richard (2019) dont l’un des aspects novateurs est l’appel à la participation des élèves afin de les amener à s’interroger sur les normes. Les résultats démontrent qu’il est possible de parler de sexualité positive en respectant à la fois les lois et valeurs canadiennes ainsi que les valeurs et croyances propres à chaque personne étudiante. En invitant ces dernier.ères à participer, à poser des questions et en offrant des activités didactiques variées, tout en ne formulant pas de jugement de valeurs, les étudiant.es sont amené.es à faire un cheminement personnel favorisant la prise de conscience et l’acception des normes déontologiques de la profession enseignante, bien que parfois différentes ou même opposées à leurs valeurs.

  • Communication orale
    Enseignement de l’orthographe lexicale : la reconnaissance de la diversité en classe
    Stéphanie Laurence (Université de Sherbrooke), Myriam Villeneuve-Lapointe (UdeS - Université de Sherbrooke)

    De nombreux élèves du primaire rencontrent des difficultés lors de l’apprentissage de l’orthographe (Graham et Harris, 2011 ; Lefrançois et al., 2008). Les personnes enseignantes doivent mettre en œuvre des pratiques efficaces pour soutenir l’ensemble des élèves dans ces acquisitions dès le primaire, et ce, en prenant en compte la diversité des besoins des élèves de leur classe (Daigle et Bastien, 2015). Ces différents besoins peuvent, notamment, être liés à la diversité linguistique des apprenants et à des difficultés d’apprentissage.

    Dans le cadre d’une recherche-action réalisée au Centre de services scolaires des Samares, neuf personnes enseignant au deuxième cycle du primaire ont participé à un dispositif de formation et d’accompagnement pour s’approprier différentes pratiques. Ces rencontres ont également permis de discuter des défis rencontrés lors de leur mise en œuvre et de leur adaptation aux besoins diversifiés des élèves. Des entretiens individuels et des observations en classe ont permis de documenter leurs pratiques prenant en compte les besoins de tous les élèves ainsi que les enjeux liés à cette diversité de besoin dans le cadre de l’enseignement de l’écriture.

    L’objectif de cette communication est de présenter les modalités d’enseignement et d’apprentissage mises de l’avant par ces personnes enseignantes participant à la recherche-action ainsi que les points de tension qu’elles ont rapportées dans les entretiens.

  • Communication orale
    Penser l’inclusion pour une égale considération des langues et cultures
    Livia Coco (Université de Bretagne Occidentale)

    Dans le monde social actuel la notion d’inclusion, avec une majuscule, entend répondre aux situations d’exclusion, de mise à l’écart d’une frange de la population jugée hors normes psychologiquement, etc.

    Nous défendons une approche qui envisage de reconnaître, chez chacun et chacune, une égale capacité d’attention et de recherche (Rancière, 1987) dans des situations de coopération.

    Depuis cette logique, nous pensons des dispositifs d'apprentissage qui rendent possible, pour tous et pour toutes, le déploiement de savoirs langagiers déjà-là pour comprendre des textes.

    Nous partons du constat que les langues sont des phénomènes sociaux clés, enjeux de pouvoir (Blanchet, 2022). Certaines pratiques langagières sont ainsi exclues des langues dans lesquelles on les classe. Ce type de phénomène génère de l'insécurité linguistique.

    La DDLC invite à penser la variabilité plutôt que l’unicité, la diversité, plutôt que de la normativité dans l’enseignement apprentissage des langues.

    A travers l’idée d’inclusion, c’est précisément le rapport à la norme que nous proposons de questionner.

    Nous proposons l'étude de cas, sur la base de l’analyse de films de classes, afin de montrer en quoi la notion de norme est intéressante pour penser la question de l’inclusion, en termes de potentialité d’action. Nous situons nos analyses dans le cadre de la Théorie de l'Action Conjointe en Didactique (Sensevy, 2011) que nous enrichissons de concepts empruntés à la linguistique et à la sociolinguistique.

    ▶ Vidéo

Dîner

Dîner libre

Salle : VNR 5070 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)

Communications orales

Session 2

Salle : VNR 5070 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)
  • Communication orale
    De l’inclusion à l’autochtonisation décoloniale en enseignement des sciences humaines et sociales : La multiperspectivité comme levier
    Louis Gosselin (Université de Sherbrooke), Sabrina Moisan (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L’enseignement de l’histoire présente un potentiel immense pour préparer les élèves à exercer une citoyenneté démocratique, inclusive et critique dans une société pluraliste (Ho et Barton, 2020). Or, dans le contexte canadien, enseigner l’histoire dans une perspective anti-oppressive oblige à considérer les tensions qui peuvent exister entre des approches inclusives ayant le cadre national comme référence et des approches décoloniales contestant d’emblée ce cadre national (Battiste, 2013; Battiste et Semaganis, 2000). Nous soumettons l’hypothèse que cette tension pourrait être en partie dénouée par un enseignement qui s’appuie sur la multiperspectivité. Celle-ci consiste à mettre en place une éducation située territorialement, socialement, temporellement. Elle se caractérise par une prédisposition à considérer la nature construite, subjective et située des savoirs (Stradling, 2003). D’un point de vue épistémologique, la multiperspectivité dépasse les perspectives individuelles ou communautaires et permet de comprendre les perspectives subjectives et interprétatives des disciplines de référence (Kropman, et al, 2021; Wansink et al, 2018).

    Dans cette communication, une modélisation de la multiperspectivité permettra d’illustrer de quelle manière peut se faire le passage d’un enseignement de l’histoire inclusif à un enseignement embrassant les finalités de l’autochtonisation décoloniale (Gaudry et Lorenz, 2018).

  • Communication orale
    À la rencontre de l’autre par l’art d’aujourd’hui : des contextes éducatifs pour faire converger arts plastiques et inclusion
    Maia Morel (UdeS - Université de Sherbrooke)

    À une époque où nombre d’artistes revendiquent un rôle d’acteur public pleinement impliqué dans les débats sociaux, l’acte créateur devient un moyen de connaissance et d’action touchant plusieurs questions sensibles. L’artiste peut ainsi aborder des sujets qui mettent en concurrence des représentations et des intérêts divergents, et interroger par ce biais les systèmes de valeurs (immigration, racisme, itinérance, santé mentale, diversité linguistique et/ou culturelle et/ou religieuse, droits des minorités ethniques et/ou sexuelles, etc.). Par la présence dans la démarche artistique d’empathie, d’équité, de sollicitude (Ardenne 2010), et surtout de quête de lien social, l’art devient un terrain propice à l’éducation au vivre ensemble (en l’occurrence, à l’inclusion). En nous appuyant sur l’éthique du care (Terraz 2016, Roux-Lafay 2016), nous nous sommes penchées sur les interférences qui peuvent se produire entre l’art contemporain et diverses problématiques sociales, et nous nous sommes attachées à intégrer cette réflexion dans la formation enseignante. Une recherche exploratoire de type qualitatif réalisée en milieu étudiant dans le cadre d’un cours de didactiques des arts plastiques au primaire nous a permis d’identifier les perceptions des personnes participantes quant aux liens possibles entre l’art contemporain et l’ouverture à l’autre, ainsi que d’amorcer une réflexion sur les démarches pédagogiques visant art et inclusion ; nous en présenterons les résultats.

  • Communication orale
    Ce que disent les enseignant.es du primaire de l’hétérogénéité et des défis liés à sa prise en compte dans leurs pratiques enseignantes en mathématiques
    Adolphe Adihou (Université de Sherbrooke), Daniela Fernandes (Université de Sherbrooke), Jeanne Koudogbo (UdeS - Université de Sherbrooke), Josélyne Nshimirimana (Université de Sherbrooke), Ariane Poudrier (Université de Sherbrooke)

    Enseigner les mathématiques impose la prise en compte des dimensions de l’hétérogénéité (caractéristiques des élèves, du savoir et de l’enseignement...) comme une variable incontournable dans les pratiques enseignantes (PE). Or, la formation initiale ne prépare pas assez les enseignants à cela (Moussi et Luczak, 2020). Si les mathématiques sont incontournables dans la formation obligatoire (UNESCO, 2023), son apprentissage pose des difficultés. Ce sont des variables pouvant peser sur la prise en compte de l’hétérogénéité dans les PE pour favoriser l’inclusion. Ainsi, une étude auprès des acteurs pouvant y contribuer, s’impose dans le cadre d’un projet financé (CRSH-Savoir) pour saisir la compréhension des enseignant.es de l’hétérogénéité (obj1) et les défis déclarés dans sa prise en compte dans leurs PE (obj2). L’étude s’appuie sur le concept d’hétérogénéité (Sarrazy, 2011; Chopin et Sarrazy, 2010) et des PE (Robert, 2008). Un questionnaire en ligne, fondé sur les dimensions de l’hétérogénéité et les défis mathématiques, didactiques, pédagogiques et lié à l’évaluation, a été soumis à des enseignant.es de classes d’adaptation scolaire, régulières et d’accueil. Nous utilisons une approche mixte, avec une analyse de contenu et de statistique descriptive, intégrant les éléments conceptuels de l’hétérogénéité et des PE. Nous présenterons et discuterons les résultats émergeants en fonction des 2 objectifs de l’étude, en plus des retombées en matière de recherche et de formation.

  • Communication orale
    Synthèse critique de la première journée : Grande témoin
    Corina Borri-Anadon (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

Communications orales

Session 3

Salle : VNR 5070 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)
  • Communication orale
    Inclure les savoirs, expériences et perspectives autochtones sur le territoire dans l’enseignement de la géographie au Québec : un projet collaboratif en contexte w8banaki
    Aude Maltais-Landry (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Propulsée par la Commission de vérité et réconciliation du Canada (2012, 2015), l’inclusion des perspectives autochtones dans les curriculums canadiens se heurte, d’un point de vue didactique, au rôle joué par les disciplines dans le processus de colonisation. L’histoire et la géographie, par exemple, ont permis la construction d’un imaginaire colonial, légitimant l’occupation et la dépossession du territoire et normalisant le tout dans des récits nationaux, des cartes et des représentations du territoire (Clement, 2019; Larochelle, 2019). Alors que l’enseignement du « territoire autochtone » est prescrit par le programme de géographie au secondaire (Gouvernement du Québec, 2004), les perspectives des peuples autochtones sont encore marginales dans les programmes et les manuels (Benimmas et Boutouchent, 2019; Déry et Mottet, 2018).

    Dans cette communication, je présenterai les résultats d’une recherche (2023) menée en collaboration avec la Nation W8banaki. S’inspirant d’une diversité d’approches théoriques et didactiques (notamment : « place based education », « land education » et géographie sensible), celle-ci visait le développement d’un matériel de soutien à l’enseignement de la géographie permettant l’inclusion des savoirs, expériences et perspectives des W8banakiak sur le territoire. Le matériel de soutien a été conçu et créé à partir d’entrevues réalisées avec des W8baniak et d’une analyse critique du matériel pédagogique utilisé par les enseignant·es de géographie.

  • Communication orale
    « Rien sur nous sans nous ». Yéniches – Sinti – Roms. Des minorités trop peu connues en Suisse
    Christian Mathis (Haute École Pédagoqique de Zurich)

    Je présenterai le matériel pédagogique « Yéniches, Sinti, Roms. Minorités Suisses » développé de manière participative d’une équipe composée de représentants des minorités et d'experts, selon le principe : rien sur nous sans nous ! Cela démontre l’exigence d’inclusivité ; dans le processus, dans le programme scolaire en tant que sujets actifs de la société. La présentation explique les objectifs du matériel ainsi que les premières expériences d’expérimentation en classe.

    Le matériel met l’accent sur le quotidien des minorités, qui comprend aussi les expériences de violence du passé.

    Le matériel s'oriente sur le principe de la multiperspectivité et encourage à changer de perspective. Il permet de réfléchir sur les expériences humaines fondamentales, de prendre conscience des valeurs et normes personnels en matière d’équité, de liberté, de solidarité et de dignité humaine. Les principaux objectifs sont de faire connaître les minorités et leurs besoins, d’éliminer les préjugés, de sensibiliser à la diversité culturelle et sociale, et de rejeter la discrimination.

    Le matériel est basé sur neuf portraits des membres des minorités. L'approche biographique permet une démarche inductive. Grâce à des comparaisons systématiques, les élèves peuvent mettre en évidence des dimensions sociales structurelles, comme le racisme structurel. Les expérimentations en classes montrent (productions écrites des élèves, notes issues de l'observation participante) que cet objectif peut être atteint.

  • Communication orale
    Promouvoir l'équité en enseignement des sciences et technologies (ST) dans le contexte des communautés autochtones : défis et opportunités
    Brahim El Fadil (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Le manque d'accès aux ressources éducatives adéquates et les préjugés culturels entravent la motivation des jeunes autochtones à s'engager dans l’apprentissage des ST. Cette étude a pour objectif d’examiner les défis liés à la promotion de l'équité dans les pratiques de classe, dans les écoles autochtones.

    Pour y parvenir, nous analyserons les approches pédagogiques que mobilisent les enseignants dans les écoles autochtones. Ensuite, nous examinerons les fonctions attribuées aux conceptions philosophiques dans le développement des SAÉ inclusives. Finalement, nous enquêterons sur les pratiques épistémiques et la place des savoirs autochtones que les enseignants mobilisent en classe. Notre méthodologie repose sur une recension d’écrits et sur une enquête auprès de certains membres des communautés autochtones. L'analyse préliminaire montre un écart entre certains savoirs scientifiques et des savoirs autochtones. À titre d’exemple, le concept de "vivant" est limité aux organismes biologiques dans la perspective occidentale, alors que, dans la culture autochtone, elle est étendue aux autres éléments tels que l'eau, attribuant à cette dernière une profonde signification spirituelle. Pour les approches d'enseignement, l’analyse montre que certains styles d'apprentissage naturel des Autochtones sont constructivistes, tandis que les pratiques prédominantes dans les écoles adoptent des approches transmissives et linéaires, ce qui ne convient pas à de nombreux élèves autochtones.

  • Communication orale
    Les recherches sur les perspectives autochtones en éducation scientifique. Résultats d’une analyse systématique de publications anglophones
    Abdelkrim Hasni (UdeS - Université de Sherbrooke), Younes Yazza (Université de Sherbrooke)

    L’éducation scientifique a évolué au cours des dernières décennies autour de l’idée des « sciences pour tous », visant à permettre à tous les élèves d’accéder aux savoirs et aux carrières scientifiques. Maints travaux montrent cependant que les sciences scolaires n’offrent pas les mêmes chances d’acquisition et de réussite à toutes et à tous. Par exemple, les élèves issus de certains groupes sociaux, dont les autochtones, obtiennent des résultats aux tests standardisés inférieurs à ceux des autres apprenant.es et ils sont sous représentés dans les parcours conduisant aux carrières scientifiques. Les théories culturelles et curriculaires mobilisent divers concepts divergents pour analyser les relations savoirs scientifiques – savoirs et cultures autochtones, qui sont à l’origine de cette iniquité : « décolonisation des sciences » (Nicol et al., 2020), « ways of knowing » et « border crossing » (Aikenhead, 1996; Aikenhead et Michell, 2011); « world view » (Cobern, 1991; Liu et al., 2007); « multiperspective » (Zidney et al., 2020) etc. Dans cette communication nous présentons le résultat d’une revue systématique des publications anglophones parues dans des revues spécialisées en éducation scientifique entre 2010 et 2023. Les résultats feront le point notamment sur les fondements théoriques proposés pour penser les relations savoirs scientifiques – savoirs et cultures autochtones ainsi que sur les questions de recherche retenues et les résultats qui en découlent.


Dîner

Dîner libre


Communications orales

Session 4

Salle : VNR 5070 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)
  • Communication orale
    Promouvoir l’enseignement de l’histoire de la diversité des femmes : un enjeu d’équité et d’inclusion
    Marie-Hélène Brunet (Université d'Ottawa), Rose Fine-Meyer (Ontario Institute for Studies in Education), Janet Lee (Ontario Institute for Studies in Education), Tifanie Valade (Université d’Ottawa)

    L’intégration de l’histoire des femmes dans l’enseignement de l’histoire au secondaire au Canada demeure superficielle, et se limite souvent à des personnages quasi mythiques (Brunet, 2018) ou des femmes élites exceptionnelles (Cosentino, 2008) qui correspondent au récit national hégémonique androcentrique et suivant une trame téléologique. De plus, les femmes autochtones, racisées, en situation de handicap, ou issues de communautés culturelles ou linguistiques minoritaires continuent à être peu représentées, ou représentées de façons stéréotypées. Comment peut-on reconceptualiser l’enseignement de l’histoire en y intégrant la diversité des femmes, tout en priorisant l’analyse intersectionnelle (Crenshaw, 1991) des rapports de domination?

    Dans cette communication, nous allons présenter le projet ontarien Framing Our Past 2.0, qui a été développé comme modalité d’intervention dans l’enseignement de l’histoire au secondaire pour répondre à cette problématique. Le projet y parvient en créant des ressources d’apprentissage accessibles et bilingues axées sur l’histoire d’une diversité des femmes et sur l’analyse des inégalités. S’engageant dans une méthodologie de recherche-design (McKenney & Reeves, 2014), l’équipe de rédaction s’appuie sur la collaboration des spécialistes en éducation, et des enseignant.e.s pour analyser et évaluer le contenu et l’utilisation des ressources.

  • Communication orale
    Plurilinguisme, croyances et pratiques pédagogiques : une exploration dans les écoles francophones de l’Ontario
    Francis Bangou (Université d’Ottawa), Carole Fleuret (Université d’Ottawa), Gwenaëlle Peyret (Université d’Ottawa), Joël Thibeault (Université d'Ottawa)

    Depuis les approches plurielles de Candelier (2003), de nombreuses études soulignent la nécessité de considérer les répertoires plurilingues des élèves afin de leur permettre d’en disposer comme d’un levier pour entrer plus facilement dans la langue de scolarisation. Cette nécessité s’aligne, à la fois, avec une prise en compte des besoins des élèves dans une perspective équitable et inclusive et avec la transformation des pratiques pédagogiques. En milieu minoritaire francophone ontarien, contexte dans lequel nous avons mené notre recherche, la situation sociolinguistique est complexe, car la peur de l’assimilation à l’anglais est forte et rend difficile la reconnaissance d’autres langues (Thibeault et Fleuret, 2020). Cependant, à l’heure où les inégalités scolaires sont de plus en plus décriées (Felouzis et al., 2016), il est légitime de se questionner sur le rapport des enseignants à cette nouvelle réalité qu’il soit lié à la dimension humaine ou pédagogique.

    Dans le cadre de cette communication, à partir de données préliminaires obtenues par l’entremise d’un questionnaire où 88 enseignants ont répondu, nous tenterons donc de répondre aux questions de recherche suivante :

    1. Quelles sont les croyances du personnel enseignant œuvrant en Ontario francophone par rapport à la prise en compte de la diversité linguistique dans ses pratiques d’enseignement?
    2. De quelle(s) façon(s) cette diversité est-elle prise en compte dans les pratiques pédagogiques?
  • Communication orale
    Synthèse critique de la deuxième journée : Grande témoin
    Sivane Hirsch (Université Laval)