La recherche récente a décrit de multiples formes et usages de l’écriture numérique, et différentes façons de l’aborder en classe de français (Grégoire, 2021; Lacelle et Lebrun [dir.], 2016; Petitjean et Brunel [dir.], 2018), la donnant ainsi à voir comme moyen de faciliter l’entrée dans l’écrit, comme objet d’enseignement en soi et comme corollaire logique de la littérature numérique, censée la « révéler » (Bouchardon, 2014).
Au vu de la démultiplication des formes d’écritures numériques, mais de l’hégémonie persistante de l’écriture manuscrite, il paraît nécessaire d’interroger les pratiques d’enseignement-apprentissage des écritures numériques. Quelles formes, quels types d’écritures numériques produit-on à l’école? Ces pratiques scolaires restent-elles expérimentales ou se stabilisent-elles? Si oui, par quels corpus, dispositifs ou approches? Et quels en sont les effets sur la discipline français?
Les propositions de communication s’inscrivent dans l’un de deux axes suivants.
Enseignement-apprentissage des écritures numériques : entre expérimentation et disciplinarisation. Quelles sont les écritures numériques enseignées? Quels sont les dispositifs, les pratiques, les stratégies d’enseignement qui émergent ou se stabilisent? Quelles compétences, quels savoirs sont mobilisés dans la discipline français? Quelle place est accordée à la dimension technique et technologique des écritures numériques?
Mutations disciplinaires associées aux écritures numériques. Comment les écritures numériques changent-elles le statut et la définition de l’écriture à l’école? Amènent-elles une reconfiguration des compétences en écriture, voire de nouvelles pratiques évaluatives? Quels facteurs contribuent à l’institutionnalisation éventuelle des pratiques d’enseignement des écritures numériques? Comment les écritures numériques font-elles évoluer la didactique du français? Et comment les refontes des cadres ministériels influencent-elles la didactique des écritures numériques?