Informations générales
Événement : 91e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Lundi 13 mai 2024
Responsables
- Julia Midelet, Université de Caen
- Josianne Robert, Université de Montréal
Déroulement
La journée débute à 9 h et prend fin vers 17 h. Nous souhaitons que les personnes intervenantes et le public puissent assister aux conférences en présentiel et en distanciel (par Zoom).
MATIN
Introduction : Les pratiques inclusives / à visée universelle au postsecondaire, comment la France et le Canada appréhendent ces enjeux sociétaux?
Session 1 : Communications de 15 minutes sur les expérimentations / mises en œuvre de pratiques du point de vue des personnes enseignantes ou professionnelles (en classe, services, politique, accompagnement, curricula)
Débat : 3 chercheurs répondent aux personnes doctorantes : les représentations des formateurs; la place de l’évaluation; les services et l’accompagnement; une communauté éducative inclusive
APRÈS-MIDI
Session 2 : Communications de 15 minutes sur les effets attendus/observés chez les étudiant·es et les formateur·trices lors de la mise en œuvre de pratiques à visée inclusive/universelle
Débat : 3 chercheurs répondent aux personnes doctorantes : l’autodétermination; les expérimentations
Conclusion et pistes de travail
Le colloque souhaitant consolider les liens entre les milieux scientifiques et pratiques du Québec et de la France, les personnes conférencières peuvent représenter une diversité de profils (les personnes doctorantes sont les bienvenues) pour assurer la prise en compte des connaissances issues de la recherche et de l’expérience pratique.
Dates à retenir
Date limite d’envoi des propositions : 12 février 2024
Retour sur les propositions sélectionnées : 26 février 2024
Date d’ouverture des inscriptions : 9 janvier 2024
Date limite pour bénéficier du tarif préférentiel d’inscription au congrès : 31 mars 2024
Pour en savoir plus sur le 91e Congrès de l’Acfas, consulter :
– la section « informations utiles » en suivant ce lien : https://www.acfas.ca/evenements/congres/informationsutiles
– le programme préliminaire se trouve en suivant ce lien : https://www.acfas.ca/evenements/congres/programmepreliminaire/500
Nos remerciements s'adressent tout d'abord à nos institutions qui nous permettent de mener nos recherches. Nous souhaitons ensuite remercier les différentes personnes pour l'organisation de ce colloque: aux membres de l'Acfas, aux chercheurs, aux doctorants. Enfin, un grand merci aux différentes personnes présentes!
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :Programme
Accueil et mot de bienvenue
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Communication orale
Des pratiques inclusives dans le post-secondaire: quelles définitions, quels publics, quelles pratiques?Julia Midelet (Université de Caen)
Pour introduire cette journée de colloque intitulée "Pratiques à visée universelle dans le post-secondaire (France – Canada) : enjeux, état des lieux et questionnements ", il nous paraît nécessaire de donner quelques éléments de définitions. Les termes et expressions "inclusion" , "école/éducation inclusive" ou encore "pratiques inclusives" sont utilisés dans les médias, dans les milieux associatif, scolaire, éducatif, scientifique mais aussi social, culturel ou encore sportif. Généralement associés à une évolution des valeurs et des pratiques, voire d’un changement de paradigme après celui d’intégration, ils peuvent être utilisés comme nom ou adjectif. Dans le post secondaire, quelles sont les définitions utilisées par les formateurs et les chercheurs? Quels sont les publics concernés ? Quelles sont les pratiques inclusives associées? A partir des résultats d'un questionnaire adressé notamment à des formateurs et des chercheurs, nous mettrons tout d'abord au jour la diversité des définitions et des ancrages scientifiques adossés aux termes liés à l'inclusion. Puis, nous présenterons les publics "ciblés" par la dynamique inclusive ainsi que les pratiques associées.
Axe 1 – Session 1
Axe 1 - Session 1
Ce premier axe s’intéressera à faire un état des lieux de la situation actuelle en interrogeant les enjeux inhérents à la
mise en oeuvre d’une dynamique inclusive en France et au Canada, et ce, du point de vue des professionnels dans le post-secondaire.
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Communication orale
Comment le personnel enseignant du collégial comprend-il l'inclusion en 2024? Un portrait de leurs représentations socialesJulien Archambault (Enseignant-chercheur, Cégep du Vieux-Montréal), Audrey Dupont (Centre de recherche pour l'inclusion des personnes en situation de handicap), Gaëlle Dupuis (Etudiante, Université de Montréal), Marco Gaudreault (Chercheur ÉCOBES), Suzie Tardif (Chercheuse ÉCOBES)
Dans les 15 dernières années, le réseau collégial a connu des changements significatifs avec l’augmentation du nombre d’étudiantes et d’étudiants en situation de handicap (ÉÉSH). Cette augmentation s’est traduite par une hausse substantielle de demandes d’accommodements des ÉÉSH au collégial. Pourtant, l’adhésion à une posture enseignante inclusive favoriserait la réussite de l’ensemble de la population collégiale de plus en plus hétérogène. Toutefois, l’opérationnalisation de ces pratiques enseignantes repose sur des représentations sociales acquises au travers des expériences de vie des personnels enseignants. Dans cet ordre d’idées, afin d’inscrire les pratiques enseignantes en adéquation avec les besoins de la population collégiale changeante, une meilleure compréhension des représentations sociales – sous-jacentes et préalables à l’action – s’impose. Conséquemment, le CRISPESH et le centre ÉCOBES, deux centres collégiaux de transfert, se sont associés pour réaliser une recherche exploratoire sur les représentations sociales du personnel enseignant collégial relativement à l’inclusion et à leurs rôles et responsabilités dans cette inclusion. Dans cette communication, les résultats tirés des analyses quantitatives et qualitatives d’un questionnaire en ligne seront présentés dans l’optique de contribuer, entre autres, à mieux comprendre les mesures d’appui qu’il serait intéressant de mettre en place pour aider les personnels enseignants dans ces transformations.
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Communication orale
La conception universelle des apprentissages en contexte universitaire : quelles pratiques et quels enjeux du point de vue des enseignants ?Elizabeth (yelyzaveta) Rassi (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)
La problématique questionne la rencontre entre les étudiants en situation de handicap et un environnement universitaire et des pratiques pédagogiques qui ne sont traditionnellement pas conçus pour être accessibles à toutes et tous.Les études menées au Canada sur cette thématique ont inspiré mon recueil de données. En France, les études similaires sont restreintes, d’où mon intérêt pour ce colloque. L’éventuelle communication visera à montrer l’importance de la conception universelle des apprentissages et comment est-elle réellement perçue par les enseignants du supérieur. À travers l’adoption de la méthode qualitative par entretiens semi-directifs, l’enquête avait pour objectif l’accès, d’une part, aux connaissances des enseignants concernant la mise en place des aménagements et du processus d’accompagnement des publics en situation de handicap. D’autre part, il s’agissait de se rapprocher des pratiques d’enseignement et d’évaluation proposées par les enseignants, pour converger vers la place de l’accessibilité et de la conception universelle des apprentissages, en s’attardant sur les enjeux, les difficultés ainsi que les besoins. Les résultats éclairent des propos marquants d’enseignants provenant de divers horizons de France en procurant certains aspects systémiques:réticences,manque d’informations et de formations.
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Communication orale
Former des enseignants en contexte universitaire à l’accessibilisation dans/de leur enseignement : des transformations et des résistances post-formation à l’œuvreLaurence Leroyer (Université de Caen Normandie)
En France, le nombre d’étudiants en situation de handicap dans l’enseignement supérieur augmente depuis 20 ans (MESR, 2023). Si le comité interministériel du Handicap promeut en 2023 une « université pleinement accessible », les enseignants à l’université sont éloignés des questions liées à l’inclusion (Parayre, Serina-Karsky et Mutuale, 2020) et de la conception universelle de l’apprentissage (Kennel, Guillon, Caublot et Rohmer, 2021). C’est dans ce contexte que le projet « 100% Inclusion, un Défi, un Territoire »[1] s’inscrit dont une équipe devant concevoir et implémenter une formation pour développer des compétences liées à l’éducation inclusive auprès d’enseignants du supérieur chargés de la formation initiale des enseignants du primaire et secondaire. Cette recherche s’intéresse au transfert des apprentissages une fois cette formation achevée (Roussel, 2017). L’analyse du discours de deux enseignants, recueillis lors d’entretiens compréhensifs (Kaufmann,2016), permet ainsi de repérer des connaissances et des habilités sélectionnées et ajustées à leurs pratiques, et d’autres qui ne le sont pas ou différemment. Ces premiers résultats contribuent à identifier des transformations et des résistances à l’œuvre au service de l’ajustement de la/des formation(s) sur cette thématique et en direction de ce public.
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Communication orale
Étude de l’impact d’une formation à l’éducation inclusive sur le sentiment d’efficacité personnelle de formateurs français intervenant en Master MEEF : résultats préliminairesTiffanie Dujardin (Université de Rouen - Normandie)
Dans le cadre du pôle pilote « 100% Inclusion, un Défi, un Territoire » (Opération soutenue par l'État dans le cadre de l'action "Territoires d'Innovation Pédagogique" du Programme d'Investissements d'Avenir, opéré par la Caisse des dépôts), nous proposons aux formateur-rices en Master MEEF une
formation à l’éducation inclusive. Cette étude explore l’évolution du Sentiment d’Efficacité Personnelle (SEP) des formé-e-s en tant que « croyance en sa propre capacité à organiser et exécuter une série d’actions nécessaires pour parvenir à la situation visée » (Bandura, 1997) au fil de la formation. A notre connaissance, aucune étude n’a porté sur le SEP - ici à former à l’éducation inclusive - chez les formateur-rices alors même qu’un SEP élevé des enseignants serait associé à des pratiques pédagogiques plus variées (Bandura, 2007). Par ailleurs, le SEP serait un indicateur pertinent dans l’évaluation de l’efficacité d’une formation (Perrault, Brassard et Dubus, 2010). L’étude du SEP des formateur-rices s’avère donc être un levier pour la mise en œuvre de pratiques plus inclusives. Nous avons évalué le SEP des formé-e-s au travers d’un questionnaire proposé en début puis en fin de formation, l’objectif étant d’étudier son éventuelle évolution. Nous présentons dans cette communication, d’abord le cadre de recherche dans lequel s’inscrit l’étude, puis la manière dont le questionnaire a été conçu. Dans un second temps, quelques résultats préliminaires sur le SEP seront présentés.
Axe 1 – Session 2
Axe 1- Session 2
Un premier axe s’intéressera à faire un état des lieux de la situation actuelle en interrogeant les enjeux inhérents à la
mise en oeuvre d’une dynamique inclusive en France et au Canada, et ce, du point de vue des professionnels dans le post-secondaire.
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Communication orale
Utilisation d’un centre de simulation pour former les jeunes enseignants du primaire aux pratiques inclusives : gadget ou plus-value ?Amael André (Professeur des universités, INSPE Normandie Rouen Le Havre), Julien Despois (Université de Rouen Normandie), Samuel Hamon (Formateur INSPE Normandie Rouen Le Havre), Coline Laboulais (Ingénieure pédagogique, INSPE Normandie Rouen Le Havre)
Depuis 2013, en France, la prise en compte de la diversité des élèves est une compétence du référentiel des enseignants du primaire. La formation aux pratiques inclusive prend donc une place importante dans la formation initiale des enseignants à l’université (Bataille & Midelet, 2018 ; Tremblay 2015) et plus particulièrement à travers le développement d’attitudes favorables envers l’inclusion et le renforcement du sentiment d’efficacité personnel à inclure (Sharma et al., 2015). Ces deux facteurs étant identifiés comme importants dans le développement des pratiques enseignantes inclusives.La simulation en tant que dispositif de formation viennent de la littérature sur la simulation en santé et de la didactique professionnelle (Pastré 2005). Elle consiste « à projeter l’apprenant dans une situation qui reproduit la réalité » (Dupuy-Maribas et al., 2016), en faisant vivre aux formés une situation de travail reproduite artificiellement, à des fins de prise de conscience, d’observation, d’explication, et d’entrainement (Audran, 2016).La présente recherche se base sur une méthodologie expérimentale « prétest / post-test » au sein d’un module de formation. Un groupe expérimente les jeux de rôles dans un centre de simulation et un groupe contrôle suit une modalité classique. L’enjeux de cette recherche est de savoir si le dispositif de simulation proposé à un effet positif sur les attitudes des jeunes enseignants envers l’inclusion et sur leur sentiment d’efficacité personnel.
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Communication orale
Pratiques à visée universelle dans un cours gradué asynchone : l’apport du soutien à l’apprentissage autoréguléSylvie C. Cartier (UdeM - Université de Montréal), Gabrielle Ross (Université de Montréal)
Dans le cadre de la maîtrise en orthopédagogie de l’UdeM, le cours - Étude des difficultés à apprendre - vise le développement par les enseignants de compétences leur permettant d’expliquer, d’analyser et d’évaluer les difficultés à apprendre en contexte scolaire. En référence au modèle de l’apprentissage autorégulé dans des activités complexes (Cartier et Butler, 2016), une approche de soutien - à visée universelle - a été introduite dans la version asynchrone de ce cours. La contribution a pour objectif d’introduire le soutien à l’apprentissage autorégulé implanté dans la version de 2023.
Sur le plan méthodologique, l’approche de soutien dans le cours est en développement depuis plus de 25 ans dans le cadre de diverses recherches-actions en contextes de formation continue non créditée (Cartier, 2024) et de cours crédités. Une démarche de régulation de l’enseignement a permis d’adapter l’approche à la version asynchrone du cours.
Les principaux résultats de cette implantation montrent que les pratiques à visée universelle incluses dans le cours portent sur la structuration de tâches regroupées en trois activités complexes, le soutien à la gestion de l’apprentissage par les étudiants eux-mêmes et l’offre de sources multimodales d’information portant sur les consignes et les contenus. Ces résultats importants montrent qu’il ne suffit pas de proposer à des étudiants des activités complexes pour que tous s’y engagent, il faut également soutenir leur processus d’apprentissage.
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Communication orale
Soutenir l’apprentissage par des pratiques alternatives de notationFrançois Arseneault-Hubert (Cégep André-Laurendeau), Caroline Cormier (Cégep André-Laurendeau), Véronique Turcotte (Cégep André-Laurendeau), Bruno Voisard (Cégep André-Laurendeau)
L’évaluation habituelle des apprentissages peut exacerber les difficultés d’adaptation au post-secondaire : en effet, les étudiant·es n’abordent pas tous et toutes les études supérieures avec les mêmes ressources, les mêmes habiletés, les mêmes chances. Ainsi l’inclusion est un enjeu, même au post-secondaire. Pourtant, même les meilleures intentions pour l’inclusion se heurtent à l’impératif séculaire de l’attribution de la note. En effet, la façon habituelle de donner une note est souvent inéquitable, puisque pour préserver une apparence de justice, elle désavantage de façon systémique certain·es apprenant·es. Au contraire, les pratiques alternatives de notation (PAN) permettent aux étudiant·es de faire des apprentissages sans subir de pénalité sur leur note s’ils commettent des erreurs en cours de semestre. À travers les PAN, c’est non seulement le système d’évaluation, mais aussi la pédagogie et la rétroaction qui sont repensées.
Dans le cadre de cours de chimie, de biologie et de philosophie, notre équipe a développé des PAN qui autorisent des trajectoires multiples pouvant mener à la réussite du cours, où « réussite » se définit comme la maîtrise des habiletés et connaissances essentielles. Lors de cette présentation, nous illustrerons comment les PAN peuvent être développées et mises en place en classe. Ces exemples concrets montreront les solutions de remplacement aux pratiques habituelles de notation, qui peuvent exacerber les iniquités.
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Communication orale
Perceptions étudiantes des pratiques évaluatives inclusives en milieu universitaireMyriam Girouard-Gagné (UdeM - Université de Montréal)
Alors que les milieux universitaires sont amenés à repenser les méthodes pédagogiques et évaluatives en adoptant une approche plus inclusive (Paquelin, 2020), peu d’écrits se sont penchés sur l’expérience vécue de la population étudiante de telles pratiques, ce que cette communication propose de faire. Issus de mes recherches doctorales réalisées par étude de cas multiples au sein de quatre facultés, des entretiens auprès de 17 personnes étudiantes ont permis de mettre en lumière des pratiques évaluatives inclusives très bien perçues ainsi que d’autres davantage mitigées. Des éléments théoriques définissant l’évaluation inclusive (Nieminen, 2022; Sanger, 2020) ainsi que le cadre de la CUA (Rose et Meyer, 2000, 2002) ont servi d’assises pour porter un regard sur les propos exprimés faisant ainsi ressortir des perceptions positives relativement à la flexibilité des contenus et des modalités d’évaluation, de même qu’aux rétroactions personnalisées et constructives. Toutefois, le choix des équipes, l’évaluation par les pairs ou encore la mise en œuvre d’une évaluation continue, bien que possédant des caractéristiques inclusives, présenteraient certaines limites dans leur application pour être perçues positivement par les personnes y étant soumises. Une meilleure communication relative à l’évaluation ainsi qu’un soutien accru au développement professionnel du corps enseignant sont proposés pour soutenir des perceptions positives des pratiques évaluatives inclusives.
Table ronde – Les questions des doctorants
Dîner libre
Lunch libre
Axe 2 – Session 1
Ce second axe questionnera la prise en compte de la diversité s’actualise dans la salle de classe et dans les services à offrir aux étudiants pour prendre en compte les besoins et soutenir la réussite de tous.
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Communication orale
Accompagner les stagiaires en enseignement en situation de handicap: des propositions pour toutes les stagiairesFrance Dubé (Université du Québec à Montréal), France Dufour (UQAM - Université du Québec à Montréal), Magalie Forest-Paquin (Doctorante Université du Québec à Montréal Québec, Canada), Naomi Grenier (Doctorante Université du Québec à Montréal Québec, Canada), Ruth Philion (Université du Québec en Outaouais), Isabelle Vivegnis (isabelle.vivegnis@umontreal.ca)
Suivant le mouvement mondial d’inclusion (UNESCO, 1994), les étudiantes et les étudiants en situation de handicap (SH) sont de plus en plus nombreux à poursuivre des études universitaires. Alors que des services sont à leur disposition pour les soutenir dans l’atteinte des exigences de leurs cours, en leur offrant surtout des mesures d’accommodement, il en va différemment au regard des stages (Philion et al., 2019). En enseignement, notamment, les superviseures de stage souhaitent être mieux formées pour accompagner ces stagiaires (Lebel et al., 2016; Philion et Bourassa, 2023). Lors de cette communication, nous présenterons le point de vue de 19 stagiaires en SH ayant participé à un entretien individuel portant sur les défis rencontrés en contexte de stage et les mesures d’accompagnement souhaitées de la part des formatrices, les superviseures de stage et les enseignantes associées, pour les aider à composer avec leurs défis. Or, l’analyse des données démontre que d’une part les défis des stagiaires en SH sont semblables à ceux de leurs pairs n’étant pas en SH, mais qu’ils sont exacerbés par les défis inhérents à leurs conditions diagnostiquées (ex. trouble de santé mentale générant de l’anxiété). D’autre part, leurs attentes à l’égard des superviseures correspondent à un accompagnement de qualité axé sur l’établissement d’un cadre relationnel positif et sécurisant, tel que préconisé par Colognesi et al. (2021) pour toutes les stagiaires.
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Communication orale
Le TDAH aux cycles supérieurs : défis, forces et recommandations pour les professeurs et les services de soutienJulien Dalpé (UdeM - Université de Montréal), France Landry (Université du Québec à Montréal)
Le TDAH est le trouble le plus fréquent chez les étudiants universitaires québécois en situation de handicap qui consultent les services de soutien, au premier cycle et aux cycles supérieurs (AQICESH, 2023). Les besoins des étudiants de maîtrise et de doctorat ayant un TDAH demeurent toutefois peu explorés. Pour mieux les connaître, la présente étude s’intéresse aux défis qu’ils rencontrent aux cycles supérieurs, à leurs forces ainsi qu’à leurs recommandations pour les professeurs et les services de soutien. Neuf étudiants de maîtrise et 11 de doctorat, ayant tous un diagnostic de TDAH, ont pris part à une entrevue semi-structurée abordant les effets perçus du TDAH sur leurs études ainsi que leurs recommandations. Les participants nomment des défis associés à la gestion du temps, au maintien de l’attention et à la conciliation des études et de la vie personnelle. En contrepartie, ils rapportent des forces associées à la créativité, à l’investissement dans les études et à la facilité à communiquer. Leurs recommandations incluent l’adoption d’une attitude d’ouverture et de tolérance à l’égard du TDAH, un encadrement personnalisé, une explicitation des attentes à leur égard ainsi que du soutien dans le développement de leur autonomie et de leurs forces. Les résultats fournissent des pistes de réflexion pour l’adoption de méthodes pédagogiques et de mesures de soutien susceptibles de favoriser la réussite et la persévérance des étudiants de cycles supérieurs ayant un TDAH.
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Communication orale
Accompagner des enseignants du primaire en formation courte sur l’accessibilité mobilisant les aides technologiquesMélanie Paré (Ph.D. professeure agrégée Université de Montréal), Geneviève St-Denis (UdeM - Université de Montréal)
Actuellement, tant la formation initiale que la formation continue portant sur l’accessibilité répondent peu aux besoins des enseignants (Jacob et McGovern, 2015). Les enseignants semblent avoir peu de connaissances des pratiques d’accessibilité comme la conception universelle de l’apprentissage (CUA; Evmenova, 2018). La conception de contenus d’apprentissage accessibles à tous par la réduction des obstacles serait à privilégier (Capp, 2018). Dans le cadre de notre recherche doctorale, nous nous sommes intéressées aux apports et aux limites d’une formation continue et courte perçus par des enseignants. Cette formation porte principalement sur la planification et la mise en œuvre des principes de la CUA mobilisant les aides technologiques (AT). Pour les fins de cette recherche qualitative, une formation courte a été élaborée selon des critères d’efficacité d’une formation continue (Evmenova, 2018) et des principes de la CUA et a été mise en œuvre auprès d’enseignants du primaire de classes ordinaires. Au terme de cette formation, des entrevues semi-dirigées ont été menées afin de recueillir des données liées à la perception des enseignants. Cette communication vise à présenter les perceptions des enseignants au sujet de la formation courte pour soutenir leurs apprentissages de la CUA et des aides technologiques. Des pistes de recherches futures seront proposées pour développer la formation courte et de qualité en formation initiale et continue au sujet de la CUA.
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Communication orale
Vers une éducation inclusive: compréhension des disparités entre étudiants francophones et anglophones en biologie à l'Université d'OttawaSiriram Ramalingam (Université d’Ottawa)
Ce projet de recherche examine les disparités de résultats entre les étudiants francophones et anglophones dans les laboratoires de biologie à l'Université d'Ottawa, avec un accent particulier sur les dimensions de l'inclusion et de la diversité (Knoerr et Weinberg, 2013). Nous nous inscrivons dans le cadre d'une éducation inclusive, en explorant les facteurs tels que l'éducation antérieure, les aspects psychologiques et l'adéquation des méthodes d'enseignement aux besoins des étudiants internationaux (Régent-Kloeckner, 2021). En adoptant une approche multidisciplinaire, notre étude combine des méthodologies quantitatives et qualitatives pour saisir la complexité de ces disparités. Nous visons à informer les politiques éducatives et à promouvoir un environnement universitaire plus inclusif et équitable. Notre recherche contribue ainsi à la réflexion sur les pratiques inclusives dans le post-secondaire au Canada, en mettant en lumière les défis et les opportunités liés à la diversité des parcours des étudiants (Canac et al., 2022). Nous nous intéressons notamment à la manière dont les pratiques pédagogiques peuvent être adaptées pour répondre aux besoins variés des apprenants, et comment ces adaptations peuvent favoriser la réussite de tous les étudiants. En participant à ce colloque, nous souhaitons partager nos résultats et échanger avec d'autres chercheurs et professionnels sur les enjeux de l'inclusion dans l'enseignement supérieur francophone.
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Communication orale
Pratiques à visée universelle en classe : une panacée pour l’inclusion des personnes étudiantes en situation de handicap à l’université ?Hala Ounsi (Université de Montréal), Josianne Robert (UdeM - Université de Montréal)
Au fil des années, les établissements d’enseignement supérieur se sont soumis aux exigences légales et ministérielles en élaborant une politique institutionnelle afin de favoriser l’inclusion de la population en situation de handicap. Or, les balises et le financement ministériel reposent en grande partie sur la déclaration de la situation de handicap, ce qui va à l’encontre des visées de l’inclusion (Vagneux et Girard, 2014). Si le ministère de l’Enseignement supérieur (MES) considère que l’approche inclusive peut soutenir la réussite de tous incluant les personnes en situation de handicap (PESH), il n’en demeure pas moins qu’elle tarde à être mise en œuvre à cet ordre d’enseignement (Querrien et Caignon (2023). Dans le cadre d’une étude visant à explorer les modalités d’accompagnement à privilégier auprès de PESH à l’université, 150 personnes participantes ont répondu à un sondage en ligne (5 questions ouvertes). L’analyse des résultats démontre bien certains avantages de l’approche individuelle, mais expose également très clairement ses limites. Ces dernières tendent à démontrer l’importance d’une approche inclusive en salle de classe. Cependant, est-ce LA solution aux défis de l’inclusion des PESH au postsecondaire ? Cette communication permettra, dans un premier temps, de répertorier les besoins en matière d’accompagnement identifiés par les PESH et ensuite, de cibler les forces et limites de ces deux approches afin de répondre aux besoins de ce groupe.