La maîtrise de langues secondes et étrangères est souvent traitée comme une compétence transversale. Pour les étudiants universitaires dont la langue maternelle n’est pas la langue d’enseignement, l’inscription à des cours de langue peut s’avérer nécessaire à la réussite des cours disciplinaires ou même exigée par la politique langagière ou la politique d’internationalisation de l’institution d’enseignement. Pour d’autres, l’apprentissage de nouvelles langues enrichit le parcours universitaire, ce qui va mener à l’inscription à des cours optionnels ou à un programme en langue. En fait, l’apprentissage d’une langue est généralement lié à un mélange de motivations intrinsèques et extrinsèques, et les approches didactiques tentent de répondre à cette variété de motivations. Depuis 2020, les considérations de sécurité publique liées à la pandémie et le développement exponentiel de modalités d’enseignement variées influent aussi sur le choix des approches didactiques, ce qui vient pousser à la hausse ou à la baisse la motivation de certains profils d’étudiants ainsi que leur persévérance dans leur étude de la langue.
Dans le cadre du colloque, par le truchement d’expériences de collègues enseignant différentes langues dans divers contextes universitaires, il sera question de discuter des relations entre certains facteurs influençant la persévérance : 1) la motivation pour l’inscription à un cours; 2) les facteurs favorisant le maintien de l’inscription tels que le plan de cours, les approches didactiques et les modalités d’enseignement; 3) l’influence de la personnalité de l’enseignant, de son attitude, de ses encouragements, de ses techniques de correction et de la relation qu’il développe avec chaque personne; 4) les méthodes de travail et stratégies d’apprentissage; et 5) les préférences de l’étudiant, ses compétences, son engagement cognitif, social et affectif, ainsi que les relations qui naissent et se développent entre étudiants.