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Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

L’anxiété est, en ce moment, un des enjeux majeurs en éducation sur lequel il est impératif de se pencher. Les élèves et les étudiants en sont les principaux touchés, tout comme le personnel scolaire, qui n’est pas épargné. Bien entendu, les chercheurs en éducation s’intéressent à cet enjeu et tentent de comprendre ce phénomène. Malgré les nombreux travaux sur le sujet, l’anxiété demeure un problème à tous les niveaux scolaires et influe autant sur le bien-être des élèves et des étudiants que sur leurs résultats scolaires, leur sentiment de compétence, leur perception de l’école, etc. Et tout cela devant des enseignant·e·s, des professeur·e·s et des parents qui se sentent bien souvent impuissant·e·s.

Le Centre d’études sur l’apprentissage et la performance (CEAP) de l’UQAM (https://ceap.uqam.ca) vous propose de réfléchir, avec d’autres chercheur·se·s en sciences de l’éducation, sur les solutions à envisager autour, par exemple, des questions suivantes :

  • Comment encadrer l’anxiété en milieu scolaire?
  • Comment l’anxiété touche-t-elle le bien-être des élèves et des étudiants en milieu scolaire?
  • Comment l’anxiété est-elle influencée par le rapport que les élèves et les étudiants entretiennent avec le milieu scolaire?
Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaire :
  • CEAP UQAM

Programme

Communications orales

Comment encadrer l’anxiété en milieu scolaire?

Salle : Hélène-Desmarais - Secteur Bleu — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine
Présidence : Stéphane Cyr (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    Cibler pour mieux intervenir : les différences de préconceptions de stress chez les élèves du primaire et du secondaire
    Audrey-Ann Journault (Université de Montréal), Sonia Lupien (Université de Montréal), Annabelle Naud (UdeM - Université de Montréal)

    Les étudiants concevant le stress comme étant négatif auraient une réponse de stress (psychologique, physiologique et performance) moins adaptée que s’ils entretenaient une croyance plus positive face au stress. Des interventions courtes peuvent modifier ces préconceptions chez les étudiants universitaires, mais peu d'études ont été menées auprès des élèves du primaire et du secondaire. Cette étude exploratoire vise à déterminer s’il existe des différences de préconceptions de stress en fonction de l’âge et du sexe auprès d’un échantillon composé de 562 enfants (N=288, âge = 11-12 ans, 54%filles) et adolescents (N= 274, âge = 15-16ans, 61%filles). Les résultats suggèrent une interaction entre le sexe et l’âge (F(1, 541) = 7.50, p = 0.006, η2partiel = 0.01). Les préconceptions de stress sont significativement moins négatives chez les enfants que chez les adolescents, chez qui, d’ailleurs, les préconceptions de stress des filles sont significativement plus négatives que celles des garçons. D’une part, ces résultats suggèrent que les préconceptions de stress sont plus négatives avec l’âge et d’autre part, que des différences sexuelles apparaissent uniquement à l’adolescence. Considérant les effets que peuvent avoir les préconceptions de stress négatives sur la sphère éducative, des interventions chez les élèves du primaire et du secondaire (surtout chez les adolescentes) pourraient être mises en place afin de prévenir la formation de préconceptions de stress trop négatives.

  • Communication orale
    Implantation et évaluation de Vivre avec un meilleur équilibre aux études : atelier pour soutenir l’autogestion de l’anxiété chez les étudiants universitaires
    Annie Beaudin (Relief- Le chemin de la santé mentale), Simon Coulombe (Université Laval), Zina Kharchi (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Yenan Liang (Université Laval)

    Les études universitaires représentent une période clé dans la vie des jeunes. Bien qu’importante pour la construction de leur identité, cette période renferme aussi plusieurs stresseurs pouvant causer de l’anxiété (Romo et al., 2019). Il est essentiel de renforcer le soutien en santé mentale dans les milieux universitaires. Comme plusieurs universités accueillent un nombre grandissant d’étudiants internationaux, aux origines ethnoculturelles diverses, il importe aussi que les programmes de soutien soient adaptés aux diverses réalités étudiantes. Notamment, bien que les étudiants internationaux semblent partager des défis avec les autres étudiants, certains leur sont spécifiques ou, du moins, sont amplifiés pour eux. L’approche du soutien à l’autogestion en santé mentale, misant sur le pouvoir d’agir des individus (Houle et al., 2013), dans le respect de leurs préférences et situations personnelles s’avère prometteuse. Avec le soutien de l’organisme Relief et de l’Université Laval, notre équipe travaille depuis 2021 à la mise en œuvre et l’évaluation d’un atelier d’autogestion de l’anxiété pour les étudiants universitaires (internationaux et ayant autres statuts comme citoyens ou résidents permanents). La présentation abordera la démarche d’adaptation de l’atelier initialement validée par Relief, sa mise à l’essai auprès de plusieurs groupes d’étudiants ainsi que la rétroaction reçue après l’implantation.

  • Communication orale
    La problématique de l’anxiété chez les élèves en milieu scolaire… et si on voyait autrement : éduquer nos élèves à l’intelligence émotionnelle pour que l’anxiété devienne une allié
    Julie Carlsen (Collège Sainte-Anne de Lachine), Philippe Desjardins (Collège Sainte-Anne de Lachine), Natacha Léonard Lapalme (Collège Sainte-Anne de Lachine)

    Les mots stress et anxiété sont omniprésents dans notre société depuis plus d’une dizaine d’années, et on observe une grande préoccupation du monde scolaire concernant cette problématique. Force est de constater que la perception actuelle sur l’anxiété contribue à alimenter l’impuissance et la problématique en soi.

    C’est en étant sur le terrain et en intervention au quotidien auprès des jeunes que des intervenants du Collège Sainte-Anne (CSA) ont osé réfléchir autrement. En s’inspirant de leurs expériences, des neurosciences et de plusieurs auteurs sur le sujet (Nancy Doyon, TES; Sonia Lupien, neuroscientifique; Joël Monzée, docteur en neurosciences), ils souhaitent offrir une vision différente de l’anxiété au personnel du monde scolaire par la compréhension de ce qu’est vraiment l’anxiété et outiller les adultes qui accompagnent les jeunes sur la posture à adopter pour guider les élèves dans leur vécu émotif afin de leur permettre de se développer des ressources internes. L’éducation à l’intelligence émotionnelle est donc au centre de cette approche tant pour les élèves que pour les adultes qui les entourent.

  • Communication orale
    Évaluation des mécanismes d’action de Pastel : une intervention brève pour réduire l’anxiété d’évaluation chez les adolescentes et adolescents québécois
    Kassandra Berniqué (Université de Montréal), Gabriela Campeau (Université de Montréal), Lyse Turgeon (Université de Montréal), Gabrielle Yale-Soulière (UdeM - Université de Montréal)

    Malgré la mobilisation des réseaux de la santé et de l’éducation pour favoriser le bien-être des jeunes, peu de programmes spécifiques à l’anxiété d’évaluation ont été mis en œuvre au Québec. Pastel, un programme d’intervention ciblé et manualisé a ainsi été développé et évalué dans la dernière année à l’aide d’un devis randomisé. Les jeunes ayant participé au programme ont montré une diminution significative de leur anxiété d’évaluation et de leurs symptômes d’anxiété sociale et de dépression. Toutefois, comme dans l’ensemble des programmes ciblés, peu de connaissances sur les facteurs qui expliquent ses effets (mécanismes d’action) en contexte de pratique courante ont été développées. Ainsi, un devis qualitatif a été utilisé pour explorer les mécanismes d’action du programme. Six entrevues de groupe ont été réalisées et codifiées auprès des jeunes ayant participé au programme (n = 19). Un arbre thématique a été créé à l’aide des thèmes émergeant, et ces derniers ont été regroupés selon leur récurrence. Les résultats montrent que la capacité à mieux comprendre l’anxiété, l’augmentation des stratégies cognitives, comportementales et d’organisation, ainsi que les bienfaits du groupe expliquent les effets de Pastel. Cette étude a permis de valider les composantes importantes du programme et d’adapter son contenu. Plus largement, la validation de Pastel permettra aux jeunes d’avoir accès à une intervention basée sur les données probantes pour réduire leur anxiété d’évaluation.


Dîner

Dîner

Salle : Hélène-Desmarais - Secteur Bleu — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine

Communications orales

Comment l’anxiété touche-t-elle le bien-être des élèves et des étudiants en milieu scolaire?

Salle : Hélène-Desmarais - Secteur Bleu — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine
  • Communication orale
    Évolution de la santé psychologique d’étudiantes en psychoéducation pendant la pandémie liée à la COVID-19 : le rôle du soutien social et des stratégies d’adaptation
    Julie Goulet (Université de Montréal), Pierrich Plusquellec (Université de Montréal), Lyse Turgeon (UdeM - Université de Montréal)

    L’objectif de cette étude était de documenter l’évolution de la santé psychologique d’étudiantesen psychoéducation durant la crise liée à la COVID-19. Cent cinquante-neuf étudiantes de psychoéducation (90 % de femmes), sélectionnées à partir d’un échantillon plus vaste de 876 étudiantes,ont rempli des questionnaires à deux temps de mesure : avant la COVID-19 enoctobre 2019 (Temps 1) et durant la COVID-19 en janvier 2021 (Temps 2). Les questionnaires portaient notamment sur la dépression, l’anxiété, le stress, le soutien social, les stratégies d’adaptation, la connaissance et l’utilisation des services de soutien psychologique sur le campus et les événements de vie stressants. Les données montrent que la pandémie liée à la COVID-19 n’a pas affecté toutes les étudiantes de la même façon. Les étudiantes de premier cycle et celles qui utilisaient davantage des stratégies d’adaptation comme l’évitement ou les attributions auto-accusatrices avant cette crise ont vu une détérioration de leur santé psychologique pendant la crise. Les étudiantes de maîtrise, celles qui utilisaient des stratégies d’adaptation centrées sur le problème et celles qui bénéficiaient d’un bon soutien de la part des membres de leurs familles avant la crise ont plutôt vu une amélioration de leur santé psychologique. Des pistes de solution sont présentées pour améliorer le bien-être étudiant.


Communications orales

Comment l’anxiété est-elle influencée par le rapport que les élèves et les étudiants entretiennent avec le milieu scolaire?

Salle : Hélène-Desmarais - Secteur Bleu — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine
Présidence : Karine Villeneuve (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    Un portrait de l’anxiété des élèves en formation professionnelle (FP)
    Annie Dubeau (UQAM), Camille Jutras-Dupont (UQAM), Eva Lefebvre (UQAM - Université du Québec à Montréal), Evelyne Montminy (UQAM), Isabelle Plante (UQAM), Catherine Plante-Gonthier (UQAM), Marie-Hélène Véronneau (UQAM)

    La FP est un pilier économique de la société puisqu’elle forme une grande partie de la main-d’œuvre québécoise. Cependant, l’anxiété peut faire entrave à la diplomation en FP. L’anxiété est fréquente chez les 15 à 29 ans, le groupe d’âge le plus susceptible de fréquenter les centres de FP. Toutefois, aucune étude n’a documenté l’ampleur de cette problématique auprès de ces élèves, ni comment elle peut être liée à leur fonctionnement scolaire. Notre projet vise donc à (1) comparer le niveau d’anxiété (mesuré avec un score moyen sur l’Inventaire d’anxiété de Beck) des élèves de FP (n=859) avec celui d’un échantillon provenant de la population générale (n=509) et (2) à examiner si l’anxiété des élèves est liée au fonctionnement scolaire (ex., sentiment de compétence). Nos résultats montrent que le niveau moyen d’anxiété des élèves de FP (M= .41, ET= .49) est plus élevé que le niveau moyen d’anxiété de la population générale (M= .30, ET=.37), t(1351)= -4,49, p < .001. De plus, une régression multiple indique que l’anxiété prédit une partie significative du fonctionnement scolaire, au-delà de l’effet du sexe et de l’âge, F(1, 790) = 11,91, p < 0,001. Notre discussion concernant des pistes d’action pour diminuer l’anxiété des élèves sera encadrée sur le plan théorique par le modèle multiniveaux et sera alimentée par des témoignages de professionnel·le·s de la santé mentale en FP, recueillis dans le cadre de ce projet.

  • Communication orale
    Diminution de l’anxiété au doctorat suite à une participation à une retraite de rédaction
    Christine Martin (UQAM), Isabelle Plante (UQAM), Émilie Tremblay-Wragg (UQAM), Cynthia Vincent (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Plusieurs enquêtes rapportent des taux inquiétants d’anxiété chez les doctorants (Hazell et al., 2020), notamment liée à la rédaction de leur thèse, l’ultime épreuve de leur parcours doctoral. Il apparaît d’ailleurs que l’anxiété est une importante variable prédictive de l’abandon du programme (González-Betancor et Dorta-González, 2020 ; Litalien et Guay, 2015). En réponse à la nécessité de développer et d’évaluer des interventions pour améliorer la situation (Mackie et Bates, 2019), l’organisme Thèsez-vous a conçu une formule de retraite de rédaction qui connait une grande popularité pour aider les doctorants issus de diverses disciplines et universités à rédiger leur thèse (Tremblay-Wragg et al., 2020). La question qui anime la présente recherche est donc : quel est l’effet d'une participation à une retraite de rédaction Thèsez-vous sur l'anxiété des doctorants? Pour y répondre, un devis expérimental prétest post-test a été entrepris pour comparer l’anxiété d’une quarantaine de doctorants d’un groupe contrôle à celle d’un nombre équivalent de doctorants d’un groupe expérimental (participant à une retraite). Les résultats de l’analyse de variance à mesure répétée révèlent que le score d’anxiété (Lovibond et Lovibond, 1995) a significativement diminué chez les doctorants du groupe expérimental, révélant l’effet positif de l’intervention. Une discussion suivra sur les pistes de solutions à adopter par les acteurs universitaires.

  • Communication orale
    Résultats préliminaires d’une étude portant sur les facteurs individuels et contextuels influençant le stress scolaire chez les élèves du secondaire
    Isabelle Martineau-Crète, Line Massé (UQTR), Claudia Verret (UQAM)

    Au Québec, environ 40 % des élèves entrant au secondaire éprouvent de l’anxiété de performance modérée (Plante et al., 2019) et près de la moitié des élèves de 4e et de 5e secondaire en vivent à des niveaux modérés ou élevés (Dumont et al., 2009). Les études sur le stress scolaire se sont surtout intéressées aux facteurs liés à l’élève (von der Embse et al., 2018). Cependant, peu de recherches ont documenté les facteurs liés à l’école (von der Embse et Hasson, 2012), dont l’appartenance à un programme. Cette conférence présente les résultats préliminaires quantitatifs d’une étude mixte visant à décrire le portrait du stress scolaire vécu par les élèves du secondaire selon le programme fréquenté et à examiner la contribution de facteurs individuels et contextuels sur ce phénomène. L’échantillon se compose d’élèves de cinq programmes : Arts-études, douance, éducation intermédiaire, réguliers et Sport-études. Une adaptation française du Questionnaire of Academic Stress in Secondary Education (García-Ros et al., 2018) est utilisée pour évaluer le stress scolaire. Les facteurs proviennent d’un questionnaire (renseignements généraux, attentes personnelles, expérience à l’école, pratiques enseignantes et relations avec les enseignants, facteurs financiers et culturels, soutien ou services offerts à l’école, concept de soi scolaire) et des documents officiels des programmes. Des résultats préliminaires d’analyses descriptives et de régressions linéaires multiples sont présentés.