La population étudiante internationale fréquentant une université canadienne est en constante augmentation depuis les années 2000 (Statistique Canada, 2019). À travers les pays de l’OCDE, en moyenne, on compte un.e étudiant.e international.e par trois étudiant.e.s (OCDE, 2019). Le Canada figure parmi les cinq premières destinations des étudiant.e.s internationaux.ales (OCDE, 2014). Chaque année, les établissements québécois accueillent plus de 80 000 de ces étudiant.e.s (BCEI, 2016 et Canmac, 2020). Souvent et dès leur arrivée, ces étudiant.e.s font face à une double transition, une académique et une sociale, au cœur de laquelle se trouvent les barrières culturelles et linguistiques. La maitrise de la langue d’enseignement de l’université d’accueil pourrait jouer un rôle important dans la réussite universitaire de la population étudiante internationale (Ward et Masgoret, 2004). En reconnaissant l’effet modérateur de facteurs culturels, de la motivation et de la familiarité avec le champ d’études, Paller et Phelan (2013) vont jusqu’à dire que la maitrise de la langue est le facteur principal qui explique de façon presque exclusive les résultats finaux de la population étudiante internationale. En fait, leurs analyses indiquent que 33% à 96% des résultats finaux sont prédits par la maitrise de la langue, notamment la maitrise du vocabulaire. Même les étudiant.e.s qui réussissent les tests de langue exigés à l’admission ont besoin d’accompagnement linguistique important. Le présent colloque s’intéresse donc à l’intégration langagière des étudiants internationaux, notamment aux politiques langagières en matière d’admission, aux formations en début de parcours ainsi que des mesures de soutien qui accompagnent les étudiants au cours de leurs études. Parmi les enjeux critiques à explorer figurent les analyses de besoins, les contenus, les modalités de formation ainsi que l’évaluation des compétences.
Le vendredi 12 mai 2023