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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Au cours des deux dernières décennies, la didactique de l’oral a été le théâtre d’une multiplication de travaux sur les pratiques d’enseignement de l’oral et sur les dispositifs permettant de soutenir ces dernières, mais son évaluation demeure peu explorée et pose encore, à ce jour, des questions fondamentales : quels contextes, quels outils, quelles pratiques, etc.? En outre, de nombreux éléments rendent cette évaluation difficile, voire périlleuse : la multimodalité de l’oral, le rapport à l’objet des enseignants fréquemment calqué sur celui de l’écrit (reproduction des modes d’évaluation de l’écriture à l’oral), la transversalité de l’oral, le recours à du matériel d’enregistrement, le caractère chronophage des modalités d’évaluation de l’oral, etc. Force est de constater que plusieurs zones d’ombre persistent relativement à l’évaluation de l’oral, tant dans la recherche que dans la pratique, et la nécessité de se pencher sur cette problématique se fait de plus en plus sentir, notamment avec les besoins de formation exprimés par les praticiens.

Cette année, les participants au colloque sont invités à se pencher sur la question de l’évaluation de l’oral, et ce, dans différents contextes, ainsi que sur la question de son enseignement. L’événement permet d’aborder l’enseignement et l’évaluation de l’oral sous ses différents angles aux différents niveaux d’enseignement avec les principaux acteurs concernés et, surtout, d’envisager des pistes innovantes à explorer. La compréhension des enjeux de l’enseignement et de l’évaluation du français est en constante évolution, et le besoin chez les formateurs et chez les chercheurs de poursuivre les travaux dans ce domaine demeure une nécessité. Le colloque permet donc une réflexion commune des chercheurs qui s’intéressent au sujet.

Dates :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Axe 1 : L’enseignement et l’évaluation de l’oral

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Discutant·e·s : Pascal Dupont (Université de Toulouse), Laurent Fauré, Laure Magnier (Ecole Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole FRANCE), Lisa Michaud (UNB - University of New Brunswick), Frédéric Torterat (Université de Montpellier)
  • Communication orale
    Travail et retravail des trames narratives avec de jeunes enfants : quelles pratiques évaluatives ?
    Frédéric Torterat (Université de Montpellier)

    L'approche longitudinale des acquisitions verbales impliquant une population significative d'enfants en milieu préélémentaire nécessite une organisation spécifique. La présente communication détaille les résultats d'une recherche écologique et comparative menée de 2017 à 2019 sur deux dispositifs distincts d'accueil des enfants de 2-3 ans. Ces dispositifs sont, d'une part, une classe de « très petite section » de maternelle (Montpellier Nord, Hérault / France), d'autre part une classe dite Passerelle (Villain et Gossot, 2000 ; Torterat et al., 2019), située à Pézenas (Hérault / France). Outre l’enjeu d’une recherche impliquée à la fois en acquisition et en éducation (Grandaty, 2001 ; Gagnon et Dolz, 2016 ; Torterat et Dupuy, 2019), la dimension comparative de l'étude contribue à l'objectif de définir les rendements respectifs des deux dispositifs, ainsi que ce qui en distingue les pratiques évaluatives de terrain.

    Nous présenterons dans cette perspective les modalités du suivi des deux cohortes telles qu’elles ont été convenues avec les partenaires sur place, en insistant sur les proportions dans lesquelles un (re)travail régulier des trames narratives, avec les apprentis locuteurs, favorise variablement leurs habiletés sociodiscursives.

  • Communication orale
    Une évaluation au service des apprentissages de l’oral
    Pascal Dupont (Université de Toulouse)

    Parmi les dilemmes professionnels qu’a à résoudre l’enseignant dans la mise en œuvre de l’enseignement de l’oral, l’un des principaux freins est la question complexe de l’évaluation, car instituer l’oral comme objet scolaire légitime implique une exigence d’évaluation explicite (Dupont et Grandaty, 2018). Cette évaluation touche à des connaissances sur les genres oraux scolaires ainsi que sur le développement de compétences linguistiques et pose la question de la gestion du paradigme norme/variation (Nonnon, 2016). En effet, l’évaluation des élèves, n’est pas à lier uniquement à la notion de performance, mais aussi à la notion d'appropriation relative d'une pratique, ce dont ne peuvent rendre compte les grilles d’évaluation exhaustive construites en amont.

    La communication portera sur la présentation des séquences d’enseignement minimales de l’oral de genres scolaires disciplinaires (Dupont, 2016) intégrant une évaluation formative au service des apprentissages dans un carnet de bord du langage oral. Ce carnet de bord croise différentes formes d’observations des élèves et de l’enseignant. L’analyse en cours des carnets de bord des élèves a pour objectif de dégager le processus de la construction d’une norme interne à l’activité en fonction des apprentissages des élèves et de l’utilisation de cet outil par l’enseignant pour évaluer les élèves en s’appuyant la norme externe institutionnelle des programmes « français » définissant des repères annuels de progression de l’oral.

  • Communication orale
    Accompagner les enseignants à l’introduction d’une nouvelle épreuve d’évaluation « grand oral » dans l’enseignement agricole en France
    Laurent Faure (ENSFEA), Laure Magnier (Ecole Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole FRANCE)

    Une nouvelle évaluation orale terminale est mise en place dans des classes du secondaire de l’enseignement agricole en France. Elle doit être appliquée sur un temps court et demande l’implication de l’ensemble des enseignants. Or, si le changement est prescrit, il implique aussi un niveau de changement individuel et les enseignants ne sont pas initialement formés à enseigner et à évaluer l’oral. Ils peuvent éprouver des difficultés pour préparer les élèves à cette épreuve. Ainsi, on peut se demander si face aux changements prescrits concernant la nouvelle épreuve d’évaluation « grand oral », le dispositif d’accompagnement institutionnel mis en œuvre dans l’enseignement agricole permet de renforcer le sentiment d’efficacité professionnelle des enseignants et de contribuer à leur développement professionnel.

    Le cadre théorique mobilise les notions de développement professionnel (Daele, 2004) et le sentiment d’efficacité personnelle (Bandura, 1986, 2003). D’un point de vue méthodologique, cette recherche doctorale en cours s’appuie sur l’analyse d’un corpus de documents, portant sur la prescription et sur l’analyse du sentiment d’efficacité professionnelle d’enseignants (Marcel, 2004) participant à des sessions de formation relatives à cette épreuve et à l’enseignement de l’oral.

    Les premiers résultats, dont il sera question, permettront d’analyser le sentiment d’efficacité professionnelle des enseignants et son évolution suite aux sessions de formation.

  • Communication orale
    Les compétences communicatives, outils pour l’entrevue orale
    Lisa Michaud (UNB - University of New Brunswick)

    Le Nouveau-Brunswick évalue le niveau de compétence orale des élèves d’immersion précoce en douzième année au moyen de l’entrevue orale (OPI) menée par le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance. Certains élèves peinent à atteindre le niveau de compétence orale anticipé – avancé – et se classent plutôt à un demi-niveau sous la norme à l’Intermédiaire Plus. Bien qu’il ne s’agisse d’un écart modique, ces résultats figurent souvent dans les discours politiques pour inciter des changements aux programmes d’apprentissage du français, dont la révision la plus récente au Nouveau- Brunswick : l’élimination du programme d’immersion.

    Cette communication propose des solutions en ce qui a trait à l’enseignement de l’orale au secondaire pour les apprenants de français langue seconde en vue d’une amélioration des résultats de l’évaluation OPI. Mon travail de recherche qualitative cible les compétences communicatives (Celce-Murcia, 2007) mises en œuvre par les élèves d’immersion précoce et leur maitrise de la langue française au moment de l’entrevue orale (OPI). Ma recherche cerne les forces et les lacunes langagières des élèves en fonction des critères de l’échelle de compétence orale utilisée par le ministère et établit une correspondance avec le cadre européen. C’est en adoptant une approche holistique en enseignement du français oral (Goh et Burns, 2012) que les enseignants de langue peuvent mieux orienter la performance orale des élèves en français.


Dîner

Dîner

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Axe 1 : L’enseignement et l’évaluation de l’oral (suite)

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Vers la transformation des représentations et des pratiques d’enseignement de l’oral au primaire : résultats d’une première année d’ingénierie didactique collaborative
    Kathleen Sénéchal (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les récentes recherches-action ayant visé l'élaboration de dispositifs didactiques destinés à l'enseignement et à l'apprentissage de l'oral étaient basées sur le modèle de la séquence didactique. S'il a fait ses preuves à maintes reprises au cours des deux dernières décennies, toutes les recherches ayant expérimenté ce modèle sur le terrain ont fait état d'obstacles persistant à sa mise en œuvre. Dans la mesure où il s'agit du modèle le plus largement utilisé dans les recherches québécoises visant l'élaboration de dispositifs didactiques, de même que dans les cours de didactique offerts en formation initiale à l'enseignement, il semble indispensable de remettre en question certaines de ses caractéristiques de façon à pallier les résistances observées dans la transformation des pratiques. C'est là l'un des objectifs spécifiques de notre recherche, à savoir dégager, lors de la mise en œuvre du dispositif élaboré dans le cadre d'une ingénierie didactique collaborative avec six enseignantes des trois cycles du primaire, les éléments qui font obstacle à la transformation des pratiques dans une perspective d'amélioration du modèle didactique sous-jacent. Nous présenterons, dans cette communication, les résultats issus de la première année de cette recherche.

  • Communication orale
    Les documents de référence d’objets de l’oral : un outil pour l’enseignement et l’évaluation de l’oral au primaire québécois
    Christian Dumais (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Emmanuelle Soucy (Université du Québec à Trois-Rivières)

    La question de l’évaluation de la compétence à communiquer oralement demeure marginale dans les travaux en didactique de l’oral au Québec, mais également dans l’ensemble de la francophonie (Véga, 2015; Plessis-Bélair, Buors et Huard-Huberdeau, 2017). Dans le cadre d’une recherche collaborative menée en milieu plurilingue et pluriethnique au Québec auprès de six enseignantes du primaire, il a été possible d’explorer cette question. En effet, à raison de cinq rencontres par année pendant deux années, deux chercheurs et six enseignantes se sont questionnés à propos de l’enseignement et de l’évaluation de l’oral. De ces rencontres a émergé un important besoin concernant l’évaluation, qu’elle soit formative ou certificative, des différents objets de l’oral qui sont enseignés aux élèves du primaire. Chercheurs et praticiens ont donc coconstruit des outils pour faciliter l’évaluation, soit des documents de référence d’objets de l’oral, et ce, à partir des compétences réelles des élèves selon les trois cycles de l’école primaire québécoise (élèves de 6 à 12 ans). Cette communication présentera les résultats de cette recherche, soit l’ajustement des pratiques des enseignantes (perceptions de l’oral, façons de l’enseigner et de l’évaluer) ainsi que les documents de référence qui ont été élaborés, en plus des apports scientifiques identifiés par les chercheurs, notamment en ce qui concerne l’évaluation.

  • Communication orale
    Représentations initiales de l’évaluation de la compétence à communiquer oralement d’enseignantes leaders du préscolaire et du primaire
    Judith Marcil-Levert (Université de Sherbrooke), Geneviève Carpentier (Université de Montréal), Suzanne Hétu (Commission scolaire des Samares), Constance Lavoie (Université de Sherbrooke), Martin Lépine (UdeS - Université de Sherbrooke), Isabelle Nizet (Université de Sherbrooke)

    Cette communication présentera une partie du déploiement du projet de recherche LIBER, projet de recherche-action portant sur les interactions à l’oral dans les cercles de lecteurs (FRQSC, 2019-2022). Plus précisément, les objectifs et la méthodologie de ce projet de recherche-action impliquant des équipes interprofessionnelles d’actrices de changement en matière de littératie seront présentés. L’essentiel de la présentation portera sur les données initiales recueillies quant à l’enseignement et à l’évaluation de la compétence à communiquer oralement. Ces données portent sur la place que 11 enseignantes dites leaders du préscolaire et du primaire accordent à l’oral par rapport à la lecture et à l’écriture en classe. Les enseignantes ont fait état de leurs représentations initiales à propos de leurs pratiques, notamment en matière d’évaluation, à partir de différents outils de collecte de données (questionnaires, boussoles, entretiens). Cette communication permettra de décrire et de nuancer les différentes pratiques évaluatives dans le domaine de la littératie menées en milieu défavorisé au Québec, tout en appuyant ou en nuançant d’autres travaux dans le domaine de l’évaluation de l’oral au préscolaire et au primaire (Dumais, Lafontaine et Pharand, 2015; Nolin, 2011).

  • Communication orale
    Pratiques déclarées d’enseignement-évaluation de la dimension vocale de l’oral des enseignants de français du secondaire en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec
    Réal Bergeron (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Isabelle Rivest (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Depuis plus de 20 ans, les chercheurs en éducation au Québec et ailleurs dans la francophonie ont fait éclater au grand jour certains malaises liés à l’enseignement de l’oral (Mottet et Gervais, 2007 ; Lafontaine et Messier, 2009, Dumais, 2014 ; Nonnon, 2016). Toutefois, force est de constater la quasi-absence de recherches autour de la dimension vocale de l’oral (Gaussel, 2017). Or, la diction, la variation du débit, l’utilisation des pauses et des silences, l’adaptation du volume à l’espace et le langage du corps caractérisent l’oral par-delà les aspects proprement linguistiques (Destrez et Duclos, 2019 ; Gagnon et Dolz, 2016 ; Parent, 2018). Ils définissent également la compétence à communiquer oralement du PFEQ (MEQ, 2004). En effet, au chapitre de l’évaluation de la compétence, par exemple, il est mentionné que l’enseignant de français au secondaire « doit juger de la pertinence du choix des ressources verbales, paraverbales, non verbales et culturelles de l’élève en situation de prise de parole ». Sur le terrain, lorsqu’on interroge les enseignants du secondaire en matière d’enseignement-évaluation de la dimension vocale de l’oral, quelles pratiques disent-ils actualiser en classe? C’est ce que nous avons voulu connaître chez les enseignants de français de premier cycle des écoles secondaires de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec. Notre proposition présentera certains résultats préliminaires à partir d’une approche qualitative à caractère interprétatif.

  • Communication orale
    L’intégration des données de la recherche pour solutionner des problèmes de communication orale au primaire : portrait d’une première année d’expérimentation
    Sylvie Viola (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La quantité importante de rapports et d'études qui portent sur la question de la mobilisation et de l'intégration des données de la recherche confirme que les enseignants s'appuient très peu sur elles pour planifier leurs situations d'apprentissage. Ceci pourrait s'expliquer entre autres par le fait que bon nombre de recherches ont fourni peu d'outils concrets pour aider les institutions scolaires à se prendre en main et à intégrer ces données dans les planifications à court et à long terme. Ce fut le cas pour les enseignants de l'Académie Ste-Anne qui a amorcé une démarche de réflexion collective autour d’une problématique consensuelle portant principalement sur le thème de la communication orale, situation qui année après années ne semblait jamais résolue. Celle-ci a donné lieu à l’organisation de conférences où différents chercheurs venaient présenter les données de recherche liées à un thème spécifique et à l’élaboration des principes clés pour appuyer les planifications à venir. Dans cette communication, nous présenterons d’abord notre outil de collecte de données basé sur des entretiens métacognitifs de planification des enseignants. Nous illustrerons ces entretiens par des énoncés verbalisés par les enseignants avant la mise en place du dispositif. Nous décrirons ensuite les étapes de ce dispositif et nous formulerons des idées quant aux résultats qui seront obtenus au terme de la démarche.

Communications orales

Axe 1 : L’enseignement et l’évaluation de l’oral (suite)

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Présidence : Kathleen Sénéchal (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    Que se passe-t-il quand les élèves du primaire évaluent les productions orales de leurs pairs?
    Benoît Blondeau (ENCBW), Liesje Coestjens (Université catholique de Louvain), Stéphane Colognesi (Université Catholique de Louvain), Caroline Vassart (Université catholique de Louvain)

    Les recherches le montrent, les enseignants se sentent démunis sur la manière d’enseigner et d’évaluer l’oral. Les travaux sur l’assessment for learning (Earl, 2003) mettent en évidence l’implication de l’élève dans le processus d’évaluation, où l’enseignant et ses pairs l’aident à atteindre ses objectifs d’apprentissage.

    Cette contribution se situe dans la ligne directe de ce que nous avons présenté l’an dernier au colloque. Nous avons cherché à savoir ce qui se joue dans les discussions entre élèves lors de ces temps d’échange sur les productions des autres. Quatre aspects ont été investigués: de quoi parlent les élèves dans les échanges ? Quelles sont les stratégies qu’ils utilisent pour évaluer leurs pairs ? Quelles compétences développent-ils par ce processus ? Quelles sont les difficultés que les élèves rencontrent pour évaluer l’oral ? Pour répondre à ces questions, nous avons analysé finement les interactions de cinq groupes de quatre élèves qui négocient un feedback pour un pair qui vient de prendre la parole. L’expérimentation a été réalisée sur une durée de 16 périodes de 50 minutes, avec un travail sur le récit de vie.

    La visée de notre communication est donc de montrer ce qui se passe quand les élèves sont en situation d'évaluer une production orale de leurs pairs. Nous présenterons ainsi les cadres théoriques qui ont soutenus notre étude, les aspects méthodologiques et les principaux résultats structurés autour des quatre questions présentées supra.

  • Communication orale
    La reformulation orale, un outil heuristique permettant de mettre en évidence des indicateurs d’expertise langagière?
    Hélène Castany-Owhadi (LIRDEF EA 3749), Martine Dreyfus (LIRDEF EA 3749), Yves Soulé (LIRDEF EA 3749)

    Cette communication s’appuie sur une thèse qui étudie les reformulations orales en contexte d’atelier de production d’écrits en première année du primaire. Nos données sont issues de la recherche Lire et Écrire au CP (Goigoux, 2016), les résultats nous ayant conduit à approfondir le rôle des reformulations orales considérées comme susceptibles d’expliquer les performances des élèves en écriture. Notre corpus est composé de onze séances dans quatre classes contrastées en termes d’efficacité en écriture. Notre analyse s’appuie sur le modèle des actes de reformulation ainsi que sur notre typologie des reformulations de l’« écrit dans l’oral » qui prend en compte la multimodalité (Rabatel, 2010; Cadet, 2014) et la dimension « méta ». Nous mettons en évidence des indicateurs d’expertise langagière, la reformulation orale étant considérée comme « un élément de l’expertise professionnelle » (Garcia-Debanc, 2007) et comme un « analyseur de l’activité enseignante » (Marin, 2011), voire didactique. Les résultats font apparaitre un nombre et un certain type de reformulations caractéristiques des pratiques de classe considérées comme les plus efficaces en écriture : la paraphrase, les reformulations de l’« écrit dans l’oral » avec modalités gestuelles/verbales du côté du maitre ainsi qu’un nombre de reformulations ne dépassant pas un certain seuil afin d’éviter un effet d’« encombrement »; la paraphrase et les reformulations avec de l’ « écrit dans l’oral » distancé du côté des élèves.

  • Communication orale
    L’oral, entre système didactique principal et système auxiliaire
    Diane Boër (Université de Genève), Joaquim Dolz-Mestre (Université de Genève), Carla Silva-Hardmeyer (Université de Genève)

    Selon Tambone (2014), le système didactique principal est associé à la classe régulière d’origine de l’élève, où les objets et les prescriptions du programme sur l’enseignement de l’oral correspondent aux attentes de la société, tandis que le système didactique auxiliaire est constitué par un regroupement d’adaptation qui n’a pas de programme d’étude propre et dont les objectifs correspondent davantage aux besoins des élèves en difficulté. Néanmoins, puisque les élèves passent d’un système à l’autre, une ingénierie didactique collaborative (Sénéchal, 2017) semble nécessaire entre les enseignants des deux systèmes. Comment permettre la circulation des objets d’enseignement entre eux ?

    Dans une perspective théorique interactionniste (Dolz et Schneuwly, 2016), l’analyse (par la transcription et le synopsis des pratiques, Schneuwly et Dolz, 2009) et la comparaison du travail réalisé par les enseignants — du premier et du deuxième cycle de l’école primaire — du système didactique principal et auxiliaire permettra d’observer la circulation des objets d’enseignement de l’oral et les formes sociales de collaboration, en suivant des élèves alloglottes d’un système à l’autre. Les résultats montrent l’intérêt de disposer d’outils de collaboration axés sur les genres oraux enseignés pour permettre cette circulation entre les deux systèmes. Nous présenterons l’évolution des formes de collaboration, tout en soulignant les atouts et les limites du dispositif élaboré.

  • Communication orale
    Pratiques déclarées d’enseignement et d’évaluation de l’oral au primaire en Espagne et au Québec : une comparaison
    Christian Dumais (Université du Québec à Trois-Rivières), Lidia Iglesias Montes (Colegio Público Elena Sánchez Tamargo), Eva María Iñesta Mena (Universidad de Oviedo), Raymond Nolin (Université de Sherbrooke)

    En Espagne, malgré des changements législatifs au cours des dernières années qui ont mis de l’avant l’enseignement de l’oral, force est de constater qu’il est rarement présent dans les écoles espagnoles (Vilà et Castellà, 2014). Quant aux recherches en didactique de l’oral, elles se sont accrues dans les dernières décennies, mais les retombées se font peu sentir dans l’enseignement obligatoire (Nunez-Delgado, 2017). Cela s’expliquerait entre autres par un manque de travaux qui permettent de connaitre les pratiques d’enseignement et d’évaluation de l’oral en Espagne (Nunez-Delgado, 2017). À partir de ce constat et à la suite de la recherche de Nolin (2015) qui a brossé un portrait des pratiques déclarées d’enseignement et d’évaluation de l’oral en classe du primaire au Québec, nous avons souhaité connaitre les pratiques déclarées d’enseignants du primaire de l’Espagne. Par la suite, nous les avons comparées aux résultats québécois afin d’identifier les points communs et les points de divergence entre ces deux régions, à la fois distinctes et similaires en ce qui a trait à la didactique de l’oral, dans le but d’identifier les défis communs et d’éventuellement proposer des solutions. Dans cette communication, qui fera état de deux recherches quantitatives à visée descriptive (Nolin, 2015; Inesta Mena et Iglesias Montes, accepté), nous présenterons les deux questionnaires d’enquête utilisés et nous comparerons les résultats obtenus afin d’en tirer des propositions didactiques.


Dîner

Dîner

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Axe 2 : L’acquisition langagière

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Le développement du langage oral d’enfants de la maternelle 4 ans et 5 ans par l’entremise des actes de parole
    Christian Dumais (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Emmanuelle Soucy (Université du Québec à Trois-Rivières)

    Dans le cadre d’une recherche collaborative, six enseignantes de la maternelle 4 ans et 5 ans, une conseillère pédagogique et deux chercheurs se sont questionnés à savoir comment il est possible de développer le langage oral des enfants. Ils se sont intéressés aux actes de parole et à la façon de les aborder à la maternelle, et ce, tant auprès des enfants francophones que des enfants n’ayant pas le français comme langue première. Cette communication fera état de la façon d’aborder les actes de parole à l’éducation préscolaire dans une approche développementale et des retombées de ceux-ci dans les jeux symboliques à la lumière des résultats de la recherche obtenus.

  • Communication orale
    Des pratiques éducatives de haut niveau et intentionnelles qui favorisent la productivité langagière de jeunes enfants allophones inscrits en service de garde éducatif
    Nancy Allen (UQO - Université du Québec en Outaouais), Johanne April (Université du Québec en Outaouais), Caroline Bouchard (Université Laval)

    Considérant les nombreuses recherches qui ont démontré des effets protecteurs de la fréquentation d’un service de garde éducatif (SGÉ) de qualité sur le développement langagier des jeunes enfants allophones, souvent considérés comme présentant une condition de vulnérabilité (Burchinal et al., 2006 ; Campbell et al., 2012 ; Vallotton et al., 2012), on peut penser que ces enfants bénéficieraient grandement du fait de fréquenter un SGÉ de qualité avant leur entrée à la maternelle.

    Nous avons documenté et nous décrirons certaines pratiques éducatives intentionnelles de haut niveau mises en place par des éducatrices (10) et qui favorisent la productivité langagière d’enfants allophones (Bradbury, Corak, Waldfogel et Washbrook, 2015).

    Dans cette proposition, nous présenterons les résultats d’observations non participantes obtenus dans le cadre d’une recherche longitudinale dans des SGÉ auprès de 18 enfants allophones âgés de 3 à 5 ans. Plus spécifiquement nous mettrons en lumière les effets de l’utilisation de pratiques intentionnelles de haut niveau (par ex. l’étayage) sur le développement de la productivité langagière des enfants observés à travers le temps afin de comprendre l’influence de ces pratiques pour les enfants.

  • Communication orale
    Le développement de la compétence orale des élèves de français langue seconde
    Renee Bourgoin (St. Thomas University), Josée Lebouthillier (UNB - University of New Brunswick)

    Cette communication a pour but de décrire les différentes étapes du développement de la compétence orale et leurs caractéristiques chez des élèves débutants en français langue seconde, c’est-à-dire dans leur première année de participation à un programme d’immersion française au Nouveau-Brunswick. Le développement de la compétence orale de ces élèves sera suivi pendant trois années, de la 1e à la 3e année.

    Lors de la première année de l’étude, dont notre communication traitera, les élèves, débutants dans la langue au début de l’étude, faisaient partie d’une classe intacte qui a été suivie dès le mois d’octobre 2019 et jusqu’à la fin de l’année scolaire. À raison d’une fois par deux semaines, des données ont été recueillies lors d’observations en salle de classe. Les élèves ont été filmés et leur production orale enregistrée. Les chercheurs ont aussi pris des notes de recherche. Les données ont été analysées en utilisant la méthodologie de l’analyse du discours. Lors des analyses, les chercheurs ont relevé les caractéristiques de certains stades d’acquisition, plus spécifiquement de la pré-production et de la production précoce, pendant lesquels le rôle du langage basé sur des cadres lexicaux est important, ainsi que l’émergence d’une communication orale plus spontanée. Nous ferons part de ces différentes caractéristiques et de leurs implications pédagogiques.