L’accompagnement consiste en un processus d’apprentissage pour l’accompagné, comme pour celui qui accompagne (De Ketele, 2007). Il s’actualise à travers des périodes d’activités définies dans le temps, qui ont pour but de répondre à un problème auquel fait face l’accompagné et qui requièrent l’accompagnement d’un mentor, d’un conseiller, d’un pair-expert, d’un professeur, d’un superviseur ou d’un collègue avisé. Le besoin d’accompagnement provient du désir de l’accompagné d’être en relation avec l’autre, de se raconter, de se rassurer, de rompre l’isolement ou d’être guidé (Le Bouëdec, 2002). Il arrive également que l’offre d’accompagnement surgisse d’un contexte institutionnel ou communautaire qui, par le jumelage d’un accompagnateur à un accompagné, souhaite faciliter la résolution d’une situation problématique vécue par ce dernier (Duchesne, 2010). Les milieux de formation que sont les universités offrent des occasions d’accompagnement des nouveaux professeurs de diverses façons (Amundsen et McAlpine, 2009; Demougeot-Lebel et Perret, 2010; Langevin, Grandtner et Ménard, 2008). Il en va de même pour les enseignants des écoles qui vivent, eux aussi, dans le quotidien de leur travail, de nombreuses occasions de fournir un accompagnement personnalisé à un enseignant novice, comme d’être eux-mêmes accompagnés dans le cadre de leurs activités de développement professionnel par un collègue expérimenté, un conseiller pédagogique, un superviseur ou un chercheur de l’université (Gagnon, 2017; Gravelle, 2017; Provencher, 2010; Savoie-Zajc, 2010). Les professionnels des divers milieux d’éducation, comme les apprenants adultes en quête de formation, manifestent des besoins d’accompagnement de tous ordres. Quels sont les enjeux de ces formes d’accompagnement? Comment les accompagnateurs assument-ils leur rôle et quelles formes de soutien reçoivent-ils à cet égard?
Le lundi 7 mai 2018