Les pays du Sud représentent les principaux enjeux en matière de criminalité (ONUDC, 2015). Or c’est dans les pays du Nord que la criminologie s’est le plus développée, autour des enjeux de criminalité et de régulation sociale du Nord. Nous disposons donc de très peu d’information sur la sécurité au Sud. L’affiche présentera un argumentaire en faveur du développement d’une criminologie centrée sur les pays en développement (dont post-crise et post-conflit), insistant sur :
a) Formes de violences particulièrement présentes dans les pays en développement (violences liées aux terres et aux ressources, entourant les migrations intracontinentales, dont climatiques ; coupeurs de routes, kidnapping économique…)
b) Réseaux d’acteurs de la régulation sociale formelle et informelle et mécanismes de gouvernance : régulation coutumière et religieuse, groupes d’autodéfense, sécurité privée, enjeux éthiques, violences policières, corruption, imputabilité...
c) Nécessité de tester la robustesse des paradigmes développés au Nord, dans les pays en développement (Steinberg, 2016).
d) Analyse du transfert Nord-Sud en matière de Réforme du Secteur de la Sécurité : adéquation au contexte, pérennité, transfert de savoir et de savoir-faire, mandat et impact des organisations internationales...
Une telle criminologie du développement doit permettre le renforcement de la connaissance et du développement par l’entremise de la valorisation de la recherche et de l’éducation dans les pays en développement.