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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Chaque année, de nombreux chercheurs en sciences de l’éducation mettent en place des projets qu’ils inscrivent dans une démarche de recherche collaborative. Cette dernière, en incitant les participants à concevoir la recherche dans une perspective non pas de transmission mais bien de coconstruction et de codéveloppement (Heron et Reason, 1997; Reason et Bradbury, 2000; Desgagnés et al., 2001), enrichit la recherche des dimensions praxéologiques et contextuelles difficilement accessibles par la recherche traditionnelle. En articulant de façon proximale théorie et pratique et en rapprochant les praticiens et les chercheurs dans un projet partagé – bien que multifinalisé – (Lefrançois, 1997), la recherche collaborative semble s’imposer comme la réponse à la mission scientifique de nos disciplines : soutenir les professionnels de l’enseignement en développant des outils ancrés dans des problématiques contextuelles et dépassant la simple résolution de problème afin de produire des savoirs nouveaux et une compréhension approfondie des situations.

Naissent ainsi des équipes formées d’universitaires, d’enseignants, de conseillers pédagogiques, d’étudiants : toutes se revendiquent de la recherche collaborative, pourtant leur structure, leur fonctionnement et parfois les cadres théorique et méthodologique qui les animent diffèrent.

Comment définir la recherche collaborative aujourd’hui au Québec? Quelles sont les différences avec la recherche action ou la recherche en partenariat? Quels en sont les enjeux, les avantages et les limites?

En réunissant les acteurs de plusieurs équipes de forme et de nature différentes, en invitant les participants à confronter leurs définitions du concept et à partager et comparer leurs expériences, les organisatrices de ce colloque souhaitent offrir aux participants un espace de réflexion qui leur permettra de trouver des réponses à ces questions et de formuler des pistes de développement vers des formules « gagnantes ».

Dates :
Responsables :

Programme

Panel / Atelier

Ouverture et passage de relais. Les colloques antérieurs : quelles conclusions? Quels questionnements?

Participant·e·s : Bruno Bourassa (Université Laval)

Communications orales

La recherche collaborative : quels rôles de chacun?

  • Recherches collaboratives-en-action : quelques enjeux
    Nadine Bednarz (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mireille Saboya (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le modèle de recherche collaborative que nous avons contribué à clarifier, et dont il est possible de trouver une synthèse dans différents textes (Desgagné, 1997, 1998, Desgagné, Bednarz et al., 2001, Bednarz, 2013-a,b, 2015) a pour pivot central une activité réflexive aménagée entre des chercheurs et des praticiens, où vont se mailler les compréhensions des uns et des autres en vue d'éclairer des questions liées à la pratique. Pour qu'une telle coconstruction de sens, un tel maillage des compréhensions puisse s'engager, un rapport symétrique entre chercheurs et praticiens doit pouvoir s'installer, reconnaissant à chacun une légitimité, une expertise à propos du savoir à construire : ce travail passe par la reconnaissance des expériences, connaissances, sensibilités des uns et des autres, différentes et complémentaires. Collaborer signifie que l'on a besoin de l'autre parce qu'il possède une expertise que l'on n'a pas. L'établissement d'un tel rapport symétrique au savoir ne va pas de soi, comme nous essaierons de le montrer dans cette communication, en puisant dans différents exemples de recherches collaboratives que nous avons menées en didactique des mathématiques et impliquant différents intervenants (chercheure, enseignants, conseillers pédagogiques). Les tensions repérées et les manières dont elles se régulent au sein du groupe nous permettent d'ouvrir cette boite noire que constitue cet espace réflexif et de regarder précisément ce qui s'y passe.

  • L'enseignement explicite de la compréhension en lecture : regards pluriels sur une recherche collaborative
    Claude Burdet (HEP - VAUD - Haute école pédagogique Vaud), Sonia Guillemin (Haute école pédagogique HEP Vaud, Lausanne (Suisse))

    Cette recherche s'est déroulée entre 2013 et 2015 au cycle 2 (élèves de 8 à 10 ans) dans le canton de Vaud, en Suisse. Nous avons collaboré avec 4 enseignants. Douze rencontres ont été organisées sur les deux ans. Des interviews des enseignants ont été menées à la fin de chaque année.

    Cette communication a pour objectif de partager une expérience selon trois regards – celui de l'enseignant participant à la recherche, celui du groupe de recherches et celui des chercheurs. Nous mettrons en évidence les avantages et les limites d'une telle pratique en nous appuyant sur les interviews réalisées.

    Une focale particulière sera portée sur l'effet dynamique et motivationnel de la recherche collaborative sur les élèves.
    Pour terminer, nous évoquerons les retombées de la recherche sur les pratiques futures des enseignants.

  • L'évolution du rôle de chercheur en recherche collaborative
    Jean Horvais (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mélanie PARÉ (UdeM - Université de Montréal)

    Nous proposons de présenter le développement d'une recherche collaborative dans laquelle nous sommes actuellement engagés avec le Réseau Québécois des Ecoles Alternatives du Québec (REPAQ). À partir du document de référence du REPAQ « 17 conditions pour voir naître et se développer l'école publique alternative québécoise », nous avons exprimé, il y a deux ans, notre étonnement que rien n'y fut écrit au sujet des élèves à besoins éducatifs particuliers dans la mesure où l'ensemble des conditions semblaient a priori dessiner les contours d'une école inclusive. Nos interlocuteurs avaient toutefois développé puis abandonné une 18e condition sur ce thème. Ce constat a mené à la création d'un atelier sur cette condition difficile à cerner à chacune des 5 rencontres annuelles du réseau avec des enseignants, des directions d'école, des parents et des élèves du secondaire. Après une douzaine d'ateliers réunissant 10 à 35 personnes environ à chaque fois, les interventions et le rôle des chercheurs se sont orientées vers le partage de situations rencontrées dans les écoles. Divers besoins, difficultés et atouts des écoles alternatives quant au thème de l'inclusion se sont fait jour. Cette évolution a laissé émerger une demande d'approfondissement par la recherche sur les différents terrains avec ses acteurs. Notre présentation apportera une réflexion sur l'évolution et les ajustements du statut de chercheur dans un tel processus de recherche collaborative.

  • La recherche-développement associant milieux culturels et scolaires : quels enjeux méthodologiques?
    Marie-Claude Larouche (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Alors que l'élaboration de produits « occupe une place importante dans l'activité éducative », la recherche développement constitue un type de recherche encore « peu documenté » (Loiselle et al. 2007, p.40, 41). Menés dans cette perspective et de nature collaborative, nos travaux prennent leur source au croisement dedeux contextes éducatifs, formel et non formel,en lien avec l'apprentissage de l'univers social (géographie, histoire et éducation à la citoyenneté).Relevant du secteur non formel de l'éducation, les musées, institutions à caractère patrimonial, développent une offre éducative et culturelle avec l'apport grandissant des technologies mobiles (Smith, 2009) facteur d'intérêt notamment pour les publics scolaires.Entretemps,dans le milieu formel de l'éducation, l'approche culturelle de l'enseignement, l'une des deux visées de la réforme avec le rehaussement culturel des programmes d'études (MEQ, 1997), demeure source de confusion (Côté et al., 2010); et le patrimoine culturel, quasi absent du curriculum de sciences humaines (Allard, 2011). Marquées par une volonté de rapprochement de ces deux milieux, nos recherches ont pour objectifs de contribuer : 1) à la définition de visées éducatives par des musées partenaires en lien avec les sciences humaines; 2) à la conception d'actions éducatives et culturelles novatrices; et 3) à leur validation. Nous discuterons des avantages et les limites rencontrés par nos recherches, en questionnant finalités et résultats obtenus.

  • Pause
  • Discussion

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

Co-chercher? Co-construire? Se co-former?

Discutant·e·s : Nadine Bednarz (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Une recherche action-formation pour un meilleur enseignement-apprentissage des concepts en univers social
    Jean-François Cardin (Université Laval)

    Depuis 2012, dans la grande région de Québec, une recherche collaborative réunit des enseignants, des conseillers pédagogiques, un chercheur universitaire et un professionnel de recherche autour de la question de l'apprentissage des concepts en univers social au secondaire. Financé dans le cadre du programme de formation continue du ministère de l'Éducation « Chantier 7 », cette recherche vise à mieux équiper les enseignants d'histoire et de géographie afin de favoriser la conceptualisation chez leurs élèves. Cette présentation exposera les visées, le mode de collaboration et les premiers résultats de cette recherche de type action-formation. Elle s'attardera également à analyser, à la lumière de cette expérience, les problèmes et les enjeux de ce type de recherche.

  • Un-e CAP en enseignement de l'histoire au 2e cycle du secondaire
    Stéphanie DEMERS (UQO), Denis Forget (Commission scolaire des affluents), David Lefrançois (UQO), Julia POYET (UQAM - Université du Québec à Montréal), Lise Proulx (Commission scolaire des affluents), Marc-André Éthier (UdeM - Université de Montréal)

    Cette communication rendra compte des objectifs, du déroulement et des résultats d'une recherche collaborative conduite de 2013 à 2015 en Histoire et éducation à la citoyenneté (deuxième cycle du secondaire), dans des écoles de la Commission scolaire des Affluents, par une communauté d'apprentissage professionnelle à laquelle nous appartenons.

    Nous mettrons l'accent sur l'évolution du discours et des pratiques des enseignants de l'équipe ayant porté ce projet, en produisant notamment des citations et un réseau conceptuel qui traduisent les représentations qu'ils se faisaient de l'apprentissage de l'histoire au début et à la fin de la CAP.

    Le résultat le plus pertinent pour témoigner de la fécondité de cette démarche nous semble être que les enseignants ont souligné s'être sentis stimulés intellectuellement, respectés, écoutés et en « sécurité », même si les discussions ont eu pour effet qu'ils ont remis en question certaines de leurs pratiques d'enseignement. Ils ont souligné que les séances de la CAP leur permettaient de réfléchir collectivement à l'enseignement de l'histoire, ce qu'ils ont rarement le temps et l'occasion de faire. Par ailleurs, on doit aussi noter, tout en faisant preuve de la plus grande des prudences, l'amélioration marquée des taux de réussite aux épreuves uniques atteints dans les classes de tous les enseignants qui ont participé au Chantier VII, alors que les résultats dans les autres classes de la Commission scolaire étaient en recul ou plafonnaient.

  • Recherche collaborative et création d'un projet interdisciplinaire concernant la protection de la biodiversité marine du Saint-Laurent
    Nathalie BACON (Université Laval), Barbara BADER (Université Laval), Émilie Morin (Université Laval), Catinca Adriana Stan (Université Laval)

    Dans le cadre du projet «Conception d'activités d'éducation aux sciences et au développement durable pour la fin du primaire et le début du secondaire», nous avons constitué une équipe interdisciplinaire, à laquelle se sont joints deux enseignants et divers experts en sciences de la mer, afin de développer des situations d'apprentissage-évaluation (SAÉ) qui abordent des problématiques environnementales liées au transport maritime et à l'exploitation des hydrocarbures en mer.

    Nous avons créé et ensuite mis à l'essai la SAÉ «Protection de la biodiversité marine du Saint-Laurent : le cas du béluga», dans deux classes du troisième cycle du primaire à l'École Saint-François-Xavier de Rivière-du-Loup et dans deux classes de premier cycle du secondaire à l'École Havre-Saint-Rosaire du Bic.

    Sa réalisation fût une co-construction entre les universitaires, les enseignants et les experts, afin d'arriver à un consensus concernant plusieurs aspects : 1) les savoirs et les concepts retenus ; 2) la construction du sens chez les élèves (par exemple, nous avons décidé d'inclure un volet historique sur les usages du fleuve à travers le temps) ; 3) la mise en séquence didactique ; 4) les différents types d'engagement écocitoyen. Puisque la SAÉ véhicule des savoirs hautement spécialisés en sciences de la mer, nous avons assuré une formation aux enseignants (par exemple pour être en mesure d'expliquer comment le son se propage dans l'eau) et nous les avons accompagnés lors de la mise à l'essai.

  • Une recherche collaborative pour soutenir les professeurs à réinventer leur enseignement
    Anne Mai Walder (UdeM - Université de Montréal)

    À l'occasion de la recherche « Récits exemplaires de pratiques enseignantes innovantes » initiée à l'University of California, Los Angeles (2014), des pratiques exemplaires d'innovateurs pédagogiques, entendues comme les nouvelles activités et interventions choisies par le professeur susceptibles d'offrir des pistes d'action pour améliorer l'apprentissage, sont recueillies. Cette recherche vise à rassembler ces récits dans un recueil afin de soutenir les professeurs qui s'investissent dans des projets d'implantation d'innovations pédagogiques. S'inscrivant dans la pratique réflexive du professeur afin de collecter le savoir tacite en action (Schön, 1983), cette médiation articulée entre pratique et recherche en pédagogie universitaire s'enracine dans la pratique (Desgagné, 2005). Cette méthodologie engendre une coopération intentionnelle (Feber, 1994), chercheur - participant, qui conjecture une volonté lucide des protagonistes à coopérer (Girin, 1998) et se complète par un « caractère indéterminé, non-programmable et non prescriptif » (Capul, 1998). Elle s'organise à travers « l'ensemble des liens que construisent entre eux des agents en vue de réaliser, volontairement, une œuvre commune » (Dejours, 1993). Ce rapport permet une déconstruction puis une reconstruction de l'objet d'étude. Des liens entre la pratique exemplaire et les savoirs théoriques émergent pour transformer, voire bâtir, une théorie à partir du récit.

  • Pause
  • Discussion
  • Synthèse

Communications orales

Pourquoi faire le choix de la recherche collaborative?

  • L'expérience participative d'une jeune chercheure et d'une enseignante du secondaire engagées « pour le meilleur et pour le pire » dans une recherche collaborative
    Charlene Belanger (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans le cadre de cette communication, partant de mon expérience personnelle à titre de doctorante en sciences de l'éducation, je souhaite soulever quelques considérations éthiques associées à la recherche collaborative (Desgagnés & Bednarz, 2005). Dans le cadre de ma recherche doctorale, j'ai choisi cette approche pour la raison que je souhaitais obtenir un accès privilégié à l'expérience personnelle d'une enseignante alors qu'elle s'engageait pour la première fois dans une investigation socioscientifique avec ses élèves de 3e secondaire (Sadler, Barab & Scott, 2007). Je décrirai comment la participation à cette recherche collaborative a forcé l'enseignante participante à changer son style d'enseignement et de quelle manière ce changement est venu pervertir la relation qu'elle avait établie avec ses élèves adolescents. Les difficultés rencontrées ont affecté sa confiance en elle-même et ont eu des conséquences négatives sur la motivation et l'engagement des élèves en classe. Je souhaite que ce témoignage puisse susciter des réflexions à propos des conséquences possibles de la recherche collaborative sur les participants, qu'ils s'agissent des enseignants, des élèves ou des chercheurs eux-mêmes.

  • Le développement d'un outil d'enseignement afin de réaligner les représentations que se font les élèves de 3e secondaire envers les autochtones et leur histoire
    Vanessa Ledoux (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Qui ne connaît pas quelqu'un qui utilise le mot « Sauvage » ou « Indien » pour parler des autochtones ? Une personne qui considère qu'ils ont été assimilés? Ou encore quelqu'un convaincu que le statut « d'Indien » permet de ne jamais payer de taxe ou d'impôt?

    Malheureusement, plusieurs de ces idées sont encore fortement présentes dans les conversations du quotidien. Est-il possible de lutter contre ces représentations, et si oui, comment ?

    En tant qu'étudiante en histoire, la production d'un savoir historique à destination d'un public jeune est la première chose qui m'est venue à l'esprit. Mais cela m'est rapidement paru insuffisant...

    Par cette communication, je souhaite témoigner de mon parcours, de mon engagement dans un cursus de maitrise à la remise en question de mon sujet, des difficultés à définir une approche méthodologique pertinente à la prise de risque d'adopter un protocole hybride, des sources au terrain, de l'isolement à la collaboration. Par cette communication, je souhaite partager mon expérience d'accompagnante chercheure animée d'un objectif de recherche et d'une volonté de formation.

  • Essai sur les processus de ludification dans la gestion des devoirs et leçons au secondaire. Avantages et limites de la recherche collaborative en contexte de maîtrise professionnelle
    Pierre-Olivier Garand (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Dans le cadre de la maîtrise en enseignement du français au secondaire, nous avons réalisé une recherche sur le processus de ludification dans la gestion des devoirs et leçons qui s'inspire de l'approche collaborative et dont les objectifs étaient de faire émerger une production de savoirs à l'aide des TIC et d'améliorer les pratiques enseignantes associées à cet objet. Il se dégage de l'expérience que la médiation entre le praticien réflexif et le chercheur que vise l'approche qualifiante de la maîtrise présente un enjeu de taille pour ce dernier au moment d'établir sa méthodologie et les visées collaboratives du programme de maîtrise sont mises en contraste avec les limites de sa propre structure lors de l'expérimentation. En effet, même s'il s'inscrit dans la logique de «considération du contexte réel où cette pratique est actualisée» (Desgagnés, 1997, p.373), l'arrimage prévu entre le stage de formation professionnelle comme milieu de recherche et de développement des pratiques enseignantes compromet le travail du chercheur en délimitant prématurément l'approche méthodologique à valoriser. Un tel constat ne doit cependant pas servir à amoindrir l'effort des différents programmes en éducation afin d'établir un pont entre recherche et pratique, mais peut plutôt se révéler l'occasion de repenser le processus de coélaboration, le double rôle de praticien/chercheur assumé par l'étudiant et l'accompagnement de celui-ci dans la portion recherche selon de nouvelles formules.

  • Une recherche de développement d'objet en partenariat : pas CAP!
    Mélissa Benjamin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Julia Poyet (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    En 2013, le conseiller pédagogique d'une OSBL de Montréal me contacte. La demande : soutenir l'une des « animatrices » de l'organisme dans sa conception d'une série d'ateliers visant à développer les compétences au programme du primaire en univers social par l'étude de l'histoire locale. En contrepartie je pouvais introduire dans le cahier des charges des tâches visant à répondre à différents objectifs de recherche. Le projet Ville-Marie 20xx né de cette rencontre. La première année, si, pour mon partenaire, tous les ateliers et le matériel se devaient d'être opérationnels de façon optimale - sans même pouvoir envisager de les tester -, de notre côté, mes assistants et moi avions défini une série d'objectifs de recherche dont le tout premier concernait l'expérience même : mettre en place le partenariat en identifiant les atouts et obstacles d'une telle démarche.

    L'intention de cette communication est de témoigner des réflexions et constats en réponses à cet objectif ; réflexions et constats qui nous ont conduit à modifier notre approche pour passer d'un projet défini comme une recherche de développement d'objet en partenariat à la mise en place d'une communauté d'apprentissage professionnelle (CAP) pour la version 2015.

  • Pause
  • Discussion

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

La recherche collaborative : pourquoi? pour quoi? pour qui?

Discutant·e·s : Vanessa Ledoux (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Regard réflexif de professeures-chercheures en insertion professionnelle sur leur processus d'identisation en contexte de recherche collaborative
    Nathalie Anwandter Cuellar (UQO), Julie Bergeron (UQO - Université du Québec en Outaouais), Manon Boily (UQAM - Université du Québec à Montréal), Geneviève LESSARD (UQO)

    Dans une perspective de co-construction de l'identité professionnelle des acteurs éducationnels, des professeures-chercheures en insertion se questionnent sur leur état identitaire à même leurs activités de recherche collaborative (Gohier, Anadón, Bouchard, Charbonneau et Chevrier, 2001). Par une successions de compromis, de coopérations, de ruptures, d'attributions et d'affirmations de soi, elles vivent un processus d'identisation. Elles font le bilan des enjeux, des facilitateurs, des obstacles, des avantages et des limites vécues lors de quatre expériences de recherche collaborative qui ont contribué à leur construction identitaire. Les quatre expériences de recherche réalisées en milieux socioéducatifs variés se sont déroulées en contextes ontarien, québécois rural, québécois urbain et latino-américain. Parmi les enjeux cités, la crédibilité de la chercheure, le lien de partenariat et l'adhésion aux référents culturels sont présents. Les facilitateurs et les obstacles semblent être autant structurels, financiers qu'humains. Les avantages sur le plan de la construction identitaire de toutes les participantes sont indéniables et les limites sont liées à une forme de distance culturelle entre les systèmes de valeurs. Les chercheures discutent aussi leur nouvel état identitaire suite à ce processus réflexif d'autoévaluation.

  • Projet de tutorat entre universitaires et élèves du secondaire : l'intervention de futurs enseignants dans le suivi et les apprentissages d'élèves de 5e secondaire en univers social
    Jean DANIS (CSDM École Secondaire Lucien Pagé), Danny Legault (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Est-il possible de créer des "ponts" entre l'université et le milieu scolaire de façon pertinente et significative? Une collaboration université-écoles secondaires a vu le jour il y a deux ans en impliquant des étudiants (es) en didactique de l'histoire et des élèves du secondaire. Une activité d'apprentissage d'une ampleur considérable fut proposée aux élèves de 5e secondaire de deux écoles secondaires montréalaises en Monde contemporain : élaborer un plan de redressement d'un État en situation de crise financière (Grèce, Kirghizistan, Afrique du Sud, etc.) en tenant compte de ses caractéristiques (ressources, régime politique, géopolitique environnante, secteurs économiques, etc.) Les étudiants (es) de 3e année de formation en enseignement au secondaire de l'Université du Québec à Montréal, concentration univers social, sont mis à contribution afin d'aider les élèves à mener à bien l'élaboration de ce "plan de redressement". Que ce soit avec la communication en ligne ou en mode présentiel, une première analyse tend à montrer que ce tutorat a des répercussions positives: initiation aux TIC pour de nombreux étudiants (es) en enseignement, appropriation des savoirs liés au contenu disciplinaire en Monde contemporain, occasion de vivre une situation d'enseignement en groupe restreint, etc. La communication présentera les étapes et caractéristiques qui ont marqué cette activité pendant près de deux mois avec données empiriques.

  • L'accompagnement et la supervision pédagogique en tétrade pour faciliter les liens théorie-pratique en contexte de stage comme dispositif de recherche collaborative
    Sylvie Viola (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Au cours de ses 4 années de formation, le stagiaire en éducation préscolaire et enseignement primaire recevra des rétroactions de superviseurs de stage qui porteront surtout sur des aspects généraux tels que l'organisation de la classe, la formulation des consignes, la gestion du temps, du matériel, etc. Ces rétroactions sont nécessaires pour le déroulement global du stage. Cependant, elles sont insuffisantes pour rendre compte d'une planification et d'un pilotage adéquats des situations dans les didactiques spécifiques où il ne recevra que très peu de rétroaction. Il s'agit d'une lacune importante eut égard à la compétence 1 où l'étudiant doit rendre compte de la maitrise des savoirs et savoir-faire liés à sa profession et où il doit porter un regard critique sur la discipline enseignée. De cette problématique est né un projet de chantier 7 qui a permis d'intervenir à différents niveaux auprès des acteurs engagés dans le stage IV. Ainsi, par un travail d'accompagnement et de supervision pédagogiques, le projet APTES (accompagnement pédagogique en tétrade pour l'enseignement des sciences) a permis de mettre en place quelques conditions facilitant la circulation entre théorie et pratique (Chaubet & Gervais, 2014). Dans cette communication, nous présenterons le dispositif mis en place pour faciliter cette circulation, puis nous discuterons des difficultés rencontrées pour répondre au contexte de recherche collaborative ainsi que des solutions envisagées pour les contrer.

  • La recherche collaborative : optimisation contextuelle d'une praxéologie collective
    Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs)

    Les pratiques collaboratives et par extension la recherche collaborative ont été mises en application pour le suivi de l'intégration scolaire d'élèves en situation de handicap. Afin de trouver des solutions adaptées aux apprenants, les intervenants ont œuvré en synergie dans des contextes de mise en pratique de nature praxéologique. Comment les actants sont parvenus à construire une collaboration de recherche en réponse aux différents cas d'intervention pour tendre en direction d'une efficience corrélée aux destinataires et surtout en extrayant des enseignements collaboratifs diffusables? Cette présentation des enseignements de l'exercice de la recherche collaborative par des équipes éducatives réduites s'ancre sur un socle conceptuel pour lequel la praxéologie et le néo-socioconstructivisme tiennent une place centrale. Un décentrement analytique sur les travaux collectifs entrepris participe à la mise en relief des spécificités des cadres de mise en œuvre au sein des équipes concernées. La mise en place de l'échange collaboratif dans ses échanges et ses productions de validation sert de socle pour la construction d'une banque de données partagées par les intervenants hors du contexte initial. Ces constatations annoncent que dans la recherche collaborative, nous sommes nos propres pierres d'achoppement. Néanmoins, les perspectives initialisées et partiellement validées annoncent des potentialités de recherches novatrices…

  • La recherche collaborative pour développer le pouvoir d'?action sur et par les savoirs
    Stéphanie Demers (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    La recherche collaborative est souvent conçue comme recherche avec plutôt que sur les acteurs qui y participent. Elle sollicite les savoirs pratiques des acteurs du terrain et les savoirs scientifiques des chercheurs et alimente la coconstruction de nouveaux savoirs. La recherche collaborative s'appuie sur l'analyse critique des savoirs, l'élaboration de critères de leur validation et leur mise à l'épreuve en contexte. En ce sens, il est possible d'envisager la recherche collaborative comme espace pour exercer une agentivité épistémique, c'est-à-dire exercer un pouvoir d'action sur et avec les savoirs. Les relations symétriques qui caractériseraient la recherche collaborative permettraient de surcroit aux participants de se concevoir comme membres d'une communauté épistémique envers laquelle ils se sentent redevables (Elgin, 2013; Reed, 2013). Cette communauté permet à chacun de participer activement et également à la construction du savoir, mais aussi à l'élaboration et à la correction des normes et des règles qui valident son adéquation à la vérité, au contexte et aux besoins à l'origine de la recherche. Comment cette symétrie peut-elle s'établir dans la pratique? Quelle posture favorise la conception de soi comme colégislateur dans un processus auquel certains sont plus initiés que d'autres? Nous examinerons ces questions par un retour réflexif sur trois expériences de recherche collaborative réalisées auprès d'enseignant.e.s du primaire et du secondaire.

  • Pause
  • Discussion
  • Synthèse