Les sciences de l’éducation ont toujours été un carrefour pour de multiples disciplines scientifiques (Lessard, Altet, Paquay et Perrenoud, 2004). On pense notamment à l’anthropologie, à l’histoire, à la philosophie, à la psychologie et à la sociologie. Or, tout au long du 20e siècle (et plus spécifiquement depuis les quarante dernières années), à cette liste se sont ajoutés de nombreux autres champs de recherche : administration scolaire, andragogie, didactiques, mesure et évaluation, psychopédagogie, etc. Cette multiplicité entraîne non seulement une diversité des objets de recherche, mais aussi une pluralité des approches méthodologiques (Anadon et L’Hostie, 2001; Paquay, Crahay et De Ketele, 2006). Ainsi, au-delà de la distinction classique entre recherche quantitative et recherche qualitative – à laquelle il faut désormais ajouter la recherche mixte –, les chercheurs en éducation ont développé une réflexion méthodologique originale, confrontés qu’ils sont à des objets complexes et à une injonction sociale de plus en plus forte pour que les résultats de recherche nourrissent les pratiques professionnelles (Karsenti et Savoie-Zajc, 2000; Lessard et Meirieu, 2004). Par exemple, les approches associées à la vidéoscopie et les recherches-interventions ont connu un essor fulgurant en sciences de l’éducation. Ce colloque se propose de faire le point sur les avancés en matière de méthodologie pour les recherches en éducation. Il se veut une occasion d’échanges entre chercheurs chevronnés et doctorants sur leurs pratiques méthodologiques en ce qui concerne les pôles épistémologique, théorique, morphologique et technique de la recherche (De Bruyne, Herman et De Schoutheete, 1974).
Du mercredi 14 au jeudi 15 mai 2014