La globalisation encourage des mobilités de toutes sortes : non seulement la migration proprement dite, mais aussi les mobilités étudiantes, professionnelles ainsi que les mobilités virtuelles rendues possibles par les réseaux transnationaux de communication. Ces nouvelles configurations de la mobilité amènent de nouvelles formes d’inclusion et d’exclusion qui nous invitent à repenser l’intervention interculturelle. Traditionnellement, l’intervention interculturelle s’intéresse aux personnes migrantes et à leur insertion dans l’espace local du pays d’accueil. Toutefois, les personnes mobiles vivent de plus en plus dans des espaces où se croisent l’international et le local : elles voyagent, communiquent à distance, montrent une diversification de référents identitaires et mobilisent des sources de soutien transnationales. Ce métissage d’appartenances locales et internationales nous invite à nous interroger davantage sur les liens à construire entre espaces locaux et internationaux d’insertion dans l’intervention. Sur le plan théorique, comment conceptualiser les liens entre les mobilités, l’insertion internationale et locale, et quelles en sont les implications pour l’intervention interculturelle? Quel est l’impact réel de ce croisement pour le vécu quotidien des personnes mobiles? Sur le plan des pratiques, comment se manifeste le croisement local-international dans les interventions visant les personnes mobiles? Quels en sont les défis et les ajustements nécessaires pour la pratique? Faut-il penser autrement l’intervention interculturelle en termes de nouveaux outils ou modèles? Ces questions forment l’architecture de base de notre proposition de colloque. Cette journée s’articulera autour de trois volets : 1) questionnements conceptuels autour des dimensions locales et internationales de l’intervention interculturelle; 2) le croisement international-local dans les expériences de vie de personnes mobiles; et 3) échos du terrain : mobilités et pratiques d’intervention.
Le mercredi 14 mai 2014