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Présentateur des activités scientifiques

513 - Francophonie éducationnelle en contexte plurilingue et pluriculturel : valorisation, développement et attentes sociétales

Section 500 - Éducation

  • Vendredi 17 mai 2024

Responsables

Au Canada, entre 1971 et 2021, la population déclarant le français comme langue première a diminué de 6,1 %, atteignant 21,4 % (Statistique Canada, 2022). Cette tendance met en lumière les enjeux sociolinguistiques auxquels sont confrontées les minorités francophones du Canada (au Nouveau-Brunswick, en Ontario, au Manitoba ou en Saskatchewan), et fait écho à d’autres francophonies marginales des Amériques (Gomes et al., 2022; Rivard, 2016). Parallèlement, les populations francophones majoritaires doivent elles-mêmes composer avec des minorités linguistiques, par exemple autochtones (Sioui, 2023) ou créoles (Anciaux et Molinié, 2017). Ainsi, dans un contexte pluriculturel où des mesures gouvernementales et des lois sont adoptées pour préserver la langue française, les francophonies doivent aussi considérer les enjeux que posent l’immigration, la mobilité (Bédard et Macià, 2018), l’éthique et l’inclusion (Doutreloux, 2020).

La francophonie éducationnelle joue un rôle primordial par rapport à ces enjeux. Elle englobe l’ensemble des initiatives et des projets éducatifs souhaitant cultiver un environnement propice à l’épanouissement du « vivre en français ». Elle s’inscrit dans les aspirations sociétales et mondiales contemporaines pour lesquelles la diversité, l’inclusion et l’adaptabilité constituent des valeurs tout autant que des impératifs fondamentaux (UNESCO, 2015).

Ces impératifs impliquent de grands défis. Comment valoriser le français en tant que langue d’enseignement dans un contexte plurilinguistique (Vaudrin-Charette, 2021)? Comment approcher de manière inclusive les difficultés en français des individus tout en maintenant la visée d’atteinte de compétences langagières de haut niveau, celles-ci étant essentielles au développement social et individuel (OCDE, 2013)? Enfin, comment l’éducation peut-elle contribuer à créer des environnements favorables au « vivre en français » dans les sphères qui lui sont connexes, que ce soit dans les domaines professionnel, politique ou culturel (Gouvernement du Québec, 2018)?