5a. Résumé
Dans notre recherche, les différents modes d’existence (Souriau, 2009; Latour, 2012) seraient liés et reliés aux voies de communication graphique de l’enfant pour tenter de lutter contre l’illettrisme à l’école primaire en France. Une approche anthropologique de l’apprentissage de la lecture/écriture via la fresque délimite une certaine cartographie des déplacements et mouvements des corps dans l’espace et une détermination du temps en lien avec la frise chronologique, ramenées en dernier lieu à l’échelle de la page.
Pour ce faire, les auteurs ont créé des espaces d’interlocution (Jacques, 1985) qui révèlent différents modes d’appréhension de l’espace-temps enracinés dans l’histoire de l’éducation sous forme de rondes et jeux chantés, de traditions agraires, de systèmes calendaires pour exposer leur(s) représentation(s) du(des) monde(s). Le ‘‘laisser-faire’’ maîtrisé des éducateurs habitués aux gestes professionnels est donné à voir.
Cette recherche, qui en appelle aujourd’hui à la méthodologie de la théorisation enracinée (Guillemette et Luckerhoff, 2012), laisse affleurer le potentiel créatif de l’enfant dans un compagnonnage voulu, mais aussi historiquement fondé (Pape-Carpantier, 2015). Enfant et adulte sont liés dans une volonté de faire sens pour élaborer sur/avec l’Autre un savoir vivant toujours provisoire, mais éminemment constructif et agir en conscience.