5a. Résumé
Les pratiques d’enseignement, fondées sur un principe de coprésence, sont conventionnellement inscrites dans des espaces-temps académiques. C’est au sein de cet espace partagé que s’initie et se développe la relation pédagogique, soutien aux processus d’apprentissage. Une forme éprouvée aux limites discutées tout particulièrement après une longue période pandémique qui a fait de la distance physique le quotidien de l’enseignement. Les travaux conduits sur la distance ont permis depuis plusieurs décennies d’aller au-delà de la simple dimension géographique pour considérer davantage la notion de présence qui, si elle a une dimension spatiale, ne peut se réduire au simple partage synchrone d’un espace physique commun (Charlier et al., 2021; Garrison, 2006; Jacquinot, 1993; Paquelin, 2011).
Cette communication propose à partir d’une revue de littérature initiée à l’automne 2022 d’actualiser cette notion de présence pour répondre à la question : comment penser la présence dans une perspective communicationnelle qui soutient l'engagement et la persévérance des étudiants dans une diversité de situations d’enseignement-apprentissage ? L’objectif est de définir cette notion de présence dans le contexte de l’enseignement supérieur, d’identifier ce qui relève de l’enseignant, de l’apprenant et de l’environnement, considérant la présence comme liée au sujet lui-même et liée à ce qui est présent dans l’environnement du sujet et qui contribue à actualiser sa propre présence (Mehl, 1958).