Université de Montréal, Université du Québec à Montréal
5a. Résumé
L’usage des outils de communication électronique donne lieu à de nouvelles possibilités de violence dans les relations intimes. Si beaucoup d’études s’intéressent aux facteurs de risque reliant les jeunes aux cyberagressions, peu de chercheurs se sont penchés sur les facteurs de protection. Plus précisément, la cyberviolence sexuelle (CVS), c’est-à-dire forcer ou faire pression sur son partenaire pour aborder un contenu à caractère sexuel (texte ou photo) (Fernet et al., 2019), a surtout été abordée sous un angle criminel. Cette étude quantitative s’intéresse aux filles ayant vécu une expérience amoureuse et sexuelle sous un angle victimologique et cherche à documenter les facteurs de protection qui limiteraient la CVS dans un contexte de relation intime. Un échantillon de 1083 filles de 14 à 19 ans (âge moyen 16,7 ans) ont rempli une série de questionnaires nous renseignant sur leur vie sexuelle et amoureuse, sur les événements de victimisation et sur leur soutien social. Les résultats de la régression logistique binaire indiquent que l’attachement sécurisant et anxieux, l’assertivité sexuelle, la présence d’un soutien social et l’absence d’une exposition à la violence familiale limiteraient les risques de vivre une CVS alors que l’estime de soi sexuelle augmenterait les risques. Ainsi, les programmes de prévention de la CVS devraient miser sur le renforcement de l’assertivité sexuelle, l’établissement d’un réseau social de confiance et lutter contre la violence familiale.
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