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89e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Michel Thévenin
Université Laval
5a. Résumé

13 septembre 1759, bataille des plaines d’Abraham : cette date reste associée à la chute de Québec aux mains des Britanniques, omettant trop souvent le fait que la capitale de la Nouvelle-France ne capitule que cinq jours après la défaite française. Plusieurs historiens se sont intéressés aux événements ayant mené à la bataille du 13 septembre, livrant toutefois quasi unanimement le récit d’un « siège » de Québec jalonné par de grands moments-clés : arrivée des Britanniques à l’Île d’Orléans le 27 juin, bombardement de la ville à partir du 12 juillet, batailles de Beauport le 31 juillet et des Plaines le 13 septembre, puis reddition le 18. Je vous invite dans cette présentation à porter un regard nouveau sur les opérations militaires à Québec de l’été 1759. Au moyen de traités de la littérature militaire du XVIIIe siècle permettant de définir le modèle européen de la guerre de siège et d’une comparaison de celui-ci avec la situation de Québec, je démontrerai la nécessité de déconstruire l’idée selon laquelle les événements séparant l’arrivée des Britanniques à l’Île d’Orléans le 27 juin de la reddition de la ville le 18 septembre constitueraient un seul et même ensemble, un seul et même « siège » de Québec.


Commentaires

Johanne Lebel
Merci pour votre communication, que j'ai écouté avec grand intérêt, car j'ai eu le plaisir de travailler comme guide interprète pour le https://www.pc.gc.ca/fr/lhn-nhs/qc/fortifications à la fin des années 1980. Je devais, entre autres, présenter le siège de Québec. J'avais une présentation initiale du sujet en poupées russes : une bataille rangée de 20 minutes, un siège de 3 mois, un guerre de la Conquête qui a débuté en 1754, dans un conflit mondial, la Guerre de Sept ans. J'ai apprécié votre analyse et cette proposition de "campagne de Québec", propre à mieux faire saisir la variété des actions qui caractérise cet épisode haut en couleur. Je vais faire part de votre communication à mes anciens collègues dont certains sont aujourd'hui historiens à Parcs Canada.