89e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Université Laval, Consortium Ouranos, Université du Québec à Montréal
Commentaires
Frederic
Fabry
Présentation bien faite et…
Présentation bien faite et claire Pierre-Erik! Deux questions sur l'eau interceptée: 1) Concernant l'eau interceptée par un seul arbre (fin de la 11e minute), j'ai un peu de difficulté avec les unités utilisées dans les mesures et pour CLASS. Derrière une mesure en mm, il y a soit une supposition d'uniformité de caractéristiques à la surface, ce qui n'est pas le cas pour un seul arbre, à moins de supposer que toute la surface est recouverte à 100% d'arbres identiques et uniforme du tronc aux extremités, ou une supposition de dimension de surface sur lequel la mesure s'applique, qui n'est pas précisé. Qu'est-ce qui m'échappe? 2) La figure à la fin de la 9e minute m'intrigue beaucoup, car elle suggère par exemple que le 29 août, des conifères d'au plus une quinzaine de mètres de hauteur pouvaient capturer 5 mm d'eau sur leur surface (plusieurs dizaines de litres d'eau), et la conserver pendant 3 jours sans qu'elle s'évapore, ni qu'elle s'écoule si j'ai bien compris. Où cette eau se cache t'elle?
Pierre-Erik
Isabelle
Bonjour M. Fabry, merci de…
Bonjour M. Fabry, merci de votre intérêt pour ces travaux! Voici les réponses :
1) Ici, nous comparons les données du modèle CLASS, avec nos observations. Les deux ont des hypothèses qui permettent d'écrire les unités en mm. CLASS est un modèle qui peut être distribué spatialement, mais dans cette étude il ne l'est pas : les valeurs obtenues pour tous les termes des bilans énergétiques ou hydrologiques le sont pour une surface supposée uniforme. Pour les observations, on mesure un poids d'eau (ou un volume) que l'on divise par la surface de l'arbre telle que vue des airs. On suppose donc effectivement que la surface est uniformément couverte d'arbres du même type, ce qui est évidemment une approximation grossière. Il serait difficile d'installer ce genre de montage sur plusieurs arbres vu les grands besoins méthodologiques en jeu. C'est pourquoi nous sommes plus intéressés par la concordance temporelle entre le modèle et les observations.
2) Notre site d'étude est un site assez particulier. Il reçoit des précipitations 1 jour sur 2 en moyenne, et les conditions nuageuses prévalent en général. Dans le cas que vous mentionnez, le 29 août, le 5 mm d'eau semble s'accumuler la nuit, puis réduira de moitié le lendemain lorsque le faible soleil revient. À ce site, il n'est pas rare de recevoir une douche en brassant malencontreusement un arbre lors d'une marche, même si la pluie est survenue la veille ou l'avant-veille.
Je suis disponible pour d'autres questions. Plus d'informations sont disponibles dans l'article suivant :
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/hyp.14021
Au plaisir!
Pierre-Erik