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Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

Lors du 89e congrès de l’Acfas, un premier colloque Enjeu de la recherche intitulé « 100 ans de dialogue science et société : état des lieux et prospectives en culture et communication scientifiques et technologiques » s’est tenu les 11 et 12 mai 2022. Ce colloque réunissait des chercheuses et des chercheurs, des personnes étudiantes aux cycles supérieurs ainsi que des personnes issues des milieux de la culture et de la communication scientifique autour d’enjeux liés à la culture scientifique et technologique des citoyennes et des citoyens, à la communication scientifique sous toutes ses formes et au dialogue entre science et société.

Ce colloque a été conçu dès le départ comme la première de deux rencontres autour de ces enjeux, et la présente proposition y fait donc suite. Dans le cadre de cette seconde édition, nous souhaitons d’abord présenter les résultats de chantiers de réflexion et d’initiatives de recherche qui sont nés d’échanges tenus au cours du colloque 2022, mais aussi discuter de nouvelles avenues de recherche et de réflexion autour d’enjeux émergents. Ces enjeux concernent la vaste question du dialogue science-société, tels que l’accès à la culture scientifique et technologique, le développement de la pensée critique, le soutien à l’intérêt des jeunes pour les sciences et les débats autour des controverses socioscientifiques. De manière plus générale, nous nous interrogerons sur la place qu’occupent la science et la technologie dans la société, la façon dont les connaissances scientifiques et les percées technologiques influencent les débats de société et les prises de décision publiques, et une manière de multiplier les occasions de dialogue entre les divers actrices et acteurs que ces enjeux intéressent. Nous souhaitons également aborder la question de la formation à la médiation scientifique, qui devrait faire partie de la boîte à outils de toute chercheuse et de tout chercheur.

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Mots de bienvenue

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine

Panel / Atelier

Former à la médiation scientifique : enjeux, possibilités et défis

Depuis la pandémie de COVID-19 et les défis de communication de la science auprès de divers publics vécus par les scientifiques, on assiste aujourd’hui à un véritable foisonnement de formations à la médiation scientifique offertes aux chercheuses et aux chercheurs, aux personnes étudiantes aux cycles supérieurs, aux fonctionnaires de divers paliers de gouvernement et aux responsables d’organismes impliqués dans la production et la diffusion de contenus scientifiques destinés au grand public. De plus en plus, les organismes subventionnaires, les programmes de formation universitaires et les ordres professionnels insistent sur l’importance de telles formations intégrées aux activités de formation et de recherche. Cet intérêt pour la formation à la médiation scientifique soulève de nombreuses questions : À quels besoins sociétaux de telles formations répondent-elles? Quelles sont les meilleures approches et modalités pour former à la médiation scientifique? Quels sont les enjeux soulevés par la pratique de la médiation du point de vue des scientifiques? Comment évaluer les retombées des diverses formations offertes et leur impact sur le dialogue science-société? Pour nous pencher sur ces questions, nous réunirons un panel de personnes qui pratiquent depuis plusieurs années la formation à la médiation scientifique dans des contextes variés et selon des approches diversifiées.

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine

Communications orales

Bloc 1 – Pratiques et formations en culture et médiation scientifique

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine
Présidence : Audrey Groleau
  • Communication orale
    Formation à la médiation scientifique en France : Apport du projet REFORMS
    Paul Boniface (Association TRACES), Xavier Coumoul (Université Paris Cité), Jean-Marc Galan (CNRS, CIS UPR 2000), Matteo Merzagora (Association TRACES), Afaf Mikou (CNRS), Francesca Musiani (CNRS, CIS UPR 2000), Loïc Petitgirard (CNAM, HT2S)

    Dans un contexte de transformation importante des relations entre les sciences et la société en France, les dispositifs de médiation et communication scientifique (MCS) reçoivent une attention institutionnelle croissante. En parallèle, la demande de formation à la MCS augmente. Le projet REFORMS (Renforcer l’écosystème des formations à la médiation scientifique) que nous portons, a été financé par l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR) dans le cadre de l’appel à projets Sciences avec et pour la Société (SAPS). Ce projet se propose : (1) de cartographier les formations et les contenus qui sont enseignés au niveau national, (2) d’analyser le profil d’entrée des étudiants et leur devenir post-formation, et (3) de documenter les innovations (contenus et formats), en particulier suite à la pandémie. Nous présenterons l’avancement du projet au niveau du point (1) et nous nous interrogerons sur les contenus et formats pour accompagner au mieux l’évolution des relations sciences et société. Un éclairage sera apporté à la formation de médiation scientifique innovante (Diplôme Universitaire MSI) dispensée à l’Université Paris Cité par certains membres de l’équipe. Par ailleurs, le projet REFORMS ambitionne de renforcer les liens au sein de la communauté MCS (chercheuses et chercheurs, enseignant.e.s, étudiant.e.s, associations, acteurs de la culture scientifique ...) en France et idéalement dans l’espace francophone.

  • Communication orale
    Quelles pratiques prometteuses pour une activité de culture scientifique efficace auprès des jeunes?
    Julien S. Bureau (Université Laval), Viviane Desbiens (Université Laval), Simon Larose (Université Laval)

    Lorsque l’on souhaite influencer la motivation et l’intérêt des jeunes envers les sciences par une initiative éducative, toutes les pratiques ne se valent pas. Des pratiques prometteuses existent et peuvent être repérées dans la littérature scientifique. Certaines pratiques sont particulièrement importantes pour les enfants qui ont peu accès à la culture scientifique dans leur environnement familial, ainsi que pour les filles. Notamment, un biais de genre inconscient dans les activités proposées peut être présent et même passer inaperçu. Pour le contrer, des pratiques prometteuses peuvent (et doivent) être adoptées afin de combler l’écart des genres en sciences, qui est présent dès le primaire. Quelles sont-elles? À la suite de l’édition 2022 de ce colloque, où nous avions présenté les différents éléments d’un modèle théorique des activités scientifiques, nous proposons des pratiques prometteuses pouvant servir de guide pour qu’une activité scientifique soit efficace. Il s’agit d’une synthèse de plus de 50 articles scientifiques publiés portant sur le soutien de la motivation et de la réussite en sciences. Ces pratiques prometteuses se présentent en trois volets : l’approche pédagogique gagnante (types de tâches et objectifs des activités proposées), la personne animatrice efficace (comportements à adopter) et le contexte optimal (collaboration avec le milieu scolaire).

  • Communication orale
    La participation des scientifiques aux affaires sociétales : regard didactique pour l’enseignement des questions socialement vives environnementales et sanitaires
    Isabelle Arseneau (Université Laval)

    Le développement chez les jeunes d’une alphabétisation technoscientifique critique qui invite à l’action semble aujourd’hui nécessaire considérant l’état du Monde. Nulle journée ne passe sans qu’il ne soit question, dans les médias ou à l’école, de la crise climatique, du déclin de la biodiversité ou de la contamination des sols, de l’air et de l’eau. Ces questions scientifiques socialement vives (QSSV) se retrouvent d’ailleurs dans les programmes québécois de formation en sciences au secondaire et au collégial. Si des recherches nous informent quant aux façons dont les élèves s’approprient ces questions et se représentent les scientifiques, peu de travaux se sont attardés à détailler les points de vue de scientifiques qui agissent dans ces contextes en prenant la parole, en accompagnant des citoyen.ne.s ou en participant à la constitution des savoirs. Cette étude de cas multiples documente de tels points de vue. Des entretiens semi-dirigés ont été menés auprès de 10 scientifiques agissant dans le contexte de QSSV environnementales ou sanitaires. L’analyse thématique réalisée, éclairée par les modèles théoriques d’interactions entre scientifiques et citoyen.ne.s (déficit, débat, co-construction de savoirs) et la notion de rapport aux savoirs, permet de discuter de leurs points de vue sur leurs actions, sur les rôles, capacités et incapacités attribués aux citoyen.ne.s et aux scientifiques dans la gestion de ces questions ainsi que sur les visées de leur enseignement.


Dîner

Dîner libre

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine

Panel / Atelier

Personnes chercheuses et communicatrices scientifiques : des perceptions quant à leur responsabilité sociale

Lors du congrès de l’ACFAS 2022, nous posions les questions suivantes : la production et la communication scientifique viennent-elles avec une responsabilité sociale? Les personnes chercheuses et les personnes communicatrices scientifiques se perçoivent-elles comme des acteurs influents devant s’impliquer dans la Cité? Nous avions, à ce moment-là, discuté de la relation entre la recherche et les parlements, et plus largement entre la science et la politique. Nous y reconnaissions que si la relation entre la science et la politique avait fait l’objet d’écrits plus nombreux portant, notamment, sur la façon de rapprocher la décision politique de la recherche, nous en savions très peu sur la façon de rapprocher la recherche de la politique. Ainsi, nous avons choisi de consulter les chercheurs et chercheuses pour dresser un portrait de leurs perceptions quant à la responsabilité sociale reliée à leur propre rôle. Le présent atelier se veut en continuité de l’atelier de l’an dernier. Nous y ferons une présentation des données de sondage recueillies auprès des réseaux de recherche de l’Acfas et des FRQ. Ensuite, nous inviterons le public à réfléchir avec nous à la responsabilité sociale des personnes chercheuses et des personnes communicatrices scientifiques et à la façon dont cette responsabilité peut se traduire en recommandations concrètes destinées aux organisations influentes (Acfas, FRQ, BCI, universités, ACS, etc.).

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine

Communications orales

Bloc 2 – Critiques, jugements et polarisation face aux sciences : réflexions et pistes de stratégies

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine
  • Communication orale
    Comment faire face à la polarisation, à la radicalisation et à l'extrémisme violent grâce à des approches socio-pédagogiques? Réflexion sur les leçons de la pandémie de Covid-19
    Marina Slavutzky (Università di Siena)

    Cette proposition fait partie d'une recherche sur la prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violent. Au cours des entretiens réalisés au Québec en 2022, les réactions à la pandémie de Covid-19 sont souvent apparues comme un exemple de polarisation et de radicalisation récentes. Pendant les trois dernières années, la distance entre la science, la politique, les médias et la société est devenue évidente dans le monde occidental. La pandémie a mis en évidence de nouvelles formes de conflit (ou des formes renouvelées) dans un parcours plus long de méfiance et d'insatisfaction envers la politique et de scepticisme croissant envers les «vérités officielles» et la «science officielle». L'objectif de la présentation est d'ouvrir une réflexion sur le rôle que les approches socio pédagogiques peuvent avoir dans la prévention de l'extrémisme violent et de la radicalisation. Les temps complexes, définis par des changements sociopolitiques rapides, exigent une pédagogie critique articulée de manière cohérente. Par exemple, une façon de prévenir les «chambres d'écho» qui isolent les gens des opinions opposées sur les événements actuels est de créer l'espace et la possibilité d'explorer et de critiquer les idéologies (Kubin & von Sikorski, 2021). Il est suggéré que le fait de censurer ou d'éviter les discussions autour de questions controversées signifie qu'il n'y a pas de possibilité de contester ou de modifier les opinions polarisées (Stephens et al., 2021).

  • Communication orale
    Le jugement de la confiance en l’information scientifique sur les médias socionumériques : Stratégies et critères utilisés par les adolescent·e·s
    Audrey Groleau (UQTR), Gabriel Lecompte (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Ousmane Sy (UQTR)

    Notre recherche a pour but de révéler des stratégies et critères utilisés par des élèves de 4e secondaire afin de juger s’ils peuvent avoir confiance en une information scientifique prenant la forme d’une image ou d’une vidéo publiée sur les médias socionumériques. Les participant·e·s ont pris part à une entrevue individuelle semi-dirigée. Nous les avons aussi invité·e·s à juger de la confiance qu’ils pouvaient accorder à diverses images et vidéos contenant des informations à teneur scientifique et à expliquer à voix haute leur raisonnement ou le processus qu’ils ont employé. Les données ont été analysées par questionnement analytique. Dans cette communication, plusieurs critères et stratégies identifiés dans le contexte de cette recherche seront expliqués. Ceux qui n’ont pas été répertoriés lors de notre recension des écrits seront soulignés. Les critères et stratégies relatifs à la dimension sociale des médias socionumériques, par exemple le nombre de vues sur une publication, le nombre d’abonnés ou les personnes de confiance étant abonnées à la chaine d’un·e créateur·trice, seront notamment décrits. Des pistes de réflexion seront formulées en lien avec l’enseignement du jugement de l’information scientifique en ligne. Nous ferons des propositions s’adressant aux communicateur·trices scientifiques pour tenir compte des critères et stratégies utilisés par les élèves du secondaire lorsqu’ils proposent des contenus sur les médias socionumériques.

  • Communication orale
    Analyse critique et intersectionnelle d’un projet de promotion de la culture scientifique : Le cas de Parité sciences
    Mirjam Fines-Neuschild (Université Concordia)

    Une étude récente par Émilie Dawson montre que l’apprentissage des sciences dans la vie de tous les jours – par les musées, les médias, les activités scientifiques, etc. – exclut plusieurs communautés notamment celles marginalisées par leur classe, leur race et leur genre. Dans cette présentation, je souhaite, d’une part, revenir sur les grandes lignes de cette étude et, d’autre part, examiner dans quelle mesure un projet québécois de promotion de la culture scientifique (Parité science) aborde cette discrimination intersectionnelle. La discrimination intersectionnelle, tirée de la théorie féministe noire et des travaux de Patricia Hill-Collins et Kimberley Crenshaw stipule (1) qu'une personne peut expérimenter une superposition de discriminations liées à son identité (comme la classe, la race et le genre), et (2) que les inégalités se situent dans des enjeux de pouvoir structurels. Parité sciences offre une formation aux enseignant.e.s du milieu collégial et du secondaire dans le but d'augmenter la représentation des femmes dans les programmes de baccalauréat en physique, mathématique et informatique. À travers une analyse critique de la documentation liée à ce projet, je tente de répondre à la question : Est-ce que ce projet s’arrime au vécu de personnes marginalisées par la classe, la race et le genre ? Par ce travail, je vise à diffuser des connaissances afin de contribuer à l’amélioration des efforts en équité dans les projets de promotion de la culture scientifique.


Réseautage

Cocktail offert par l’Acfas et l’EREST

Salle : Esdras-Minville - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine

Panel / Atelier

L’avenir de la vulgarisation au Québec : la science par le plaisir

La pandémie a mis en lumière des enjeux de communication entre la recherche et la société. Quelle solution peut être empruntée pour donner au public le goût d’en apprendre plus sur la science qui se construit dans leur ville ? Quelles expériences permettent aux scientifique de demain de communiquer leurs savoirs de manière accessible? La solution préconisée par plusieurs organismes de vulgarisation scientifique impliquée dans l’événementiel et la formation – BistroBrain, ComSciCon-QC, Sciences 101 et le Bunker de la science – est simple : apprendre par le plaisir.

Les organisations participantes présenteront d'abord leur mission et parcours pour enchaîner avec une conversation plus large autour du développement de la culture scientifique populaire au Québec. Cette conversation abordera entre autres les questions suivantes :

• Quels sont les éléments-clés d'une bonne activité de vulgarisation scientifique?

• Quelle place la vulgarisation scientifique devrait avoir dans la société? Comment y arriver?

• Quels sont les conseils dont peuvent profiter les personnes qui souhaitent s'initier à la vulgarisation scientifique?

Ce panel permettra de dresser un portrait de la vulgarisation scientifique populaire offerte par différents organismes au Québec.

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine

Communications orales

Bloc 3 – Désinformation et crédibilisation des sciences : état des lieux et réflexion sur les bonnes pratiques

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine
Présidence : Marie-Hélène Bruyère
  • Communication orale
    Comment mener un dialogue à propos de la science ou des technologies : un tour d’horizon des bonnes pratiques
    Marie-Helene Haeck (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Dans un contexte de complexité croissante d’enjeux sociaux et de nombreuses contestations publiques de certaines technologies, les exercices de dialogue public connaissent une forte hausse de popularité (Cornali, 2017). Afin de tirer des leçons de leur mise en œuvre, nous avons réalisé une recension des écrits à propos des principaux moyens, défis et stratégies de communication, ainsi que certains résultats d’exercices de dialogue entourant la science ou les technologies. Devant le grand volume d’articles disponibles, nous avons sélectionné un échantillon de 50 articles parus entre 2017 et 2022 dans deux journaux établis de recherche en communication scientifique. Les articles choisis couvraient une grande variété de sujets : des biotechnologies jusqu’aux changements climatiques. Nous en avons par la suite tiré des apprentissages, tels que l’importance du cadrage du matériel présenté et du style communicationnel de l’animateur ou des formateurs. Par la suite, nous avons testé de manière empirique certaines des bonnes pratiques relevées en menant 4 groupes de discussion à propos des technologies quantiques au Québec entre novembre 2021 et juin 2022. Notre démarche nous a permis d’esquisser des apprentissages méthodologiques sur comment susciter l’engagement du public à propos de la science ou des technologies émergentes, ainsi que sur certains obstacles de communication à surmonter.

  • Communication orale
    Littératie médiatique et désinformation chez les jeunes des communautés francophones en situation minoritaire au Canada : Enquête auprès des 16-25 ans pendant la pandémie
    Josée Guignard Noël (Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques), Anne Robineau (Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques), Sylvain St-Onge (Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques)

    Comment les jeunes utilisent-ils l’Internet et les médias sociaux pour s’informer ou transmettre de l’information? Quels comportements adoptent-ils face à de la désinformation en ligne? Dans le contexte des communautés francophones en situation minoritaire au Canada, quel est la place du français dans ces usages et ces comportements? Notre communication propose de répondre à ces questions en présentant les résultats d’une enquête quantitative menée en 2021-2022 auprès de jeunes d’expression française (N= 935) qui fréquentent une école secondaire ou une institution postsecondaire (universités, collèges) de la francophonie canadienne (à l’extérieur du Québec). Notre méthodologie s’appuie également sur la tenue de groupes de discussion auprès de jeunes, de parents et de membres du personnel enseignant sur la question de la désinformation en ligne, leurs connaissances du phénomène et leurs stratégies pour la déjouer. Au terme de notre analyse, notre étude fait le lien entre le renforcement de la littératie médiatique (incluant l’acquisition d’un esprit analytique), le développement d’une citoyenneté numérique et une approche socio-culturelle tenant compte de la spécificité du contexte linguistique minoritaire de la francophonie canadienne et d’autres variables comme le genre et le niveau de scolarité.

  • Communication orale
    Crédibiliser les messages à caractère scientifique par le choix des mots. Une première réflexion dans le cadre du projet collectif « Présenter la science comme il faut »
    Patrice Potvin (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’épistémologie des sciences nous apprend que les développements scientifiques ne sont ni linéaires, ni cumulatifs, ni définitifs. «Le propre de la science réside dans sa capacité à se corriger elle-même», nous dit Popper. Pourtant, dans les initiatives de communication scientifique parmi les plus enthousiastes, on retrouve régulièrement des indices révélant des adhésions explicites ou implicites au positivisme naïf, ainsi que des choix éditoriaux qui semblent vouloir persuader davantage que convaincre. On peut reconnaître de telles adhésions à certains propos peu nuancés, ou au choix des mots utilisés. Ces derniers ne sont pas neutres et trainent souvent avec eux des charges culturelles considérables, ainsi que la somme de toutes les expériences personnelles des destinataires; auditeurs, publics, élèves. Ainsi les mots découverte; preuve; fait; vérification (ou confirmation); connaissance vs. croyance; et même scientifique sont porteurs, riches et chargés, et donc puissants, mais aussi potentiellement dangereux, si leur utilisation est trop légère, car parfois, l’interprétation de nos messages et les intentions derrière leur utilisation ne correspondent pas nécessairement. Cette présentation s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large intitulé «Présenter la science comme il faut», qui tente de regrouper des didacticiens, philosophes, communicateurs et autres spécialistes autour de la question de la qualité de la communication scientifique, sous toutes ses formes.

  • Communication orale
    écH2osystème : Du fleuve à la scène et de la scène au spectateur
    Geneviève Dupéré (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    écH2osystème est un projet en arts vivants sur l’écosystème du Saint-Laurent. Cinq années d’investigation ont permis l’apport de plus de 300 collaborateur.trices maritimes pour mettre en scène ce qui nous relie à cet écosystème, vu comme un système d’interrelations complexes dont l’humain fait partie. (Dansereau, 1973). Dans un contexte d’abstraction scientifique où la complexité est telle, «les arts donnent une forme d’existence aux phénomènes» (Sermon, 2021), devenant stratégiques et indispensables à la découverte scientifique. (Dansereau cité dans Brunet, 2017; Morin, 1990) Lors de la récente pandémie, l’apport essentiel des sciences fut concret pour le grand public. Ceci diffère quant à la situation écologique en raison d'une crise de sensibilité liée à un appauvrissement de nos relations avec le vivant. (Sermon, 2021) De concert avec les sciences, les arts ont un potentiel d’agir (Latour, 2021), nous amenant à saisir de nouveaux aspects du monde (Eco, 1965). Cherchant à rétrécir la vie (Brook, 2003) à une échelle qui nous interpelle (Sermon, 2021), le modèle qui découle d’écH2osystème part de l’idée que la recherche-création, tel un mode collaboratif et intersectoriel d’exploration (Latour, 2021) et de transposition d’une connaissance dynamique (Schwab, 2018), peut favoriser «l’extension de notre perception, afin de mieux nous reconnecter à notre environnement» (Kisseleva, 2021).


Dîner

Dîner libre

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine

Panel / Atelier

Construire un jeu de rôle sur « C’est quoi communiquer les savoirs? »

En groupe de 4 à 5 personnes, les participant·e·s sont amené·e·s à construire un jeu de rôle (leur public/clientèle devra être défini en collectif) permettant de répondre à la question posée dans le titre de l’activité. L’idée du «jeu» est de construire une activité qui a un objectif et un public en s’appuyant sur un scénario afin de construire des références communes, d’écouter les vocables des un·e·s et des autres etc. Les diverses propositions de jeu de rôle seront présentées (et/ou jouées très brièvement) en fin d’activité, et pourront, si cela est souhaité, être mises en place lors d’autres événements de culture scientifique au Québec. Cette activité permettra notamment aux participant·e·s venant de milieux différents liés à la communication des savoirs (exemples : bibliothécaires, communicatrice·teur·s scientifiques, passeur·se·s de savoirs issu·e·s de communautés autochtones – premières nations, journalistes scientifiques etc.) de se connaître, de découvrir des vocabulaires différents, des attentes et objectifs divers. Cette activité s’intègre dans une journée au cours de laquelle, en plus du colloque no 41 Cent ans de dialogue science et société : renforcer le dialogue pour un nouveau siècle, est proposée dans la programmation du Congrès de l’Acfas la cérémonie de remise des prix du 30e Concours de vulgarisation de la recherche de l'Acfas.

Salle : St-Hubert - Secteur Vert — Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine
Présidence : Estelle Chamoux