Les activités de recherche de manière générale, et les avancées technologiques en particulier, sont souvent considérées comme étant la source d’améliorations sociales et génératrices de bienfaits divers. Pour y parvenir, ces nouvelles connaissances doivent se matérialiser dans divers produits, processus, services, ou améliorations sociales, nécessitant des processus de transfert et de réappropriation de connaissances. Ainsi, l'innovation n'est pas simplement un processus technique, mais un processus social et collectif, dans lequel différents acteurs négocient, interprètent et modifient leurs pratiques en fonction des interactions au sein du réseau (Callon, 1984; Latour, 1987). Les entrepreneurs, et par extension les PME qu’ils dirigent, en recombinant les ressources disponibles pour générer des innovations diverses, sont la source de cette « destruction créatrice » dans l’économie (Schumpeter, 1934). Toutefois, ces acteurs peinent à suivre le rythme des avancées technologiques, notamment celles liées à la numérisation, aux techniques avancées de production ou à l’intelligence artificielle. Malgré les soutiens et orientations gouvernementales visant précisément à favoriser les transferts du monde de la recherche vers les entrepreneurs et les PME, incluant notamment la mise sur pied de diverses Zones d’Innovation au Québec, plusieurs obstacles persistent. Est-ce qu’une meilleure appropriation de la recherche permet de générer davantage d’innovation auprès des entrepreneurs et des PME ? L’entrepreneuriat académique, scientifique et technologique est-il le moyen le plus pertinent pour générer des innovations dans la société ? Comment mieux soutenir les entrepreneurs et les PME face aux transformations technologiques qui modifient grandement leur environnement d’affaires ? Quel(s) rôle(s) les différents acteurs de l’écosystème peuvent jouer à cet égard ? Ce sont quelques-unes des questions qui animeront ce colloque.
Du mardi 6 au mercredi 7 mai 2025