5a. Résumé
Dans le monde social actuel la notion d’inclusion, avec une majuscule, entend répondre aux situations d’exclusion, de mise à l’écart d’une frange de la population jugée hors normes psychologiquement, etc.
Nous défendons une approche qui envisage de reconnaître, chez chacun et chacune, une égale capacité d’attention et de recherche (Rancière, 1987) dans des situations de coopération.
Depuis cette logique, nous pensons des dispositifs d'apprentissage qui rendent possible, pour tous et pour toutes, le déploiement de savoirs langagiers déjà-là pour comprendre des textes.
Nous partons du constat que les langues sont des phénomènes sociaux clés, enjeux de pouvoir (Blanchet, 2022). Certaines pratiques langagières sont ainsi exclues des langues dans lesquelles on les classe. Ce type de phénomène génère de l'insécurité linguistique.
La DDLC invite à penser la variabilité plutôt que l’unicité, la diversité, plutôt que de la normativité dans l’enseignement apprentissage des langues.
A travers l’idée d’inclusion, c’est précisément le rapport à la norme que nous proposons de questionner.
Nous proposons l'étude de cas, sur la base de l’analyse de films de classes, afin de montrer en quoi la notion de norme est intéressante pour penser la question de l’inclusion, en termes de potentialité d’action. Nous situons nos analyses dans le cadre de la Théorie de l'Action Conjointe en Didactique (Sensevy, 2011) que nous enrichissons de concepts empruntés à la linguistique et à la sociolinguistique.