Les migrant·es sans statut ne sont pas couvert·es par une assurance médicale publique. Dans ce contexte, l’offre de soins à ces personnes est faite de manière informelle et souvent cachée par les professionnel·les. Ainsi, peu d’information est accessible concernant la réalité de la pratique des soignant·es travaillant auprès de cette population alors qu’iels jouent un rôle crucial dans la trajectoire de soins des patient·es. Dans cette communication, nous présenterons les résultats d’une étude qualitative participative menée avec l’organisation Médecins du Monde dans laquelle nous nous intéressions à la manière dont les soignant·es vivent leur pratique. Nous avons mené deux groupes de discussion (n = 12) et des entretiens individuels en profondeur
(n = 8) auprès d’infirmières, de travailleuses sociales, de médecins et de travailleurs de proximité ayant une pratique régulière avec les patient·es sans statut. L’analyse thématique a permis de cerner trois thématiques centrales : 1) la perception qu’ont les soignant·es de devoir jouer le rôle de médiateur·trices politiques, 2) l’importance de l’aspect relationnel dans l’offre de soins, et 3) la perméabilité entre la vie personnelle et professionnelle. Malgré la grande difficulté de cette pratique, unanimement les participant·es y trouvent un sens, ce qui engendre toutefois d’importantes répercussions sur leur bien-être. Nous conclurons la présentation en proposant des pistes de solution pour soutenir les pratiques de ces professionnel·les.
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