Les jeunes immigrants vivent un contexte d’acculturation au carrefour de multiples milieux qui influencent leur expérience socioscolaire de manière croisée ou parallèle. L’école et la famille constituent les deux univers principaux où s’entrecroisent des référentiels plus ou moins convergents et des attentes souvent contradictoires. Qu’en est-il de la situation des élèves immigrés musulmans où le déphasage est plus accentué entre le cadre référentiel de socialisation privilégié par certaines familles musulmanes et celui véhiculé à l’école québécoise? Un questionnement pertinent au vu du débat sur le vivre-ensemble qui semble se cristalliser sur la situation des communautés musulmanes. Selon une démarche qualitative, 35 entretiens ont été réalisés avec des duos parents-enfants. Les résultats de notre thèse doctorale illustrent l’importance de l’expérience socioscolaire des jeunes pour l’effectivité de nombreux projets migratoires familiaux. Les récits des participants pointent aussi des enjeux de socialisation familiale selon le genre. Nos données permettent finalement de mettre en évidence quelques pistes d’action susceptibles de favoriser une expérience socioscolaire positive pour ces jeunes dans le milieu scolaire québécois.
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