Les compétences des infirmières ont été largement mobilisées durant le pic de la COVID-19 afin de protéger et de prendre soin de la population dans un contexte de pénurie de professionnels de la santé. Selon l’OMS, la formation infirmière et la rétention des ressources constituent des défis internationaux. Au Grand-Duché du Luxembourg, la formation infirmière était, jusqu’à récemment, un brevet technique composé de 2 années d’études secondaires et 2 années d’études supérieures. Une volonté d’autonomie et de développement d’une formation infirmière universitaire est présente. C’est dans ce contexte qu’une analyse de besoins de formation est menée pour documenter les besoins à l’aide d’entrevues et d’un questionnaire d’enquête. Jusqu’à présent, cette méthode a permis d’identifier de manière préliminaire certains besoins des parties prenantes, dont l’harmonisation des formations infirmières sur le plan européen, le besoin de reconnaissance des spécialisations au niveau du master et le besoin de conciliation travail-études. Il appert également qu’une transition paradigmatique semble vouloir s’opérer en passant d’un modèle où l’enseignement biomédical était valorisé vers un modèle fondé sur les savoirs infirmiers qui pourraient constituer une assise disciplinaire plus solide. Ces premiers besoins documentés pourront être pris en compte dans le cadre du développement des nouveaux programmes de bachelor en sciences infirmières au Grand-Duché de Luxembourg dès l’automne 2023.
Connexion requise
Pour ajouter un commentaire, vous devez être connecté.