Lorie Ouellet UQAC - Université du Québec à Chicoutimi
Suzanne Laberge
Université de Montréal
5a. Résumé
Les cadres conceptuels sociologiques ont été peu utilisés pour comprendre la dynamique des groupes, et ce, même si leur pertinence a été reconnue par des sociologues et psychologues sociaux. L’hypothèse à la base de cette étude était que les concepts élaborés par Pierre Bourdieu permettraient de mieux cerner la dynamique sociale d’un groupe mixte d’expédition en plein air. Une étude de cas ethnographique avec observation participante a été menée lors d’une expédition de canotage de 28 jours auprès d’un groupe d’étudiants (7 femmes et 17 hommes) universitaires inscrits dans un programme en plein air. Des entrevues post-expédition ont permis de valider l’interprétation des actions et interactions des participants. L’identification de la structure de distribution du capital culturel du groupe a permis de mettre en lumière les relations de pouvoir et la constitution de sous-groupes. Le concept d’habitus a permis de raffiner notre compréhension des affinités relationnelles observées entre certains participants ainsi que certains jugements émis à l’égard de pairs. Dans un contexte d’engagement physique quotidien traditionnellement masculin, la prise en compte à la fois des dispositions distinctives selon le genre et du rapport au corps propre des participants, deux dimensions centrales de l’habitus, s’est avérée particulièrement fructueuse pour comprendre les dynamiques sociales dans ce type de contexte. Ces résultats pourront être mis à profit dans la gestion des groupes en plein air.
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