Les réseaux sociaux numériques peuvent être conçus comme un espace de performance du bonheur, constamment évaluée à l’aune d’indicateurs d’approbation et de popularité. Dans cette perspective, il n’est pas étonnant de constater les effets délétères, tels des symptômes anxieux et dépressifs, qu’ils engendrent chez ceux qui, par comparaison sociale, ne se sentent pas à la hauteur. Une recension préliminaire des écrits concernant ces effets sur la santé psychologique de leurs usagers – et particulièrement des adolescents et jeunes adultes – nous a permis d’identifier divers facteurs qui contribuent à en exacerber l’intensité. Si la plupart des études consultées mettent en exergue des facteurs individuels propres au type d’usage et d’usager, plus rares sont celles qui traitent des facteurs d’influence sociosystémiques, dont la culture de la performance, de l’hyperconnectivité et du branding de soi. Nous posons un constat similaire en ce qui a trait aux quelques initiatives sociales qui ont été mises en œuvre au Québec pour favoriser le bien-être numérique : elles demeurent principalement axées sur la responsabilisation individuelle, au détriment de l’environnement socioculturel dans lequel évolue l’individu. Cette problématique mérite qu’on s’y attarde d’un point de vue d’intervention sociale en tenant compte de facteurs à la fois individuels et structurels. Dans le cadre de cette communication par affiche, nous présenterons ces facteurs sous la forme d’une carte conceptuelle.
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